Placer l’éducation au cœur du développement du Maroc

Placer l’éducation au cœur du développement du Maroc

Section 3 :

Placer l’éducation au cœur du développement du Maroc

Afin de réussir son processus de rattrapage économique, le Maroc doit pouvoir s’appuyer sur un capital humain fort, en particulier une population avec un apprentissage et des connaissances de base fournis par l’enseignement primaire et secondaire.

Si le niveau d’éducation n’augmente pas régulièrement, un pays ne peut maintenir une croissance positive à long terme qu’en épargnant et en accumulant plus de capital physique.

Et tant que le taux d’investissement du Maroc dépasse 30% du PIB (l’un des pays avec le taux d’investissement le plus élevé au monde), pour accélérer voire maintenir son taux de croissance économique, le Maroc ne peut pas compter sur une nouvelle augmentation supplémentaire de ce taux d’investissement.

Donc afin de maintenir une croissance positive à long terme et de converger rapidement vers les pays du sud de l’Europe, le Maroc n’a d’autre choix que d’augmenter la productivité, et donc le niveau d’éducation de la population.227

§1- Matérialiser la volonté de réforme par un engagement effectif et adopter une nouvelle gouvernance de l’école publique

Améliorer le niveau d’éducation de la population ne signifie pas seulement augmenter le budget du ministère de l’Éducation ou le renforcer sans changer les politiques existantes.

Tout d’abord et compte tenu de l’expérience à long terme du Maroc dans les tentatives de réforme, en particulier au cours des 15 dernières années, une question de manque de volonté réelle de mettre en œuvre une réforme de l’éducation est soulevée.

Et ce en termes de conception et de moyens : la charte de l’éducation, en particulier le plan d’urgence, a traité et intègre théoriquement tous les éléments dans l’espoir d’obtenir les résultats de la réforme de l’éducation.

Cependant, dans la phase de mise en œuvre, les résultats sont loin des objectifs fixés, qui nécessitent de se demander s’il existe une volonté politique pour réaliser et aboutir la réforme.228

Désormais, un large consensus s’est dégagé sur la nécessité de réformer en profondeur l’école marocaine. Le Roi Mohammed VI a souligné que « la réforme de l’enseignement est à la base du développement.

Elle est la clé de l’ouverture et de la promotion sociale, gage de protection de l’individu et de la collectivité contre les fléaux de l’ignorance et de la pauvreté, et les démons de l’extrémisme et de l’ostracisme ».

Il a appelé à « une réforme substantielle de ce secteur vital, de sorte à réhabiliter l’école marocaine et à la rendre apte à remplir comme il se doit la mission qui est la sienne en matière d’éducation et de développement ».

Quant à la méthode de réforme, le monarque a suggéré « dégager une vision stratégique globale », de « faire preuve de sérieux et de réalisme et de s’adresser aux Marocains en toute franchise », et enfin de « se départir de tout égoïsme et de tout calcul politique qui hypothéqueraient l’avenir des générations montantes ».28

Après le discours royal, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a proposé une vision stratégique de la stratégie de réforme (2015-2030) pour atteindre une école de l’équité, de la qualité et de la promotion.

227 Rabii Haji; Education, croissance et développement humain : le cas d Maroc 2011 ; P : 13

228 Jean-Pierre Chaffour ; le Maroc à l’horizon 2040, investir dans le capital immatériel pour accélérer l’émergence économique ; P : 251

229 Discours Royal de Sa Majesté le Roi Mohamed VI à l’occasion du 16ème anniversaire de la fête du trône

La vision du gouvernement ne pourra se traduire par des progrès tangibles que si le Maroc se concentre non pas sur un grand nombre d’objectifs et de leviers plus ou moins réalistes, mais sur la levée des principales contraintes qui pèse du la qualité de l’enseignement.

Une réforme de l’éducation qui n’aborde pas directement ces points critiques ne peut pas vraiment changer la situation en termes de qualité de l’école et des inégalités d’apprentissage.

Certes, aller dans la bonne direction nécessite d’abandonner la culture de gestion et la gouvernance makhzénienne qui est encore fortement dispersée dans le système.

Dans cet esprit, les politiques éducatives, les orientations et la gestion sont nécessaires pour mettre en œuvre une nouvelle culture de responsabilité et de redevabilité à tous les niveaux de la hiérarchie institutionnelle du système éducatif.

Cela implique les cinq niveaux de gouvernance suivants : le ministère de l’Éducation nationale et celui du CSE ; la gouvernance régionale et provinciale; les structures de base (écoles, collèges, lycées…) ; les institutions de contrôle et d’audit et, enfin, les acteurs et leurs institutions représentatives (associations de parents, syndicats…).230

Dans de nombreux pays émergents, l’expérience de la réforme de l’éducation prouve que l’ajout de classes, le recrutement d’enseignants et l’augmentation des budgets dans un système inopérant sont inefficaces.

Cette approche purement quantitative et superficielle ne peut que maintenir une faible courbe de progression des performances.

Afin d’augmenter significativement cette courbe, des mesures fortes doivent être prises. Ils devraient se concentrer sur la fourniture de meilleurs services aux étudiants, ainsi que sur l’organisation et le fonctionnement du système pour le rendre plus efficace, transparent et efficient.

Premièrement, nous devons réformer en profondeur la structure de l’école publique, en particulier l’organisation des ministères concernés, les attributions des instances de gestion centrale et régionale de l’éducation (académies, délégations, écoles), le mode d’allocation budgétaire des dépenses d’éducation ou les attributions des collectivités locales relatives aux écoles, afin de remettre l’école au centre du système.

Les attributions actuelles des différentes instances de gouvernance de l’éducation scolaire ne permettent pas à l’école de jouer son rôle primordial pour garantir la qualité de l’enseignement.

Toutes les décisions prises au niveau central ou au sein des délégations régionales ne contribuent pas nécessairement à améliorer la qualité des services fournis aux élèves.

En revanche, renforcer le pouvoir de décision au sein de l’école, à condition que soient garantis les moyens humains, organisationnels et techniques, devrait permettre d’augmenter les chances de réussite de l’élève.231

230 El Mostafa Hddigui ; Education : Stratégie nationale en matière de scolarisation et d’alphabétisation

231 Actes du séminaire du 15 au 17 décembre 2010 – CIEP Sèvres ; Améliorer la qualité de l’éducation : pratiques,pilotage, politiques publiques ; P : 31

L’autonomie de l’école doit être fortement renforcée et le directeur doit être le garant de la qualité de l’école et de l’efficacité de l’enseignement au sein de son établissement. Bien évidemment, que ce soit en termes de planification et de gestion des budgets, de recrutement de personnel ou d’évaluation des enseignants et des élèves.

L’autonomie des écoles devrait être une réforme prioritaire, et les attributions du chef d’établissement devraient être élargies afin de lui confier la responsabilité de certaines décisions qui sont aujourd’hui du ressort des délégations ou des académies, ce qui est inutile.

Parallèlement, le système de nomination des directeurs devrait également suivre une procédure démocratique et transparente de nomination par une commission incluant parents d’élèves, acteurs associatifs et chefs d’entreprise partenaires de l’école concernée.

Afin de compléter ce nouveau modèle de répartition des tâches entre le ministère de l’Éducation nationale et ses partenaires dans la gestion des écoles, il est nécessaire de négocier pour renforcer les prérogatives des collectivités locales qui sont actuellement trop faibles.

Conformément à la volonté de décentralisation administrative exprimée dans la Constitution de 2011, la réforme du système éducatif devrait rendre les élus locaux responsables de la réalisation des constructions et la maintenance des établissements, à l’image de ce qui est pratiqué dans de nombreux pays développés.

Quant à elles les responsabilités du ministère de l’éducation devraient être concentrées et recentrées sur les fonctions de base de l’éducation et la gestion du personnel enseignant et administratif.232

Afin de progresser concrètement à cet égard, il est nécessaire de prendre en compte diverses difficultés et de créer les conditions propices à la mise en œuvre d’une telle gestion : accorder des attributions permettant d’agir sur la gestion de l’école et ses performances ainsi que celle des enseignants ; doter les établissements de budgets propres alloués et contrôlés; prévoir des dotations budgétaires spécifiques pour motiver les enseignants et les responsabiliser en fonction des résultats atteints.33

C’est ainsi que des systèmes de formation numérique doivent être développés et mis en œuvre afin que les apprenants puissent compléter et renforcer les connaissances acquises.

L’objectif minimum est d’avoir en ligne la plupart des cours et exercices de base pour différents niveaux au cours des trois prochaines années.

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Il faut utiliser la technologie numérique pour rendre le contenu éducatif accessible aux apprenants handicapés et ayant des besoins spéciaux en supprimant tous les obstacles qui pourraient les empêcher de suivre des cours.

Les dernières technologies en matière d’intelligence artificielle, de reconnaissance vocale, de reconnaissance optique de caractères ou de génération automatique de contenu peuvent être utilisées efficacement.34

232 Louis Mallet ; Décentralisation de l’éducation et de la formation professionnelle : compétences sans moyens, moyens sans compétences ? P : 99- 113

233 Qualité de l’éducation un enjeu pour Tous : Constats et perspectives ; P :33

234 Qualité de l’éducation un enjeu pour Tous : Constats et perspectives ; P :43

§2- Moderniser le système éducatif marocain

Le système dit éducatif implique à la fois l’enseignement (les curricula, méthodes pédagogiques, soutien scolaire) et les acteurs importants du système à savoir les enseignants.

Tout d’abord, les curricula – en tant que combinaison des programmes, des méthodes pédagogiques, du mode d’évaluation, des rythmes scolaires et des supports didactiques – sont les éléments essentiels de la modernisation du système éducatif.

Le renouvellement du contenu éducatif grâce à une réforme globale des curricula devrait se fonder sur certaines valeurs fondatrices universelles.

Par conséquent, le système éducatif doit véhiculer des valeurs de mérite, de progrès, de liberté, de l’altruisme, de réflexion, d’initiative, de professionnalisme et de responsabilité.

L’enseignement de ces valeurs ne devrait pas seulement être assuré par des instructions officielles, des normes scolaires et des manuels, mais devrait également se refléter dans la pratique quotidienne des acteurs du système, en premier lieu les enseignants et les responsables pédagogiques.235

L’ingénierie pédagogique est tout aussi importante, qui doit refléter les compétences recherchées dans les programmes et les méthodes d’enseignement et d’évaluation.

Il s’agit d’une opération compliquée, et tout d’abord elle doit être basée sur la logique du résultat (ce que doit savoir l’élève et le savoir-faire de l’élève) et non sur la logique d’intrants (ce que l’on doit enseigner).

Les élèves doivent être capables d’adopter des attitudes qui correspondent à des compétences non cognitives, telles que la curiosité, la maîtrise de soi, la sociabilité, la persistance, la capacité de retarder la gratification, à suivre un plan et respecter les consignes, et autres traits de caractères psychologiques.

Fournir une éducation équilibrée dans les aspects cognitifs et non cognitifs ne signifie pas nécessairement ajouter des matières ou des cours spécifiques.

Par exemple, augmenter le temps d’enseignement n’est ni suffisant ni nécessaire pour améliorer la capacité d’apprentissage des langues. Malheureusement, les réformes de l’éducation conduisent souvent à l’accumulation et à la surcharge des cours, sans avoir l’effet escompté sur l’apprentissage des étudiants.

Il faut enseigner différemment plutôt que davantage de matières. Le développement des connaissances sur les méthodes d’enseignement doit être mis à profit pour s’assurer que les élèves ont effectivement acquis les connaissances de base (notamment l’écriture, la lecture, la compréhension de textes simples et d’expressions orales simples).

Le Maroc devrait chercher à introduire plusieurs valeurs au cœur des programmes d’enseignement professionnel et supérieur qui sont essentielles pour soutenir l’insertion professionnelle des jeunes.

Dans le contexte marocain, trois valeurs semblent particulièrement importantes : l’entrepreneuriat et pas seulement parce qu’il peut préparer la création d’une entreprise, mais aussi parce qu’il est associé à l’esprit d’initiative et de responsabilité dans le travail; le professionnalisme qui est l’exigence et le goût de faire du bon travail ; enfin l’encouragement à la créativité et l’innovation.

Les curricula devraient permettre d’évaluer dans quelle mesure les étudiants gagnent en productivité et en efficacité dans leurs futurs postes, et pas seulement leurs connaissances, leurs capacités à comprendre des techniques et à les restituer.236

235 Jean-Claude Beacco, Mike Fleming, Francis Goullier, Eike Thürmann et Helmut Vollmer : Les dimensions linguistiques de toutes les matières scolaires ; Un Guide pour l’élaboration des curriculums et pour la formation des enseignants 2015. P : 113

236 Olivia Chambard ; La promotion de l’entreprenariat dans l’enseignement supérieur, les enjeux d’une création lexicale ; 2018

Compte tenu de la mauvaise performance de l’ensemble du système éducatif (en particulier le taux élevé de redoublement et d’abandon), des stratégies efficaces de soutien scolaire aux élèves en difficulté peuvent permettre au Maroc d’améliorer significativement les performances internes de son système éducatif pour pouvoir progresser rapidement dans les classements internationaux.

Il faut reposer notamment sur système développé pour faire face aux échecs scolaires dès le niveau primaire. Au Maroc, par exemple, un « groupe de soutien aux élèves en difficulté » composé d’enseignants peut être mis en place dans chaque école.

Ce groupe sera responsable de la détection précoce des élèves ayant des difficultés d’apprentissage, notammentsur la base de leurs scores à des examens standards.

§3- Mieux sélectionner et former les enseignants

Compte tenu du rôle clé des enseignants dans la réussite des élèves, les enseignants nouvellement embauchés devront s’assurer que les candidats possèdent la formation, les compétences et la motivation nécessaires.

Au cours des cinq prochaines années, près d’un tiers des 125 000 enseignants en service dans les écoles primaires publiques prendront leur retraite.

En l’absence de réformes profondes dans ce domaine, une simple mise à jour automatique des enseignants peut conduire à une nouvelle détérioration de la qualité et au remplacement d’enseignants expérimentés par des jeunes moins bien formés.

Au contraire, le renouvellement du personnel enseignant peut être vu comme une opportunité d’améliorer la qualité du processus de recrutement et de formation.

Le processus de régénération peut être réalisé en améliorant les compétences et en établissant un processus de formation continue, ainsi qu’en recrutant de jeunes enseignants bien formés, créatifs, compétents, qualifiés et maîtrisant les technologies de l’information et de la communication.237

La mise en place d’un système de coaching des enseignants peut être un autre moyen puissant d’améliorer l’efficacité de la pratique de l’enseignement en classe.

Dans ce domaine, le Maroc peut s’inspirer de l’expérience de Shanghai qui compte 23 millions d’habitants et qui occupe la première place des deux derniers classements PISA (2009 et 2012) et la première parmi tous les pays de l’OCDE.

Le succès de Shanghai repose notamment sur un excellent système de développement professionnel des enseignants. Par conséquent, le système de coaching pourra compléter un système de formation continue pour combler les lacunes des enseignants marocains.238

Faudra valoriser le métier d’enseignant, notamment dans son rôle d’éducateur, et en le

Responsabilisant239 par :

  • Un statut attractif et valorisé à travers des critères de sélection rehaussés pour attirer les meilleurs profils, dans le cadre de filières professionnalisantes, attractives, motivantes et à accès régulé ;
  • Un système de gestion de carrière dynamique, évolutif et transparent, basé notamment sur les performances et le mérite ;
  • Des conditions de travail adéquates garantissant la sécurité du corps enseignant au sein des établissements scolaires
  • Des mécanismes incitatifs innovants et adaptés en faveur des enseignants, surtout ceux affectés à des zones rurales ou quartiers sensibles.

237 OCDE ; Des enseignants pour l’école de demain ; P : 26, https://www.oecd.org/fr/education/scolaire/1840213.pdf

238 Cahiers pédagogiques ; Quelle formation pour les enseignants ; 2010 ; P : 131

239 Uduogie Ivowi ; Rôle des enseignants dans la motivation des élèves pour les intéresser aux sciences et aux mathématiques ; 2001 ; P : 3 – 4 – 5

Et c’est grâce à des évaluations régulières, que les enseignants doivent être responsabilisés, en insistant sur le principe de reddition des comptes.

Par conséquent, une approche participative doit être adoptée en intégrant les étudiants au bon fonctionnement du système. Il faut également responsabiliser les chefs d’établissements en leur donnant plus de prérogatives pour mieux gérer leurs institutions.240

Comme il faudrait développer des programmes de formation continue en faveur des professeurs en développant aussi bien pour les enseignants que pour les étudiants les compétences du futur que sont la créativité, l’intelligence émotionnelle et sociale, et les compétences digitales notamment.

En ce qui a trait aux programmes, et outre les compétences à développer, il faudrait également promouvoir et développer de nouvelles approches avec une meilleure utilisation des opportunités offertes par le digital, et un rôle moins central de l’enseignant, ce qui pourrait contribuer à réduire les disparités régionales, en particulier dans les zones les plus reculées et les moins accessibles.241

Et on insiste sur redéfinir les conditions de recrutement, d’encadrement, de formation continue et de rémunération des enseignants de divers ordres; il ne faut pas oublier que certains concurrents marocains ont le «les systèmes éducatifs les plus performants recrutent leurs enseignants parmi le meilleur tiers des diplômés de l’enseignement supérieur : parmi les 5 % meilleurs élèves en Corée du Sud, parmi les 10 % meilleurs en Finlande et les 30 % meilleurs à Hong Kong et à Singapour»242 et leur donnent évidemment les rémunérations qui permettent de les retenir.

240 UNESCO ; L’éducateur et l’approche systémique, Manuel pour améliorer a pratique de l’éducation ; P : 135-144

241 Rapport mondial de suivi sur l’éducation ; Obligation de rendre des comptes des enseignants ; 2017 ; https://gem-report-2017.unesco.org/fr/chapter/obligation-de-rendre-des-comptes-des-enseignants/

242 Banque mondiale, 2017

Propositions générales

  • Proposer des cours de formation adaptés aux personnes à mobilité réduite et aux besoins particuliers. En général, les personnes handicapées ont été largement oubliées dans la stratégie sectorielle nationale, et si les personnes handicapées ne sont pas pleinement intégrées, le modèle de développement ne peut pas être inclusif.

A ce titre, il est recommandé de rétablir un Secrétariat d’Etat en charge des personnes handicapées, afin d’être le point focal gouvernemental pour tous les sujets liés aux à le handicap, en particulier pour optimiser le processus de leur intégration dans la société.

  • Définir un cadre de compétences et s’aligner sur les meilleures normes internationales, et mettre en place un système basé sur des tests standardisés (PISA, PIRSS, TIMSS, etc.) pour évaluer le statut d’apprentissage des apprenants.
  • Mettre en place un mécanisme de soutien ciblé et personnalisé pour les élèves dans le besoin et en difficulté et élaborer un plan de renforcement des capacités pour les écoles à faible niveau d’apprentissage et de développement des compétences.
  • Élargir la mission de l’Instance Nationale d’Evaluation du Système d’Education, de Formation et de Recherche Scientifique (INE) pour effectuer un suivi annuel de la mise en œuvre des réformes dans le secteur de l’éducation et de la formation et atteindre les objectifs fixés pour le secteur.

Les actions de suivi devraient être l’objectif d’un rapport annuel contenant des résultats opérationnels et des recommandations.

  • Mettre en place un système d’éducation et de formation pour diversifier les opportunités, les ouvrir aux apprenants tout au long de la vie et promouvoir l’excellence.

Adapter le programme éducatif aux besoins du pays en utilisant au moins 20% du programme scolaire pour les activités artistiques, sportives et citoyennes, en promouvant la multidisciplinarité et en développant la pensée critique, l’esprit d’initiative et la citoyenneté active.

Promouvoir la mise en place de formations spécialisées ou l’ajustement de la formation pour mieux atteindre les objectifs fixés dans le cadre des politiques sectorielles (industrie, agriculture, tourisme, tertiaire).

  • Les contenus enseignés sur une base régulière (notamment au niveau de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle) doivent être adaptés aux changements induits par le progrès technologique, l’émergence de nouveaux métiers et de nouveaux modes de travail.
  • Améliorer la qualité de l’enseignement, en se concentrant sur les compétences nécessaires et en maîtrisant les connaissances de base pour améliorer la qualité de l’apprentissage, afin de promouvoir l’autonomie des apprenants et la maîtrise des concepts et méthodes de réflexion, d’expression et de communication.
  • Développer le système éducatif par le développement du leadership et l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des systèmes de gestion institutionnelle, administrative et financière.

Cet objectif trouve sa pertinence et sa priorité dans le cadre de l’accompagnement de la déconcentration en liant la responsabilité à la reddition des comptes.

  • Dans le cadre du renforcement de la décentralisation, il faut adopter une gestion efficiente et continue des ressources humaines, par le biais de la bonne utilisation et déploiement approprié de ces ressources pour atteindre un équilibre entre l’offre et la demande dans toutes les disciplines.

Sans oublier l’amélioration des conditions de travail, l’accroissement du rendement et le développement de la formation initiale et continue dans le but d’améliorer les capacités des acteurs et leurs compétences.

  • L’appui à la scolarisation par le biais d’encouragement d’une manière générale et de favoriser la promotion de l’égalité des chances par des actions de soutien des élèves particulièrement ceux issus du milieu rural et de catégories sociales défavorisées.

Parmi ces actions il faut retenir principalement les cantines scolaires, les internats et les bourses d’étude et d’autres actions spécifiques (fournitures, cartables, manuels scolaires, transport scolaire …).

  • Accompagner l’extension de la scolarisation pour améliorer la qualité de l’enseignement dispensé par des formations continues adressées aussi bien aux responsables et gestionnaires des structures centrales, régionales et provinciales qu’aux directeurs d’établissements scolaires et aux enseignants.
  • Compte tenu de l’impact des conditions de travail sur la productivité et l’efficacité du personnel dans le domaine de l’éducation, une grande importance a été accordée à ce domaine à travers l’encouragement et le développement des œuvres scolaires telles que les colonies de vacances, les économats, le logement social, le transport et les activités culturelles.

Faut aussi encourager d’autres activités, telles que la participation à une assurance décès et invalidité, la mise en place d’un système de retraite complémentaire et une assurance médicale.

  • Développer des expérimentations de divers dispositifs permettant un meilleur suivi individualisé des jeunes élèves : comme l’Australie et les pays nordiques qui ont développé le looping (suivi d’une même classe d’élèves sur plusieurs années durant le primaire par le même enseignant), et des résultats positifs ont été obtenus dans les apprentissages : les connaissances des élèves sur les résultats scolaires ont été approfondies et l’enseignant peut s’améliorer en quelques années.
  • Mettre en place des stages d’été pour les élèves en difficulté scolaire, comme aux États- Unis, de nombreux États ou districts ont créé des écoles d’été pour les étudiants les plus défavorisés, appelées « summer schools », afin de lutter contre les écarts d’acquisitions scolaires entre les élèves socialement favorisés et défavorisés qui s’accroissent notablement pendant les longues vacances scolaires de l’été.

Pour être efficaces, ces écoles d’été doivent remplir certaines conditions : associer des professionnels de l’éducation de qualité, être développées en lien étroit avec les objectifs scolaires et être dédiées aux élèves les plus en difficultés sociale et scolaire.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Le Nouveau Modèle de Développement du Maroc
Université 🏫: Université Mohammed V de Rabat
Auteur·trice·s 🎓:
SADDOUGUI BTISSAM

SADDOUGUI BTISSAM
Année de soutenance 📅: Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales - Agdal - Année 2021
Première année Doctorat Etudes juridiques, politiques et internationales . Diplôme de Master en droit public et sciences politiques option gestion administrative et financière
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