Les problèmes de la politisation de l’armée

Les problèmes de la politisation de l’armée

Section 3 : Les problèmes de la politisation de l’armée

Les armées des pays africains pour la plupart ses sont largement éloigner de leurs missions fondamentales à cause de la corruption qui a entamé le cerveau militaire. Les autorités politiques ont privatisé l’armée pour la satisfaction de leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt collectif.

§1 : L’armée au service du pouvoir

Les régimes politiques en Afrique reposent sur la force « militaire et policière » en dépit des bonne dénominations démocratique, parlementaire ; etc. de ces dits régimes. Après le musèlement de l’appareil judiciaire et l’instrumentalisation du parlement par la classe dirigeante, c’est au tour cette fois ci de l’armée.

En effet, depuis les indépendances, on ne cesse d’utiliser l’alibi de complot pour maintenir les couvre feu, les lois martiales, les tribunaux spéciaux. Le peuple n’a pas droit de bouger, ni de respirer, on lui refuse l’information, on lui interdit de constater le pillage perpétré par les hommes au pouvoir. La terre natale, la famille, la communauté africaine, bref, le milieu est devenu étranger à chaque individu. Il y a l’ennemi partout et nulle part. 367

La part du budget national destiné à l’éducation, à la santé, au sport et loisir, à l’environnement ; combien nécessaire pour contribuer au processus du développement, sont amputés au profit de l’armée et de la police.

Ainsi, il n’est pas époustouflant de voir de jeunes gens qui ont fait six mois de stage d’officier gravir avec facilité tous les échelons de la hiérarchie au détriment des vrais officiers, minutieusement formés dans les institutions qualifiées, et toucher des traitements deux ou trois fois plus élevés que ceux des cadres qui ont accompli des années d’enseignement supérieure pour obtenir le diplôme d’ingénieur ou des titres universitaires. « On comprend que l’armée soit un attrait puissant des forces vives nationales. Toute la vie politique est réglée pour l’armée et est dominée par l’armée ».

Cette position prépondérante de l’armée dans la vie nationale n’a pas tardé à soulever des ambitions politiques parmi « les colonels » devant la faiblesse, inertie et le désordre des gouvernements protégés, l’armée s’est donnée une double vocation à la fois : non seulement elle constitue la machine de répression des aspirations du peuple, mais encore elle devient l’arbitre des conflits nationaux tel le cas du général DADDIS CAMARA en Guinée Conakrysous le regard bienveillant de l’impérialisme.

La « junte » cherche à se tailler sa part du gâteau, aussi les révolutions de palais n’iront pas très loin. On se contente de changer de veste368.

367 NGOM, N. , La réussite de l’intégration économique en Afrique, Paris, PRESENCE AFRICAINE, 1971, p. 46
368 NGOM, N. , op. cit. , PP. 46-47

En tout cas, une chose reste le poids de l’armée sur la vie nationale se fait de plus en plus lourd. Le mouvement est inquiétant, l’armée ne veut plus rester au service de la nation mais plus tôt au service du pouvoir en place pour assurer leur pérennité.

L’inquiétude vient du fait que dans tout ce « remue-ménage » c’est le peuple qui est toujours floué. Car à chaque fois que s’accentue l’attachement de l’armée au pouvoir, il y a aussi accentuation de la dégradation des conditions de vie de la population.

NGOM NGOUDI souligne que « l’armée telle qu’elle existe en Afrique est au service de la classe « bourgeoise » et toute son activité est orienté de façon à satisfaire les aspirations des réactionnaires et celles de l’impérialisme. Cette situation demeurera aussi longtemps que l’armée sera une armée de mandarins dirigée par les officiels bureautiques et réactionnaires.

Les problèmes de la politisation de l’armée

Au-delà de cet aspect négatif observé dans la conduite de l’armée, un phénomène plus grave encore retient notre attention. Il s’agit du tribalisme et de la régionaliste.

Le phénomène de la politisation de l’armée ne s’est pas arrêté avec l’avènement de la démocratie. Signalons d’abord que les armées d’un pays représentent les différentes organisations et moyens militaires qu’un état consacré à la mise en œuvre de sa politique de défense de son territoire. Elles ont pour mission de défendre l’intégrité du territoire national et les frontières369.

Cependant les armées des pays africains pour la plupart ses sont largement éloigner de leurs missions fondamentales a cause de la corruption qui a entamé le cerveau militaire. Les autorités politiques ont privatisé l’armée pour la satisfaction de leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt collectif.

C’est ainsi qu’en RDC on a vu les militaires être impliqués dans le pillage de ressources minières du pays soit servis de couverture moyennant une rémunération. L’armée au lieu d’être au profit de la population s’emploi dans la contre bande, la drogue, le trafic d’armes, la prostitution, le viol, les crimes de tous genres.

Cette même armée est utilisée par le pouvoir à la période électorale pour intimider la population et, restreindre la liberté de circulation des candidats de l’opposition.

369 TSHIBINDA WIKHA, B. , « Les forces armées de la RDC : organisation, structure et base juridique », internet : http://www. mediadico. com/dictionnaire/definition/arme. 12juillet2010, p. 3

La prochaine section se penchera sur les problèmes d’organisation des élections libre, transparent et démocratique.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Les États postcoloniaux et la problématique de la démocratie en Afrique
Université 🏫: Université de Lubumbashi - Faculté des Sciences Sociales
Auteur·trice·s 🎓:
Douceur Kadony

Douceur Kadony
Année de soutenance 📅: Politiques et Administratives. R. I. , juillet2013
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