Les États postcoloniaux et la problématique de la démocratie

Les États postcoloniaux et la problématique de la démocratie

Université de Lubumbashi
Faculté des Sciences Sociales

Politiques et Administratives. R. I. , juillet2013

Draft du mémoire de licence en Relations Internationales
 Les États postcoloniaux et la problématique de la démocratieLes États postcoloniaux et la problématique de la démocratie en Afrique.
Un bilan de 50 ans

Présenté par :
Douceur Kadony

Introduction Générale

Présentation du sujet

A la fin des années 1950 le colonialisme a périclité victime de l’affirmation par la communauté internationale du droit des peuples à disposer d’eux- mêmes et de la coalition des forces politiques, syndicales et sociales des colonies africaines contre l’ordre colonial. C’était un tournant décisif dans l’histoire de l’Afrique qui marqua une ère nouvelle, celle de l’Afrique indépendante.

L’accession d’un grand nombre d’Etats africains à la souveraineté internationale au courant des années 1960 a suscité une vive euphorie de grands espoirs de liberté et de mieux-être économique au niveau des populations1.

Ces années d’euphorie ont pu donner aux pays africains l’impression qu’en se défaisant de leurs liens de domination, ils ne pourraient que marcher, altiers, vers un avenir radieux. L’exaltation a fait place, à travers les expériences manquées, à une réelle angoisse devant l’avenir.

Déjà l’agronome Français René DUMONT s’est démarqué de l’engouement général dès 1962, pour avertir que « l’Afrique noire est mal partie ». 2 Quelques années plus tard, toujours René DUMONT mais, cette fois avec Marie France Mottin vont affirmer que « l’Afrique est étranglée ». 3

L’effet d’entrainement de nouveauté, le triomphalisme du discours politique dans les Etats naissant et la grandeur des rêves ont ôté à ces avertissements toute chance d’être prise au sérieux.

Il a fallu attendre la fin de la décennie ‘’60’’ pour que la floraison des coups d’Etat militaire presque partout en Afrique, la prolifération des dictatures prédatrices, la flambée de la pauvreté pour que les Africains commencent à se débarrasser de leurs illusions.

Contre toute attente survit l’ouverture de la démocratie au début des années 1990, marquant un puissant mouvement de réforme des institutions politiques africaines. Elle a globalement consisté à l’érection sur les cendres des régimes militaires et de partis uniques.

C’est donc, à ne pas douter, une mutation rationnelle d’accession au pouvoir qui faisait cruellement défaut au continent. L’opinion africaine était dorénavant fondée à penser que la venue de la démocratie signifiait la fin de l’ère des coups d’Etats, de la famine, d’absence de liberté et de fin de dictature. Il n’en a été fort malheureusement rien4.

1 SECK, C. Y. , Afrique : le spectre de l’échec, Paris, L’ Harmattan, 2004, P. 11
2 DUMONT, R. cité par Kadony, N. K. , L’introduction aux relations internationales africaines, Paris, l’Harmattan, 2007, pp. 14-15
3 DUMONT, R. , L’Afrique étranglée, Paris, N. E. P, 1982.

Certes, depuis l’antiquité la plus reculée jusqu’à nos jours, l’histoire des peuples et des nations a connu un nombre à la fois multiple et varié de formes de gouvernement : autocratique, théocratique, aristocratique, tyrannique, et empire démocratique. Cette dernière forme est admise par toutes les nations civilisées comme le mode de gouvernement le plus humain et le plus acceptable.

La problématique, de nos jours au cœur des crises que connaissent les Etats postcoloniaux en Afrique, est celle de l’exercice du pouvoir et donc de la pratique de la démocratie. La démocratie est devenue sans contredire, une exigence et une valeur universelle, elle est donc un instrument de la liberté et du contrôle de la collectivité sur la croissance.

Léopold Sédar Senghor 5 estime pour ce faire que « sans démocratie il n’y a pas de progrès, il n’y a pas de civilisation réelle […], la démocratie est la condition première dans le développement harmonieux d’une nation ».

Etat de la question

Plusieurs chercheurs ont abordé la question de la démocratie en Afrique. Nous allons relever un certain nombre de travaux dont les thèmes ont presque des rapports directs avec le sujet que nous traitons afin de nous en démarquer.

  • FARES, Z, dans « Afrique et démocratie, espoirs et illusions », s’interroge après le constat des douloureuses situations des colonisations, des indépendances et des dictatures africaines, si les africains assistaient maintenant à la décennie de la mise en place des démocraties en Afrique et, si les africains pouvaient-ils saluer ce processus qui leur promettait des lendemains radieux.

Pour répondre a ce double questionnement, FARES, Z, 6 estime que le recul des idéaux affichées, il y a à peine six mois après l’ouverture démocratique, le retour des militaires ou tout au moins, leurs interventions ponctuelles sous des formes de revendications salariales ou de condition de vie, le spectacle des nouvelles familles qui ont pris le pouvoir et ont ‘‘ fait’’ ce que leur prédécesseurs ont pris plusieurs années à faire, ne sont pas des signes qui encourageraient l’instauration de régime démocratique.

L’auteur poursuit en soulignant que la démocratie en Afrique n’est pas nécessairement un progrès, dans les conditions où elle parait commencer à s’exercer. Cependant, l’auteur ne rejette pas la démocratie mais, exige une conformité avec les principes qu’elle suppose.

Notre étude se démarque de celui de FARES dans le sens où nous faisons un bilan de 50 ans de la démocratie en Afrique en relevant les aspects positifs et négatifs de cette démocratie alors que FARES n’en fait qu’un bilan de 30 ans et reste pessimiste quant à l’avenir de la démocratie en Afrique.

4 SECK, C. Y. , op. cit. , p. 22
5 SENGHOR, L. S. , cité par TSHIMANGA, B. E. , op. cit. , p. 7

  • BEAUCHAMP, C. ,7 Affirme que « l’Afrique est marquée par certaines lourdeurs sociologiques », au point de ne pouvoir trouver le salut économique que dans l’imitation du modèle occidental qui l’impose des programmes d’ajustement structurel comme préalable à toute aide au développement. Apres s’être interrogé sur l’avenir politique de l’Afrique, il pose le problème de la « démocratie et du développement ».

L’auteur conclut en affirmant que la liaison évidente entre démocratie et développement est écartée par les milieux pour lesquels le changement en profondeur des conditions de vie des Africains n’est pas un défi et, le retour à la démocratie n’est recherché que comme un moyen de « contrôle de la classe dirigeante » et rien de plus. C’est pourquoi, l’auteur propose une « réinventions » de la démocratie au quotidien en renforçant la société civile et toutes ses tentatives d’organisations autonomes.

C’est de cette manière que Beauchamp conçoit le développement par la démocratie. Son étude est une contribution à la notre. Mais, dans notre travail nous proposons un autre modèle de développement de l’Afrique par la démocratie.

  • Jean-Claude williams8, analyse « la gouvernance et le pouvoir » en Afrique à travers différents itinéraires politiques suivis par trois pays Madagascar, Somalie et Zaïre. Il démontre dans son ouvrage le contraste qui existe entre la « froideur » de l’appareilconceptuel de la gouvernance et la « chaleur » du déterminant politique dans les différentes situations des Etats précités.

6 FARES, Z. , Afrique et démocratie. Espoir et illusion, Paris, L’Harmattan, 1992, p. 15
7 BEAUCHAMP, C. , démocratie, culture et développement en Afrique noir, Paris, L’Harmattan, 1997.
8 Williame, J. C. , gouvernance et pouvoir, Paris. Ed. L’Harmattan, 1994, pp . 112-114

Et donc, la faible pertinence de la gouvernance face au processus de développement, surtout dans un contexte de lutte pour l’obtention ou la conservation du pouvoir.

L’auteur propose alors que, la réussite de l’émergence ne dépende pas de la démocratie imposée mais, les acteurs africains devront être capables d’intégrer dans leurs pratiques les spécificités de leurs propres trajectoires qui sont bien différents de celles dont on leur impose.

Pour notre part, nous dépassons ce niveau d’analyse et proposons un modèle de développement par la démocratie qui transcende la solution proposée par J. C. Williams.

  • Cheikh Yérim Seck 9 dresse un bilan économique, politique et social de l’Afrique, de 1960 à 2000. Il démontre pour ce faire qu’à l’échéance 2000, la santé, l’éducation, l’autosuffisance alimentaire et le mieux-être dans tous les domaines ont été promis aux Africains de tous les pays.

Fort malheureusement, le constat amer révèle que l’an 2000 a déçu toutes les espérances. Tout comme l’indépendance a trahi ses promesses de réalisation de progrès économique.

L’auteur met alors en exergue les causes du sous- développement des pays africains parmi les quels, il considère l’échec du défi de l’unité et la contradiction du pouvoir. Le travail de SECK est inspirateur ; toute fois, nous nous en démarquons en dressant un bilan qui va au-delà de 40 ans et, nous axons notre réflexion plus sur les problèmes de la démocratie en Afrique 50 ans après.

  • KIKASSA, M. F. ,10 examine dans son article la situation relative au développement de l’Afrique en se servant du rapport 2002 du PNUD. Il révèle que «le développement ne peut devenir une réalité que lorsque les gouvernements placent l’homme au centre du processus ».

Il complète en affirmant que le rapport 2002 définit le développement humain comme « le développement des gens pour les gens et par les gens ». Et de cette définition, il explique donc la relation du développement et de la participation démocratique.

Cette dernière est un instrument clé du développement. L’analyse enrichissante de KIKASSA a été d’une contribution importante dans la saisie de la situation du développement de l’Afrique. Cependant, notre travail cherche à actualiser les données pour en faire un bilan.

9 SECK, Y. C. , Afrique: le spectre de l’échec, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 6
10 KIKASSA, M. F. , « l’Afrique subsaharienne et les objectifs du millénaire à travers le rapport 2002 du PNUD »

  •  KALUMBA MWAYUMA 11, soulève une double question dans son travail, à savoir : Quelles sont les causes qui ont concouru à la démocratisation des systèmes politiques Africains après la guerre froide ; et quels sont les problèmes que pose cette démocratisation.

Il affirme que la démocratisation des systèmes politiques africains a connu des influences internes et externes ; la crise financière des années 80 ; le besoin éprouvé par le peuple de devenir plus libre.

L’auteur souligne que la démocratisation du système politique africain a posé d’énormes problèmes notamment l’inadaptation des textes constitutionnels, la confusion de la démocratie et l’anarchie. Pour nous en démarqué, nous posons les problèmes de démocratie en Afrique pour en faire un bilan de 50 ans et, nous suggérons au finish un modèle de démocratie en Afrique.

NGOIE NGONGO12 dans son analyse cherche à découvrir les raisons profondes du déploie tous azimut des grandes puissances dans le processus électoral de 2011 au Cameroun et ; l’auteur veut en dégager les conséquences.

Il constate que, l’implication des Etats Unis d’Amérique et de la France dans le processus électoral au Cameroun participe à la fois à la diffusion de la démocratie sur le plan économique et politique mais, contribue également à la consolidation des intérêts nationaux.

L’auteur conclut en affirmant que cette implication prône la pérennisation des nouveaux Présidents réélus et, conduit à « l’incertitude démocratique ». Nous nous distinguons de son étude du fait que notre champ d’étude concerne l’Afrique en générale et, nous cherchons à ressortir les aspects positifs et négatifs de la démocratie en Afrique.

  • Pour ILUNGA GUSEWUKA13, la mondialisation démocratique entendue comme une remise en question des autres systèmes politiques qui existaient, est la voie centrale du développement pour l’Afrique. Cette voie exige, dit-il, la « réorientation des politiques particulières » dans les Etats Africains.

Il estime que cette « réorientation » s’est matérialisée en République Démocratique du Congo par le projet de la « conférence nationale souveraine » et ensuite par le « plan triennal » de l’AFDL ». Notre étude, par contre, veut découvrir les résultats de toutes ces tentatives de quête de la démocratie 50 ans âpres les indépendances en Afrique.

DJIBRIL DIOP14 estime dans son ouvrage que le temps du « bilan » et « d’introspection » par les Etats Africains est venu au moment de la célébration de 50 ans d’indépendances. Pour sa part, le premier constat qu’il observe, malgré les multiples richesses est que, « l’Afrique reste à la traine du développement ».

A cet effet, DIOP, D. s’interroge sur « le comment faire » pour sortir l’Afrique de la situation du sous-développement endémique. A cette question, l’auteur propose la bonne gouvernance dans toutes ses facettes.

Nous nous démarquons de l’étude de DIOP par notre problématique de départ qui est axé sur le bilan de la démocratie en Afrique 50 ans âpres. Notre travail cherche à relever les problèmes de la démocratie en Afrique et ensuite à proposer un schéma de solutions pour instaurer une véritable démocratie en Afrique postcoloniale.

11 KALUMBA, M. , la problématique de la démocratie importée en Afrique post-Bipolaire, Travail de Fin de premier Cycle, FSSPA, R. I, UNILU, 2001, p.
12 NGOIE, N. , l’implication des grandes puissances dans le processus électoral de 2011 au Cameroun, mémoire de fin de deuxième cycle, FSSPA, UNILU, 2012,P.
13 ILUNGA, G. , les fondements d’une nouvelle politique de développement à l’ère de la mondialisation démocratique, Mémoire en R. I, FSSPA, UNILU,1998, pp. 3-4
14 DIOP, D. , « 50 ans d’Independence: quelle renaissance pour les Etats africains? » Article, internet : http://www. cerium. ca/DIOP_DJIBRIL/

Problématique et hypothèses
a. problématique

Il y a quelque chose de défiant à reprendre à notre compte les thèmes qui sont revenus sans interruption au cours des dernières années dans des conférences, des rapports des organisations internationales, des travaux des fins de cycles universitaires, des colloques et même des thèses de doctorats.

Pour marquer une différence avec tous les travaux relatifs à notre thème de rechercher ; il importe de soulever une problématique qui nous sera particulière.

Michel BEAUD définit la problématique comme étant l’ensemble construit, autour d’une question principale des hypothèses de recherche et des lignes d’analyses qui permettront de traiter le sujet choisi »15.

NSABUA, T. J. , entend par problématique, « une préoccupation scientifique qu’un chercheur soulève à propos de sa recherche »16.

15 BEAUD, M. , L’art de la thèse : comment préparer et rédiger une thèse de doctorat ou mémoire de la DEA ou d’une de maitrise ou tout autre travail universitaire, Paris, La Découverte, 2001, p. 38
16 NSABUA, T. J. , Séminaire de méthodologie de recherche scientifique en relations internationales, syllabus, destiné aux étudiants de 2e licence R. I, éd. 2012, p. 55

L’histoire des colonies à travers le monde n’est pas à démontrer et, les colonies africaines en sont des bons exemples. Apres toutes ces occupations par les colons ces pays africains ont commencés à un moment donné à accéder à leurs indépendances, devenant aussi libres et souverains. A ce titre, l’ancien maitre quitte le territoire et laisse libre et souverains le peuple autre fois occupé, dominé, exploité17.

Cette Afrique nouvellement indépendante avec ses espoirs de liberté et démocratie, s’est retrouvée au commandement des chefs d’Etats « assoiffés du pouvoir » qui imposeront des dictatures prédatrices ayant pour déboucher la disparition de « l’Etat- institution » en faveur de « l’Etat-individu ».

L’incapacité de ces hommes revêtus des prérogatives de la puissance publique de dissocier leur rôle, émanant de la volonté de collectivité ; de leur mode de vie individuel est la cause fondamentale du désastre africain18.

Le scandale de la faim, de l’ignorance, de la mortalité infantile, de la malnutrition, d’un niveau de vie qui ne cesse de se dégrader, du nombre de pauvres qui ne cesse d’augmenter ; C’est qu’il est convenu d’appeler les maux du sous-développement, seront les conséquences directs des dictatures prédatrices observées de 1960 jusqu’à la fin des années 1980 ».

1990 a marqué l’ouverture à la démocratie en Afrique ; une page nouvelle qui promettait la liberté, la bonne gouvernance et le développement de l’Afrique venait d’être inaugurée.

La démocratie entendue comme le « pouvoir pour le peuple et par le peuple » 19 est restée jusqu’à nos jours un sujet des débats houleux qui laisse couler l’eau sur l’éponge.

Après tant d’étude sur la « démocratie » en Afrique, il est urgent d’ouvrir de nouveaux prismes d’interrogations qui pourront contribuer à la compréhension, à l’explication et à la solution des problèmes que soulève la démocratie en Afrique postcoloniale.

Nous nous proposons pour ce faire de posés les questions suivantes : quels sont les problèmes de la démocratie en Afrique postcoloniale ? Quel bilan pour les 50 ans d’indépendance ? Et enfin, quelles en sont les perspectives ?

17 NSABUA, T. J. , Nouveaux Etats en Relations Internationales, note de cours polycopiées destinées aux étudiants de deuxièmes licence R. I, FSSPA,UNILU,2013,p. 8
18 KADONY, N. K. , op. cit. , p. 20
19 THEMA, Encyclopédie Larousse, Paris, Ed. La Rousse /HER, 2000, p. 322

b. hypothèses

Une question posée mérite d’être répondue, cela nous ramène au sens même de l’hypothèse. Pierre François CONIDEC définit l’hypothèse comme étant « une réponse provisoire donnée à une question 20». Cette définition est enrichie par Madeleine GRAWITZ qui considère l’hypothèse comme « une proposition des réponses à la question posée21 ».

Dès l’accession des Etats Africains à l’indépendance politique vers la fin des années 50, ils se sont engagés sur la voie de la démocratie avec comme expression le multipartisme.

Cependant, les régimes démocratiques Africains n’ont pas tardé à basculer vers le monopartisme, la règne de parti unique sans exemple, avec comme corolaire le non renouvellement des élites, la suppression des libertés civiques, l’absence des élections et la quasi absence des presses privées.

Ceux-ci ont entrainé nombre des pays africains dans des guerres civiles sans précédent ayant des conséquences innombrables et, par conséquent compromettant tout effort de développement du continent. Ce fut alors l’époque de l’ampleur de coup d’Etat militaire comme mode légitime d’accession au pouvoir.

Après plus de 30 ans de règne des partis uniques, d’absence des élections et de manque d’alternance politique, l’Afrique assiste enfin à l’avènement de la démocratie. Nul doute que l’écroulement des régimes autoritaires en Afrique depuis 1990 a suscité l’espoir dans de nombreux pays, autant qu’il a engagé ceux-ci dans une transition vers des régimes ouverts aux paramètres de la démocratie.

20 CONIDEC, P. F. , L’OUA trente ans après, Paris, KARTHALA,nndfn,, p. 174
21 GRAWITZ, M. , Dictionnaire Encyclopédique, Paris, LAROUSSE, 2001, p. 389

Les pays africains se sont dotés d’un système démocratique où l’on observe le multipartisme, l’alternance au pouvoir par la voie des élections, la pression des libertés civiles ou encore la garantie des droits de l’homme.

Cependant, quoique l’Afrique s’est engagée dans la voie de la démocratie, celle-ci pose encore plusieurs problèmes notamment les problèmes de droits de l’homme on assiste dans nombre des pays africains à d’effroyables violations massives des droits de l’homme même les plus fondamentaux ; le problème de l’indépendance de la justice et du parlement en Afrique, la justice est instrumentalisé par les hommes au pouvoir, et le parlement n’est ni au service de l’Etat ni au service de la population.

Ces deux instances sont au service de la classe dirigeante ; le problème de la politisation de l’armée en Afrique l’armée n’est pas une armée républicaine mais elle est au service des hommes au pouvoir pour satisfaire leur désir de longévité au pouvoir ; le problème des élections la plupart des élections organisées par les dirigeants africains finissent par se solder à des conflits prenant des allures inquiétantes à cause de manque de transparence, de sincérité des élections ; il se pose enfin le problème de la gouvernance politique à ce titre, les dirigeants africains en privilégient le clientélisme, népotisme, la corruption et le non-respect de droits de l’homme ont ruiné l’appareil administratif et politique et ont déclenché le processus de la mauvaise gouvernance qui a fini par placer l’Afrique dans une situation du sous-développement.

Cette situation a conduit un bon nombre d’auteur à conclure que la scène africaine est caractérisée par la récurrence de la violence et le déficit de la démocratie. D’autre part, certains auteurs sont convaincu que les africains n’ont pas la maitrise pour pratiquer la démocratie, la transparence et la bonne gouvernance.

Ainsi donc, le bilan de la démocratie en Afrique reste encore médiocre. Toutefois, selon que nous somme en Afrique de l’ouest, du nord, du centre ou de l’est nous pouvons apprécier relativement le succès ou l’échec de la démocratie en Afrique car certains Etats Africains à l’occurrence le Benin et le Sénégal ont connu des avancées considérables dans la démocratisation de la vie politique.

De cette manière, plusieurs pistes de solutions sont envisageables pour aider l’Afrique à relever le défi de la démocratie. Nous avons entre autres : l’éducation civique, la démocratie participative et enfin la piste de l’application des règles de réanimation démocratique ou les ABCD de la démocratie, la moralisation de l’élite politique, la conscientisation populaire, l’instruction, etc.

Table des matières

Introduction GENERALE 2
Présentation du sujet. 2
Etat de la question 3
Problématique et hypothèses 7
b. hypothèses 9
Choix et intérêt du sujet 11
a.choix du sujet 11
b.Intérêt du sujet 11
Intérêt scientifique 11
Intérêt académique 12
Intérêt pratique 12
L’objet d’étude 12
La délimitation du sujet 13
Dans le temps 13
Dans l’espace 13
La méthodologie de recherche 13
La subdivision du travail 15
Chapitre I : Cadre conceptuel et theorique 17
Section 1 : L’ETAT 17
§1 Approches définitionnelles de l’Etat 17
§2 La formation de l’Etat 20
§3 Les formes, missions et caractéristiques de l’Etat 24
Section2 : L’histoire de la colonisation de l’Afrique 28
§1 La colonisation de l’Afrique 29
§2 Les indépendances des pays Africains 31
§3. Caractères Généraux des Etats Postcoloniaux 34
Section 3 : L’histoire de la démocratie en Afrique 37
§1 Le multipartisme en Afrique 38
§2 L’organisation de la conférence nationale 40
§3 L’alternance politique en Afrique 41
Conclusion partielle du premier chapitre 44
CHAPITRE DEUXIEME : LA NOTION DE LA DEMOCRATIE 45
Section 1 : définition 45
Section 2 : Les formes de démocraties 49
§1. La démocratie directe 49
§3 La démocratie représentative 52
§ 4. La démocratie libérale et la démocratie populaire 54
Section 3. Les principes de la démocratie 55
§ 1. Le principe de la liberté et de l’égalité 56
§ 2. Principe du pluralisme et de la discussion 57
§ 3. Le principe de représentation et de l’autorité de la loi 58
Section 4. Les exigences de la démocratie 59
§1. La critique 59
§2. L’alternance au pouvoir 60
§3. La participation du peuple à l’exercice du pouvoir 61
Conclusion partielle 64
CHAPITRE TROISIEME : L’ETAT DE LIEUX DES ETATS POST- COLONIAUX AFRICAINS 66
Section1 Les pays cinquantenaires d’Afrique 66
§1. Présentation des pays cinquantenaires de l’Afrique de l’0uest 66
§2 Présentation des pays cinquantenaires de l’Afrique de l’Est 74
§ 3 La présentation des pays cinquantenaires de l’Afrique centrale 75
Section 2 : La Recrudescence de cours d’Etat en Afrique 82
§1. L’essai d’explication des causes du phénomène. 82
§2. Les coups d’Etat avant 1990 86
§3. Les Coups d’Etat après 1990 91
Section 3 : Le Monopartisme africain 92
§1. La naissance du monopartisme en Afrique 93
§2. Les caractéristiques principales du monopartisme 94
§3. Le monopartisme africain comme facteur de pérennisation du pouvoir 96
Section 4 : Les transitions politiques en Afrique 97
§1. Approche théorique de la transition 97
§2. L’Afrique dans les transitions politiques 99
Section 5 : Les guerres civiles 101
§1. Les causes des guerres civiles 102
§2. La chronologie des guerres civiles en Afrique. 108
§3. Les effets de guerres civiles 110
Conclusion partielle du troisième chapitre 114
CHAPITRE QUATRIEME : LA DEMOCRATISATION DES REGIMES POLITIQUES AFRICAINS 116
Section 1. La fin du parti unique et l’ouverture au multipartisme 116
§ 2. Les limites du multipartisme en Afrique Démocratique 117
§ 3. Les Anciens Etats à parti unique en Afrique et leur passage au multipartisme 118
Section 2. La multiplicité des organes de presse 124
§ 1. Contexte de la naissance d’une presse pluraliste 124
§ 2. Le Journaliste en Afrique démocratique 127
§ 3. Les rapports entre les medias et la politique en Afrique 129
Section 3. La renaissance coopérative 130
§ 1. La pratique coopérative avant l’ouverture démocratique en Afrique 131
§2. La Renaissance coopérative à l’ouverture démocratique 134
§3. Les limites de la pratique coopérative. 135
Section 5 : L’organisation des élections 136
§ 1 En Afrique de l’Ouest 136
Conclusion partielle du quatrième chapitre 148
CHAPITRE CINQUIÈME. LA PROBLEMATIQUE DE LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE : Bilan de 5Oans
d’indépendance. 149
Section 1 : Les problèmes des droits de l’homme 149
§1. Les violations des droits de l’homme 149
§2 Les violations de la liberté de la presse 152
§3. Les Violations de la liberté d’expression 155
Section 2: Les problèmes de l’indépendance du parlement et de la justice 156
§1 le parlement au service du pouvoir 157
§2 Le musèlement de l’appareil judiciaire 158
Section 3 : Les problèmes de la politisation de l’armée 159
Section 4. Problèmes d’organisation des élections libre, transparent et démocratique 162
§1 Les problèmes des élections libre en Afrique 162
§2.Les problèmes d’organisations des élections transparente 164
§3 les problèmes d’organisations des élections démocratique. 165
Section 5 : Le problème de la gouvernance politique 168
§1 le pouvoir personnalisé 168
§2. Le nom respect des lois et règlements par les dirigeants 171
CHAP VI. LE BILAN ET PERSPECTIVES DE 50 ANS D’INDEPENDANCE DES ETATS AFRICAINS. 175
Section 1. Le bilan 175
§1 L’Afrique de l’ouest 175
§2.L’Afrique de l’est 180
§3 L’Afrique centrale 184
Section 2. Perspectives solutionnelles pour l’Afrique postcoloniale 189
§1.Une Démocratie participative 189
§2. Les Règles de la Réanimation de la Démocratie « RRD ». 193
Conclusion partielle du sixième chapitre 198
CONCLUSION GENERALE 199
BIBLIOGRAHIE 203

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
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Les États postcoloniaux et la problématique de la démocratie en Afrique
Université 🏫: Université de Lubumbashi - Faculté des Sciences Sociales
Auteur·trice·s 🎓:
Douceur Kadony

Douceur Kadony
Année de soutenance 📅: Politiques et Administratives. R. I. , juillet2013
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