CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
MATERIEL
Etude monographique de la préfecture de Kankan
Situation géographique et population
La préfecture de Kankan est une subdivision administrative de la Guinée située sur les rives du fleuve Niger, elle se trouve dans la région de la Haute-Guinée.
La préfecture de Kankan est située entre 10° 23’05’’de l’altitude nord et 9°18’25’’ de longitude ouest avec une altitude moyenne de 340m. Elle couvre une superficie de 11564 km2 avec une population de 504 325 habitants soit une densité de 44 habitants /km2 (RGPH., 2014).
Elle est limitée :
à l’est par la préfecture de Mandiana;
à l’ouest par la préfecture de Kouroussa ;
au nord par les préfectures de Siguiri et Mandiana ;
au sud par les préfectures de Kérouané et Kissidougou. Elle comprend treize (13) sous-préfectures :
Kankan Centre, Boula, Sabadou-baranama, Missamana, Balandou, Batè Nafadji, Gbérédou Baranama, Koumban, Moribaya, Tinti Oulen, Tokounou, Karifamoriah et Mamouroudou (RGPH., 2014).
Figure 5 : Carte de la préfecture de Kankan
Relief
Il est dominé dans son ensemble par des grandes plaines, des bas-fonds et quelques collines dont l’altitude n’excède pas 800m (DREEF, 2017).
Climat
Le climat de la région est un climat tropical soudanien, caractérisé par l’alternance de deux (2) saisons : une saison sèche (de novembre à avril) ; et une saison pluvieuse (de mai à octobre).
A Kankan, la saison pluvieuse est oppressante et couverte ; la saison sèche est partiellement nuageuse et le climat est très chaud tout au long de l’année (DPM, 2017).
Température
Au cours de l’année la température varie généralement de 16°C à 38°C et rarement inférieure à 12°C ou supérieure à 41°C. La température moyenne dans la préfecture de Kankan est de 26,2°C.
La saison très chaude dure 2,7 mois du 4 février au 26 avril avec une température quotidienne moyenne maximale supérieure de 36°C. Le jour le plus chaud de l’année est le 19 mars, avec une température maximale de 38°C et minimale de 23°C. La saison froide dure 3,3 mois, du 5 Juillet au 14 octobre avec une température quotidienne moyenne maximale inférieure à 30°C (DPM, 2017).
Humidité relative de l’air
La préfecture de Kankan connaît des variations saisonnières extrêmes en ce qui concerne l’humidité perçue. La période la plus lourde de l’année dure 8 mois du 27 mars au 26 novembre avec une sensation de lourdeur oppressante ou étouffant au moins 26% du temps. Le jour le plus lourd de l’année est le 17 août, avec un climat lourd de 100%. Le jour le moins lourd de l’année est le 1er janvier avec un climat lourd de 1% du temps. L’humidité de l’air la plus élevée a été enregistrée au mois de juillet (98,00%) et la plus basse au mois de novembre (12,00%) (DPM, 2017).
Vent
L’harmattan, vent chaud et sec, souffle du nord-est vers le sud-ouest avec une vitesse de 1,6 m/s. La mousson, vent humide, souffle du sud-ouest vers le nord-est avec une vitesse moyenne de 3m/s. On enregistre des vents violents au début de la saison pluvieuse avec une vitesse de 30 m/s causant parfois des dégâts (DPM, 2017).
Pluviométrie
Les précipitations dans la préfecture de Kankan sont beaucoup plus importantes en saison pluvieuse qu’en saison sèche, avec une saison pluvieuse qui va de mai à octobre variant entre 1100 à 1800 mm d’eau par an et une précipitation en moyenne égale à 1083,9 mm par an et une moyenne journalière de 5,66 mm (DPM, 2017).
Sol
Les sols rencontrés dans la préfecture de Kankan sont :
– Sols squelettiques : ils sont rencontrés le plus souvent sur les montagnes au niveau des pentes.
Sols hydromorphes : sols peu évolués qui contiennent dans la majorité des cas une faible teneur en matières organiques.
Sols ferralitiques : se localisent sur les coteaux, les plateaux et les versants des collines. Ce sont des sols favorables à l’agriculture surtout pour le riz pluvial de montagne, le maïs, l’arachide et l’arboriculture.
Sols alluvionnaires : caractéristiques des sols de basses vallées, avec des plaines le long du cours d’eau. Les trois sols : sols hydromorphes, sols ferralitiques, et sols alluvionnaires sont propices à la culture du riz, du maïs, du manioc, de l’arachide, des cultures maraichères et la pisciculture (SENASOL, 2017).
Végétation
La région de Kankan est le domaine de la savane arborée, caractéristique de la zone soudanaise. Cette végétation, peu dense le long des escarpements bordant les surfaces latéritiques, comprend aussi de véritables galeries forestières qui longent les cours d’eau. Les graminées envahissent les jachères et forment un tapis herbacé. L’étage arbustif est buissonnant et souvent sarmenteux. Les principaux arbres les plus adaptés au climat de la région ont pour la plupart une écorce épaisse et craquelée (DREEF, 2017).
Hydrographie
La préfecture de Kankan est arrosée par de nombreux cours d’eau dont le plus important est le fleuve Niger et ses affluents (Mafou, Niandan, Milo, Sankarani, Banié, Tinkisso, Fié et Djon) et offrant des possibilités de navigation et d’aménagement pour la production du courant électrique (fomi dans le bas-niandan à Kouroussa, kogbèdou sur le fleuve Milo à Kankan, kamarato à Kérouané, de nombreux autres sites aménageables) (DREEF, 2017).
L’hydrographie joue un rôle important pour le developpement de la pisciculture qui peut favoriser la formation des conditions climatiques propices à la résistance de certaines espèces de poissons (DREEF, 2017).
Activités socio-économiques
Agriculture
Elle reste l’activité dominante de la préfecture de Kankan et est beaucoup pratiquée par la population, car le climat et la végétation de la région de Kankan se prêtent aux activités agropastorales et permettent le développement de toute une série cultures. Les cultures se répartissent essentiellement en deux grands groupes :
Cultures vivrières : les principales cultures sont : riz, maïs, fonio, sorgho, tubercules, fruits et produits maraichers).
Cultures industrielles : elle est basée sur : le coton, l’anacarde et la mangue (Gouvernorat de Kankan., 2014).
Pêche
La préfecture de Kankan recèle une importante potentialité en matière de pêche et d’aquaculture, par la présence de nombreuses mares aménagées grâce à son important réseau hydrographique.
Dans la préfecture, la pêche est traditionnelle et se pratique dans le fleuve Niger, ses affluents et dans les mares. Elle est pratiquée par les hommes au moyen des engins de pêche, tandis que les femmes commercialisent les poissons. La pêche est considérée comme une activité génératrice de revenus pour la communauté somonos.
Les pêcheurs utilisent des engins de pêche suivants : les nasses, les filets maillants calés, les palangres et les filets éperviers (DRPAEM, 2018).
Elevage
L’élevage est la seconde activité du monde rural après l’agriculture. Il est pratiqué de façon traditionnelle par les populations, les espèces animales les plus élevées sont : les bovins, caprins, ovins, volailles, lapins, les porcins. La pisciculture est aussi pratiquée dans les communes rurales par des particuliers et des projets d’aménagement des marres, dans la commune urbaine ce sont des opérateurs économiques qui investissent dans ce domaine et les différentes espèces de poisson élevées sont : Oreochromis niloticus, Clarias gariepinus et Heterobranchus isopterus (DRE, 2017).
Commerce
Il joue un rôle important dans les échanges et est pratiqué par une bonne partie de la population. Les activités commerciales sont basées essentiellement sur la vente de céréales, de légumes, d’agrumes, les produits de cueillettes (néré, miel, cire d’abeille), la vente des produits de la pêche, de l’aquaculture, l’exploitation minière et les produits manufacturés (DRC, 2017).
