Exploring Gourma: A Comprehensive Guide to the Heart of Burkina 

PREMIERE PARTIE : GENERALITES

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

 

Présentation de la province du gourma

 

Situation géographique


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Notre étude s’est déroulée dans la province du Gourma qui est située dans la région de l’Est du Burkina (figure 1). Elle couvre une superficie de 11 187 km² soit 24% du territoire national. Elle est limitée à l’Est par la province de la Tapoa, à l’Ouest par celles du Boulgou et du Kouritenga, au Nord par celles de la Gnagna et la Komondjoari et au Sud par la Kompienga et le Koulpelogo.

Fada N’Gourma, le chef-lieu de la province est situé à 220 km de Ouagadougou sur l’axe Ouagadougou-Niamey ou Ouagadougou-Cotonou. La province compte 6 départements (Diabo, Diapangou, Fada N’Gourma, Matiakoali, Tibga et Yamba). Elle est située dans une zone où l’altitude varie entre 300 et 400 mètres. Les coordonnées géographiques situent la province entre 0°7’ de longitude Ouest et 1°25’ de longitude Est, 13°7’ de latitude Sud et 11°55’ de latitude Nord (Direction Régionale de l’Economie et de la Planification de l’Est DREF/Est, 2012).

Figure 1: Carte de localisation de la province du Gourma

Sources : IGB-BDOT-2012

Description du milieu physique

 

Les facteurs physiques qui comprennent le climat, la végétation, la température, l’humidité, le relief, la topographie du sol et l’hydrographie font que la zone se prête à la pratique apicole.

Topographie et hydrographie

Le relief est d’une manière générale formé d’un tableau tabulaire incliné dans le sens nord-ouest et sud-est avec des faibles altitudes (140-191 mètres). Il est tourmenté par les exigences gréseuses prenant l’allure de dômes ou de monts. Les principales élévations sont le Bosoari (384 m), le Namoungou (369 m), les chapelets de collines de Tampaoga dont le plus haut sommet culmine à 365 m.

La province du Gourma est traversée par deux principaux bassins versants à savoir celui du Niger et celui de la Pendjari. Ces bassins versant offrent à la zone un bon nombre de cours d’eau

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Le bassin versant du Niger regroupe les cours d’eau situés au nord et au centre de la province (Sirba et Bonseiga).

Le bassin versant du Pendjari : regroupe les cours d’eau situés au Sud de la province (Koulpelogo et Singou) (DREF/Est, 2012).

La province compte 23 barrages et retenues d’eau dont les plus importants sont les barrages de Diapangou, Bougui, Tandyari, Fada, Largo, Boulyagui (DREF/Est,2012).

Les principaux types de sols rencontrés sont des sols minéraux bruts sur les plateaux et les sommets de reliefs, et les sols ferrugineux tropicaux lessivés sur les hauteurs de reliefs vallonnés. Les sols sont généralement fragiles et peu fertiles. Ils présentent une faible teneur en matières organiques et sont fortement carencés en phosphore.

Climat et pluviométrie

La province du Gourma a un climat de type soudanien au Sud et celui de type sahélien au Nord. Elle a deux saisons, une saison sèche qui dure environs 5 mois (Novembre à Mars) et une saison pluvieuse qui dure environ 7 mois (avril à octobre) Cecchiniet al., (2003) cité par Millogo, (2007). La pluviométrie moyenne de 2009 à 2018 est de 803,85 mm dans le département de Fada N’Gourma. La plus forte pluviométrie dans ce département a été relevée en 1994 (1366.2 mm). La pluviométrie de l’année 2008 (1072,9 mm) a été également forte. La plus faible pluviométrie a été relevée en 2018 (693,2mm). Le nombre de jours de pluie varie de 35 à 57.

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Figure 2: Pluviométrie annuelles du département de Fada

Sources : Météo Fada N’Gourma, 2019.

 

Le régime thermique est à deux maxima dont le plus élevé se situe dans la période de mars- avril. La moyenne des températures est de 39,6°C, la plus élevée étant de 41°C. Les mois les plus frais sont décembre et janvier, tandis que les mois les plus chauds sont mars et avril (Ky, 2014).

Le régime des vents est constitué de l’harmatan soufflant dans le sens nord-est, sud-ouest de décembre à mars relayé en avril-mai par la mousson qui souffle dans une direction sud-ouest et nord-est.

Végétation et ressource forestières

A l’image de l’ensemble de la région de l’Est, la province du Gourma regorge une flore assez diversifiée et étroitement liée aux conditions pédoclimatiques du milieu physique. La végétation rencontrée dans la province du Gourma, est constituée d’une savane arborée dense en grande partie et de savane arbustive. Elle est relativement abondante au centre et au Sud (DREF/Est, 2012).

Les essences végétales rencontrées dans le Gourma se composent essentiellement de Khaya senegalensis, Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, lsoberlinia doca, Adansonia digitata, Tamarindus indica. La strate herbacée est dominée par Loudetia togoensis, Hyparrhenia rufa, Cenchrus ciliaris et Andropogon gayanus, (Boussim, 2002) cité par Millogo (2007).

On rencontre dans la province du Gourma deux types de forêts : les forêts classées qui se composent de la réserve totale de faune de Singou d’une superficie totale de 200 km2 et la réserve partielle de faune de Pama et les forêts villageoises dont la plus importante est celle de Matiacoali (DREF/Est, 2012).

Notons que même si le couvert végétal est relativement abondant dans la province certaines espèces sont en voie de disparition. Ces dernières considérées comme des espèces protégées sont les suivantes : Parkia biglobosa, Vitelleria paradoxa, Lannea microcarpa, Tamarindus indica et d’espèces allochtones telles que Khaya senengalensis, Azadirachta indica.

D’une manière générale, le couvert végétal subit les effets anthropiques dus à l’avancée du front agricole et ceux des péjorations climatiques cycliques. En effet, cette biodiversité est mise à rude épreuve par un certain nombre de contraintes liées à la démographie galopante (arrivée de migrants agricoles), à la transhumance, aux mauvaises pratiques agricoles (défrichements anarchiques et cultures itinérantes), à la production anarchique du bois et du charbon de bois et à l’exploitation des berges. Toutes ces actions de l’homme entraînent la dégradation et le comblement du couvert végétal. Ainsi, on note une diminution de la diversité floristique.

Quant à la faune, elle se concentre surtout dans les réserves et les parcs situés dans les villages périphériques de la ville de Fada N’Gourma. Les petits et les gros gibiers constituent une filière porteuse importante pour la région en général et la ville de Fada N’Gourma en particulier. Le petit gibier est représenté par les lièvres, les singes et les biches.

Description du milieu socio-économique

Répartition et évolution de la population

En 1996 la population résidente provinciale s’élevait à 220 116 habitants, elle est passée à 304 169 habitants soit 16 708 femmes contre 147 461 hommes selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 2006). Le taux d’accroissement actuel est de 2,15% par an, et on dénombre dans cette province 94 hommes pour 100 femmes. Selon les projections de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), la population du Gourma en

2010 est de 343 942 habitants, dont 168 649 hommes et 175 293 femmes. En 2011, cette population a atteint 351 337. A ce rythme la population doublera son effectif vers 2029.

Agriculture

L’agriculture occupe la première place dans les activités socio-économiques de la province. La majeure partie de la population de la province du Gourma pratique l’agriculture. Les sols de la province sont plus ou moins riches, raison pour laquelle elle accueille des migrants agricoles en provenance du plateau central en quête de terres cultivables. Même si la province possède un atout physique et humain, il faut noter que l’activité agricole rencontre les difficultés des aléas climatiques qui sont récurrentes ces dernières années.

Dans la province on rencontre deux principaux systèmes de production agricole à savoir la culture vivrière destinée à la consommation de la population et celle de rente destinée à la commercialisation. Parmi les cultures vivrières nous pouvons citer le mil, le sorgho (blanc et rouge), le maïs et le riz. En ce qui concerne les cultures de rente nous pouvons citer le coton, l’arachide, le sésame et le soja. A côté de ces cultures, on note la présence d’autres cultures vivrières telles que le niébé, le voandzou, la patate et le manioc (Ky,2014).

Pour la campagne agricole 2012-2013, les terres emblavées était estimées à 161 402 hectares selon la DPASA/Gourma (2014).

Elevage

 

L’élevage occupe la seconde position dans les activités socio-économiques de la province du Gourma. Cette activité était essentiellement pratiquée par les peulhs à qui les populations confiaient leur troupeau. De nos jours ces derniers en pratiquent eux même. Le cheptel se compose de bovins, d’asins, d’équins, d’ovins, de caprins, de porcins et de la volaille. La province dispose de marchés forains bien achalandés et de marchés à bétail qui attirent les commerçants des provinces limitrophes et ceux des pays voisins (DREF/Est, 2012).

 

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Analyse des facteurs contribuant à la régression des abeilles dans la province du gourma
Université 🏫: Université Aube Nouvelle - Institut supérieur d’informatique et de gestion - Département : environnement
Auteur·trice·s 🎓:
OUALI Yamindié

OUALI Yamindié
Année de soutenance 📅: Mémoire en vue de l’obtention du master recherche - Management de l’environnement et développement durable - 2017-2018
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