La ruche et les produits de la ruche
La ruche
Une ruche est une structure presque fermée abritant une colonie d’abeilles, c’est l’unité de vie construite par l’apiculteur pour accueillir une colonie d’abeilles domestiquées.
Dans une colonie moyenne, il y a une seule reine, 300 à 800 mâles ou faux-bourdons, 20 000 à 80 000 ouvrières, 5 000 œufs et 25 000 à 30 000 abeilles immatures se trouvant à différents stades de leur développement constituant le couvain (Nombré, 2003). Les différents types de ruches rencontrés dans la province sont les Ruches traditionnelles, les Ruches à barre supérieure du Kenya encore appelée Ruche Kenyane, les Ruches Dadants et les Ruches de Langstroth (Planche 1).
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Planche 1 : Les différents types de ruche
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A : Ruche kenyaneC : Ruches traditionnelles en paille
B : Ruche LangstrothD : Ruche Dadant
Le miel
Le miel est la substance naturelle sucrée produite par les abeilles « Apis mellifera » à partir du nectar, de sécrétions de plantes ou d’excrétions d’insectes butineurs, que les abeilles butinent, transforment en les combinant avec les substances spécifiques qu’elles sécrètent, déposent, déshydratent, emmagasinent et laissent affiner et mûrir dans les rayons de la ruche. (Codex standard, 1981) cité par Boucif (2017). Les produits de la ruche se présentent sous plusieurs formes (planche 2).
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Planche 2: les différents produits de la ruche
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Planche 2: les différents produits de la ruche
Planche 2 : Les différents produits de la ruche
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| A : Miel conditionné | B : Miel brute | C : Cire |
| D : Pollen | E : Gélée Royale | F : Propolis en granulé |
L’apiculture dans la province du gourma
L’Apiculture est l’élevage des abeilles à miel domestique (Apis mellifera). Cet élevage procure à l’apiculteur, d’une part, la production des produits de la ruche tels que le miel, la gelée royale, le pollen, la cire et d’autre part assure la pollinisation des cultures et l’équilibre écologique. Cette activité est pratiquée depuis la plus haute antiquité et encore largement répandue de nos
jours. L’apiculture tient une part importante dans la création de moyens d’existence des zones rurales du monde entier.
Le Burkina Faso est un pays tropical dont l’économie se repose sur la production agricole. L’apiculture en plus de contribuer à atteindre la sécurité alimentaire, occupe une part non négligeable dans la production des revenus aussi bien pour les populations rurales que pour les distributeurs des produits de la ruche dans les grandes villes du pays. L’apiculture Burkinabé s’est modernisée et le pays exporte les produits de la ruche au-delà de nos frontières.
Avec plus de 20000 apiculteurs à travers le pays, le Burkina produit environ 500 tonnes de miel par an avec un revenu de près de 1.5 milliards de franc CFA. Le Burkina Faso compte sept (07) principaux centres apicoles regroupant un total de 7000 apiculteurs (Ouédraogo, 2013). Dans la société Burkinabé, les apiculteurs inclus, considèrent que l’apiculture fournit simplement des produits de consommation et ne prennent pas en compte l’abeille comme un potentiel bio- indicateur de l’état de l’environnement.
Ces dernières années, nous constatons une diminution de la population d’abeille affectant du coût l’apiculture au Burkina Faso.
Définition des concepts
Plusieurs concepts et théories se sont formés autour de la régression des colonies d’abeilles. Raison pour laquelle avant de rentrer dans le vif du sujet, nous nous proposons de présenter l’Apis mellifera, d’aborder les théories et les concepts en relation avec la thématique de la régression des colonies d’abeilles en vue d’orienter notre étude.
Régression des abeilles, Colony Collapse Disorder (CCD) terme apparu en 2006, le syndrome d’effondrement des colonies, despoblacion de colmenas, « dépérissement des ruchers
» : les mots diffèrent selon la langue, mais le tableau est le même sur tous les continents, pour autant qu’on puisse en juger, car singulièrement ce problème, qui a fait couler beaucoup d’encre, n’a jamais suscité l’étude épidémiologique internationale qu’en requiert la caractérisation (Kievitz, 2012). C’est en réalité un état caractérisé par une disparition soudaine et inexpliquée d’une partie importante de la population des ouvrières d’une colonie d’abeille, pouvant aller jusqu’à 70 à 80% de la population totale de la ruche (Rey, 2012). Le syndrome d’effondrement des colonies a été décrit sous la forme d’une perte rapide de la population d’abeilles adultes d’une colonie, sans que des abeilles mortes soient retrouvées, ni dans la colonie ni à proximité (Oldroyd, 2007 ; Reza, 2009).
L’apiculture : L’apiculture est l’élevage rationnel des abeilles en vue de produire du miel, de la cire, du pollen, de la gelée royale (Kientega, 2011). L’apiculture tient une part importante dans la création de moyens d’existence durables dans les zones rurales du monde entier.
Les pratiques apicoles : l’ensemble des comportements et des techniques que les gens utilisent dans l’exploitation des produits de la ruche.
Les plantes mellifères : Les plantes mellifères produisent des substances telles du nectar, du pollen et de la propolis récoltée par les insectes butineurs pour être transformées en miel (Pelletier, 2012). On distingue les plantes nectarifères qui fournissent le nectar, les plantes pollinifères qui fournissent du pollen et les plantes mixtes qui fournissent les deux nutriments.
Pesticides : Les pesticides, de l’anglais pestis: insecte ou plante nuisible et du latin caedere : tuer, désignent l’ensemble des substances chimiques biologiquement actives intervenant notamment dans la protection des cultures et des récoltes, dans l’assainissement des locaux, des véhicules et l’entretien des animaux, dans le transport des cultures et des récoltes, dans le traitement et la prévention de certaines maladies animales et humaines comme les parasitoses (Gatignol et Jean-Claude, 2010). Les pesticides, étymologiquement « tueurs de fléaux » sont aussi appelés dans la réglementation nationale européenne « produits phytosanitaires ».
Les pesticides sont des produits chimiques dont les propriétés contribuent à détruire, limiter, ou repousser les éléments indésirables à la croissance des plantes tels les insectes, parasites et autres plantes. Ils luttent contre les maladies des cultures ou sont utilisés pour désherber.
