Diplomatie togolaise à l’ère numérique: Enjeux et défis

 

LA DIPLOMATIE TOGOLAISE A L’ERE DU NUMERIQUE : ENJEUX ET DEFIS
La diplomatie togolaise a l’ère du numérique : enjeux et défis

Cette version est strictement nuérique et a pour but de participer à la libre circulation des connaissances, et aide d’autres chercheurs dans leurs propres travaux.

SANBENA Kanikatoma D.

AVERTISSEMENT

L’institut des Hautes Etudes de Relations Internationales et Stratégiques n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire; ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE : LE NUMERIQUE DANS LA DIPLOMATIE. 8

CHAPITRE 1 : LA METAMORPHOSE DE LA DIPLOMATIE. .9

Section 1 : de la diplomatie traditionnelle. . 10

Section 2 : de la nouvelle diplomatie publique à la diplomatie numérique. 19

CHAPITRE 2: LE NUMERIQUE DANS DIPLOMATIE TOGOLAISE. . 26

Section 1 : Les efforts du Togo en matière numérique. 26

Section 2 : La dynamique de la diplomatie numérique togolaise. .  32

DEUXIEME PARTIE : LA QUESTION DE L’EFFECTIVITE DE LA DIPLOMATIE

NUMERIQUE OU DIGITALE TOGOLAISE 40

CHAPITRE PREMIER : UNE PRATIQUE A EFFECTIVITE DOUTEUSE. 41

Section 1 : Les limites à la diplomatie numérique togolaise. . 41

Section 2 : La primauté traditionnelle à la pratique de la diplomatie traditionnelle. .50

CHAPITRE 2 : VERS UNE DIPLOMATIE DIGITALE OU NUMERIQUE PLUS

EFFECTIVE. . 58

Section 1 : Les reformes envisageables de la diplomatie digitale togolaise. . 58

Section 2 : La nécessité d’une mutation de la diplomatie numérique. 66

CONCLUSION. .76

BIBLIOGRAPHIE. 89

TABLE DES MATIERES. . 90

            LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS                     

AFDI. Annuaire Français de Droit International

AJDA. Actualités Juridiques de Droit Administratif

Art .Article

CEDEAO.   Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest

  1. CF. .Confère

CDD. .Commission du Développement Durable

CDI. .  Commission de Droit International

Coll. Collection

  1. DI. . Droit International

Ed. . Edition

HTML. HyperText MarkupLanguage

JC Env. . Jurisclasseur Environnement

JDI. Journal de Droit International

  1. OI. .Organisation Internationale

OP.CIT.   Opinion citée

OMC.   Organisation Mondiale du Commerce

ONG. .  Organisation Non Gouvernementale

ONU.    Organisation des Nations Unies

PNUD. .  Programme des Nations Unies pour le Développement

PULIM.    Presses Universitaires de Limoges

Rec. ..  Recueil

RGDIP Revue Générale de Droit International Public

TIC. .  .Technologies de l’information et de la communication

Vol. .  .Volume

INTRODUCTION GENERALE

Le contexte dans lequel s’exercent les relations internationales depuis la fin de la guerre froide et depuis l’accélération de l’ère numérique, les gouvernements de plusieurs d’États s’interrogent sur une réorganisation de leur politique extérieure. Les changements significatifs qui se sont imposés dans les sociétés contemporaines, ont été entraînés par un processus longtemps qualifié d’internationalisation. Les États font désormais face à la monté en puissance de la mondialisation de l’opinion et de l’information grâce à l’essor des nouvelles technologies liées à internet qui transforment progressivement la pratique de la diplomatie. Internet et ses composantes devient des outils à part entière de cette nouvelle diplomatie. Il s’agit à proprement parler de la question de la diplomatie numérique (digital diplomacy) qui est à la mode selon les termes de thomas GOMART avec l’apparition de nouveaux outils de la diplomatie au XXe siècle comme l’ont souligné Antoine FLEURY et Georges-Henri SOUTOU. Avec la mondialisation,la diplomatie publique classique semble dépassée suite à son exposition à l’explosion du numérique, aucun État n’est épargné et le Togo s’est aussi inscrit dans cette logique dans la conduite de sa politique étrangère. Mais que retenir de la place du numérique dans la diplomatie togolaise ? C’est justement ce qui justifie le choix de ce sujet de recherche intitulé « la diplomatie togolaise à l’ère du numérique, enjeux et défis ».

En effet, les États africains vivent présentement dans un contexte où les affaires étrangères sont au centre de toute action politique. La nature essentiellement extérieure des moyens susceptibles de contribuer à l’éradication de la pauvreté fait donc de leur déploiement diplomatique un élément vital : les états africains doivent sans plus tarder se doter de moyens d’information et de communication modernes et efficaces capables d’exercer une influence démultiplicatrice et à grande échelle pour surmonter leurs handicaps. Avec l’appropriation et l’utilisation de ces moyens, ils pourront contribuer au développement et au progrès économique et social des populations de tout le continent pour ainsi relever le défi. Cette diplomatie à l’ère numérique doit désormais assumer une multitude de rôles pour défendre la paix et les libertés, et ainsi promouvoir le progrès social et de meilleurs standards de vie.

Toute étude scientifique, à l’instar de celle qui retient notre attention, nécessite pour une meilleure compréhension de son objet et de sa signification, un examen des concepts qui l’organisent, car comme le disait si bien en substance Charles EISENMANN, « il faut nécessairement commencer par résoudre clairement le problème de fixation des concepts qui forment l’armature d’un thème, sinon », poursuit-il en disant qu’« on discuterait dans l’obscurité en vain »5. Etant donné que les concepts sont généralement le produit d’un contexte socio-historique, c’est-à-dire d’un lieu, d’une époque et d’acteurs déterminés, il semble fondamental, non pas de les définir littéralement en leur donnant un sens commun, mais de les expliciter en les situant dans notre contexte d’étude.

A la lumière de ces propos, le concept clé retenu pour être défini est la diplomatie numérique.

Comme l’écrivait Camille CRUBET, « le numérique est une technologie immatérielle, il prend sa matérialité dans les supports qui l’accueillent. Et ces derniers se veulent relativement discrets et ergonomiques, pensons aux net-book, liseuses et tablettes »6. A partir des années 1990 on assiste à une véritable révolution numérique7.

[1] Thomas GOMART, « De la diplomatie numérique », la vie numérique, Revues des deux Mondes

[2] Antoine FLEURY, Georges-Henri SOUTOU, « Les nouveaux outils de la diplomatie au XXe siècle »,

Relations internationales, Presses Universitaires de France, n° 121, 2005, pp.3 -7

[3] Cynthia GHORRA-GOBIN « Notion en débat : mondialisation et globalisation », 2017 . Pour l’auteur, la mondialisation se définit comme « un processus multidimensionnel concernant différents aspects de la vie des sociétés et des individus. Elle se traduit par l’intensification des flux d’échanges de biens matériels et immatériels. Elle concerne les registres social, culturel, environnemental et économique et de fait interpelle différentes disciplines »

[4] Kamara, Nangnigui David, Christian Edmond Bepi Pout et Davidson William Taffotien  Assanvo, Les technologies de l’information et de la communication (tic) et la diplomatie en Afrique. Défis et enjeux, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2006, 233 p

[5] Dario BATTISTELLA, Jérémie CORNUT, Élie BARANETS, « La diplomatie », dans Théories des

Relations Internationales, 2019, pages 419 à 451

[6] Gilbert GAGNE et Destiny TCHEHOUALI, La nouvelle diplomatie numérique et son influence sur

La géopolitique de la culture et du commerce international, Volume 12, numéro 1, février 2017, p. 213 JULIEN NOCETTI « La diplomatie à l’heure du numérique De la diplomatie numérique à la diplomatie du numérique », dans La guerre de l’information aura-t-elle lieu ? 2017, pages 150 à 155

[7] SCHOPENHAUER (A.) Cité par GRAWITZ (M.), Méthodes des sciences sociales, 10e édit., Editions Dalloz, 1996, Paris, p. 317.

Avec les années 2000, naît le Web 2.08. Tel qu’on le connait aujourd’hui, c’est l’ère des réseaux sociaux et des sites participatifs dont le meilleur exemple est sans doute l’encyclopédie libre Wikipédia9.

La diplomatie est généralement définie en droit international public et par le lexique des termes juridiques comme « un ensemble de moyens et activités qu’un Etat consacre à la gestion de sa politique étrangère »10. Dans cette logique, les relations diplomatiques sont des rapports

5EISENMANN (C.), Cours de Droit administratif, tome I, L.G.D.J, Paris, 1982, p. 17. cité par MEKINDA BENG

(A.), « Le droit des peuples à disposer d’eux même dans la conjoncture institutionnelle actuelle des Etats du tiers monde en mutation », Revue trimestrielle du droit humanitaire, 58/2004, p. 505.

6CRUBET (Chantal.), La Diplomatique et les Arts numériques, Mémoire de Master, Université de Lyon, 2015, p. 13

  • Premièrement c’est l’avènement du World Wide Web, il est né dans les laboratoires du CERN (Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire) à Genève, grâce au travail de Tim Berners-Lee et Robert Cailliau. Il repose sur le protocole de transfert de l’hypertexte (HyperText Transfer Protocol soit HTTP) qui donne accès à des documents écrits en HTML (HyperText MarkupLanguage). A l’origine, c’est un système d’information multimédia conçu pour être accessible au plus grand nombre possible de chercheurs. Globalement non réglementé, le Web permet le partage gratuit de l’information
  • Lire Bertrand SAJUS, Dominique CARDON, Julien LEVREL, Bernard VATANT, Emmanuelle BERMES, Clément OURY, Rémi SUSSAN, « Web 2.0, et après ? Critique et prospective », dans Documentaliste-Sciences de l’Information 2009/1 (Vol. 46), pages 54 à 66
  • GOESSENS (M.),       Pour       une         réappropriation d’Internet,             disponible        sur www.parcoursnumeriques.net/articles/usages/pour-une-reappropriation-dinternet

10GUILLIEN (R.) et VINCENT (J.), Lexique des termes juridiques, sous la direction de Serge GUINCHARD, Gabriel MONTAGNIE, Paris, Dalloz, 14ème édition, 2003, p. 200. officiels que deux Etats établissent entre eux et qu’ils entretiennent par l’intermédiaire de missions permanentes.

La politique étrangère « foreign-policy » en anglais quand à elle désigne alors l’ensemble des politiques et stratégies mises en place par un État en direction de l’extérieur dans le but d’assurer la défense de ses intérêts : c’est l’action internationale de l’État dans le stricte cadre des relations internationales

Pour Dario BATTISTELLA, Jérémie CORNUT, Élie BARANETS, « Par bien des égards, la politique étrangère et la diplomatie sont les deux faces d’une même médaille, l’action des États sur la scène internationale et la façon dont elle est élaborée et exécutée : alors que la politique étrangère concerne les objectifs et les fins de cette action, la diplomatie renvoie à la façon dont se conduisent les agents de ces États dans la mise en œuvre de leur politique étrangère. En quelque sorte, « les deux termes se rapportent l’un à l’autre de la même façon qu’un médium à un message ».

La diplomatie numérique selon Gilbert GAGNE et Destiny TCHEHOUALI, « une continuation de la diplomatie traditionnelle par d’autres moyens tels que l’utilisation  de sites Web institutionnels, des  nouveaux médias et des réseaux sociaux (notamment Twitter et Facebook) par les gouvernants et les gouvernements pour entrer directement en contact avec leurs gouvernés (diplomatie d’État à individus et d’individus à État) ».

Pour Julien NOCETTI, « Le concept de diplomatie numérique » à la particularité de désigner à la fois l’un des domaines d’action de la diplomatie, et le prolongement de l’ensemble de la diplomatie traditionnelle par des innovations et des usages induits par les technologies de l’information et de la communication (TIC) »13

[8] Christer JÖNSSON, Martin HALL, Communication: An Essential Aspect of Diplomacy, International Studies Perspectives, Volume 4, Issue 2, May 2003, Pages 195–210

[9] Costas M. CONSTANTINOU, On the Way to Diplomacy,University of Minnesota Press, 1996 – 180 pages

[10] Geoffrey Allen PIGMAN, Contemporary Diplomacy, Polity Press (17 décembre 2010), 288 p

[11] Corneliu DJOLA, Markus KORNPROBST, Understanding International Diplomacy: Theory, Practice and Ethics

[12] Brian HOCKING, « De la communication à la diplomatie publique et digitale », dans Manuel de diplomatie2018, pp 93-111

[13] Luk Van LANGENHOVE, « TheTransformation of Multilateralism Mode 1.0 to Mode 2.0”, 2010

Cependant, elle va bien au-delà du simple usage des technologies numériques en tant que nouveaux canaux de communication des réseaux diplomatiques pour élargir les audiences et les parties prenantes de la diplomatie traditionnelle.

Compte tenu de l’actualité et de la sensibilité du phénomène numérique ou de digitalisation de la diplomatie togolaise, ce sujet présente un intérêt à la fois scientifique et praxéologique. Au plan scientifique, cette recherche ambitionne d’enrichir les travaux sur la diplomatie numérique ou digitale du Togo et au même moment, il constitue l’une des premières réflexions sur la diplomatie numérique du Togo.

D’ailleurs, la réflexion n’est donc pas tout à fait saturée, car en matière de recherche comme le soutient Arthur SCHOPENHAUER, « la tâche n’est point de contempler ce que nul n’a encore contemplé mais de méditer comme personne n’a encore médité sur ce que tout le monde a devant les yeux ». Au plan pratique, il permet de fournir des pistes de solutions aux décideurs en matière de politique étrangère.

Si la littérature sur la diplomatie est aussi riche et abondante, celle sur la diplomatie digitale reste peu nombreuse surtout en Afrique francophone. Toutefois, quelques travaux ont retenu l’attention.  En effet, l’idée selon laquelle la communication constitue un trait déterminant de la diplomatie ou, comme de nombreux analystes l’ont noté, une modalité particulière de la communication institutionnelle et régulée est désormais bien établie à travers les travaux de Christer JÖNSSON et Martin HALL en 2003; Costa M.CONSTANTINOU; Geoffrey Allen PIGMAN, en 2010; Corneliu BJOLA et Marku KORNPROBST. Ainsi pour Brian Hocking, « il n’est donc pas surprenant que les changements dans les schèmes de communication aient été utilisés, à différents moments, comme métaphores de l’évolution de la diplomatie. Des termes tels que la diplomatie « ouverte », « publique », la diplomatie des « sommets » et le « track deux » renvoient à des formes de communication et reflètent des développements dans la manière, les raisons et les lieux où se déploie ladite communication ».

Dans le domaine de la digitalisation, il n’est pas rare que le web 2.0 soit aussi mobilisé comme métaphore dans les discussions concernant la diplomatie contemporaine. Ainsi LukVan LANGENHOVE l’utilise-t-il pour décrire le passage du multilatéralisme « fermé » au multilatéralisme « ouvert », y compris la croissance des parties prenantes dans divers réseaux que requiert la gestion d’agendas politiques de plus en plus complexes

La problématique est « l’ensemble des problèmes concernant un sujet. Elle est la préoccupation fondamentale du chercheur ou de la recherche ». C’est l’ensemble des questions que soulève un sujet de recherche. Pour Becker WENU, la problématique est « l’expression de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et détermine avec absolue clarté, les dimensions essentielles de l’objet d’étude que le chercheur se propose de mener. La problématique constitue un facteur essentiel qui permet de faire démarrer toute recherche scientifique en ce qu’elle pose les jalons indispensables qui soutiendront l’entreprise du chercheur ».

La problématique de la présente étude s’inscrit dans cette conception de Becker WENU. Ainsi, le thème objet de notre réflexion soulève plusieurs interrogations dont la principale est celle de savoir si la diplomatie numérique togolaise est-elle une réalité.

On entend par hypothèses les réponses provisoires aux questions fondamentales de l’étude. Celles-ci pourront être confirmées ou infirmées au terme d’une analyse approfondie des faits. Les hypothèses dans le cadre de ce travail sont au nombre de trois.

l’ère du numérique a transformé la pratique de la diplomatie togolaise. Toutefois, cette diplomatie numérique est toujours à l’étape embryonnaire.

Plusieurs approches théoriques et méthodologiques seront abordées dans le cadre de cette recherche. Il s’agit du réalisme, du fonctionnalisme et du constructivisme.

Le réalisme est l’approche traditionnelle des relations internationales. Cette approche privilégie l’État et en fait l’acteur essentiel, voire exclusif de la scène internationale caractérisée par l’anarchie. Ainsi, aucune autorité supérieure aux États n’est en mesure de veiller à leur droit et à leur protection. Par conséquent, les États ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour mener une diplomatie numérique 17.

Selon Martin WIGHT, la diplomatie est l’instrument nécessaire à la stabilisation des rapports entre États.

[14] Voir NDABEREYE (N.), Syllabus de recherche guidée, Lubumbashi, FSSPA, 1989

[15] WENU (B.), Recherche scientifique, Lubumbashi, presses universitaires de Lubumbashi, 2004, p.13.

[16] Une hypothèse est une supposition qui est faite en réponse à une sous (https://www.scribbr.fr/memoire/sous-questions-de-recherche/)- (https://www.scribbr.fr/memoire/sous-questions-de-recherche/)question de recherche (https://www.scribbr.fr/memoire/sous-questions-de-recherche/) et qui aide à répondre à la question centrale. Dans la recherche appliquée, l’hypothèse est une solution à un problème particulier. Il faut avoir le temps, les moyens et les instruments pour tester l’hypothèse. Dans la recherche conceptuelle, l’hypothèse aura la forme d’une définition. Elle mène à une recherche documentaire à la suite de laquelle le chercheur fera des propositions particulières

[17] Parmi les défenseurs de cette théorie, on retrouve Hans Joachim Morgenthau, Edward Hallett Carr, Arnold Oscar Wolfers, Raymond Claude Ferdinand Aron et Kenneth Neal Waltz

[18] Martin WIGHT, « le système diplomatique est l’institution centrale des relations internationales », 1979, 113  26 Voir John R. SEARLE, La Construction de la réalité sociale, Gallimard, Paris, 1998 (trad. Cl. Tiercelin), pp. 35-45

Du coup, approche fonctionnaliste en général et celle de la diplomatie est la bienvenue. En effet, le fonctionnalisme et le néo fonctionnalisme s’intéressent tous aux raisons qui justifient les interdépendances entre les États et entre les peuples.

L’approche constructiviste repose sur la dimension intersubjective des relations politiques en général. Les Etats sont des « existants » culturels ayant la capacité et la volonté d’adopter des attitudes délibérées à l’égard du monde et de lui donner sens. C’est cette capacité qui permet de donner naissance aux faits sociaux, à des faits qui dépendent de l’accord des partenaires rationnels, d’institutions humaines pour exister26. Son importance dans cette recherche est qu’elle permettre de mener une réflexion plus poussée sur la diplomatie numérique du Togo.

Les démarches analytique et explicative permettront, tout naturellement d’expliquer et d’analyser les concepts qui structurent thématique afin de faire un rapprochement entre eux. Elles permettront de comprendre l’influence du numérique dans la politique étrangère des Etats.

La démarche comparative permettra de faire les emprunts comparatifs au modèle américain et européen de la diplomatie numérique. Même si ces réalités restent tout de même différentes, les modèles américain et européen peuvent être aujourd’hui considérés comme avancés et donc susceptibles de faire de temps en temps objet de référence.

La méthode empirique, part de l’observation de la réalité extérieure vers l’objet pour tirer les conséquences possibles en vue de la construction d’une théorie. Elle permettra d’observer la réalité de la diplomatie numérique et de déduire la perception que les États ont de ce processus, d’analyser leurs comportements en fonction des conceptions qu’ils ont de cette diplomatie numérique togolaise.

Dans le cadre de ce travail, l’approche documentaire constituera notre principale technique de récolte de données. Elle vise à acquérir les connaissances du domaine dans lequel s’inscrit notre thématique. Elle a pour objet d’analyser la place du numérique dans la diplomatie de manière générale et celle togolaise de façon plus spécifique. Ainsi, plusieurs types de documents seront étudiés. Il s’agira des ouvrages généraux et spécifiques sur les relations internationales, sur la notion de diplomatie numérique, les articles de revues scientifiques traitant de notre thématique et des concepts le constituant; des sources électroniques.

La présente étude est organisée en deux parties. Tout d’abord la première partie s’articule autour du numérique dans la diplomatie (De la diplomatie traditionnelle à la diplomatie numérique). Ensuite la seconde partie s’interroge sur la question de l’effectivité de la pratique (limites et perspectives faiblesses et approches de solution de la diplomatie numérique togolaise).

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La diplomatie togolaise a l’ère du numérique : enjeux et défis
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Auteur·trice·s 🎓:
SANBENA Kanikatoma D.

SANBENA Kanikatoma D.
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