5 stratégies pour renforcer la diplomatie numérique togolaise

Section 2 : La dynamique de la diplomatie numérique togolaise

Si le gouvernement togolais a senti la nécessité de repenser le fonctionnement de toute son administration en optant pour la numérisation ou la digitalisation des services, c’est dire que tous les secteurs sont concernés y compris la diplomatie. C’est d’ailleurs, en s’inscrivant dans cette logique qu’on peut sans se tromper affirmer l’émergence de la diplomatie togolaise qui s’est manifesté sous quelques angles. Il sera donc question d’une part de mettre un accent sur le caractère émergent de la diplomatie numérique ou digitale togolaise (Paragraphe 1) et d’autre part mettre en relief ses manifestations (Paragraphe 2).

102 Selon le lexique des termes juridiques, la souveraineté est le caractère suprême du pouvoir étatique. Au sens dérivé, elle signifie le pouvoir étatique lui-même, pouvoir de droit originaire et suprême. La doctrine classique, aujourd’hui contestée, fait de la souveraineté le critère principal de l’Etat. Au sens du droit international, la souveraineté signifie l’indépendance; elle implique l’égalité de droits entre les Etats, Paris, Dalloz, 22e édition, p. 938. Dans le même sens, voir aussi CHAUMONT (C.), « Recherche sur le contenu irréductible du concept de souveraineté », in Mélanges Basdevant, Paris, Pedone 1960, p. 114. Voir également POLITIS (N.), « Le problème des limitations de la souveraineté », RCADI 1925-I, p. 5.

Paragraphe 1 : Une diplomatie numérique togolaise émergente

La dynamique de la diplomatie numérique togolaise n’est que le reflet de l’évolution de la question du numérique dans tous les pays africains y compris le Togo. Ce qui sous-entend que la pratique d’une diplomatie togolaise a bien émergé même si cela reste à relativiser. Bref, d’une part, c’est une pratique récente (A) mais avec des efforts non négligeables d’autre part (B).

A- La diplomatie numérique togolaise : une pratique récente

Selon l’américain Jeremy RIFKIN, « L’Afrique est sur le point d’accéder à une nouvelle ère économique prometteuse. Alors que les enjeux et les obstacles à franchir sont nombreux, les bénéfices liés à la création d’une « Afrique digitale » constituent un potentiel de transformation réel et considérable » 103. Effectivement, la transformation numérique vers laquelle le continent africain se tourne est signe d’ouverture internationale et d’accroissement économique. En effet, ces dernières années, l’on constate l’apparition d’un certain nombre de nouveaux usages, destinés à une population grandissante.

Mais, pour ce qui concerne les activités diplomatiques, certes le Togo tout comme d’autres pays africains utilisent les nouveaux réseaux sociaux à des fins de communication. Ce qui entraine la rapidité dans les échanges diplomatiques. Ces communications se font d’une part entre la centrale c’est-à-dire le ministère des affaires étrangères et les représentations togolaises à l’étranger. D’autre part, entre la centrale et d’autres institutions internationales.

Mais, le caractère récent de la diplomatie numérique togolaise est le résultat d’une simple comparaison par rapport à certains pays occidentaux à savoir les Etats unis, la France et le Danemark. A ce titre, il suffit de considérer le printemps arabe104 qui témoigne d’une nouvelle

103Voir Charlotte GONZALES et Julien DECHANET, « essor du numérique en Afrique de l’Ouest Entre opportunités économiques et cybermenaces »

104 Le « Printemps arabe » est un ensemble de contestations populaires, d’ampleur et d’intensité très variable, qui se produisent dans de nombreux pays du monde arabe à partir de décembre 2010. L’expression de « Printemps arabe » fait référence au « Printemps des peuples » de 1848 auquel il a été comparé, tout comme le Printemps de Prague. Ces mouvements révolutionnaires nationaux sont aussi qualifiés de révolutions arabes, de révoltes arabes, ou encore de « réveil arabe », certains vont jusqu’à parler d’une révolution Facebook, d’une révolution Twitter voire d’une révolution 2.0 tant l’usage des réseaux sociaux et des géants du Net aurait été important Avec le recul, le pluriel « Printemps arabes » a également été privilégié pour mieux rendre compte de la diversité des mouvements regroupés sous cette appellation.

configuration des Relations Internationales dans la communauté internationale105, ouvrant la voie à un nouveau paradigme pour s’en convaincre.

Penser la-diplomatie numérique togolaise nécessite toutefois de s’intéresser au cas des Etats-Unis, où la diplomatie digitale s’est institutionnalisée, et s’est réellement structurée.

En effet, depuis le succès des campagnes électorales 2.0, les réseaux sociaux sont devenus un vecteur clé de la politique d’influence américaine à travers le monde. Avec Barack Obama, le

« smart power » est apparu, dès 2009, comme le nouveau mode d’expression et d’expansion diplomatique, à travers le monde, et Twitter comme Facebook se sont révélés être des canaux de communication décisifs. Cette stratégie s’inscrit d’ailleurs en contrepoint avec l’administration « va-t-en-guerre » sous Bush, étant donné qu’elle vise au contraire à développer les ententes entre les institutions, à plusieurs échelles. En outre, la communication

2.0 implique les populations à un niveau local et « ad hominem » de façon plus systématique que les traditionnels communiqués officiels destinés aux fonctionnaires des gouvernements. Or, à proprement parler, au Togo, la question du numérique n’a véritablement commencé qu’à partir de 2012.

Aujourd’hui, le Togo est dans la même dynamique même si la diplomatie numérique togolaise est non seulement émergente mais très récente. C’est donc dire que même si la diplomatie togolaise est récente, des efforts ont été réalisés

B- Les efforts du Togo dans la diplomatie numérique

Comme déjà évoqué plus haut, le Togo avait amorcé la digitalisation de toute l’administration avec le programme du gouvernement. Mais, avec la pandémie actuelle, la diplomatie numérique s’est imposée à tous les acteurs y compris aux diplomates togolais de part

105 A la différence de la société internationale faite de juxtaposition d’égoïsmes sacrés, la communauté internationale doit être appréhendée comme l’ensemble de sujets du droit international, unis par certaines valeurs et intérêts communs. Cette appréhension reflète la prise de conscience d’une solidarité accrue et l’aspiration à une plus grande unité par delà les différences idéologiques et économiques. Bien qu’insaisissable, la gestation de la communauté internationale se situe dans les années soixante, surtout avec l’adoption de l’article 53 de la Convention de Vienne du 23 mai 1969. Réapparue dans la jurisprudence de la Cour Internationale de Justice (l’affaire de la Barcelona traction, CIJ Recueil, 1970, par. 33. Également l’affaire de la Namibie, CIJ, Recueil, 1971, par. 127) ainsi que dans certaines résolutions de l’assemblée générale de Nations Unie (Résolution 2625(XXV) de l’assemblée générale, 1970, portant Déclaration sur les relations amicales entre Etats), elle assure sa maturation et son épanouissement à partir de la chute du mur de Berlin en 1989 avec les nombreuses références à elle faites dans les actes opératoires du Conseil de Sécurité. Voir KPODAR (A.), « l’actualité de l’échelle de normativité du droit international public», Revue Béninoise des Sciences Juridiques et Administratives, n°26, 2011, p. 71.

le monde. Ainsi, selon les investigations menées auprès de dix (10) diplomates togolais pris individuellement dans la période de 2020 à 2021, des efforts ont été fournis. Ceci, pour s’adapter à la nouvelle donne, le gouvernement a mis en place les moyens matériels et humains. Ces moyens permettent avec un peu d’effort de mener à bien leur mission.

Par ailleurs ; selon les mêmes personnes interrogées, le constat c’est que la digitalisation s’est imposée avec la situation actuelle à tous les acteurs quel que soit leur domaine. Désormais, les échanges en matière bilatérale et multilatérale sont essentiellement digitalisés pour plusieurs raisons. Presque tous les pays du monde et en particulier de l’Afrique de l’ouest n’échappent pas à la nouvelle donne. Toutefois, bien avant la pandémie, plusieurs initiatives ont été également prises. C’est dans cette optique que depuis les années 2012, la priorité du gouvernement est de mettre la diplomatie au service du développement et d’impliquer de façon active la diaspora togolaise. Ceci a permis l’utilisation de nouveaux médias, tels que les réseaux sociaux pour faciliter la communication avec les différents acteurs du développement et la diaspora dont le moyen privilégié de communication demeurent les médias en ligne et les réseaux sociaux. De plus, le ministère des affaires étrangères du Togo dispose d’un service consacré au numérique, mais pas d’un département entier. Ce service a facilité et coordonné la création des sites web par les ambassades et l’interconnexion avec les sites gouvernementaux afin de faciliter la communication et de permettre aux différentes ambassades d’être au même niveau d’information.

Ces efforts en matière de diplomatie numérique ou digitale du Togo ont été illustrés.

Paragraphe 2 : Une diplomatie numérique togolaise manifestée

Même si la diplomatie numérique togolaise est très récente, les efforts consentis en la matière se sont manifestés. Ces manifestations ont été remarquables surtout dans le contexte actuel marqué par la pandémie de la Covid 19 qui secoue le monde entier. Toutefois, bien avant cette pandémie, la numérisation de la diplomatie togolaise a été également illustrée. Ainsi, grâce aux nouveaux outils de communication et surtout au digital, le ministère des affaires étrangères a réussi à organiser un vote en ligne dans la cadre de la mise en place du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (A). Mais, en pleine pandémie, la diplomatie togolaise s’est illustrée par les conférences virtuelles (B).

A- Vote numérique historique des délégués du HCTE

Pour le gouvernement togolais, « pas de développement sans la diaspora »106. C’est ainsi que le 1er avril 2019 le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, a présenté la feuille de route du gouvernement pour les Togolais de l’extérieur. Une initiative qui répond à la vision du chef de l’Etat d’assurer une meilleure organisation de la Diaspora pour son implication plus active dans les efforts de développement. Les actions des autorités s’articulent autour de trois axes majeurs, la valorisation du capital humain, économique et social de la Diaspora, le renforcement de la communication entre le gouvernement et la Diaspora, l’amélioration de la protection et enfin la défense des intérêts des Togolais vivant à l’étranger.

L’intérêt du gouvernement à l’égard de la Diaspora n’est pas nouveau. En effet, depuis 2005, le Gouvernement n’a cessé de multiplier les initiatives à la fois institutionnelles et administratives en faveur des Togolais de l’extérieur. La liste des initiatives n’est pas exhaustive107 Mais, pour ce qui concerne la digitalisation de la diplomatie togolaise, c’est la mise en place du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (HCTE) qui constitue la plus belle illustration. En effet, le vote en ligne ou électronique a conduit à l’élection de soixante-dix-sept

Délégués-pays, membres du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (HCTE). Tout le processus s’est déroulé à travers la plateforme aux adresses B- La participation aux conférences virtuelles

Les mesures prises à l’échelle internationale, régionale, sous régionale et étatique pour faire face à la pandémie de la Covid en contenant sa propagation ont rendu impossibles les rencontres physiques à plusieurs conférences ou sommets. C’est ainsi que depuis l’avènement de la pandémie la diplomatie togolaise a été comme depuis toujours à tous les rendez-vous. Ceci grâce à la digitalisation ou au numérique. Qu’il s’agisse du chef de l’Etat, du premier ministre ou encore du chef de la diplomatie togolaise, ces personnalités ont marqué de leurs présences aux nombreux sommets en ce temps de pandémie. La liste des sommets et conférences virtuels auxquels ces personnalités ont participé n’est pas exhaustive.

Le 23 avril 2020, le Président de la République Faure Gnassingbé a pris part Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Covid19. Il s’agit d’une une visioconférence des chefs d`Etats de la Cédéao dont l’objet était d`évaluer l`impact et l`évolution de la pandémie du Covid19 dans leurs pays. Le 3 juin 2020, les chefs d’Etat des pays ACP se réunissent en un sommet virtuel extraordinaire consacré au Covid-19. Ce sommet extraordinaire intersession, qui est le tout premier depuis le changement en avril de la dénomination du Groupe ACP en OEACP, sera présidé par le leader kenyan Uhuru Kenyatta, actuel Président en exercice de l’Organisation. Elle a également connu la participation du chef d’Etat togolais qui a aussi pris paris part au Dialogue de haut niveau prévu entre les Chefs d’Etat et les Partenaires de développement stratégiques (Nations Unies, UE, Japon…). Le 27 juillet 2020, le Président togolais a participé à un sommet virtuel extraordinaire sur la situation sociopolitique au Mali108. Le 20 juillet de la même année, Le président Faure Gnassingbé a participé depuis son bureau à Lomé à la 19e session de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement du Comité Permanent inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS). Par ailleurs, l’offensive diplomatique togolaise a été marquée par la participation du Togo en septembre 2020 au

108À la suite de leur sommet virtuel, les présidents des États membres de la Cédéao condamnent fermement le putsch des militaires au Mali, et demandent « le rétablissement immédiat du président Ibrahim Boubacar Keita » au pouvoir. Pourtant, l’union affichée du communiqué de l’organisation régionale ouest-africaine cache certaines divergences.

sommet virtuel sur les énergies solaires organisé par la région Afrique de l’alliance solaire. A tout ceci s’est ajoutée la participation du ministre des affaires étrangères Robert Dussey le 16 décembre à une conférence virtuelle de Mashav sur la situation sanitaire dans le monde. Mais déjà le 29 septembre 2020, Robert Dussey a organisé une réunion109 par visioconférence et consacrée aux libertés religieuses.

Pour le compte de l’année 2021, la même dynamique diplomatique togolaise se poursuit. C’est ainsi que le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé a pris part à la 58e session ordinaire conférence des chefs d’états et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO)110 qui s’est tenue en visioconférence le 23 Janvier. Le 25 mars 2021, il prend part Conférence des chefs d’Etats de l’UEMOA111, toujours en visioconférence. Début avril, conférence virtuelle sur le changement climatique organisée par la BAD a connu la participation du chef de l’Etat112. Mais déjà, le 6 février le Président Faure Gnassingbé a

109Faisant le bilan de l’action diplomatique togolaise en 2020, le ministre Robert Dussey a eu à relever ceci : « une autre valeur est la liberté religieuse. Face à la multiplication des menaces de divers ordres à la coexistence pacifique des nations et des peuples, il s’avère impérieux de mener des actions ciblées pour tenter de sauvegarder et de renforcer la paix mondiale. Et s’il y a une menace à ne pas négliger de nos jours, c’est bien l’extrémisme violent souvent sur fond d’intolérance religieuse. Cette menace est insidieuse et plus présente qu’on ne le pense. C’est pour y répondre que le Secrétaire d’Etat américain, Mike POMPEO m’a sollicité pour que nous lancions, le 05 février 2020 à Washington, l’Alliance pour la liberté religieuse. C’est un projet qui a pour finalité ultime la construction d’un monde prospère et paisible dans lequel personne ne devra plus être persécuté pour sa foi et ses croyances religieuses ». À en croire le ministre, la réunion avait pour objectif de convenir avec mes homologues africains des actions à mener en vue de l’adoption d’une position commune continentale sur la liberté religieuse. « Notre souhait aujourd’hui est que la mise en œuvre de cette initiative puisse être coordonnée à un niveau élevé par l’Union Africaine qui, dans cette tâche, travaillera avec un groupe d’experts de la question et des comités régionaux dont le rôle sera d’œuvrer pour l’ancrage de cette vision sur l’ensemble du continent. Je suis convaincu que la promotion du dialogue inter-religieux est l’une des pistes pour bâtir la paix », avait-il laissé entendre.

110La crise du Coronavirus, la lutte contre la pandémie et la nécessité de commencer au plus vite la campagne de vaccination est au centre des discussions. Comme à chaque rencontre, la question de l’insécurité et de la lutte contre le terrorisme sont en bonne place dans l’ordre des discussions. La menace n’a pas baissé. Des actions meurtrières ont été lancées ces dernières semaines au Niger et au Mali

111La rencontre par visioconférence, a été sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA. Elle a réuni Les Chefs d’Etat des 08 pays, les membres du Conseil des Ministres Statutaire ainsi que les Chefs des Institutions de l’Union. La situation de la covid-19 au sein de l’espace communautaire à l’heure des campagnes de vaccination, l’état de l’Union en 2020 avec notamment la situation économique, monétaire et financière ainsi que l’état de mise en œuvre des Chantiers de Haut niveau de l’UEMOA ont été, entre autres, au menu des travaux de cette 22ème session

112 NGYUEN QUOC (D.), Droit international public, Paris, LGDJ, 8èmeédition, p. 450, §4. Pour de plus amples précisions sur la notion de l’Etat, Voir aussi FORTEAU (M.), « L’Etat selon le droit international : une figure à géométrie variable ? », RGDIP 2007, p. 737. Le lexique des termes juridiques envisage la notion de l’Etat sous trois angles. D’abord, l’Etat, du point de vue sociologique, désigne une espèce particulière de société politique résultant de la fixation sur un territoire déterminé d’une collectivité humaine relativement homogène régie par un pouvoir institutionnalisé comportant le monopole de la contrainte organisée (spécialement le monopole de la force armée). Ensuite, du point de vue juridique, l’Etat est une personne morale titulaire de la souveraineté. Enfin, dans un sens plus étroit et concret, il désigne l’ensemble des organes politiques, des gouvernants, par opposition aux gouvernés.

participé au sommet virtuel, de l’Union africaine113 consacré surtout à la lutte contre le Covid- 19 en visioconférence.

De son coté Madame la cheffe du gouvernement a été également présente à certains rendez vous diplomatiques. C’est dans cette logique que la reine Maxima 114 des Pays Bas s’est entretenu le 22 avril 2021 en visioconférence avec le Premier ministre, Victoire Tomegah- Dogbé. La reine Maxima est mandataire spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’inclusion financière au service du développement. C’est dans ce cadre que se sont déroulés les échanges. Le Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé, a également pris part au 20e Forum économique international qui s’est tenu le 22 février 2021 en visioconférence sur l’Afrique, organisé par le Centre de Développement de l’OCDE (organisation de coopération et de développement économique). En effet, l’événement qui devait initialement se tenir à Dakar, s’est déroulé virtuellement115, avec la participation de plusieurs personnalités de haut niveau parmi lesquelles les Chefs d’Etat du Sénégal et de Madagascar.

La participation du Togo à toutes ces conférences est l’œuvre de la diplomatie qui s’est appuyée sur le numérique ou le digital dans l’organisation et le succès de toutes ces rencontres comme si l’on se trouvait dans une situation normale marquée par la tradition des déplacements et la présence physiques des chefs d’Etats et de gouvernements. Nonobstant ces efforts qui font parler d’une diplomatie numérique togolaise, il faut reconnaitre que l’on est loin de la réalité. Ce qui relance la question de la réalité ou de l’effectivité de la diplomatie numérique ou digitale togolaise. A vrai dire, la pratique de la diplomatie numérique n’est pas effective ce qui nécessité des approches pour la rendre plus effective.

113A l’occasion de ce sommet, Le président Faure Gnassingbé s’est exprimé sur la question des partenariats pour la résilience climatique de l’Afrique. Le dialogue s’est déroulé sur un format conversationnel. Parmi les participants figurent le président de la République démocratique du Congo, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, également président en exercice de l’Union africaine, le président du Gabon, Ali Bongo Ondima, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Patricia Espinosa, et la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva.

114 Selon plusieurs sources, La reine a salué le travail mené par le Togo en matière d’inclusion financière, notamment depuis le début de la pandémie. La ministre de l’Economie numérique et de la Transformation digitale, Cina Lawson, est intervenue lors de la discussion en ligne.

115 En effet, A l’ouverture des travaux, la cheffe du gouvernement a exposé au monde, la vision du Togo pour

« investir pour une relance durable en Afrique », ainsi que l’indique le thème choisi. « Nous avons décidé de placer l’être humain au centre de toute action en commençant par la préservation de sa santé », a notamment indiqué Victoire Dogbé. Le Premier ministre est revenu sur les initiatives prises par le gouvernement, qui, fort des leçons apprises de la pandémie, a défini les piliers de la relance togolaise en l’adaptant à la nouvelle feuille de route quinquennale

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
La diplomatie togolaise a l’ère du numérique : enjeux et défis
Université 🏫:
Auteur·trice·s 🎓:
SANBENA Kanikatoma D.

SANBENA Kanikatoma D.
Année de soutenance 📅:
Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top