Décryptage de l’évolution d’Ebola: chronologie et stratégies en RDC

Chapitre II : REVUE DE LA LITTERATURE

 

La revue de la littérature pour notre étude a porté principalement sur les éléments ci-dessous : la chronologie des flambées du virus Ebola dans le monde, l’historique des épidémies de la maladie à virus Ebola en République Démocratique du Congo. L’histoire naturelle de la maladie à virus Ebola, les stratégies de lutte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en République Démocratique du Congo ainsi que l’implication des communautés dans les activités de riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en RDC particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Chronologie des flambées du Virus Ebola dans le monde

 

La maladie à virus Ebola est apparue pour la première fois en 1976, lors de 2 flambées simultanées à Nzara (aujourd’hui au Soudan du Sud) et à Yambuku (République démocratique du Congo). Yambuku étant situé près de la rivière Ebola, celle-ci a donné son nom à la maladie (OMS, 2019).

Dans le tableau 1 ci-dessous, nous avons rappelé les principales flambées de la maladie à virus Ebola survenues dans le monde depuis 1976 jusqu’à nos jours. Pour chaque épisode, nous avons rappelé l’année de survenue de l’épidémie, le pays et la localité touchés, la souche du virus Ebola qui a été isolée, le nombre des cas humains et le nombre de décès humains notifiés ainsi que le taux de létalité de l’épidémie (OMS, 2021).

Tableau 1: Chronologie des flambées de maladie à virus Ebola dans le monde

 

AnnéeLieu de l’épidémieSoucheNombre de cas humainsNombre de décès humainsTaux de létalité
1976Soudan/Zones de Nzara et de MaridiSoudan28415153 %
1976Zaïre/Zone de YambukuZaïre31828088 %
1977Zaïre/Village de TandalaZaïre11100 %
1979Soudan/Zones de Nzara et de MaridiSoudan342265 %
1989Philippines/RestonReston300 %
1989États-Unis/Virginie et PennsylvanieReston000 %
1990États-Unis/TexasReston400 %
1992Italie/SienneReston000 %
1994Gabon/Zone de MekoubaZaïre523160 %
1994Côte d’Ivoire/Foret de TaiZaire100 %
1995Zaïre/KikwitZaïre31525079 %
1996Gabon/MayiboutZaïre372157 %
1996Gabon/BoouéZaïre604575 %
1996Afrique du Sud/JohannesburgZaïre2150 %
1996États-Unis/TexasReston000 %
1996Philippines/RestonReston000 %
2000Ouganda/Gulu, Masindi et MbararaSoudan42522453 %
2001Gabon/Frontière Gabon-CongoZaïre655382 %
2001Gabon/Frontière Gabon-CongoZaïre574375 %
2002République du Congo/Mbomo et KélléZaïre14312890 %
2003République Congo/Mbomo et MbandzaZaïre352983 %
2004Soudan/Comté de YambioSoudan17741 %
2005République du CongoZaïre121083 %
2007RDC/Kasai OccidfentalZaïre26418771 %
2007Ouganda/BundibugyoBundibugyo1493725 %
2008Philippines/RestonReston600 %
2008RDC/Mweka et LueboZaïre321445 %
2011OugandaSoudan11100 %
2012Ouganda/District de KibaaleSoudan241771 %
2012OugandaSoudan7457 %
2012RDC/Province OrientaleBundibugyo572951 %
2013Guinée, Liberia Sierra LeoneZaïre25 51511 02040 %
2014RDC/Djera et BoendeZaïre664974 %
2018RDC/Bikoro-EquateurZaïre543361 %
2018RDC/Mabalako Nord-KivuZaïre3 4702 28766%
2020RDC/EquateurZaire1305542%
2021RDC/ButemboZaire12650%
2021GuinéeZaire231252%

Les nombres des cas 0 et nombres de décès 0 aux Etats Unis d’Amérique, aux Philippines et en Italie s’expliquent par l’isolement du virus Ebola sur des singes de laboratoire sans qu’il y ait des cas humains notifiés.

Historique des épidémies d’Ebola en RDC

 

Depuis 1976 à nos jours, la République Démocratique du Congo a connu un total de 12 flambées de la maladie à virus Ebola (VOA AFRIQUE, 2021). Le tableau 2 ci-dessous nous donne la chronologie des épidémies d’Ebola en RDC en précisant le numéro d’ordre de la flambée, l’année de survenue, la localité et province touchées, la souche de virus Ebola isolée, le nombre de cas humains, le nombre de décès humains et le taux de létalité :

No

Année

Souche

Nbre de cas

Nbre de décès

Taux de

1

1976

2

1977

3

1995

4

2007

5

2008–2009

6

2012

7

2014

8

2017

9

2018

10

2018-2020

11

2020

12

Fev–Mai 2021

Localité/Province

Zone de Yambuku Equateur

Village de Tandala Equateur

Kikwit Bandundu

Mweka

Kasai Occidfental

Luebo Kasai Occidental

Isiro Province Orientale

Djera et Boende Equateur

Likati Province Orientale

Bikoro-Wangata Equateur

Mabalako Nord-Kivu

Mbandaka Equateur

Butembo Nord-Kivu

Tableau 2: Chronologie des épidémies d’Ebola en RDC depuis 1976

 

létalité
Zaïre31828088 %
Zaïre11100 %
Zaïre31525079 %
Zaïre26418771 %
Zaïre321445 %
Bundibugyo572951 %
Zaïre664974 %
Zaire5480%
Zaïre543361 %
Zaïre3 4702 28766%
Zaire1305542%
Zaire12650%

La figure numéro 1 ci-dessous nous montre les noms de différentes localités de survenue des flambées de la maladie à virus Ebola en République Démocratique du Congo en précisant l’année de survenue, le nombre de cas humains ainsi que le nombre de décès.


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Figure 1: Carte des localités de survenue des flambées du virus Ebola en République Démocratique du Congo de 1976 à 2020.

 

 

 

 

Histoire naturelle de la maladie à virus Ebola

Virologie

Les virus des fièvres hémorragiques se répartissent en quatre familles : Les flaviridés, les bunyaridés, les arénaviridés et les filoviridés qui sont les plus longs virus que l’on connaisse de par leur taille. Ebola appartient à la famille des filoviridaes, au genre des filovirus qui comprend plusieurs biotypes différents. Le virus Ebola est un virus à ARN monocaténaire enveloppé (nucléocapside hélicoïdale) dont la morphologie est semblable au virus de Marburg mais dont la structure antigénique est différente (OMS, 2013). Il peut mesurer jusqu’à 1500 nm de long pour un diamètre de 80 nm.

La famille des Filoviridaes compte 3 genres : Cuevavirus, Marburgvirus et Ebolavirus. Six espèces ont été identifiées chez Ebolavirus : Ebola Zaïre, Ebola Bundibugyo, Ebola Soudan, Ebola Reston, Ebola Forêt de Taï et Ebola Bombali. Le virus à l’origine de la flambée de la dixième épidémie en Ville de Butembo en RDC appartient à l’espèce Zaïre (MIN SANTE RDC, 2018).


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Figure 2: Virus Ebola vu au microscope électronique

 

 

 

Modes de transmission

On pense que les chauves-souris frugivores de la famille des Pteropodidés sont les hôtes naturels du virus Ebola. Celui-ci s’introduit dans la population humaine après un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés comme des chimpanzés, des gorilles, des chauves-souris frugivores, des singes, des antilopes des bois ou des porc-épics retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale (OMS, 2013).

Il se propage ensuite par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang ou des liquides biologiques d’une personne atteinte d’Ebola ou décédée des suites de cette maladie, ou avec des objets qui ont été contaminés par des liquides biologiques (sang, excréments, vomissements) provenant d’une personne atteinte d’Ebola ou du corps d’une personne qui est décédée de cette maladie (OMS, 2013).

Des agents de santé se sont souvent infectés en traitant des cas suspects ou confirmés de maladie à virus Ebola. Cela s’est produit lors de contacts étroits avec les patients, lorsque les précautions anti-infectieuses n’ont pas été strictement appliquées.

Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola.

Les sujets atteints restent contagieux tant que le virus est présent dans leur sang (OMS, 2013).


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Figure 3: Ecologie et transmission du virus Ebola

 

 

 

Symptômes

La durée d’incubation, c’est-à-dire le temps écoulé entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers signes, varie de 2 à 21 jours. Tant qu’ils ne présentent pas de symptômes, les sujets humains infectés ne sont pas contagieux. Les symptômes peuvent apparaître brutalement et sont notamment les suivants : fièvre, fatigue, douleurs musculaires, céphalées, mal de gorge. Ils sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, de symptômes d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes (par exemple, saignement des gencives, sang dans les selles). Les analyses de laboratoire révèlent une baisse de la numération leucocytaire et plaquettaire, ainsi qu’une élévation des enzymes hépatiques (MINI SANTE RDC, 2018).

Diagnostic

La maladie à virus Ebola peut être difficile à distinguer cliniquement des autres maladies infectieuses comme le paludisme, la fièvre typhoïde, la dysenterie et la méningite (MINI SANTE RDC, 2018).

Les méthodes de diagnostic suivantes servent à confirmer que l’infection par le virus Ebola est bien la cause des symptômes :

Titrage immunoenzymatique (ELISA) ;

Tests de détection par capture de l’antigène ;

Test de séroneutralisation;

Transcription inverse suivie d’une réaction en chaîne par polymérase (RT-PCR) ;

Microscopie électronique ;

Isolement du virus sur culture cellulaire.

Les échantillons préférés pour le diagnostic sont les suivants : Sang total prélevé sur EDTA chez les patients vivants présentant des symptômes. Échantillon de liquide prélevé dans la sphère orale et conservé sur milieu de transport universel chez les patients décédés ou si le prélèvement de sang n’est pas possible. Les échantillons provenant des patients présentent un risque biologique extrême. Par conséquent, les analyses de laboratoire effectuées sur les échantillons non inactivés devraient respecter les conditions de confinement les plus rigoureuses possible. Tous les échantillons biologiques doivent être placés dans une boîte d’emballage triple (3 couches successives) pour le transport national ou international (OMS, 2020).

Prévention et lutte

Pour combattre efficacement la flambée, il faut mettre en œuvre un ensemble d’interventions : prise en charge des cas, surveillance et recherche des contacts, services de laboratoire de qualité, inhumations sans risque et mobilisation sociale. La participation de la communauté est essentielle pour juguler les flambées. La sensibilisation aux facteurs de risque de l’infection par le virus Ebola et aux mesures de protection possibles (incluant la vaccination) est un moyen efficace pour réduire la transmission chez l’homme (ABEGA & CHONGWANG, 2020). Les messages sur la réduction des risques devront porter sur les facteurs suivants :

Réduction du risque de transmission entre les animaux sauvages et l’homme par contact avec des chauves-souris frugivores, des singes, des primates, des antilopes des bois ou des porcs-épics infectés et par la consommation de leur viande crue.

Réduction du risque de transmission interhumaine provenant de contacts directs ou rapprochés avec des sujets présentant des symptômes d’Ebola, en particulier avec leurs liquides biologiques. Il faut porter des gants et un équipement de protection individuelle adapté lorsque l’on s’occupe des malades à domicile. Il faut également se laver systématiquement les mains après avoir rendu visite à des patients à l’hôpital ou après s’être occupé de malades à domicile.

Mesures d’endiguement de la flambée y compris l’inhumation rapide et sans risque des défunts, l’identification des sujets susceptibles d’avoir été en contact avec une personne infectée par le virus Ebola, le suivi de l’état de santé des contacts pendant 21 jours, la séparation sujets sains/malades en vue de prévenir la propagation, une bonne hygiène et le maintien d’un environnement propre.

Réduction du risque potentiel de transmission sexuelle.

Vaccins

Un vaccin expérimental anti-Ebola s’est avéré très protecteur contre ce virus dans le cadre d’un essai majeur mené en Guinée en 2015 (OMS, 2018). Ce produit, appelé rVSV-ZEBOV, a été étudié dans le cadre d’un essai auquel 11 841 personnes ont participé en 2015. Sur les 5837 personnes auxquelles le vaccin a été administré, aucun cas de maladie à virus Ebola n’a été enregistré 10 jours ou plus après la vaccination. En comparaison, il y a eu 23 cas dans le groupe témoin n’ayant pas eu le vaccin après 10 jours ou plus. Ce vaccin, appelé rVSV-ZEBOV, a été utilisé pendant la 10e flambée de l’épidémie d’Ebola en RDC. Les données collectées en RDC ont montré que ce vaccin est très efficace. Le Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS a insisté sur la nécessité d’évaluer d’autres types de vaccins anti-Ebola (OMS, 2020).

Soins aux personnes qui ont guéri d’Ebola

Un certain nombre de complications médicales ont été signalées chez des personnes qui ont guéri de la maladie à virus Ebola, notamment des problèmes de santé mentale. Le virus Ebola peut subsister dans certains liquides biologiques, y compris le sperme. Les personnes ayant survécu à la maladie ont besoin d’un soutien complet pour surmonter les problèmes médicaux et psychosociaux auxquels elles sont confrontées et aussi pour réduire le risque de poursuite de la transmission du virus (OMS, 2019).

Sur la base des nouvelles analyses portant sur les travaux de recherche en cours et de la réflexion du Groupe consultatif de l’OMS sur l’action contre la maladie à virus Ebola, l’OMS recommande aux hommes ayant survécu à la maladie à virus Ebola d’avoir des pratiques sexuelles à moindre risque et de respecter les règles d’hygiène personnelle pendant 12 mois après l’apparition des symptômes ou jusqu’à ce que leur sperme ait donné par deux fois un test négatif pour le virus Ebola (OMS,2021).

Tous les survivants d’Ebola et leurs partenaires sexuels doivent bénéficier de conseils sur les pratiques sexuelles à moindre risque, jusqu’à ce que le sperme ait donné par 2 fois un test négatif. On fournira aux survivants des préservatifs.

Il faut proposer aux hommes qui survivent à Ebola de faire un test sur leur sperme 3 mois après le début de la maladie puis, pour ceux ayant un résultat positif, un test chaque mois jusqu’à ce qu’ils aient donnés 2 tests négatifs à la recherche du virus dans le sperme par RT-PCR, avec un intervalle d’une semaine entre les 2 tests. Au cours de cette période, les préservatifs usagés doivent être manipulés et jetés avec précaution, de façon à éviter tout contact avec le liquide séminal (OMS, 2021).

Stratégies de lutte contre la dixième épidémie de MVE en République Démocratique du Congo

 

Tous les 3 à 6 mois, un nouveau plan stratégique de riposte (SRP) a été mis en place. L’objectif du SRP était de rompre les chaines de transmission de la maladie à virus Ebola dans les Provinces du Nord Kivu, Sud Kivu et de l’Ituri et d’éviter sa propagation dans les autres provinces de la République Démocratique du Congo et les pays limitrophes (MIN SANTE RDC, 2018).

Il faut rappeler que dans les différents plans stratégiques de riposte contre la MVE, l’approche épidémiologique a été utilisée (MIN SANTE RDC, 2019). Les opérations s’articulent autour des zones de santé classées en 4 catégories épidémiologiques :

Les zones de catégorie 1 : zones de santé où au moins 1 cas confirmé ou probable a été notifié dans les 42 derniers jours. La transmission intense est en cours et requiert la mise en œuvre des interventions consignées dans le plan de zéro transmission en plus de toutes les prestations essentielles.

Les zones de catégorie 2 : zones de santé à risque élevé d’une possible réintroduction due à la proximité avec les zones « hotspots », les mouvements de populations et de contacts importants, l’insécurité et/ ou la forte densité de la population.

Les zones de catégorie 3 : zones de santé dans lesquelles les cas n’ont plus été notifiés depuis plus de 42 jours sans avoir les autres critères de catégorie 2. Ces zones requièrent la mise en place de toutes les prestations essentielles avec une réduction progressive des moyens mis en œuvre (« squale down »)

Les zones de catégorie 4 : zones de santé où jamais aucun cas confirmé ou probable n’a été notifié depuis la déclaration de l’épidémie. Les activités prédominantes sont celles de la préparation opérationnelle et du renforcement du système de santé.

Ces catégories feront le sujet de reclassification mensuelle selon la dynamique de l’épidémie en vue de la planification des activités de riposte.

Les prestations essentielles de la riposte ont été focalisées sur les différents axes stratégiques ci- dessous :

La surveillance épidémiologique : surveillance, recherche active des cas, suivi des contacts, points de contrôle (PoC), points d’entrée (PoE) et vaccination.

La prise en charge (PEC) : prise en charge médicale des malades, isolement des cas suspects et suivi des survivants de la MVE.

La PCI-WASH : les mesures de prévention et contrôle des infections/Eau hygiène et assainissement.

La communication : communication des risques, mobilisation sociale et engagement communautaire (CREC).

Le laboratoire : capacités de diagnostic de laboratoire et de recherche, La prise en charge psychosociale

Les enterrements dignes et sécurisés (EDS)

La préparation opérationnelle des zones de santé et provinces adjacentes aux foyers épidémiques (MIN SANTE RDC, 2020).

Implication des communautés dans les activités de riposte contre la dixième épidémie de MVE en RDC

 

Le pilier de communication des risques, mobilisation et engagement communautaire avait comme principaux objectifs : informer et renforcer les capacités des communautés, améliorer leurs connaissances sur la MVE, adapter les interventions à la perception et aux feedbacks des communautés afin de favoriser leur engagement et l’appropriation de la riposte (MIN SANTE RDC, 2019).

Les interventions retenues dans le cadre de l’implication des communautés dans les activités de riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola sont reprises ci-dessous :

La mise en place et l’opérationnalisation des CAC polyvalentes et intégrées dans certains villages des ZS « hotspots » et actives.

Mettre en place des comités locaux de lutte là où il n’existe pas de CAC en cas de notification de cas et mettre en place de CAC dans les aires de santé à risque qui n’ont pas encore notifié de cas à titre de préparation.

Ces CAC travaillent avec des ReCo polyvalents et les autres acteurs sociaux, notamment les hygiénistes, les volontaires/ bénévoles, les enseignants, les comités de parents et de gestion des écoles, le personnel de l’éducation et les élèves.

Renforcer la fonctionnalité des mécanismes de gestion des feedbacks communautaires en les généralisant à toutes les sous-coordinations et structures de coordination générale en vue de mieux répondre aux préoccupations des populations selon les différents piliers ;

Capitaliser les résultats des enquêtes socio-anthropologiques et l’analyse de la Cellule d’Analyse des Sciences Sociales (CASS) pour améliorer les approches CREC et les approches d’engagement communautaire et messages clés de chaque pilier

En appui à la surveillance, renforcer la recherche active et le système d’alertes précoce à base communautaire pour les cas suspects, les décès communautaires en collaboration avec

l’équipe de surveillance (numéro vert sans coût à la communauté, visite à domicile, orientation des malades / cas suspect vers les centres de santé)

Promouvoir le partenariat avec les Autorités Politico Administratives (APA), les notables et les célébrités, les Organisations à Assise Communautaire, les ONG, les Confessions religieuses, les Associations des Femmes, Mamans, motards et les Jeunes comme acteurs principaux de mise en œuvre des activités de communication sur le terrain

L’uniformisation des modules de formation et outils de collecte des données des activités de CREC et la mise en place d’une équipe de formateurs en CREC constitué par le gouvernement et les partenaires en swahili et d’autres langues locales afin d’assurer la bonne compréhension de tous.

L’actualisation régulière des messages pour rendre les interventions de la riposte moins traumatisantes pour la population en tenant compte des résultats de l’analyse des feedbacks communautaires, les enquêtes socio anthropologiques, CAP etc.

Les dialogues communautaires, la sensibilisation de masses, tribunes d’expression populaire, émissions radios avec les leaders communautaires (écoles, marchés, églises, groupes de femmes) y compris le partage des messages clés ;

L’intégration des vainqueurs de la MVE dans les activités de sensibilisation de masse afin de convaincre les communautés de l’existence de la maladie et de l’efficacité des soins lors d’une prise en charge précoce

La collecte et l’analyse des feedbacks communautaires, adopter les stratégies la rétroaction vers la communauté ;

L’organisation des visites à domicile périodiques pour la sensibilisation par les CAC/RECO.

 

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
Université 🏫: Institute AFRAC - Travail présenté en vue de l’obtention du Master en Santé Publique
Auteur·trice·s 🎓:
MUKAMA KAMBALE Eric

MUKAMA KAMBALE Eric
Année de soutenance 📅: Option : Epidémiologie - 2020 – 2021
Encadreur de zones de santé à la division provinciale de la santé du Nord-Kivu de Février 2022 à nos jours. .
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