Facteurs et résistances : étude de la riposte Ebola à Butembo

Table des matières

Chapitre V : DISCUSSION

 

Notre étude sur les facteurs favorisants des résistances communautaires lors de la riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en ville de Butembo, cas spécifique du quartier Vutsundo avait comme objectif d’identifier les facteurs qui ont contribué à la survenue des résistances communautaires et des attitudes violentes envers les équipes de riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en ville de Butembo.

Dans ce chapitre, nous avons organisé entre eux les codes, puis les thèmes composant l’arborisation de l’analyse inductive des entretiens en comparaison avec les différents facteurs des résistances communautaires relevés dans nos hypothèses de départ, en tenant compte de la littérature existante.

Au début de cette étude nous avons émis l’hypothèse que les facteurs ayant favorisé les résistances communautaires contre les activités de riposte Ebola en ville de Butembo en RDC de 2018 à 2020, seraient similaires à ceux qui ont été documentés par les études réalisées en République de Guinée lors de l’épidémie d’Ebola qui a sévit en Afrique de l’Ouest de 2013 à 2016 (MBAYE, 2017). L’analyse approfondie nous montre que certains facteurs évoqués dans les résistances communautaires lors de l’épidémie de l’Afrique de l’Ouest ont été également retrouvés en ville de Butembo lors de la riposte contre la dixième épidémie de MVE en RDC. Il s’agit principalement de 3 facteurs décrits ci-dessous.

Insuffisance d’informations sur les réalités de la maladie à virus Ebola et ses conséquences

 

Lors de l’épidémie de MVE en Guinée, l’insuffisance d’informations sur l’origine de la maladie, ses réalités et ses conséquences avait occasionné l’émergence des résistances communautaires (MBAYE, 2017). L’article D’ELHADJI MAMADOU MBAYE et ses collaborateurs intitulé

« Evolution de l’implication des communautés dans la riposte à Ebola » paru dans la revue de Santé Publique numéro 2017/4 volume 29, revient sur ces résistances communautaires en ces mots : « Durant l’épidémie, les communautés préféraient cacher leurs malades plutôt que de les envoyer dans les centres de traitements d’Ebola (CTE) considérés comme des mouroirs. À Kamsar le 29 mai 2015, le refus d’une famille de laisser un de leurs membres transporté vers le CTE a conduit à des résistances de plus en plus violentes et incontrôlées : d’abord sous formes d’insultes, puis de jets de pierre, coups et blessures contre des autorités religieuses puis de manifestations violentes, d’incendies de locaux publics. Deux jours plus tard, le 2 juin 2015 à Tanéné,

l’ambulance d’une Organisation Non Gouvernementale (ONG) internationale fut incendiée par des jeunes qui ne souhaitaient plus que leur ville soit un lieu de passage et de transports de malades d’Ebola. » (MBAYE, 2017).

Ce résultat corrobore nos 2 premiers facteurs identifiés dans le cadre de cette étude à savoir le manque d’informations sur l’origine de la MVE ainsi que l’acceptation de la maladie. Il est ressorti des entretiens avec les participants que la population n’a pas du tout accepté la maladie au début de la dixième épidémie de la MVE en ville de Butembo. Dans le discours de tous nos informateurs clés et les participants des focus groupes, il transparait que la population n’était pas bien informée pour comprendre la maladie à virus Ebola et ses conséquences.

Recours aux forces de l’ordre

 

Un autre résultat de cette étude qui corrobore les résultats antérieurs décrits dans l’article ci-haut évoqué est la militarisation de la riposte. Nous avons constaté que la présence des militaires et policiers dans les équipes de riposte a été très mal perçue par la population lors de la riposte contre la dixième épidémie de MVE en ville de Butembo. Ce facteur a été largement décrit par les auteurs sur les résistances communautaires lors de l’épidémie de l’Afrique de l’Ouest. L’article de la revue de santé Publique revient sur ce facteur en ces mots : « La résistance passive s’est particulièrement développée après la déclaration de l’urgence sanitaire renforcée en mars 2015 et la militarisation de la riposte. Les membres des communautés préféraient ainsi adopter une forme d’accord tacite avec les acteurs de prévention lorsque ceux-ci se présentaient pour délivrer des messages de prévention ou chercher des cas suspects ou des contacts. Ils acceptaient les kits distribués, écoutaient les messages de prévention, donnaient leurs accords pour la surveillance des malades ou la déclaration des décès communautaires. Cependant, ils ne remontaient pas les informations.

» (MBAYE, 2017)

Désacralisation des rites funéraires

 

Le troisième facteur identifié dans le cadre de notre recherche et qui avait déjà été évoqué dans les résultats de l’étude en Guinée est la désacralisation des rites funéraires. Les participants à notre étude ont fustigé l’enterrement de leur proche en secret sans les associer, d’autres ont mal perçu les actes de sécurisation du corps notamment la pulvérisation avec la solution chlorée et l’utilisation du sac mortuaire ; d’autres encore ont fustigé la présence des femmes dans les équipes d’enterrement en disant que cela est une abomination dans leur culture. Il est ressorti également que l’interdiction des attroupements en famille pour raison de deuil, l’interdiction de l’exposition

des corps lors des funérailles ainsi que la limitation du nombre des personnes qui devaient accompagner l’équipe sur le lieu d’inhumation ont été mal interprétées par la population. Ces éléments avaient également été retrouvés lors de l’étude en Afrique de l’Ouest. L’article sur les résistances communautaires en République de Guinée les évoque en ces termes : « La désacralisation des rites funéraires proposée par certains partenaires allait directement conduire à des résistances car, comme dans le cas du sida, ces rites deviennent plus fondamentaux en cas d’épidémie. Les méthodes et instruments utilisés ont aussi contribué à alimenter les résistances : les pulvérisations, le « parachutage » d’experts internationaux, les vaccinations, les solutions chlorées pour les puits… Les thermomètres infrarouges étaient vus comme des moyens de diffusion de la maladie. » (MBAYE, 2017)

Notons que d’autres facteurs retenus dans le cadre des résultats de l’étude en République de Guinée notamment l’interdiction de la consommation de la viande de brousse ainsi que les restrictions des déplacements n’ont pas été évoqués par les participants à notre étude comme des facteurs ayant occasionné des résistances communautaires.

Par contre notre recherche révèle de nouveaux facteurs qui n’avaient pas été documentés lors de l’étude en République de Guinée. Il s’agit du recrutement excessif des personnes étrangères à la communauté, l’opposition aux procédures de décontamination des ménages ainsi que l’assimilation des activités de la riposte contre la MVE à des activités de business. Ces nouveaux facteurs de résistance communautaire identifiés dans le cadre de notre étude viennent s’ajouter à la liste des facteurs identifiés initialement lors de l’étude réalisée en République de Guinée. Plusieurs stratégies ont été mises en place dans la mise en œuvre de différents plans nationaux de riposte contre la dixième épidémie de MVE en RDC pour essayer de supprimer les résistances communautaires.

S’agissant du recrutement excessif des personnes étrangères à la communauté, le rapport de la revue du troisième plan stratégique de riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en RDC a identifié ce facteur comme une menace aux activités de riposte et à l’issue des analyses sociales réalisées dans la communauté, la situation a été rectifiée dans le cadre du quatrième plan stratégique de riposte contre la dixième épidémie de MVE en RDC (MSP, 2019).

Pour réduire l’opposition aux activités de décontamination des ménages, des équipes constituées par des membres des communautés locales ont été formées et mobilisées à cette fin dans le cadre de la mise en œuvre du troisième plan stratégique de riposte contre la dixième épidémie de MVE en RDC (MSP, 2019). Cette même stratégie a été utilisée pour les équipes d’enterrements dignes et sécurisés.

Limites de l’étude

 

Etant donné que notre échantillon est tiré d’une population totale limitée à savoir les habitants du Quartier Vutsundo de la Commune de Kimemi en ville de Butembo, notre étude ne peut garantir une présentation exhaustive des thèmes permettant de circonscrire les facteurs favorisant des résistances communautaires observées lors de la riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en ville de Butembo.

En outre, dans le cadre de notre étude, nous avons demandé aux participants de rapporter des faits rétrospectifs vécus de plus ou moins deux ans, durant la riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en ville de Butembo. Ceci nous fait penser que certaines réponses de nos participants ont pu être affectées par des biais mnésiques (s’expliquant par le mode de fonctionnement de la mémoire humaine ainsi que la façon dont nos participant ont accédé aux différentes informations mémorisées.)

Troisièmement, par souci d’efficacité et d’efficience, notre étude ne s’est limitée qu’au Quartier Vutsundo de la Commune Kimemi en ville de Butembo. Par conséquent, les participants interrogés dans le cadre de notre étude ne pouvaient parler que des événements qui s’étaient déroulés dans leur quartier et ses environs immédiats. Avec plus de ressources, une autre étude sur le même sujet, avec un échantillon plus hétérogène prenant en compte plusieurs quartiers dans les différentes communes de la ville de Butembo, pourra circonscrire tous les événements des résistances communautaires qui ont été observés lors de la riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola dans la ville.

Chapitre VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

 

Conclusion

 

La présente étude se focalise sur les facteurs favorisants des résistances communautaires lors de la riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en ville de Butembo. Le but de cette recherche était d’identifier les facteurs qui ont contribué à la survenue des résistances communautaires et des attitudes violentes envers les équipes de riposte contre la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en ville de Butembo. La principale question de recherche était de savoir quels facteurs ont concouru pour que des populations en proie à une maladie aussi grave que la maladie à virus Ebola en ville de Butembo développent des attitudes violentes allant jusqu’à des agressions physiques envers des agents de riposte qui leur viennent en aide ? Dans une approche qualitative, des entretiens semi-structurés ont été menés auprès d’un échantillon de 50 participants habitant le quartier Vutsundo de la Commune Kimemi en Ville de Butembo, parmi lesquels 10 informateurs clés et 40 participants des focus groupes répartis en groupe de filles, groupe des garçons, groupe des femmes et groupe des hommes.

Les résultats du codage inductif des discours des participants dans une analyse thématique nous ont révélé que plusieurs facteurs ont concouru à occasionner la survenue des résistances communautaires contre les équipes de riposte à la dixième épidémie de MVE en ville de Butembo. Parmi ces facteurs, les discours des participants à l’étude s’articulent autour de 8 principaux éléments repris ci-dessous.

Les participants ont soulevé la divergence des points de vue et des informations sur l’origine de la maladie à virus Ebola.

Ils ont évoqué le manque d’acceptation de la maladie par la population de la ville de Butembo comme un des facteurs favorisants.

Ils affirment qu’ils n’étaient pas d’accord avec le recrutement excessif des personnes étrangères dans les équipes de riposte.

Ils sont également revenus sur le recours aux forces de l’ordre pour accompagner les équipes de riposte comme un autre facteur ayant occasionné les résistances.

Les participants à cette étude parlent également de la faible collaboration des équipes de riposte avec les habitants lors de la décontamination des ménages.

Mais aussi ils ont évoqué la peur d’être transféré au CTE dès la moindre consultation au centre de santé.

Ils disent qu’ils n’étaient pas d’accords avec les mesures prises pour l’organisation des enterrements dignes et sécurisés.

En fin, les participants à l’étude ont retenu parmi ces facteurs, la mobilisation de gros moyens matériels, logistiques et financiers dans les activités de la riposte perçue pour certains membres de la communauté comme un business.

Nonobstant les limites qu’a connues cette étude, ces résultats pourront être utilisés par d’autres chercheurs lors des études ultérieures plus approfondies pour contribuer à élucider la question des résistances communautaires lors de la lutte contre les épidémies, compte tenu du risque élevé de propagation de la maladie que ces résistances représentent.

Recommandations

 

Compte tenu de la gravité que représentent les résistances communautaires sur la propagation de l’épidémie d’Ebola comme c’était le cas lors de la dixième épidémie de MVE en ville de Butembo ; après l’analyse approfondie des facteurs ayant favorisé ces résistances selon l’opinion des personnes interrogées dans le cadre de cette étude, nous formulons les recommandations ci- dessous.

Au ministère de la santé de la RDC, de renforcer l’implication permanente des structures d’engagement communautaire particulièrement les CAC et les CODESA, dans les activités de surveillance épidémiologique des maladies à potentiel épidémique en dehors et au moment des épidémies. De définir une liste d’événements à surveillance communautaire comprenant la plupart des maladies à potentiel épidémique. Pour constituer les équipes de riposte contre les épidémies, de recourir primordialement aux ressources locales connues et acceptées par les communautés. De ne rien planifier pour les communautés sans l’implication de celles-ci.

A la population de la ville de Butembo, de collaborer étroitement avec les prestataires sanitaires dans la recherche active et l’investigation en temps utile des alertes communautaires ainsi que les meilleures attitudes à adopter pendant et en dehors des épidémies pour préserver leur état de santé. Pour la recherche ultérieure, dans l’optique de réaliser une analyse plus complète des événements de résistances communautaires observées lors de la réponse à la dixième épidémie de maladie à virus Ebola en ville de Butembo ; nous suggérons que l’angle emprunté par cette étude soit répliqué pour obtenir la perception des acteurs de la riposte contre cette épidémie. Il pourrait être pertinent d’analyser les points de vue de ceux-là mêmes qui ont subi les actes de résistance communautaire alors qu’ils étaient appelés au secours de la population touchée par la dixième flambée de cette épidémie grave d’Ebola en RDC.

Pour pallier les limites de la présente recherche, il serait également pertinent de répliquer l’étude auprès d’un échantillon plus important prenant en compte les villes de Butembo et de Beni ainsi que les autres localités déjà touchées par les flambées de MVE, afin de se faire une idée claire et plus globale sur l’évolution des résistances communautaires envers les acteurs de la riposte contre les épidémies de MVE en RDC vis-à-vis de l’évolution géographique des flambées épidémiques.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 

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Mbaye E.M. (2017). Évolution de l’implication des communautés dans la riposte à Ebola. Article publié dans Santé Publique 2017/4 (Vol. 29), pages 487 à 496. En ligne

Fereday & Muir C. (2008). Hybrid approach of inductive and deductive coding and theme development. International journal of qualitative methods. 5(1), 80-92.

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Xinhua, (2018). RDC : la résistance communautaire et l’insécurité font aggraver l’épidémie d’Ebola à l’Est du pays. En ligne .cn

ANNEXES

 

Certificat d’approbation de la recherche pour les normes éthiques


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Formulaire de consentement

Nom de la localité : ……………………………………. Date : ……………………….

 


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Explication
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Bonjour,

Je m’appelle Eric Mukama, je viens de l’école de santé publique portant le nom d’AFRICAN RESEARCH AND ACTION INSTITUTE.

Mon école se préoccupe des questions de l’état de santé des populations. Elle appuie les communautés dans la prise de conscience de leurs besoins de santé individuelle et publique ainsi que l’identification par eux-mêmes des solutions pertinentes pour les adresser.

Mon école a choisi votre localité pour mener une étude sur les facteurs qui ont favorisé la survenue des résistances communautaires contre la riposte à la maladie à virus Ebola en Ville de Butembo lors de la 10e épidémie d’Ebola en RDC de 2018 à 2020.

Vous avez eu la chance d’être sélectionné comme participant à cette étude pour fournir les meilleures informations dont vous disposez à ce sujet.

Consentement

Moi…Je donne l’autorisation et le droit à l’équipe

d’AFRICAN RESEARCH AND ACTION INSTITUTE, de me poser des questions. Les informations fournies par moi peuvent inclure mes noms, mon âge, mon état de santé, mes photos, mes vidéos et même l’enregistrement de ma voix.

J’accepte que les informations fournies par moi soient lues, soient vues et écoutées par d’autres personnes.

J’autorise l’équipe d’AFRICAN RESEARCH AND ACTION INSTITUTE d’utiliser toutes ces informations pour accomplir son travail.

Je certifie que j’ai lu ce formulaire et j’accepte son contenu ou que le contenu de ce formulaire m’a été lu et expliqué avant d’y apposer ma signature.

Je certifie, je donne mon consentement :

Mes noms;

Ma signature :

Outils de collecte des données

Guide d’entretien pour informateurs clés


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GUIDE D’ENTRETIEN POUR LES INFORMATEURS CLES

Sexe

Age

Profession

Fonction

La 10e épidémie de maladie à virus Ebola en RDC a duré plus ou moins 22 mois allant du 1er Août 2018 au 25 Juin 2020. On dénombre un total de 3470 cas dont 2287 décès. Durant la période de riposte contre cette épidémie d’Ebola, on a signalé des résistances communautaires dans plusieurs milieux y compris la ville de Butembo. Dans certains quartiers ces résistances ont occasionné même des agressions physiques contre les agents de la riposte. AFRAC INSTITUTE, est une école de santé publique qui veut vous poser des questions concernant ce qui s’est passé à cette période.

Question #1 : Depuis combien de temps vivez-vous dans cette communauté ?

Questions de fouille : Habitez-vous dans ce quartier ? Etiez-vous dans ce quartier lors de la dixième épidémie de maladie à virus Ebola ?

 

Question #2 : Expliquez votre travail ?

Questions de fouille : Que faites-vous dans la vie ? Quelle est votre profession ?

Question #3 : Comment aviez-vous vécu la période de l’épidémie d’Ebola ici dans votre communauté ?

Questions de fouille : Avez-vous vu des personnes touchées par la maladie à virus Ebola dans votre communauté ? D’où provenait cette maladie d’après vous ? Que disaient les membres de votre communauté sur l’origine de cette maladie ? Quels symptômes présentaient les personnes atteintes de cette maladie ? Quelles tranches d’âges étaient touchées par cette maladie ?

 

Question #4 : Quels sont les défis auxquels votre communauté a été confrontée durant cette période de l’épidémie d’Ebola ?

Questions de fouille : Aviez-vous enregistré des malades d’Ebola dans votre quartier ? Qui s’occupait des malades d’Ebola dans votre quartier ? Les infirmiers du centre de santé de Vutsundo étaient-ils capables de soigner les malades d’Ebola ? Comment réalisiez-vous le transport des malades ? Qui s’occupait de l’enterrement des cadavres ? Comment les enterrements étaient réalisés ? Comment se faisait le deuil dans les familles éprouvées ?

 

Question #5 : D’après vous, pourquoi la population avait opposé des résistances contre les activités de riposte Ebola en ville de Butembo ?

Questions de fouille : Avez-vous attendu parler des résistances de la communauté contre les équipes de riposte ? Y a-t-il eu des résistances contre les équipes de riposte dans votre communauté ? Quelle catégorie de la population était impliquée dans les résistances contre les

équipes de riposte ? D’après vous, pourquoi la population opposait cette résistance cotre les équipes de riposte ? Quels actes étaient posés pour résister contre les agents de riposte ?

 

Question #6 : Quels conseils donnez-vous aux équipes de riposte pour bien organiser la lutte contre les épidémies dans le futur.

Questions de fouille : D’après vous quelles erreurs doivent éviter les agents de riposte dans le futur ? Comment devraient-ils informer la population de la survenue d’une épidémie ? Comment les malades devraient être traités ? Que devraient faire les infirmiers ? Comment les personnes décédées devraient être enterrés ? Que devrait faire la population face à une maladie transmissible comme Ebola ?

 

Guide pour les discussions en focus groupes


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GUIDE DE DISCUSSION POUR LES FOCUS GROUPES

Numéro du Focus Groupe : ………………….

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Nombre de participants: ……………………

La 10e épidémie de maladie à virus Ebola en RDC a duré plus ou moins 22 mois allant du 1er Août 2018 au 25 Juin 2020. On a dénombré un total de 3470 cas dont 2287 décès. Durant la période de riposte contre cette épidémie d’Ebola, on a signalé des résistances communautaires dans plusieurs milieux y compris la ville de Butembo. Dans certains quartiers ces résistances ont occasionné même des agressions physiques contre les agents de la riposte. AFRAC INSTITUTE, une Ecole de santé publique veut vous poser des questions concernant ce qui s’est passé à cette période.

Question #1 : Comment aviez-vous vécu la période de l’épidémie d’Ebola ici dans votre communauté ?

Questions de fouille : Avez-vous vu des personnes touchées par la maladie à virus Ebola dans votre communauté ? D’où provenait cette maladie d’après vous ? Que disaient les membres de votre communauté sur l’origine de cette maladie ? Quels symptômes présentaient les personnes atteintes de cette maladie ? Quelles tranches d’âges étaient touchées par cette maladie ?

 

Question #2 : Quels sont les défis auxquels votre communauté a été confrontée durant cette période de l’épidémie d’Ebola ?

Questions de fouille : Aviez-vous enregistré des malades d’Ebola dans votre quartier ? Qui s’occupait des malades d’Ebola dans votre quartier ? Les infirmiers du centre de santé de Vutsundo étaient-ils capables de soigner les malades d’Ebola ? Comment réalisiez-vous le

transport des malades ? Qui s’occupait de l’enterrement des cadavres ? Comment les enterrements étaient réalisés ? Comment se faisait le deuil dans les familles éprouvées ?

 

Question #3 : D’après vous, pourquoi la population avait opposé des résistances contre les activités de riposte Ebola en ville de Butembo ?

Questions de fouille : Avez-vous attendu parler des résistances de la communauté contre les équipes de riposte ? Y a-t-il eu des résistances contre les équipes de riposte dans votre communauté ? Quelle catégorie de la population était impliquée dans les résistances contre les équipes de riposte ? D’après vous, pourquoi la population opposait cette résistance cotre les équipes de riposte ? Quels actes étaient posés pour résister contre les agents de riposte ?

 

Question #4 : Quels conseils donnez-vous aux équipes de riposte pour bien organiser la lutte contre les épidémies dans le futur.

Questions de fouille : D’après vous quelles erreurs doivent éviter les agents de riposte dans le futur ? Comment devraient-ils informer la population de la survenue d’une épidémie ? Comment les malades devraient être traités ? Que devraient faire les infirmiers ? Comment les personnes décédées devraient être enterrés ? Que devrait faire la population face à une maladie transmissible comme Ebola ?

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
Université 🏫: Institute AFRAC - Travail présenté en vue de l’obtention du Master en Santé Publique
Auteur·trice·s 🎓:
MUKAMA KAMBALE Eric

MUKAMA KAMBALE Eric
Année de soutenance 📅: Option : Epidémiologie - 2020 – 2021
Encadreur de zones de santé à la division provinciale de la santé du Nord-Kivu de Février 2022 à nos jours. .
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