Un développement économique au Maroc sans impact social

Un développement économique au Maroc sans impact social

Deuxième partie :

Faiblesses et dysfonctionnements du modèle de développement multidimensionnel actuel

Section 1 :

Un développement économique sans impact social

§1- Le manque de pertinence et l’échec des différentes stratégies sectorielles adoptées

Le Maroc a réussi à accélérer le taux de croissance de son revenu par habitant depuis le début des années 2000 et a accru son profil de spécialisation économique grâce à l’émergence de nouvelles branches d’activité à fort potentiel.

Cependant, le potentiel de cette dynamique de changement est loin d’être pleinement mobilisé. Bien que le rythme de croissance de l’économie marocaine se soit amélioré, il n’est toujours pas suffisant pour permettre une convergence accélérée du Maroc vers les niveaux de revenu dans les pays développés et émergents à l’échelle mondiale.131

1- Economie très dépendante des performances du secteur agricole

Après une dizaine d’années on peut objectivement procéder à l’évaluation du Plan Maroc Vert. Cette évaluation reposera sur la méthode d’évaluation par les objectifs, on peut se contenter de prendre les objectifs quantitatifs et qualitatifs que le Plan s’est fixé lui-même et des contrats programmes.

Le premier objectif concerne le PIB agricole, ce dernier selon les objectifs du Plan Maroc Vert devait passer de 80Mds de dhs en 2008 à 140Mds de dhs en 2020.

En réalité le premier problème qu’il faut souligner c’est que le PIB tout au long de cette période et jusqu’aujourd’hui est resté parqué par les variations, donc une volatilité liée aux conditions de déroulement de la compagne céréalière.

La croissance est donc instable et tirée vers le bas en raison de la domination d’une production volatile des céréales et l’insuffisance de l’irrigation en dépit de la politique des barrages.

Autrement dit, le problème réside dans le déséquilibre de la structure de la valeur ajoutée agricole, puisque l’agriculture céréalière représente près de 64% de la surface agricole utile (SAU) alors qu’elle ne contribue au PIB agricole que pour 19%, tandis que les cultures maraîchères, par exemple, contribuent à hauteur de 13% en n’occupant que 3% de la SAU.132

Bien que le secteur soit stratégiquement important et ait progressé, il présente encore quelques lacunes. La productivité agricole est encore faible et l’augmentation de la production est davantage motivée par l’expansion vers des terres marginales que par l’intensification.

Une productivité insuffisante est due à des politiques agricoles insuffisantes et à des dysfonctionnements, caractérisés par des déséquilibres sociaux et territoriaux qui entravent le développement du secteur.133

131 Les voies de développement, Examen multidimensionnel du Maroc, Chapitre 1 : vue d’ensemble : performances et contraintes du développement multidimensionnel au Maroc, OCDE 2017

132 R. Harbouze, J.-P. Pellissier, J.-P. Rolland, W. Khechimi. Rapport de synthèse sur l’agriculture au Maroc. HAL archives 2019, p 45 et 46

133 Mengoub Fatima-Ezzahra, investissement agricole en Afrique : un niveau faible … de nombreuses opportunités ; 2018

L’agriculture est encore caractérisée par son dualisme et son déséquilibre de structure agricole avec un petit secteur « moderne », intensif et compétitif, et un grand secteur « traditionnel », peu développé.134

De même, l’agriculture est devenue la cause de la dégradation de l’environnement, qui ne cesse de s’aggraver, et avec l’augmentation de milliers d’hectares de déserts chaque année, la désertification constitue un grave problème.

Au Maroc, le processus de désertification touche une grande superficie (plus de 92% du territoire), et il est particulièrement important dans le cas de climat aride et de sensibilité des sols à l’érosion.

Malgré l’importance stratégique du secteur agricole et ses progrès, l’agriculture marocaine présente encore des lacunes. Sa productivité est encore relativement faible et l’augmentation de la production est davantage due à une expansion marginale des terres qu’à l’intensification.

La faible productivité est due à une mise en œuvre inadéquate des politiques agricoles et à un dysfonctionnement de la politique agricole poursuivie.

Elle se caractérise par des déséquilibres sociaux et territoriaux et une détérioration de la couverture des besoins alimentaires, tout comme l’agriculture est devenue la cause de la dégradation de l’environnement.135

De sa part de l’agriculture dans le PIB a diminué de près de 4 points de pourcentage (de 17,8% en 1980 à 14% en 2017). En termes de travail, la baisse est plus importante que la baisse de la valeur ajoutée.

D’autre part, l’agriculture marocaine est confrontée au défi de l’intégration à son aval industriel d’autant plus que ce secteur dispose actuellement d’une offre de production agricole qui est censée être suffisamment valorisée.

En effet, la transformation de la production agricole du pays est encore très faible comme le montre le rapport entre la valeur ajoutée de l’industrie alimentaire et la valeur ajoutée agricole qui n’est que de 44% (en 2019), alors que celui de la France est supérieur à 100%.

Un autre défi stratégique auquel sont confrontées les politiques agricoles est de consolider et de renforcer les exportations agricoles.

En effet, si le taux de croissance annuel moyen de ces exportations sur la période 2008-2019 est proche de 11,6%, elles sont toujours caractérisées par une forte concentration sur le marché de l’Union Européenne avec plus de 80% des exportations (dont 34% pour la France et 26% pour l’Espagne), alors que l’Afrique n’en a reçu que près de 2% (moyenne sur la période 2015-2019).136

134 Ministère de l’agriculture et de la pèche maritime ; Atlas de l’agriculture marocaine documents de synthèse 2009 ; P : 19 la territorialisation de l’agriculture

135 Oulhaj Lahcen ; Évaluation de la stratégie agricole du Maroc (Plan Maroc Vert) à l’aide d’un modèle d’équilibre général dynamique ; 2013

136 Direction des études et es prévisions financières ; Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021 ; Rapport Economique et Financier ; 2020 ; P : 27

Et il faut souligner que la croissance du Maroc dépend toujours des aléas climatiques et la pluviométrie, la sécheresse peut paralyser complètement l’activité économique (augmentation du taux de chômage, pauvreté). Donc ces enjeux incluent également la question du changement climatique.

Le fait de ne pas adopter l’approche escomptée pour s’attaquer au problème du changement climatique ralentira gravement les progrès indéniables réalisées, en particulier dans le domaine de la sécurité alimentaire du pays.

En fait, les précipitations de plus en plus irrégulières ont augmenté la fréquence des sécheresses et ont conduit à une baisse des disponibilités hydriques.

En 2020, le secteur agricole a été sanctionné par deux événements défavorables majeurs, à savoir des conditions de sécheresse particulièrement sévères et la crise sanitaire.137

En effet, la compagne agricole 2019-2020 a connu des conditions climatiques, caractérisées par une pluviométrie très insuffisante, et la répartition inégale et irrégulière des précipitations dans le temps et dans l’espace a exacerbé cet impact.

Par conséquent, la pluviométrie au cours de cette compagne à fin mai 2020 est limitée à 239 mm, soit une réduction de 19% par rapport à la compagne précédente (295 mm) à la même date, et une baisse de 31% par rapport à la moyenne de 30 ans (348mm).138

2- – L’industrie marocaine : industrie légère de transformation et d’assemblage

Le secteur industriel occupe une place importante dans l’économie nationale marocaine, représentant près de 17% de la valeur ajoutée totale, et occupe une place prépondérante dans les exportations nationales des biens, représentant plus de 80% de la valeur totale des exportations, et a grandement contribué à l’emploi s’élevant à 12% (troisième plus grand pourvoyeur d’emplois, fournissant plus de 1,317 million d’emplois en 2019).

Cependant, sous l’influence des dommages profonds causés par la crise du Covid-19 sur la chaîne de valeur mondiale, le « Plan d’accélération industrielle 2014-2020 » semble avoir ralenti et subi un coup de décélération. Le déclenchement de la pandémie Covid-19 et l’ampleur de sa propagation ont affecté négativement les niveaux de plusieurs branches industrielles au premier semestre de l’année 2020.

En fin mai 2020, le chiffre d’affaires et l’emploi du secteur industriel ont fortement chuté de -56,7% et -32,8%, respectivement.139

En termes d’emploi, selon les données de la CNSS, par rapport à février, l’arrêt du travail dans le secteur industriel entre mars et juin 2020 a été estimé en moyenne à 33% de la population active.

En particulier, les mois d’avril et mai, qui correspondent à la période de confinement, ont atteint les taux les plus élevés de 40,7% et 42,7% respectivement, avant de redescendre à un taux plus modéré de 20% en juin.

Un développement économique au Maroc sans impact social

L’industrie marocaine s’est développée grâce à la prolifération de nouveaux produits dans de multiples branches, mais c’est toujours une industrie légère de transformation et d’assemblage. L’analyse de la structure du tissu industriel montre qu’il reste fortement menacé parl’informel.140

137 Direction des études et es prévisions financières ; Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021 ; Rapport Economique et Financier ; 2020 ; P : 30

138 Direction des études et es prévisions financières ; Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021 ; Rapport Economique et Financier ; 2020 ; P : 31

139 Baromètre CGEM Impacts Covid-19 ; Rapport enquête 2 ; juillet 2020

140 Diagnostic de Croissance du Maroc, Analyse des contraintes à une croissance large et inclusive, BAD-MCC

On remarque aussi qu’il y a une forte concentration établissements sur le littoral en général et dans et autour de Casablanca, en particulier aux dépens du reste du pays.

Il est vrai qu’au cours des cinq dernières années, il y a eu une accélération en termes d’investissements, investissements directs étrangers, implantations d’usines, de volumes à l’export et de déploiement d’écosystèmes par secteur …

Mais cela reste insuffisant en termes de création d’emploi, d’inclusion d’entreprises nationales, des petites et moyennes entreprises, de répartition territoriale, d’intégration en profondeur et de montée en valeur ou encore en compétence.

Aujourd’hui, les principaux défis pour l’industrie résident dans l’intégration locale en profondeur, des échelons dans les chaînes de valeur, la montée en compétitivité et en compétence, la sophistication des profils et du savoir-faire, l’inclusion de l’investisseur national, l’entreprise et les capitaux marocains, la PME, la régionalisation…141

La part de l’industrie dans le PIB se situe entre 18% et 19%. Au cours des 20 dernières années, près de 20 stratégies sectorielles ont été lancées et 54 écosystèmes ont été créés. Sauf que certaines industries se développent plus vite que d’autres.

Ceci est particulièrement vrai pour les industries automobile et aéronautique, qui sont des pions à l’immobilier, le BTP, le textile et l’habillement, l’agroalimentaire …142

Pour ce qui est de l’automobile, le Maroc est le principal exportateur depuis 2014, avec 6 milliards d’euros en 2017, représentant 6,58% du PIB.

Cependant, la tendance est au ralentissement des acquisitions de voitures neuves en 2019 (-10,37% à fin août dernier). Nul doute que ce sont les exportations qui permettent le développement durable de l’industrie automobile marocaine.

Pour rappel, l’essentiel de la production de Renault est orienté à l’export (95% pour Renault Tanger) et les deux tiers pour Somaca (Casablanca).

De plus, depuis le début de 2019, le marché marocain, qui a connu une croissance rapide, a montré des signes de faiblesse et le taux d’utilisation des équipements dans les ménages marocains est encore relativement faible.

S’ajoute à tout ça la crise sanitaire qui a conduit à la fermeture temporaire des usines Renaut et PSA implantées au Maroc, dont le chiffre d’affaires à l’exportation en 2019 a atteint 34 milliards de dirhams, entraînant une suspension à court terme des autres acteurs de l’écosystème automobile, et a conduit à une forte baisse drastique des activités de production.

Après la baisse de la demande sur les principaux marchés d’exportation, notamment en France, les exportations de ce secteur ont fortement baissé en mars, avril et mai, reculant respectivement de 79%, 76% et 41%.

En particulier, la France (baisse des ventes automobiles de 50.3% en mai et 88.8% en avril), et l’Espagne (de 72.7% en mai et 96.6% en avril).

Fin août, le chiffre d’affaires à l’exportation a atteint 39,4 milliards de dirhams contre 51,3 milliards de dirhams en 2019, soit une baisse de 23,3%.143

Selon les statistiques sur les importations et les exportations du secteur industriel, le taux de couverture des importations industrielles par les exportations est encore inférieur à 100%, voire il est passé de 67% en 1998 à 47% en 2013, il n’a commencé à augmenter qu’après pour atteindre 57% en 2016.

Cette augmentation peut s’expliquer par l’importance accrue de certaines branches industrielles.144

141 Rapport du conseil économique, social et environnemental ; Changement de paradigme pour une industrie dynamique au service d’un développement soutenu, inclusif et durable ; 207 ; p : 53

142 L’économiste ; Rboub Amin ; Stratégies sectorielles : les limites d’un modèle en silo

143 Direction des études et es prévisions financières ; Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021 ; Rapport Economique et Financier ; 2020 ; P : 35

144 Sanae El Ouahabi ; Analyse économique du secteur industriel au Maroc ; 2018 ; P : 185

Pour l’industrie extractive, son taux de couverture a été inférieur à 100% de 1998 à 2016, et ce taux est même passé de 74% en 1998 à 25% en 2013.

Cette situation s’explique par le fait que le Maroc est fortement dépendant de l’étranger en produits énergétiques et miniers, tandis que les exportations marocaines sont encore limitées à des produits limités, en particulier les phosphates et les produits minéraux bruts.

La contribution globale de l’industrie secondaire dans l’emploi et le PIB est encore faible voire limitée. En termes de création d’emplois, seules les industries offshore et automobile ont connu une croissance significative. L’offshoring, s’explique par le potentiel de marché à capter d’autres opportunités de délocalisation.

L’automobile du fait de sa capacité à générer des activités supplémentaires vu qu’il requiert des intrants additionnels et un tissu local productif.

Par rapport aux Métiers Mondiaux du Maroc, ce sont toujours les secteurs traditionnels qui dominent et qui sont créateurs d’emplois comme l’agroalimentaire et le textile et cuir qui employaient plus de 75% en 2008 et 67% en 2012.145

L’industrie aéronautique a également souffert de l’impact de la crise sanitaire, et le résultat inévitable est que les frontières entre les pays ont été bloquées pour freiner la propagation rapide de la pandémie.

Le gel du transport aérien, estimé à 98% du trafic passagers, a mis à mal les capacités financières des compagnies aériennes mondiales.

Du fait de son intégration dans la chaîne de valeur mondiale, le Maroc a subi une vague d’impacts de cette crise dans l’industrie aéronautique.

En mars 2020, le chiffre d’affaires de l’industrie aéronautique marocaine a baissé d’environ 25%, selon les données de l’enquête CGEM.

De même le secteur a connu des arrêts de travail selon la CNSS de 13% et 22.4% en avril et mai et maintenus à 22 en juin.146

L’industrie du Textile & Habillement très concentrée sur les marchés européens a été fortement affectée par les mesures de confinement mises en œuvre par de nombreux pays.

Dans ces circonstances, les exportations de l’écosystème textile marocain ont diminué durant les huit premiers mois de 2020 de 26,3% par rapport à la même période en 2019 (la baisse en avril a été encore plus prononcée -85% et mai -71%).

En termes d’emploi, les taux d’arrêt d’emploi de l’industrie étaient de 81% et 80,6% en avril et mai, respectivement, puis sont tombés à 37,6% en juin.147

Y’a aucun doute que 2020 reste une année cruciale pour le secteur industriel. D’une part, l’industrie se prépare à lancer une nouvelle stratégie pour remplacer le Pacte d’accélération industrielle ; d’autre part, la propagation de la pandémie de Covid-19 a provoqué des changements perturbateurs dans la fabrication des chaînes de valeur industrielles mondiales.

Par conséquent, il est nécessaire de réfléchir fondamentalement à la stratégie d’industrialisation de notre pays sur les nouveaux paradigmes qui forgeront le monde post-crise Covid-19.148

145 L’économiste ; Rapport 2016 du CESE : La croissance crée de moins en moins d’emplois

146 Direction des études et es prévisions financières ; Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021 ; Rapport Economique et Financier ; 2020 ; P : 36

147 Direction des études et es prévisions financières ; Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021 ; Rapport Economique et Financier ; 2020 ; P : 36

148 Nouveau plan de relance industrielle sur la période 2021-2023

3- Secteur tertiaire frappé par la crise sanitaire (Covid-19)

Pour ce qui est du secteur touristique et grâce à la force des investissements déployés, la capacité hôtelière du Maroc a presque triplé depuis 1999.

Le nombre de touristes a atteint 12,3 millions en 2018, faisant du Maroc la première destination africaine et la deuxième su monde arabe.149

Cependant, à la suite de la crise sanitaire déclenchée par le COVID-19, en raison de son énorme ampleur et de ses conséquences sans précédent, le secteur a subi un coup dur de la fermeture des frontières du royaume le 15 mars 2019, faisant chuter le nombre d’arrivées touristiques de 77% à la fin aout 2020, pour se situer à moins de 2 millions de touristes, contre + 6,6% au cours de la même période de l’année précédente, et de nuitées de 66.7%.150

Outre le lourd impact du choc sanitaire qui a choqué les activités touristiques dans le monde, la crise a également montré un dysfonctionnement structurel qui a miné les performances de l’industrie et sa compétitivité dans le monde post-Covid.

La pandémie met en évidence laforte dépendance de l’industrie nationale du tourisme vis-à-vis des marchés émetteurs vu que le tourisme intérieur ne représente que 31% des activités touristiques, contre 64% dans l’Union européenne.151

149 Synthèse du rapport économique et financier accompagnant le projet de loi de finances 2020

150 Tableau de bord des indicateurs économiques et financier ; 2020 ; http://depf.finances.gov.ma/tableaux de- bord/

151 Direction des études et es prévisions financières ; Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021 ; Rapport Economique et Financier ; 2020 ; P : 41

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Le Nouveau Modèle de Développement du Maroc
Université 🏫: Université Mohammed V de Rabat
Auteur·trice·s 🎓:
SADDOUGUI BTISSAM

SADDOUGUI BTISSAM
Année de soutenance 📅: Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales - Agdal - Année 2021
Première année Doctorat Etudes juridiques, politiques et internationales . Diplôme de Master en droit public et sciences politiques option gestion administrative et financière
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