Communication scientifique et valorisation de la recherche

Communication scientifique, Information technique et valorisation

V. Définition de quelques concepts

1. Communication scientifique :

Pris isolément, le terme « communication » vient du latin « communicare » qui veut dire ‘’être en relation avec’‘ ou ‘’mettre en commun’’.

Dans un contexte où elle est substituable au terme ‘diffusion’, la communication s’entend comme « […] l’action de faire connaître, de mettre en valeur, de transmettre et de rendre accessibles une ou des informations contenues dans les documents […]. »

L’expression ‘‘communication scientifique’’ quant à elle est la « diffusion, transmission et/ou échange d’un savoir scientifique à un public de spécialistes et/ou de néophytes ».

La communication : définition, acteurs, formes et objectifs

Elle désigne tous les types de publications d’ordre scientifique comme les articles de revues, actes de colloques ou de congrès, thèses, état de l’art, etc. ; ainsi que les interventions orales telles que les colloques, réunions scientifiques, congrès…

2. Information :

« La signification du terme information varie suivant les individus et les domaines d’application » , GAWOU (2019) confirme cela en disant que le terme ‘’information’’ « ne sera pas entendu de la même manière par un linguiste, un informaticien, un journaliste ou encore un documentaliste… ».

Selon le journal officiel de la République française (JO, 28-10-1 980 et 22-12-1 981) c’est un « élément de connaissance susceptible d’être représenté à l’aide de conventions pour être conservé, traité ou communiqué ».

Communication scientifique et valorisation de la recherche

Elle « désigne un processus (succession d’actions par lesquelles on accroît son stock de données pour élaborer de la connaissance) ou le résultat du processus (c’est-à-dire de la valeur ajoutée cognitive) ».

Plus explicitement, « […] l’information est considérée comme un ensemble de données dont la structure et le contexte permettent de véhiculer un sens, et donc susceptible d’informer la personne à qui les données sont transmises.

Étant dès lors informé, l’individu est en mesure — en traitant et en assimilant cette information et aussi en établissant des liens avec d’autres informations acquises et emmagasinées auparavant — de générer des connaissances. »

En somme, une information est une somme de données sémantiquement convergentes, qui change l’état de connaissance d’« un ou plusieurs utilisateur (s). »

3. Information scientifique et technique :

MORIN (1979) rapporte la définition de l’Étude sur la réalisation d’un système mondial d’information scientifique – UNISIST qui définit l’IST comme « l’information essentielle à l’avancement de la science sous ses aspects fondamentaux, appliqués et technologiques ».

L’on peut trouver, parfois substitué à ce terme le terme d’« information spécialisée ».

Nous pour notre part, et pour résumer, nous dirons que l’IST est le contenu de la CST ; en d’autres termes, une CST est constituée d’IST.

4. Vulgarisation scientifique :

L’on doit entendre par là, l’« Ensemble des actions permettant au grand public d’accéder à la culture scientifique. ».

Selon le Trésor de la langue française informatisée c’est le « fait de diffuser dans le grand public des connaissances, des idées, des produits » ; le Larousse explicite que c’est à l’endroit des non-spécialistes que la diffusion de ces connaissances techniques et scientifiques est faite.

Ce qu’il en résulte de ces définitions est la volonté de diffusion au plus large public possible.

5. Valorisation scientifique :

D’après le Conseil National d’Évaluation de l’enseignement supérieur (CNE, France) c’est le fait de « rendre utilisables ou commercialisables les résultats, les connaissances et les compétences de la recherche ».

La qualité de l’enseignement et du processus

C’est l’« Ensemble des activités ayant pour but d’augmenter la valeur des résultats de la recherche et, plus généralement, de mettre en valeur les connaissances ».

En d’autres mots, la valorisation de la recherche est une activité qui consiste à transformer la recherche en un produit ou service ayant une valeur économique ou une valeur sociétale.

Conformément à notre revue de littérature, elle est plus une forme avancée de la vulgarisation qu’un type parallèle à cette dernière.

Elle n’est possible que si les IST sont disponibles, accessibles. Sinon c’est impossible de valoriser une chose informe et sans ordre.

Elle est surtout une manière d’être au-dessus du lot en montant par elle les bénéfices (sociaux et/ou pécuniaires) ; ce qui attire le monde de la production industrielle ou simplement les entreprises… La valorisation est actuellement la forme la plus aboutie de la vulgarisation.

VI. Pertinence du sujet

Plus qu’un simple ‘’interlude’’ dans notre travail, nous souhaitons que cette partie soit considérée comme le prolongement de notre problématique, même son développement.

Le nombre d’étudiants ne cesse de croître au Sénégal ; et concomitamment le nombre d’écoles d’enseignement supérieur.

Le constat de Djibril DIAKHATE dans son article (confère la revue de littérature), est valable aussi pour les écoles d’enseignement supérieur privé : « Il part d’un constat selon lequel celles-ci sous le poids de la massification et du rétrécissement des moyens négligent un pan entier de leur mission : la recherche. »

Évidemment avec la particularité que les moyens de ces écoles dépendent du profit qu’elles engrangent.

Mais étant quand même des ‘’universités’’, elles ne peuvent, ne devraient pas passer outre cette mission, très indispensables pour le développement d’un pays ; c’est-à-dire, c’est la recherche et le résultat de cette dernière, y compris mémoire, thèse et dossier documentaire qui constitue cette mine d’IST.

« De là, l’exploitation judicieuse de la richesse nationale que constitue l’information scientifique et technique (IST) est la clé du progrès des sociétés techniquement évoluées ou s’employant à le devenir, d’où l’intérêt pour chaque pays de connaître son potentiel scientifique et technique (P.S.T).

Un pays dépourvu de P.S.T propre n’est pas en mesure de prendre conscience de ses propres besoins et des possibilités qui existent […] ».

L’IST est donc une fondation, une colonne de l’avancement technique, de l’innovation technologique (Traore, 1986).

Pour poursuivre, concernant la gestion de ces IST, ou de la communication scientifique en général, les écoles et structures privées dans l’enseignement supérieur sont négligentes et négligées, alors qu’elles détiennent un pourcentage immense d’étudiants, et conséquemment le même pourcentage de documentation grise.

Nous nous arrogeons le droit d’illustrer le drame par l’exemple des routes, ponts et toutes autres grandes constructions infrastructurelles qui sont attribuées aux entités extérieures ; à croire que malgré le nombre foisonnant d’écoles supérieures ; aucune d’elles n’a pu jusqu’à présent former de diplômé capable de mener de tels projets… Vraiment ?

Régler ce problème, c’est du marketing à l’échelle de toute une nation.

Nous allons expliquer ce propos par ce qui va suivre : « Les contrats de recherche entre l’université et l’industrie : les arrangements pour la production de biens privés, de biens collectifs et de biens publics ».

L’entreprise Honda noue souvent des partenariats avec le monde universitaire dans le cadre des recherches et développements ; les exemples de partenariats les plus notoires sont ceux avec les Universités de Sherbrooke au Canada (modélisation de pièces, de moteurs) et de Clemson en Caroline (un groupe de 19 étudiants a créé la première Honda Civic destinée au rallye mue par une motorisation hybride.).

Ce ne sont là que des exemples parmi tant d’autres.

Plus proche de nous, nous pourrions évoquer le projet Bus Rapid Transit (BRT) lancé récemment, la recherche appliquée a été confiée à l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) via son laboratoire du CUREM (Centre Universitaire de Recherche et d’Etude de la Mobilité).

Pour rendre cela possible, il faut des preuves ; et dans notre cas ce sont ces IST et leur valorisation, il faut montrer qu’on en est capable.

En addition, Gaillard (2009) dans la section n° 5 de son cours à L’EDSM (Ecole doctorale des sciences de la mer), dit clairement que la négociation de ces collaborations est une des activités principales du « chargé de valorisation de la recherche ».

Notre thème est d’autant plus pertinent parce qu’il propose une démarche vers la résolution de ce problème.

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