7 clés pour comprendre le e-commerce dans sa globalité 

Chapitre I : Le E-Commerce dans sa globalité

Parmi les thèmes d’études proposés, celui de la consommation a particulièrement attiré notre attention. En effet, dans une société que l’on qualifie désormais de « société de consommation », il nous semblait intéressant d’acquérir des connaissances sur le sujet du e- commerce, dont nous ignorions jusqu’ici le sens réel.

Aujourd’hui, qui peut s’affranchir du e-commerce sans le vouloir expressément ? Si nous sommes attachés à la grande distribution, nous sommes de plus en plus nombreux à être attirés par Internet. Que ce soit pour acheter son billet de train, écouter de la musique ou encore se procurer une paire de chaussures ; le catalogue de produits semble infini sur le net. Nous sommes tous, ou en majorité, des e-consommateurs.

A cela dans ce chapitre nous allons essayer d’aborder les généralités du commerce électronique en subdivisant cette première partie de nos études en 5 grandes parties à savoir : Comment est- ce que le e-commerce peut-il être défini ? quels sont les différents types de commerce électronique ? quels sont les différents acteurs qui interviennent dans ce domaine, quels avantages présentent ce mode de commerce ainsi que ses cotés négatifs ? qu’est-ce que le paiement électronique ?

Historique et définitions du E-Commerce

Le commerce électronique n’est pas une nouvelle technologie, mais c’est un concept commercial, économique, qui exploite les nouvelles technologies. Apparaissant au début sous la forme d’échange de messages normalisés entre entreprises, le commerce électronique vit actuellement une expansion fulgurante grâce à Internet.

Historique du Commerce Electronique

Le commerce électronique n’est pas un nouveau phénomène. En effet les échanges électroniques existaient depuis les années cinquante grâces principalement aux standards de l’EDI (Electronic Data Inter change). Cette technologie date de 1948. A l’époque elle consistait en l’échange de messages normalisés d’une entreprise à une autre par le biais d’un réseau de télécommunication. Son intérêt fondamental était l’automatisation de l’échange de documents comme la prise de commande, le suivi des colis envoyés ou la facturation en évitant ainsi les hasards et les délais du courrier et les ressaisies manuels.

L’EDI est donc l’échange de données informatisées par un réseau de partenaires et de fournisseurs ; il standardise la présentation, le format des messages et des documents pour faciliter la circularisation entre les entreprises membres, permettant ainsi l’automatisation des approvisionnements, la gestion des stocks, la logistique, les ventes, les ordres bancaires, etc.

Le principal inconvénient reste les lourds investissements qu’exige l’EDI lors de son implantation, ce qui a ramené à une migration vers un nouveau moyen de commerce électronique, à savoir l’Internet.

Conçu à la fin des années soixante grâce au projet ARPANET (1969) à des fins de recherches militaires et universitaires, Internet se limitait à des échanges de textes et n’offrait aucune des fonctions de multimédia disponibles aujourd’hui. La situation a toutefois commencé à évoluer au début des années quatre-vingt-dix, lorsque le Web a vu le jour. Convivial et axé sur la présentation graphique, le Web entraînait dans son sillon des navigateurs et des outils de recherche permettant aux internautes de passer rapidement d’un site à un autre et de chercher

l’information aux moyens de mots ou des phrases clés. La popularité d’Internet a incité de nombreuses entreprises à établir leurs présences sur le Web. Certaines entreprises et c’est là se trouve la véritable source d’expansion du commerce électronique, ont franchi une étape de plus en utilisant Internet pour vendre leurs marchandises directement. Les consommateurs et les entreprises peuvent à présent, effectuer des transactions en direct.

Dans les pays développés, la croissance du commerce électronique est forte. En revanche, on constate des différences entre ces pays, comme l’indique le Rapport sur le commerce électronique et le développement 2003, rendu public par le CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement).

De plus en plus de gouvernements et d’entreprises tentent d’éliminer les obstacles à l’introduction des technologies de l’information et des communications (TIC). A terme, si les effets immédiats ne sont pas spectaculaires, les améliorations de l’environnement du commerce électronique devraient permettre des gains de productivité dans ces pays.

Dans un même temps, de nombreux pays en développement ont encore des difficultés à cerner et à mettre à profit le potentiel offert par les TIC et Internet à des fins de développement économique.

D’après le site Internet Live Stats, plus de 4,79 milliards de personnes dans le monde avaient accès à Internet fin 2020. Ils étaient 4,54 milliards en 2019, soit une augmentation de 5,5%. En dix ans, le nombre d’internautes sur la planète a bondi de 166%.

Néanmoins le nombre d’utilisateurs augmente moins rapidement dans les pays développés que dans les pays en développement.

Dans certains pays tels que les Etats-Unis, le Japon, la Malaisie et Singapour, les autorités l’avaient décelé, et ont donc pu rapidement développer ces TIC 2pour en tirer profit.

Néanmoins, pour que les pays en développement ne soient pas distancés par l’évolution mondiale, l’introduction de TIC doit être engagée continuellement pour permettre une bonne communication entre les différents acteurs de l’économie (secteur public, secteur privé).

Les débuts de l’histoire de la vente en ligne en France et aux USA

La première transaction en ligne par carte bancaire est effectuée exactement en 1994 par Phil Brande berger qui avait alors acheté un album de Sting pour la somme de 12,48 dollars. Compuserve devenait le tout premier site à vendre des produits sur internet.

Amazon, qui n’était alors qu’une librairie, avait aussi de l’avance puisqu’en 1995, Jeff Bezos expédie sa première commande en provenance de son garage. En 2 mois, ce site comptabilise 20 000 dollars de chiffre d’affaires mensuel et livre dans 50 états américains ainsi que 45 pays étrangers.

L’e-commerce est apparu en France également vers les années 90 avec l’utilisation du minitel. Cependant, internet n’en est qu’à ses balbutiements en 1995 et les fournisseurs ne proposaient encore que des abonnements chers pour un débit très bas. C’est après un temps de latence par rapport aux États-Unis que les grandes enseignes françaises telles que Renault, Carrefour ou la Fnac se rendent compte du potentiel du commerce électronique.

Entre les années 1997 et 1999, les sites marchands se sont multipliés et sont passés de 200 à 120 000. C’est surtout vers les années 2000, avec l’arrivée du haut débit, que l’e-commerce commence à prendre son envol et que des acteurs américains tels qu’Amazon ou eBay se trouvent rapidement propulsés sur le marché.

2 Technologies de l’information et de la communication : ensemble d’outils et de ressources technologiques permettant de transmettre, enregistrer, créer, partager ou échanger des informations, notamment les ordinateurs, l’internet, les technologies et appareils de diffusion en direct et en différé (podcast, lecteurs audio etc…) et la téléphonie.

Années 2000 : la croissance de la vente en ligne au niveau mondial

L’an 2000 voit l’agrandissement du commerce en ligne dans le monde entier et en France. Cela est dû à la démocratisation de l’ordinateur qui n’est plus considéré comme un appareil destiné à une élite, mais aussi à l’apparition de l’internet haut débit et des nouvelles devises.

En France, l’année 2000 voit notamment la signature de la directive européenne sur le commerce électronique par le Parlement européen et le Conseil. Celle-ci définit alors les aspects juridiques des services de la société de l’information, y compris de la vente en ligne dans le marché intérieur. En 2004, cette directive sera transposée par la loi de la confiance dans l’économie numérique.

Ce sont des textes qui ont permis aux particuliers tout comme aux vendeurs de profession de vendre ou d’acheter des produits ainsi que des services en ligne.

La plupart des plus grands sites e-commerces français ont été créé durant les années 2000 et notamment : voyages-sncf.com (2000) et Cdiscount (1998). La croissance des sites e-commerce fut fulgurante en France avec une augmentation de 1400% entre 2003 et 2010. Les chiffres de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) font état de 82 000 sites actifs, soit 76200 sites e-commerces de plus en à peine 7 ans.

Le chiffre d’affaires de la vente en ligne atteint les 700 millions d’euros en 2000 en France. 7 autres années plus tard, il atteint les 17 milliards d’euros et réussit à dépasser aujourd’hui les 112 milliards d’euros en 2020 selon la Fevad. Aux USA, le chiffre d’affaires du secteur du rétail atteignait déjà les 29,3 milliards de dollars en 2006.

Apparition du m-commerce

Dans la suite de l’histoire de la vente en ligne, le m-commerce a fait son apparition sur le marché en 2010 et est le terme utilisé pour désigner le commerce mobile. Son arrivée s’est effectuée concomitamment avec celle de la téléphonie mobile. Tout comme l’e-commerce, le m- commerce a depuis connu une croissance considérable notamment grâce à la création d’applications par les professionnels de la vente.

En 2014, soit 4 ans après son apparition, le chiffre d’affaires du m-commerce atteignait déjà les 3,7 milliards.

Définitions du E-Commerce

La complexité du phénomène et son étendue rendent difficile le choix d’une définition unique. Les définitions du commerce électronique émanant de diverses sources sont très différentes les unes des autres. Certaines englobent par exemple toutes les transactions financières et commerciales effectuées par voie électronique, notamment les échanges de données informatisées (EDI), les transferts électroniques de fonds (TEF) et toutes les transactions par carte de crédit ou de débit. D’autres limitent le commerce électronique à la vente au détail aux consommateurs qui effectuent leurs transactions sur des réseaux ouverts comme l’Internet.

Parmi les différentes définitions nous pouvons en retenir quelques-unes :

Selon Wikipédia le commerce en ligne ou commerce électronique est l’échange pécuniaire de biens, de services ou d’informations par l’intermédiaire des réseaux informatiques, notamment Internet.3

Le « Larousse » définit le commerce étant « une activité qui consiste en l’achat, la vente ou l’échange de marchandises, de denrées, de valeurs ou de services »

Au niveau des instances concernées par le commerce transfrontalier, deux définitions sont communément utilisées. Il s’agit de la définition du programme de travail de l’OMC sur le commerce électronique, qui fait référence à « la production, la distribution,

3 Wikipédia

la commercialisation, la vente ou la livraison de biens et de services par des moyens électroniques », et de la définition de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) définit le commerce électronique ou e-commerce, comme « la vente iou l’achat de biens ou de services, effectués par une entreprise, un particulier, une administration ou toute autre entité publique ou privée, et réalisé au moyen d’un réseau électronique ».

En octobre 1998, la Conférence ministérielle de l’OCDE tenue sur le commerce électronique à Ottawa a approuvé un plan d’action de l’OCDE pour le commerce électronique qui continue à ce jour de guider l’approche de l’organisation en la matière. Depuis lors, l’OCDE a mis au point plusieurs définitions du commerce électronique dont la portée varie, bien que depuis 2011 elle utilise une seule classification. L’OCDE considère : « Une transaction de commerce électronique est la vente ou l’achat de biens ou de services, effectués sur des réseaux informatiques par des méthodes spécifiquement conçues pour recevoir ou passer des commandes. Les biens ou services sont commandés par ces méthodes, mais le paiement et la livraison finale des biens ou services n’ont pas à être effectués en ligne. Une transaction de commerce électronique peut être effectuée entre des entreprises, des ménages, des particuliers, des administrations publiques et d’autres organisations publiques ou privées » 4

Donc, on déduit que, sur le plan théorique, le commerce électronique est constitué de « L’ensemble des transactions commerciales effectuées par des moyens électroniques ».

Cela peut comprendre diverses opérations commerciales, telles que par exemple :

La promotion de produits (site web, publicité, catalogue en ligne) ;

Le paiement électronique par carte de crédit ou autre ;

La commande et la livraison, si le produit est lui-même immatériel (logiciel, disque…)

La prestation d’un service par voie électronique (agences de voyages, assurances,)

La Commission Européenne dit que « Le commerce électronique permet de faire des affaires électroniquement. Il est fondé sur le traitement électronique et la transmission des données, y compris textuelles, sonores et vidéos. Il couvre des activités multiples et diverses, et notamment le commerce des biens et services, la livraison en ligne d’informations numériques, les transferts électroniques de fonds, les activités boursières électroniques, le connaissement électronique, les enchères commerciales, la conception en collaboration et l’ingénierie, le sourçage en ligne, les marchés publics, la vente directe aux consommateurs et les services après-vente.

Il concerne tant les produits (biens de consommation, équipement médical spécialisé, par exemple) que les services (services d’information, services financiers et juridiques, par exemple), les activités traditionnelles (soins de santé, éducation, par exemple) et des activités nouvelles (centres commerciaux virtuels, par exemple). ». 5

Dans cette définition par contre on peut voir ressortir les côtés directs et indirects du commerce électronique.

Côté direct : La prise de commande, le paiement et la livraison se font en ligne sans passer par les réseaux traditionnels de vente. Les produits et les services vendus sont intangibles et peuvent être soit des informations, des logiciels, des produits de loisirs, etc.

4 OCDE, 2011, p. 72).

5 Commission Européenne,1997

Côté indirecte : La prise de commande et le paiement s’effectuent en ligne, alors que la livraison se fait par l’intermédiaire des réseaux traditionnels de livraison à savoir, la logistique, la poste, …Les produits vendus sont tangibles et ne peuvent pas généralement être livrés directement comme dans le cas des services ou des informations.

Le commerce électronique désigne l’ensemble des transactions marchandes effectuées sur un réseau électronique ouvert par l’intermédiaire d’ordinateurs ou d’autres terminaux interactifs ». Rapport Lorentz (1999)

« Le E-commerce représente toute transaction effectuée sur un réseau d’ordinateurs et impliquant le transfert du droit de propriété ou d’usage de biens ou de services » (US Bureau of the Census, 2000)

« Le commerce électronique est une forme de vente assimilable à de la VPC «en ligne» et définie comme tout achat ou vente automatique, conclu sur un terminal interactif de réseau électronique » (CNIS, 2001)

Toutefois pour donner une définition au commerce électronique, on peut le prendre dans son sens restreint qui est à savoir vendre ou acheter des produits, des services ou des informations à travers un réseau de télécommunication. Cependant, il est préférable de s’en tenir à une définition plus large à savoir : tous les échanges et toutes les transactions qu’une entreprise peut être amenée à faire au travers d’un média électronique et d’un réseau, ou encore la vente ou l’achat de biens ou de services, effectué par une entreprise, un particulier, une administration ou toute autre entité publique ou privée, et réalisé au moyen d’un réseau électronique.

Cette définition inclut, non seulement les achats et ventes réalisés au travers d’un site sur la toile, mais également les achats par minitel, par un système téléphonique interactif (type audiotel) ou encore, entre les entreprises, au travers de relations directes et automatisées d’ordinateur à ordinateur. Elle exclut les transactions passées sur un mode non interactif, par exemple par fax et téléphone, mais aussi les courriels quand ils ne sont pas échangés dans le cadre d’une application interactive (message simple suivi d’un traitement manuel). Par ailleurs, les biens et les services sont commandés par l’intermédiaire de ces réseaux électroniques, mais le règlement financier et la livraison peuvent être réalisés en ligne ou par d’autres moyens.

En résumé, le commerce électronique est l’ensemble des échanges électroniques liés aux activités commerciales : flux d’informations et transactions concernant des produits ou des services et utilisant Internet comme forme de transmission numérisée. Il s’étend donc aux relations entre entreprises (B to B, Business to Business), entre entreprises et particuliers (B to C, Business to Consumer) qui consiste à ouvrir une boutique virtuelle sur Internet, comme si on ouvrait une boutique dans une rue passante ou à rejoindre une galerie marchande virtuelle, réunissant de multiples boutiques.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Le e-commerce et le comportement du consommateur Marocain
Université 🏫: Université Ibn Tofail – UIT - Faculté d’Economie et de Gestion – FEG – Kénitra
Auteur·trice·s 🎓:
Dia Cheikh Bamba

Dia Cheikh Bamba
Année de soutenance 📅: Licence Fondamentale en : Marketing & Commerce Projet de Fin d’Etudes - 2020- 2021
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