7 clés de la croissance explosive du e-commerce au Maroc 


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Evolution du e-commerce au Maroc

Au Maroc, le secteur du commerce électronique ne cesse de fleurir au fil des années et le nombre de Marocains connectés continue de croître avec un taux de croissance annuel moyen de 2,8%. Cela peut être expliqué par le fait que les marocains ont de plus à plus accès à internet grâce aux stratégies nationales mise en place par le Royaume (vu précédemment). De plus, les internautes marocains gagnent en confiance envers les sites de commerce électronique et hésitent de moins en moins à acheter et payer en ligne avec leurs cartes bancaires. Tout cela peut être confirmé par les statistiques générés par l’e-commerce durant les 3 dernières années


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Statistiques clés du e-commerce au Maroc en 2018

Les sites marchands et sites des facturiers affiliés au Centre monétique interbancaire (CMI) ont réalisé 8,3 millions d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, pour un montant global de 3,3 milliards de dirhams en 2018.

Ces sites ont enregistré une progression de 25,4% en nombre d’opérations et de 24,4% en montant par rapport à 2017, fait savoir le CMI dans son rapport sur l’activité monétique marocaine, publié sur son site web.

Les paiements en ligne par cartes bancaires marocaines et étrangères sur les sites marocains se répartissent, en termes de volume, essentiellement sur les opérateurs Télécom (23,7%), les compagnies aériennes (21,9%), les régies (Electricité, Eau) (29,5%), les services gouvernementaux (10,2%) et les hôtels (4,5%), précise la même source.

Le rapport fait également état d’une évolution du nombre des opérations de l’activité des cartes marocaines de 25,1% à 8,1 millions de transactions en 2018, pour un montant global de 3 MMDH, en hausse de 23,3%.

Pour ce qui est de l’activité des cartes étrangères, elle s’est améliorée de 46,3% en nombre d’opérations à 173.164 transactions durant l’année 2018 et de 37,7% en montant à 275,6 millions de dirhams, indique le CMI, relevant que les paiements en ligne par ces cartes sur les sites marocains se répartissent, en termes de volume, principalement sur les hôtels (49,4%), les agences de voyage (11,1%) et la location de véhicules (8,9%).

Ainsi, l’activité reste très fortement dominée par les cartes marocaines à hauteur de 97,9% en nombre de transactions et de 91,6% en montant, souligne la même source.

Par ailleurs, le rapport fait savoir que les commerçants et e-marchands affiliés au CMI ont enregistré, durant l’année 2018, 68 millions d’opérations de paiement, par cartes bancaires marocaines et étrangères, pour un montant global de 38,5 MMDH, en progression de 27,2% en nombre et de 20,6% en montant par rapport à 2017.

Les paiements par ces cartes, en termes de volume, ont concerné notamment la grande distribution (19,1%), les hôtels (16,8%), les restaurants (10,3%), l’habillement (9,9%) et les

stations (6,1%).


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Statistiques clés du e-commerce au Maroc en 2019

Ces trois dernières années, le Maroc a été particulièrement prolifique en termes d’E-commerce. En 2018, le Royaume a occupé la 5e place en Afrique en termes d’E-commerce selon l’indice du commerce électronique d’entreprise à consommateur (B2C) de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Si en Afrique le Maroc se hisse au 5e rang derrière d’autres pays comme le Nigéria et l’Afrique du Sud en matière de taille de marché de l’E-commerce, il est passé de la 85e à la 81e place sur 151 pays évalués au niveau mondial. Ce rapport de la CNUCED se base sur le nombre d’acheteurs en ligne, le niveau de sécurité des serveurs et la facilité de paiement et de livraison.

Le Maroc bénéficie d’un excellent accès à la population en termes d’E-commerce, et la généralisation de l’accès à Internet a propulsé son essor, c’est même une condition sine qua non pour garantir la pérennisation des sites marchands. Dans ce domaine, le pays se positionne au- dessus de la moyenne africaine (26 %) et même mondiale (54 %), puisque près de 64 % des Marocains utilisent Internet alors que les trois quarts de la population du continent n’en ont pas encore l’accès. Les indicateurs de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) viennent confirmer ces chiffres, et en notant en plus que près de 98,4% des 15 à 24 ans qui sont équipés d’outils de connectivités. Toujours selon l’ANRT, 12,8

% de la population aurait effectué un achat en ligne en 2017, un chiffre qui a doublé depuis 2015.

D’autre part, l’adoption du paiement par carte a aussi grandement contribué à cet essor de l’E- commerce au Maroc. Depuis 2012, le paiement en ligne a augmenté de 60% selon les statistiques du Centre Monétique Interbancaire (CMI). Dans le détail, les sites marchands et sites des facturiers affiliés au CMI ont réalisé 9,8 millions d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, pour un montant global de 4,8 milliards de DH durant l’année 2019, en progression de +18,2% en nombre et +46,7% en montant par rapport à l’année 2018.

Le CMI fait observer que l’activité reste très fortement dominée par les cartes bancaires marocaines à hauteur de 96,2% en nombre de transactions et de 91,6% en montant.

Evolution des statistiques de l’E-Commerce au Maroc : Tableau et graphiques publiés par le CMI le 31/12/20219

 

Tableau montrant l’évolution des statistiques du e-commerce au Maroc

 

Graphiques montrant le nombre et montant des transactions du E-commerce au Maroc au 31/12/2019

Source : Rapport CMI 31/12/2019


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Source : Rapport CMI31/12/2019


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Statistiques clés du E-Commerce au Maroc en 2020

A en croire les chiffres du centre monétique interbancaire (CMI), l’activité de e-commerce battait des records au cours de cette année exceptionnelle qui tire à sa fin. “Les sites marchands et sites des facturiers affiliés au CMI ont réalisé 10 millions d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, pour un montant global de 4,3 milliards de dirhams durant la période des 9 premiers mois de 2020, en progression de 41,5% en nombre et 24% en montant par rapport à la même période de 2019”, précise le CMI.

L’activité reste très fortement dominée par les cartes marocaines qui ont enregistré 9,7 millions de transactions soit 4,1 MMDH, concentrant 96,5% du nombre de transactions, ajoute le CMI. Cette croissance spectaculaire est soutenue par une connectivité plus large des marocains qui ont accès de plus en plus à des services d’internet haut débit et des smartphones à la portée de tous les budgets, facilitant ainsi les achats en ligne qui représentent une alternative sûre et sécurisée pour des consommateurs soucieux des risques de contamination par le Covid-19 qui s’accentuent dans les lieux de grande fréquentation comme les centres commerciaux.

En effet, le parc des abonnés Internet au Maroc s’est établi à fin 2019 à plus de 25 millions, soit un taux de pénétration de 71,33%, alors que le parc de la téléphonie mobile a atteint 46,67 millions, soit un formidable taux de pénétration de 131,14%, selon les chiffres de l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunication.

Toujours d’après le CMI, globalement, 67% des e-consommateurs payent leurs factures en ligne. La mode et le prêt-à-porter représente 37% des achats en ligne ; 27% des cyberconsommateurs réalisent des opérations de paiement de factures en faveur des régies de distribution d’eau et d’électricité, des compagnies aériennes, des télécoms et de l’hôtellerie. Ensuite vient la catégorie de commandes des repas à la livraison (Glovo, Jumia…) avec 24% d’e-consommateurs impliqués. Et finalement, ils sont 23% à s’abonner aux services de streaming (Netflix, Spotify, YouTube…).

Le marché marocain du commerce électronique est en plein essor et compte parmi les plus dynamiques en Afrique. Selon l’indice du commerce électronique en B2C de la CNUCED, le Maroc est classé 6ème après l’île Maurice, l’Afrique du Sud, la Tunisie, le Nigeria et le Kenya, et 85ème au niveau mondial. Ce développement est dû particulièrement à la performance du Maroc en termes d’accès à Internet. Selon le rapport « Datareportal » le pays compte près de 28 millions d’internautes, soit près de 75% de la population marocaine. Par conséquent, il enregistre une croissance de 9% entre 2020 et 2021, mais ce n’est pas tout. Le rapport dévoile un nombre de connexions mobiles de 43,47 millions, soit 117% de la population et une utilisation des réseaux sociaux très importante avec près de 60% de la population en janvier 2021. Ce dernier critère place le Maroc devant la Russie, les Etats-Unis ou encore la Chine en termes de temps passé sur les réseaux sociaux

Ces quelques chiffres cités dans les précédents paragraphes ne manquent pas de nous garantir, une véritable pérennisation du E-commerce au Maroc. Le Maroc reste toujours un marché en perpétuel essor pour les plateformes de vente en ligne. Aujourd’hui, ce climat fort favorable donne désormais envie à d’autres acteurs de se lancer, à l’heure où l’E-commerce ne cesse de se développer, et que les consommateurs marocains l’intègrent de plus en plus dans leurs habitudes quotidiennes. Il faut noter que depuis 2016 le CMI a concrétisé la fusion-absorption de Maroc Télécommerce et a donné ainsi naissance à un acteur majeur dans le domaine du paiement électronique.


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Les moyens de Paiement en ligne au Maroc

Avec le développement de la vente à distance et du e-commerce, les moyens de paiement ont dû évoluer et s’adapter aux nouvelles exigences des internautes. Le service est sélectionné en fonction de sa rapidité, de sa sécurité et engendre une satisfaction ainsi qu’une confiance par l’utilisateur ; d’où l’importance de proposer plusieurs modes de paiement.

Au Maroc nous avons plusieurs moyens de paiement qui sont préconisés dont certains sont très prisés par les internautes marocains au dépriment d’autres.

Parmi les moyens de paiement en ligne nous pouvons citer :

Le Paiement par carte bancaire :

C’est un mode de paiement très simple, le client remplit son panier et au moment d’effectuer le paiement il est redirigé vers une page sécurisée sur laquelle il entre les détails de sa carte pour finaliser son achat.

Il est régi par le Centre Monétique Interbancaire (CMI) et il est nécessite le recours à un prestataire de services de paiement (PSP) pour l’intégration et le paramétrage de l’API (interface de programmation applicative) de paiement par CB.

Ce moyen gagne aussi en sécurité vu que tous les pages de transactions sont en HTTPS et que tous les banques ont appliqué la double authentification via validation de l’achat par code reçu via SMS au numéro de téléphone du client.

Le Centre Monétique Interbancaire a mis en place des outils afin de détecter et prévenir les opérations frauduleuses lors des transactions e-commerce.

Et de garantir un paiement sécurisé, en conseillant fortement aux e-commerçants affiliés d’adopter le système « 3D Secure » ou authentification forte des porteurs.

Si la carte est munie de l’authentification 3D Secure. L’acheteur est amené à saisir un code secret avant de pouvoir procéder à la demande de l’autorisation de paiement.

Le Paiement ‘à la livraison’ ou ‘Cash on delivery’ :

Ici le mode paiement ne se fait pas en ligne mais une fois la commande reçue, le client règle directement la somme main à main. C’est le moyen de paiement préféré des consommateurs marocains car cela ne nécessite pas de rentrer aucune donnée personnelle d’autant plus qu’elle résout le problème de confiance électronique. Au Maroc les e-marchands font très souvent appel à des sociétés de transport à l’exemple de ‘Amana Express’ qui propose un livreur qui va délivrer le colis au consommateur et récupérer le montant à régler de ce dernier soit en espèces ou chèque.

Le Paiement par transfert d’argent ou par mandat :

Ce mode de paiement est plutôt considéré comme ‘classique’ car le consommateur envoie la somme à régler via un service de transfert d’argent comme Wafacash, Western-Union, ou Cashplus juste en transmettant les coordonnées du vendeur (nom + numéro de téléphone). Ce mode de paiement n’est plus très prisé de nos jours par le consommateur marocain en raison du manque de confiance envers autrui d’autant plus que très souvent c’est le moyen préféré des fraudeurs ou des e-marchands malhonnêtes à moins que le client ait déjà reçu sa commande avant d’effectuer le paiement.


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Les freins de l’e-Commerce au Maroc

Avec une croissance de plus de 21% annuellement, le shopping en ligne est très bien parti. Pour illustrer ces propos, aujourd’hui, près d’une personne sur cinq a assimilé les courses en ligne à son quotidien, et ce n’est pas près de s’arrêter. La transition est là, visible, bien qu’elle le soit plus dans le milieu urbain que rural.

Malgré tout le e-commerce est l’un des secteurs où le Maroc est le plus en retard comparé à d’autres secteurs technologiques. Et pour cause, le e-commerce dépend de beaucoup de paramètres, techniques et économique, mais aussi psychologiques.

Il ne suffit pas d’avoir des infrastructures et des plateformes e-commerce pour que le citoyen achète en ligne, le processus est beaucoup plus complexe et nécessite la mise en place d’une stratégie qui amène le consommateur à faire confiance progressivement aux commerçants électroniques.

Ceci dit, il faut savoir que le commerce numérique n’impacte pas significativement l’économie marocaine. En effet, avec 7 milliards de DH (soit 0,4% du PIB), l’E-commerce ne représente qu’une faible parcelle du commerce global marocain (qui représente près de 300 Milliards de MAD. Un chiffre qui serait amené à évoluer avec le temps, au vu du retard affiché par le Royaume dans le domaine. En effet, avec un marché mondial estimé à près de 60.000 milliards de dollars, soit pratiquement 600 fois l’économie marocaine, le commerce numérique a du potentiel.

Le Maroc a encore du chemin à parcourir pour se hisser à un rang honorable dans le classement mondial des pays les plus avancés en matière d’e-commerce. Les acteurs de l’écosystème sont unanimes sur ce constat. Cependant, plusieurs d’entre eux refusent de prendre pour argent comptant les résultats et le rapport du dernier classement de l’indice de l’e-commerce de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui classe le Royaume au 95e rang mondial sur 152 pays, 12e dans le monde arabe, 4e au Maghreb, 9e sur le continent africain, loin derrière l’Île Maurice qui reste leader en Afrique, l’Afrique du Sud

(73e), trois voisins du Maghreb, le Kenya (88e) et le Nigéria (94e). Dans la région d’Afrique du Nord, le Maroc est devancé par la Tunisie, l’Algérie et la Libye.

Il y a donc un certain paradoxe car le Royaume est parmi les mieux équipés en infrastructures de télécommunications de base, avec des taux d’abonnement mobile élevés (46 millions d’abonnements) et des équipements de téléphonie intelligente (plus de 88%) … et il est parmi les derniers de la catégorie e-commerce en Afrique.

Les données ANRT confirment cette mauvaise performance. Les « achats en ligne » ne sont pas une priorité pour l’utilisateur lambda. En d’autres termes : les Marocains sont décidément de grands fans de smartphones, qu’ils utilisent essentiellement pour naviguer sur les réseaux sociaux, consulter les actualités, les sports, les jeux, les divertissements et les vidéos. Le e- gouvernement et le e-commerce sont en bas du classement.

Selon les experts de la conférence « Digital Work by Inwi » qui s’est tenue le 3 décembre, plusieurs facteurs expliquent la mauvaise performance du e-commerce au Maroc. Parmi les raisons avancées, les moyens de paiement qui privilégient toujours le cash.

Cependant, les paiements e-commerce les plus fréquents sont associés aux factures, aux frais d’eau et d’électricité, aux autocollants, aux taxes et aux frais … Outre la préférence en espèces, il existe des obstacles culturels. Le marocain préfère toucher le produit pour le tester avant de l’acheter. De plus, les commerçants préfèrent les billets de banque.

Les paiements mobiles ont du mal à décoller au Maroc, notamment en raison de la réticence des commerçants qui voient cette technologie comme un moyen de contrôle de leurs revenus. Pour les encourager à adhérer, un amendement a introduit une réduction de 25% de l’assiette fiscale correspondant au chiffre d’affaires généré par les téléphones portables.

La crise sanitaire que nous traversons a changé dans le Royaume la façon de travailler, de consommer et de vivre. L’importance d’accélérer la numérisation de tous les processus est évidente. Depuis mars dernier, de nombreuses entreprises traditionnelles ont déplacé leurs services vers Internet en créant des sites Web commerciaux.

 

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Le e-commerce et le comportement du consommateur Marocain
Université 🏫: Université Ibn Tofail – UIT - Faculté d’Economie et de Gestion – FEG – Kénitra
Auteur·trice·s 🎓:
Dia Cheikh Bamba

Dia Cheikh Bamba
Année de soutenance 📅: Licence Fondamentale en : Marketing & Commerce Projet de Fin d’Etudes - 2020- 2021
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