7 acteurs clés du e-commerce au Maroc dévoilés 


image32

Les acteurs du e-commerce Marocain

Au Maroc, comme dans tous les pays du monde en général, le commerce électronique est régi par plusieurs organismes et dépend de plusieurs acteurs, privés et publiques.

Parmi les acteurs au Maroc nous avons :

Le Marchand : Son rôle est d’exposer ses produits sur son site et de s’assurer de leur livraison une fois achetés, mais aussi et surtout veiller à la satisfaction de ses clients, un point encore souvent négligé.

Le Prestataire de Paiement ou PSP (Paiement Service Provider) : Le PSP est un acteur privé, il y en a 4 aujourd’hui au Maroc : MTC, AmanPay, PayZone et F-Pay, il met à disposition du site marchand la page de paiement vers laquelle le client est redirigé pour saisir ses données bancaires. Il est très important de souligner ici que le rôle principal du PSP est de sécuriser l’acte d’achat, en mettant en place tous les moyens et contrôles nécessaires pour que les données bancaires du client ne soient divulguées à qui que ce soit.

Le PSP se doit donc d’être certifié par les organismes régulateurs pour pouvoir opérer. Le PSP se fait financer en prenant une faible commission, habituellement 0.5% du montant de la transaction.

Le Centre Monétique Interbancaire (CMI) : Ce dernier est une entreprise privée contrairement à ce qu’on peut des fois croire ses actionnaires sont principalement les banques de la place. Il est connecté aux PSP du marché, aux banques nationales et aux banques internationales. Dans le jargon bancaire c’est ce qu’on appelle un Acquéreur. Le rôle du CMI (et d’un acquéreur de manière générale) est de traiter les demandes de paiement venant du PSP

en faisant le lien entre la banque du marchand et celle du client lors de l’acte d’achat. Il demande à la banque du client de débiter le compte de ce dernier et crédite le compte bancaire du marchand.

En prenant une commission au passage, un maximum de 2% est prélevé aux marchands pour les cartes marocaines et de 3.25% pour les cartes étrangères, dont 0.5% au profit du PSP. Sa place centrale et l’absence de concurrents pour l’instant confère au CMI une certaine autorité lui permettant d’être l’organisme “régulateur” du e-commerce au Maroc, et par qui tout site e-commerce doit passer pour avoir le “droit” d’accepter des paiements par carte bancaire.

Les Banques : La banque du client a pour mission de contrôler l’éligibilité de la carte utilisée à effectuer cet achat : solde suffisant, client en possession de sa carte (envoi de SMS par exemple), carte non bloquée, dotation e-commerce suffisante et ensuite donner son accord, ou son autorisation comme on dit dans le jargon bancaire. Celle du Marchand a pour rôle de recevoir régulièrement l’argent provenant du CMI pour le bénéfice du marchand, habituellement à J+1 du moment du paiement.

Quelques institutions et organismes mis en place pour cadrer l’e-commerce :

Les autorités marocaines ont mis en place des organisations et des institutions qui assurent le bon déroulement des opérations du commerce électronique parmi lesquels on peut en citer :

Maroc Télécommerce :

Créée en 2001 à l’initiative de grandes banques, Maroc Télécommerce se spécialise dans le commerce électronique. Sa mission : mettre à la disposition des entreprises une infrastructure technologique sécurisée leur permettant de vendre leurs produits et services sur Internet aussi bien au Maroc que dans d’autres pays. De plus, en partenariat avec de grandes banques de la place, Maroc Télécommerce propose aux entreprises, ainsi qu’à leurs clients acheteurs, des solutions de paiement en ligne selon des procédés standard.

Maroc Télécommerce offre différentes prestations : création et exploitation de sites marchands, intégration de sites existants, administration de l’espace commercial, identification et certification, gestion des transactions, gestion des paiements et services marketing.

La Fédération Nationale du E-Commerce au Maroc (FNEM) :

Elle est l’organisation représentative du secteur du commerce électronique et de la vente à distance. La FNEM a notamment pour mission de recueillir et diffuser l’information permettant l’amélioration de la connaissance du secteur et d’agir en faveur du développement durable et éthique de la vente à distance et du commerce électronique au Maroc.

Créée le 05 Septembre 2011, la FNEM (Fédération Nationale du E-Commerce au Maroc) a vu le jour dans le but de défendre les acteurs du e-commerce. Elle a pour mission de fédérer et représenter l’ensemble des acteurs du e-commerce et de la vente à distance, d’accompagner les entreprises et de promouvoir le développement du secteur. Elle compte pour l’instant 418 adhérents et son objectif est d’atteindre le seuil 1000 membres.

La commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) :

La CNDP est une nouvelle entité dont l’existence légale émane de l’article 27 de la loi 09-08 relative à la protection des personnes. Cette instance rattachée au premier ministre a pour vocation de veiller au respect des dispositions de cette nouvelle loi et recevoir les plaintes des personnes concernées par la protection de leurs données personnelles. La CNDP dispose quasiment d’un pouvoir d’investigation et de contrôle pour traquer les infractions liées à la loi 09-08.

L’Association Marocaine pour le E-Commerce et les Services En Ligne (AMECSEL) :

L’AMECSEL fondée en 2009, l’Association Marocaine pour le E-Commerce et les Services en Ligne est la première association entièrement dédiée au commerce électronique et services en ligne au Maroc. Elle s’engage à protéger les intérêts des cyber-consommateurs marocains, et rassemble un ensemble d’entreprises dont l’intérêt est de réguler le secteur pour un développement sain et durable des services en ligne.

Les Stratégies Nationales de développement numérique

Parmi les stratégies les plus importantes entreprises au niveau du territoire Marocain on peut en mentionner : La stratégie Maroc Numérique et la Stratégie Maroc Digitale

La Stratégie Maroc Numérique (2013)

Pour s’assurer un avenir numérique et se positionner parmi les pays émergents en matière de technologies de l’information, le Maroc a lancé « Maroc Numéric 2013 ». Une stratégie censée multiplier les sources d’avantages concurrentiels du pays pour en faire une référence en matière d’IT. Un pari qui n’était pas gagné d’avance.

Objectifs et priorités stratégiques

La stratégie MN2013 est l’un des grands programmes gouvernementaux initiés par le

Maroc pour moderniser la société et dynamiser l’économie. Elle part de l’importance que revêt l’usage des technologies de l’information (TI) dans le développement humain des nations et l’émergence de l’économie du savoir.

La stratégie « Maroc Numérique 2013 », qui s’étale sur la période 2009 à 2013 s’articule autour des objectifs suivants :

  1. Créer plus d’emplois dans le domaine des TI en passant de 32.000 emplois en 2008 à 58.000 en 2013 ;
  2. Générer un PIB additionnel direct de 7 milliards DH, et un PIB additionnel indirect de 20 milliards DH ;
  3. Equiper en informatique 100% des établissements scolaires publics et 100% des élèves ingénieurs et assimilés ;
  4. Améliorer l’accès des foyers à l’Internet de 1 foyer sur 10, à 1 foyer sur 3 ;
  5. Augmenter le nombre des services publics E-Gouvernement orientés usagers de 16 à 89.

Pour ce faire, quatre priorités stratégiques et deux mesures d’accompagnement ont été Annoncées au niveau de la stratégie :

Priorités stratégiques :
  • Axe1 : La transformation sociale ;
  • Axe2 : La mise en œuvre des services publics orientés usagers ;
  • Axe3 : L’informatisation des PME ;
  • Axe 4 : Le développement de l’industrie TI.
Mesures d’accompagnement :
  • Le développement du capital humain ;
  • L’instauration de la confiance numérique.

Les différentes priorités stratégiques et leurs mesures d’accompagnement ont été déclinées en 53 actions pour leur implémentation et leur mise en œuvre. L’annexe 1 (initiatives et actions de la stratégie MN2013) présente les différentes actions arrêtées au niveau de la stratégie et les objectifs fixés au niveau des axes prioritaires de la stratégie.

Bilan

Arrivé à échéance, le plan n’était pas en phase avec les objectifs affichés lors de son lancement en 2009. Entre 2010 et 2012, le Maroc a bel et bien gagné 48 places dans le classement e-Gouv de l’ONU, passant de la 104e place à la 56e place, plusieurs administrations s’étant converties au numérique, avec la mise en place de plusieurs sites de services administratifs en ligne.

Néanmoins malgré les efforts investis, cela n’a pas suffi pour être dans les délais. Beaucoup de chantiers restaient ouverts et des ajustements et des modalités s’imposaient pour assurer au plan une suite éventuelle.

7 acteurs clés du e-commerce au Maroc dévoilés

La Stratégie Maroc Digitale (2020)

En vue d’assurer la continuité de la dynamique créée par la précédente stratégie nationale « Maroc Numéric 2013 » et de booster davantage le développement du secteur de l’économie numérique, une nouvelle vision pour le digital, à horizon 2020, a été élaborée dans une approche participative.

Le gouvernement marocain s’est investi dans un plan stratégique de quatre ans qui vise le développement des TIC dans le pays. Le Plan « Maroc Digital 2020 » qui permettra d’inscrire le pays dans l’économie digitale, a été présenté par le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid El Alamy à sa majesté le Roi Mohammed VI, le 27 juin 2016. Il s’agit d’un document qui précise les réalisations du pays en matière de TIC et qui définit les ambitions et les priorités du pays dans le secteur.

Dans la même veine, la Fédération Marocaine des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (APEBI) a salué la venue de cette nouvelle stratégie qui « vise à ancrer le pays dans l’économie digitale et participera activement à la réduction du ‘’Digital Divide’’ 8 grâce notamment à la réalisation de 50 % des démarches administratives par Internet et connecter 20 % des PME marocaines », explique l’ancien président de l’Apebi Mohammed Chakib Rifi qui a été remplacé par la nouvelle présidente Saloua Karkri Belkeziz.

Notons qu’au Maroc, malgré les efforts fournis par le gouvernement en vue de réduire la fracture numérique dans le pays, l’Apebi estime que des disparités d’accès aux technologies informatiques demeurent dans certains secteurs cruciaux pour le pays et empêchent le Maroc de tirer pleinement profit des TIC.

A ce jour, l’APEBI dans sa sortie médiatique du 20 février 2017, le secteur n’arrive pas à retrouver son équilibre parce que la culture du digital n’est toujours pas bien incorporée dans l’économie.

Pour rattraper le retard, les parties prenantes ont mis en place une feuille de route transversale en vue de rehausser la qualité des services digitaux aussi bien au niveau de l’administration publique que du secteur privé.

Pour Saloua Karkri Belkeziz, le digital est un véritable levier de croissance, mais il y a un retard déplorable. Elle a d’ailleurs lancé un appel au nouveau gouvernement, qu’elle exhorte à faire de la stratégie digitale un des points centraux de son programme d’action.

Les Principaux Objectifs

Elle a pour principaux objectifs :

  • Le Maroc parmi les TOP 3 des pays MEA (Moyen-Orient et Afrique), hors des pays du Conseil de coopération du Golf, dans le classement e.GOV (services rendus aux citoyens et aux entreprisses), Infrastructure DATACOM et Doing IT ;
  • 50% des démarches administratives en ligne ;
  • Réduire le gap d’accès numérique de 50% ;
  • 20% des PME équipées et connectées à l’internet ;
  • 5 à 10% de croissance annuelle de l’Offshoring au Maroc ;
  • Le Maroc N°1 des Hubs numérique en Afrique francophone et N°2 des Hubs numériques en Afrique ;
  • Former plus de 15.000 professionnels IT au Maroc ;
  • 5 locomotives marocaines dans le TOP 30 africains ;
  • 60.000 emplois créés dans l’Offshoring.

8 Appelé aussi ‘fracture numérique’, il est la disparité d’accès aux technologies informatiques, notamment Internet. Elle recouvre parfois le clivage entre « les info-émetteurs et les info- récepteurs »

Les points forts

La stratégie Maroc Digital 2020 s’est construite autour des partis pris forts suivants :

  • Ambition de s’ancrer de façon irréversible dans la révolution digitale globale ;
  • Numérique comme outil de transformation économique et sociale :
  • Etat : réforme décisive de l’Administration ;
  • Economie : nouveau souffle de compétitivité ;
  • Société : réduction de la fracture numérique et engagement citoyen.
      • Logique de focalisation très forte ;
      • Développement d’un volet numérique au positionnement de hub régional du Maroc
      • Développement du tissu d’acteurs et renforcement de la place Maroc Numérique
      • Rupture dans l’exécution et la gouvernance : création d’une agence dédiée au développement des services publics numériques.

D’après les objectifs du plan Maroc Digital 2020, on peut dire que le Maroc est prêt à mettre pieds et mains afin de bien surfer sur cette vague de digitalisation qui envahie le monde boosté par la crise sanitaire du Covid-19.

L’idéal sera donc d’en profiter en misant encore plus sur ce phénomène. Le Maroc dans ce sens doit tenter d’attirer des talents, des entrepreneurs et même des investisseurs étrangers dans le domaine du digital afin d’accélérer cette transformation et même pourquoi ne pas intégrer le digital dans les formations des écoles depuis le plus jeune âge.

Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top