Effet des Importations sur la Croissance Économique : Analyse et Perspectives

EFFETS DES IMPORTATIONS SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE


Grossman et
Helpman (1991) démontrent que l’ouverture permet d’augmenter les importations domestiques de biens et services qui incluent des nouvelles technologies. Grâce à l’apprentissage par la pratique et le transfert de technologies, le pays connaît un progrès technologique, sa production devient plus efficiente et sa productivité augmente. On s’attend alors que les économies plus ouvertes croissent à un rythme plus rapide que celles plus protectionnistes.

Cependant, les auteurs rajoutent que ces gains dépendent de plusieurs facteurs, dont la situation initiale. Cette dernière détermine la nature de la spécialisation du pays dans le long terme et donc son taux de croissance. L’ouverture d’une petite économie peut la conduire à se spécialiser dans un secteur de faible croissance, contribuant plutôt à laisser le pays dans le sous-développement. Dans ce cas, le pays devrait adopter des politiques protectionnistes durant les premières étapes de son développement, pour ensuite opter pour des politiques d’ouverture appropriées.

Le modèle de croissance de Solow5 souligne que le niveau de production d’un pays est déterminé par l’investissement par tête effectué. Il défend l’idée d’une convergence des pays pauvres vers les pays riches, sous l’hypothèse d’un rendement d’échelle décroissant. Ainsi, tant qu’il existe un investissement supplémentaire, il doit toujours y avoir croissance économique et des innovations technologiques existent afin de favoriser cette croissance. Pour cela, les importations de machines industrielles ; le transfert du progrès technique et la favorisation des IDE constituent les éléments principaux de la croissance par les importations des produits agricoles. Il ajoute aussi le fait que la croissance est illimitée à condition que la population augmente.

Cette théorie présente des avantages sur le rôle fondamental du choix de la fonction de production et du progrès technique, mais elle trouve sa limite en l’avancement de l’hypothèse décroissante du capital. Ce dernier est bien fondé dans le cas où l’augmentation des facteurs de production (inputs) n’entraîne pas nécessairement une variation de la production (output).

Ce qui juge du progrès technique comme un facteur externe aux fonctions de productions. De cela découle « la théorie de la croissance endogène » de Romer.

Ce dernier est l’un des nouveaux théoriciens de la croissance qui faisait du progrès technique comme facteur endogène à la fonction de production. Ainsi il disait que, l’accumulation de capital physique est devenue un facteur favorable à la croissance. Et cette thèse de la croissance endogène suggère que la productivité marginale du capital n’est pas décroissante. Romer incite alors les agents économiques à investir pour viser une croissance sur le long terme. Il demande également l’Etat de mettre en place des politiques économiques adéquates et favorables aux importations des produits agricoles et aux investissements.

Ces arguments sont en faveurs de l’importation des machines, de l’accumulation de capital physique et surtout de la technologie. Donc, ils accordent une importance particulière à l’importation de technologies venant des pays riches vers les pays sous industrialisés afin de promouvoir la croissance rapide. Quels en sont alors les résultats empiriques obtenus sur les études réalisées entre les importations et la croissance économique ?

5 ROBERT SOLOW in « The contribution of the theory of economics, Theory of economics Growth », 1965

Des études sectorielles réalisées sur les impacts des importations des produits agricoles déduisent une corrélation positive de ces derniers sur la croissance. Ces études sont économétriquement significatives et se portent, plus précisément, sur les investissements directs à l’étranger.

D’abord, au cours des années 1990, les travaux de Ram et Zhang6 ont prouvé économiquement les impacts significatifs des IDE sur la croissance. Ensuite, celui de Noomen LAHIMER 7 dont l’étude porte sur 18 pays d’Afrique subsaharienne durant la période de 1990 à 2005 affirme les mêmes conclusions.

Par contre, des études empiriques ont affirmé que ces investissements directs peuvent influer négativement sur la croissance économique.

Les résultats ont été prouvés sur celui d’Honoré AHISHAKIYE8 pour le cas de Burundi, tout comme celui d’Alaya (2004) et Morrison et Talbi (1996) pour le cas de la Tunisie. L’existence de corrélation négative était expliquée par des dominations exercées par les firmes étrangères suivies par les retards d’adaptation des firmes Africaines aux variations des échanges mondiaux.

A l’égard de ces études empiriques plus ou moins contradictoires, l’idée vient à l’esprit que l’effet des IDE diffère selon les pays. C’est le degré d’internalisation et le choix d’une bonne combinaison des facteurs de production de ces derniers qui assurent leurs efficacités dans le pays d’accueil.

D’une manière générale, chaque pays entreprend des efforts considérables pour accroitre leurs productions globales.
Grossman et Helpman (1991) ont démontré que le commerce extérieur permet d’augmenter les importations de produits agricoles qui incluent des nouvelles technologies.

Grâce à l’apprentissage par la pratique et le transfert de technologies, le pays connaît un progrès technologique, sa production devient plus efficace et sa productivité augmente data for the 1990”

6 Ram R., Zhang K.H., “Foreign Direct Investment and Economic Growth: evidence from Gross Country data for the 1990”
7 Noomen LAHIMER, « les IDE et le triangle croissance-inégalité- pauvreté »
8 Honoré AHISHAKIYE « Impact des investissements directs étrangers sur la croissance économique au Burundi »

CONCLUSION


Dans cette
partie il était question pour nous de présenter la relation théorique entre le commerce extérieur et de la croissance économique. Dans ce chapitre, nous avons fait une analyse théorique et empirique du commerce extérieur et de la croissance économique.

Dans cette analyse, certains auteurs ont prouvé que ces échanges (exportations et importations) ont un effet positif sur la croissance économique tandis que d’autres disent le contraire. Les différentes articulations effectuées dans ce chapitre serviront de base à l’analyse économétrique de l’effets du commerce extérieur des produits agricoles sur la croissance économique au Cameroun, ce qui est l’objet de la deuxième partie de ce travail.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE


Dans cette partie il était question de présenter une analyse théori
que et empirique du commerce extérieur et de la croissance économique. Ainsi au premier chapitre nous avons défini certains concepts du commerce extérieur et de la croissance économique et ensuite nous avons présenté les déterminants de ces variables.

Au deuxième chapitre nous avons fait une analyse théorique et empirique du commerce extérieur et de la croissance. Dans ce chapitre, d’une part l’analyse empirique relations entre le commerce extérieur et la croissance économique est positif. D’autre part est négatif.

Les différentes articulations effectuées dans cette partie serviront de base à l’analyse empirique des effets du commerce extérieur des produits agricoles sur la croissance au Cameroun, ce qui est l’objet de la deuxième partie de ce travail.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Effet du commerce extérieur des produits agricoles sur la croissance économique au Cameroun
Université 🏫: Université de Maroua - Faculté des sciences économiques et de gestion
Auteur·trice·s 🎓:
ABOUBAKAR IBNOU OUSMAN OUMAR

ABOUBAKAR IBNOU OUSMAN OUMAR
Année de soutenance 📅: Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master II
Titulaire d’une licence en Economie .
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