Rouen : trafic, livraison et points de vente de stupéfiants

Une étude de cas territorialisée de la livraison du dernier kilomètre des stupéfiants à travers lexemple de lagglomération de Rouen

Il est important dans un premier temps d’avoir une idée du terrain étudié, la ville de Rouen étant donc le centre de la recherche de ce mémoire.

La ville de Rouen

L’agglomération de Rouen compte environ au 9 mars 2022 selon la Métropole Rouen Normandie 500 000 habitants avec une légère évolution démographique sur les 10 dernières années.

Carte 7 : La ville de Rouen et ses alentours, conception Julien Magana 2022

La ville de Rouen et ses alentours, conception Julien Magana 2022

La zones étudiées et importantes sont les suivantes :

Carte 8 : Les zones étudiées de l’agglomération de Rouen dans ce mémoire, conception Julien Magana 2022

Les zones étudiées de l'agglomération de Rouen dans ce mémoire, conception Julien Magana 2022

En orange, le centre-ville « Rive-droite », zone à forte concentration de population, centre historique et touristique de la ville, une zone intéressante car elle présente beaucoup de consommateurs de stupéfiants (centreville actif, zones avec des bars, boîtes de nuit…).

En rose, Rouen « Rive-gauche », beaucoup moins touristique mais à forte concentration de population également, c’est une zone intéressante pour la recherche car elle présente de nombreux acteurs et consommateurs de stupéfiants.

Ensuite, en jaune, gris, bleu, violet, rouge et marron, c’est la banlieue de Rouen, les villes de Canteleu, Petit et Grand Quevilly, Sotteville-Lès-Rouen, Saint-Etienne-Du-Rouvray, La Grand-Mare et Darnétal.

Des zones intéressantes pour la recherche car avec une concentration de zones de ventes de stupéfiants et de dealers, ce sont des zones où de nombreux « fours » sont présents dans les différents quartiers.

Carte 9 : Les zones rurales de l’agglomération de Rouen, conception Julien Magana 2022

Carte 9 : Les zones rurales de l'agglomération de Rouen, conception Julien Magana 2022

En dehors de la zone urbaine de Rouen, ce travail de recherche a également une dimension rurale, en dehors des espaces urbains, où la distribution en stupéfiant est différente que celle des quartiers populaires ou des grands-ensembles, ces zones rurales sont représentées en vert.

Les différents quartiers représentent des points de ventes différents en stupéfiants, il est donc possible de les cartographier et de par la suite pouvoir montrer leur intensité et concentration en certaines zones par le biais de cartes de chaleurs.

A la suite de la définition de ces points de ventes, il est intéressant d’avoir le même procédé qui est réalisé pour les points de contrôles, pour déterminer s’il y a une superposition et donc voir les zones où le trafic est soumis à plus ou moins de risques par rapport à la répression.

Pour avoir une idée de l’implantation du trafic, plusieurs cartes on été réalisées, la première carte de chaleur représente la concentration de zones et points de ventes de stupéfiants.

Elle a été construite à partir de données récoltées durant les entretiens et l’observation participante, à la suite d’une première carte créée reprenant les différents points de ventes de stupéfiants connus :

Carte 10 : Points de ventes de stupéfiants, conception Julien Magana 2022

Carte 10 : Points de ventes de stupéfiants, conception Julien Magana 2022

Carte de chaleur 1 : Points de ventes de stupéfiants, conception Julien Magana 2022

Points de ventes de stupéfiants, conception Julien Magana 2022

Si l’on se réfère aux zones précédemment décrites, une concentration importante de vente de stupéfiants est à cheval sur la zone rose et bleue, ce qui représente les quartiers populaires de la Sablière (Rouen rive-gauche) et de la Zone Verte (Sotteville-Lès-Rouen), où une forte intensité de vente est concentré à un même point avec la présence de fours.

Ces quartiers de Rouen ont la particularité d’être des quartiers sensibles avec un niveau social faible, ils sont connectés aux axes de transport principaux de la ville que ce soit pour les réseaux de transport routiers ou publics avec le bus et le métro.

La centralité de la vente de drogues à Rouen est donc issue de ces quartiers et du centre-ville rive-droite.

Pour la zone orange de Rouen rive-droite, c’est la présence importante d’acteurs « indépendants » et de dealers mobiles faisant face à une forte demande dans cette zone, qui apparait comme une zone concentrée pour la vente.

Ensuite, les autres zones sont propres aux zones de banlieues urbaines, que ce soit pour Canteleu (zone jaune) ou la Grand-Mare (zone rouge).

Une fois cette carte de chaleur créée, elle a été présentée aux différents acteurs de ces différentes zones de ventes, et ils ont confirmé les données démontrées par cette production, qui est donc concrète et issue de données récoltée sur le terrain.

Cette carte est utile car elle permet de définir par la suite les itinéraires empruntés pour l’approvisionnement de ces zones à fort caractère de vente, que ce soit direct pour des zones fixes (fours, dealer fixes…) avec peu de mouvement, un point de vente stable et régulier, ou indirect pour les dealers mobiles qui vont eux s’approvisionner vers ces zones.

Une meilleure compréhension des points de ventes et donc des itinéraires peut permettre de s’interroger sur la raison de la présence de ces points de ventes et donc d’offrir des solutions alternatives aux acteurs du monde des drogues.

La seconde carte de chaleur réalisée, viens reprendre la concentration de points de contrôle.

Carte de chaleur 2 : Points de contrôle, conception Julien Magana 2022

Carte de chaleur 2 : Points de contrôle, conception Julien Magana 2022

Cette carte vient localiser les différentes zones de contrôle de police ou de gendarmerie, que ce soit de manière « volante » sur la route ou dans la rue, de manière « directe » avec le contrôle d’une zone ciblée ou d’un axe routier ciblé ou encore lors d’opérations spécifiques, dites « descentes » où des zones et des acteurs particuliers sont ciblés.

Elle est intéressante car elle ne relève pas que du monde des stupéfiants, les zones indique des concentrations de contrôles qui peuvent être douaniers, de stupéfiants, d’alcoolémie, de vérification d’identité ou de documents de véhicules… Les données ont été récoltées lors des groupes de paroles, des entretiens avec les acteurs et l’observation participante.

La grande concentration de contrôles est présente sur les axes routiers principaux, avec les principaux rondspoints d’entrée et de sortie de l’agglomération urbaine Rouennaise.

Une autre concentration importante est au niveau du centre-ville rive-droite, propre à de nombreux contrôles volants et de zone où des contrôles à pied sont plus facilement réalisables.

Cette carte est utile car elle permet dans un premier temps de comprendre les zones ciblées par les forces de l’ordre et donc d’en faire découler des logiques organisationnelles , si des contrôles sont fortement réalisés sur une zone, c’est que des raisons physiques (goulot d’étranglement, point d’arrêt, zone à forte influence piétonne) ou des raisons logiques (zones à forte délinquance par exemple).

Les zones chaudes sur la carte correspondent donc à des axes routiers majeurs, à une entrée par le Sud de l’agglomération de Rouen, à des zones centrales de la ville qui sont à forte concentration de population (zone centre de la rive-droite).

Les deux cartes de chaleurs ne se superposent pas, certaines zones (Sotteville-Lès-Rouen) présentent une forte concentration en point de vente et une faible concentration en contrôles.

Cette zone de vente étant uniquement propre à des fours et des points de ventes fixes et étant à l’écart du centre-ville, elle permet d’être en dehors des zones de forte influence ou des axes majeurs de circulations et donc, d’éviter les contrôles.

Dans un second temps, elle permet d’établir un parallèle entre les zones de ventes et les zones de contrôle et donc d’en définir d’éventuelles superpositions ou non et de pouvoir les expliquer par la suite.

Carte de chaleur 3 : Superpositions entre points de ventes et points de contrôle, conception Julien Magana 2022

Carte de chaleur 3 : Superpositions entre points de ventes et points de contrôle, conception Julien Magana 2022

Lors de la superposition des deux cartes de chaleur, certaines zones ressortent comme étant totalement « à l’abri » des contrôles et d’autres plus amenées à en faire face.

La plus grande partie des zones de ventes en logique de « four » dans les banlieues urbaines, ressortent en dehors des zones de contrôle principales.

Ce qui n’est pas le cas pour les zones de ventes par « dealer mobile », c’est-à-dire les personnes qui vont aller livrer des stupéfiants au domicile de consommateurs ou dans des soirées, boîtes de nuit et bars.

Se rendant dans des zones à forte concentration de population et d’endroits festifs, les livreurs s’exposent à des risques important dans la zone orange du centre-ville rive-droite de Rouen.

Mais ils y trouvent une clientèle importante qui ne peut/ ne veut pas se déplacer en périphérie urbaine dans les banlieues pour acheter des produits stupéfiants.

Les entretiens montrent qu’une valeur ajoutée est cependant présente lors de la livraison, comme le risque est plus élevé, généralement la livraison à un prix ou un dealer se déplacera que pour certaines quantités, fixant des minimums de commande : « je le vends plus cher, et comme aussi je vais livrer les gens, tu sais c’est pas comme dans les quartiers où il y a un point de vente, là c’est moi qui va livrer, donc je prends encore plus de risques, alors le prix ça suit. » (Entretien Cio, février 2022).

Les zones les plus à risque étant donc celles avec le plus de clients potentiels, intéressant pour les dealers « indépendant » mais pas pour les points de ventes en four, qui eux, restent en dehors des zones de contrôles et permettent un cadre plus « sécuritaire » pour la vente de stupéfiants.

La définition des zones de contrôles et de ventes et leurs éventuelles superpositions permet donc par la suite d’établir les itinéraires empruntés pour l’approvisionnement, qui ont donc pour destination des zones précises et qui vont également éviter au maximum les zones de concentration de contrôle.

Les entretiens et l’observation participante montrent les itinéraires empruntés pour faire face aux demandes cette fois-ci non des consommateurs mais des intermédiaires (fours, grossistes, semi-grossistes, dealers) :

Carte d’itinéraires 1 : Les itinéraires pour l’approvisionnement de stupéfiants aux points de ventes, conception Julien Magana 2022

Carte d'itinéraires 1 : Les itinéraires pour l'approvisionnement de stupéfiants aux points de ventes, conception Julien Magana 2022

Les itinéraires pour l’approvisionnement des points de ventes sont les suivants, avec l’épaisseur du trait propres aux quantités transportées (traits le plus épais pour les connexions principales (> à 500g pour le cannabis) et trait plus fin pour les quantités éclatées ensuite au sein des terrains (<500g), les axes reprenant majoritairement les axes routiers principaux pour l’accès à Rouen en provenance de Lille et de Paris.

Une fois le terrain de vente atteint, les produits sont éclatés à différents endroits, que ce soit à l’intérieur des fours où aux alentours, permettant une transmission de produits entre acteurs, des fours aux indépendants, « En gros, moi, je vais à Paname genre 2 fois par mois, je choppe en « semi-gros », c’est-à-dire j’ai mon contact là-bas, je prends pas qu’une plaquette quoi, comme ça il me fait un bon prix, et après ici soit je le détaille à des gars, soit je le vends en plus grosses quantités à des mecs qui vendent » (Entretien K’nix, décembre 2021).

Les itinéraires sont donc soumis à des risques de contrôles, dans la zone du centre-ville rive droite notamment en tant que zone de transit et de faible éclatement vers des points de ventes de dealer fixes et pour passer d’une rive à l’autre de la Seine entre les arrivages de la région Parisienne et Lilloise comme le rappelle les acteurs rencontrés :

« T’as le produit qui arrive de Paris ou de Lille, il est récupéré, quand il est récupéré nous on est là pour faire en sorte qu’il y ai aucun problème, que personne se sente intouchable ou que personne essaie de niquer personne. » (Entretien Vhydra & Big B, décembre 2021)

Les itinéraires suivent donc une logique , celle de l’évitement des zones de contrôles, mais cela n’est pas toujours possible, pour atteindre des zones centrales aux clients nombreux ou pour accéder à l’agglomération, en dépit du risque éventuel lié aux points de contrôles avec certains nœuds inévitables pour l’entrée ou la sortie de l’agglomération urbaine de Rouen.

L’utilité de la définition de ces itinéraires permet de définir de nouveaux itinéraires éventuels pour les transporteurs de drogues ou d’essayer de mieux appréhender les itinéraires existants pour les forces de l’ordre.

Ils permettent également de mieux comprendre les logiques d’éclatement de produits stupéfiants à l’arrivée dans un point de vente et de comprendre la complexité des connexions qui ne sont pas composées uniquement d’un point A à B .

Ces itinéraires d’approvisionnement, présente également un aspect de routes suivies, que ce soit à l’arrivée dans le cas de l’approvisionnement des terrains mais également lors du départ de des routes suivies, l’accès au terrain de Rouen étant possible par plusieurs axes.

Cette production permet donc d’avoir un contexte qui va faire découler des éléments de réponse sur l’organisation face aux méthodes restrictives de la distribution de stupéfiants .

Une modélisation des itinéraires à l’arrivée mais qui fait suite à un point de départ , pour Rouen le départ est Paris ou Lille.

Ces itinéraires peuvent être modélisés et font face à des risques sur la route, similaires à ceux de points de contrôles, car ils rencontrent plusieurs points de rugosité sur leur chemin, tout cela permet de créer des itinéraires en graphes avec une équation des risques.

Globalement, les itinéraires à l’approvisionnement du terrain Rouennais et son transfert peuvent se décrire par graphes de cette manière :

Graphe 1 : Principales arrêtes entre les terrains de Lille et Paris vers Rouen et transférer vers Caen et Rennes, conception Julien Magana 2022

Graphe 1 : Principales arrêtes entre les terrains de Lille et Paris vers Rouen et transférer vers Caen et Rennes, conception Julien Magana 2022

Les liens (arrêtes) représentant les différentes connexions existantes reprise à la suite de l’observation participante, la taille des cercles représente de manière non proportionnelle.

L’importance des différents terrains, celui de Paris étant plus important que celui de Lille et de Rennes avec un terrain à taille réduite pour Caen.

Pour le cercle représentant Rouen, il n’est pas proportionnel et il a une taille importante car il est zoomé pour y décrire ses différentes connexions internes.

Il représente géographiquement les positions des villes, Paris étant à l’Est de Rouen, Lille au Nord-Est et Caen et Rennes au Sud-Ouest.

Pour le hub rouennais, on peut constater qu’il possède plusieurs entrées, offrant donc des itinéraires bis au départ des autres hubs, les entrées majeures et principalement utilisées sont les 2 présentent au nord de Rouen avec l’A28 et l’A151, une au Sud avec l’embranchement sur l’A13, et 2 à l’Est avec la N31 ou la D6014.

Comme vu précédemment, les entrées présentent des zones de contrôles, ces zones sont malheureusement inévitables pour accéder à l’agglomération et aux terrains de ventes.

Pour la sortie du hub, les mêmes entrées sont utilisées, pour aller transférer les produits vers Caen et Rennes pour ensuite éclater dans toute l’ancienne Basse-Normandie et la Bretagne, la sortie du Sud avec l’embranchement à l’A13 et utilisée, elle se sépare ensuite en 2 itinéraires, 1 suivant l’autoroute de Caen l’A13 pour ensuite prendre l’A84 pour Rennes, l’autre prenant la D438 ou l’A28 (qui se chevauchent) pour ensuite rejoindre l’A81 pour approvisionner Rennes.

Dans ce graphe, un « zoom » est fait sur le terrain de Rouen, avec une description des différents terrains de ventes qui sont approvisionnés en stupéfiants, leurs noms sous formes de codes à 2 ou 3 lettres reprend le nom des villes qu’ils représentent avec Canteleu pour CTL, Sotteville-Lès-Rouen pour SLR etc…

Le graphe indique donc que 3 itinéraires sont majoritairement utilisés au départ du hub parisien, 2 au départ du hub lillois et qu’une fois arrivé à Rouen, les terrains de Caen et Rennes sont à leurs tours approvisionnés au départ de Rouen et non de Lille ou de Paris cette fois-ci.

Le terrain du Havre (pourtant important) n’est pas représenté sur ce graphe car il est soit directement approvisionné depuis son port, soit depuis Paris et Lille sans transiter par Rouen.

Les grandes quantités en provenance du Havre sont directement acheminées en région Parisienne et peuvent par la suite seulement être éclatée vers Rouen.

Ce qui semble illogique, mais qui relève d’un critère de dangerosité à l’entrée en agglomération qui est évité pour des transports de quantités importantes (Le Havre Paris. Un autre terrain non représenté ici mais qui est important également c’est celui d’Evreux, il est comparable à une plateforme d’éclatement1 , il est considéré dans le milieu comme une « antenne » du hub parisien en dehors de la région parisienne, du fait de sa proximité et sa facilité d’accès (une centaine de kilomètres pour une heure de trajet environ), ces informations ont été récoltées lors de l’observation participante.

Également, pour l’éclatement et le transfert vers d’autres hubs à taille variable depuis Rouen (Caen et Rennes), il n’est pas modélisé sur le graphe tous les terrains de faible taille (Neufchâtel-en-Bray, Pont-Audemer, Lisieux, Dieppe…) car ils dépendent non pas de points de ventes et de fours mais uniquement de dealer « indépendants » qui eux viennent s’approvisionner sur le hub rouennais : « je vends à la campagne, c’est-à-dire que j’achète en ville, et juste je revends après là où je vie et dans les alentours » (Entretien Cio, février 2022)

Ce premier graphe permet donc une visualisation globale et épurée des flux inter-hub ainsi qu’à l’intérieur du hub rouennais, avec des accords entre terrains, des livraisons qui sont réalisées entre les terrains également ou des « tournées du laitier » réalisé lors de l’approvisionnement au terrain rouennais (passer par tous les points un par un pour faire sa livraison).

Pour définir les risques sur chaque itinéraire, il faut dans un premier temps reprendre les connections simples entre hubs.

Graphe 2 : Itinéraires suivis entre hubs, conception Julien Magana 2022

Graphe 2 : Itinéraires suivis entre hubs, conception Julien Magana 2022

Ce graphe ne respecte pas les localisations géographiques contrairement au précèdent , ce qui est volontaire et permet d’avoir une vision simplifiée des arrêtes entre chaque axe du graphe, avec 3 itinéraires entre Paris et Rouen et 2 entre Lille et Rouen.

Une fois ces itinéraires définis, il est possible donc de les nommer et de leur ajouter les éléments de rugosités qu’ils possèdent.

1 Point intermédiaire ou un flux se transforme en plusieurs flux, pas un point de destination final mais un point de transit.

Après la récolte de données et la consultation avec des acteurs du monde des stupéfiants plusieurs coefficients de risques ont été attribués aux éléments apportant de la rugosité sur chaque arrêtes.

Ainsi, on considère qu’une entrée ou sortie d’agglomération a un coefficient de risque de 35/100. Un péage a un risque de 25/100 et un rond-point avec des contrôles fréquents 5/100.

Le temps de trajet représentant 1 unité de risque par heure de trajet (plus de temps sur la route = plus de risque de se faire arrêter).

Les itinéraires sont notés avec un chiffre et la première lettre de la ville de départ, ainsi pour Paris on retrouve les itinéraires 1P, 2P et 3P et pour Lille les itinéraires 1L et 2L.

Tous ces critères permettent la définition d’une équation de risque pour chaque itinéraire.

Graphe 3 : Itinéraires entre hubs avec points de rugosités, explication et valeurs pour chaque, conception Julien Magana, 2022

Itinéraires entre hubs avec points de rugosités, explication et valeurs pour chaque, conception Julien Magana, 2022

Equation 1 : Coefficient de risque pour chaque itinéraires, conception Julien Magana 2022

Equation 1 : Coefficient de risque pour chaque itinéraires, conception Julien Magana 2022

L’itinéraire 1P étant le plus rapide : avec l’autoroute A13 entre Paris et Rouen et malgré les péages le coefficient de risque final le plus faible, la rapidité et la faible présence de rond-point réduisant les risques de contrôles.

A l’inverse, l’itinéraire 1L est le plus rapide mais n’a pas le coefficient de risque le moins élevé, avec une faible différence du temps de trajet est présente entre l’itinéraire empruntant les autoroutes A1, A29 et A28 et celui empruntant la N25 et l’A28 et le nombre de péages étant important sur l’itinéraire 1L.

Dans le cas de Lille, l’itinéraire le moins rapide est le moins risqué.

Ces modélisations graphiques permettent d’avoir une meilleure compréhension des itinéraires empruntés pour l’approvisionnement des terrains de Rouen ainsi que le transfert vers d’autres terrains (Caen, Rennes) ainsi que de déterminer quels itinéraires sont favorisés en fonction des risques théoriques présents sur chaque arrêtes.

L’intérêt de ces graphes est donc la modélisation d’itinéraires majoritairement empruntés pour le trafic de stupéfiants que ce soit d’un côté pour les contrôler ou d’un autre pour éviter les contrôles et donc comprendre l’organisation face aux méthodes restrictives.

Maintenant les itinéraires modélisés, il est intéressant pour une meilleure compréhension des réseaux de manière structurelle et hiérarchique, ainsi que pour exposer les similarités entre les logiques classiques d’entreprise et de les modéliser.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
La logistique des stupéfiants : Zoom sur la distribution finale et le dernier kilomètre
Université 🏫: Sorbonne Université - Master TLTE
Auteur·trice·s 🎓:
Julien Magana

Julien Magana
Année de soutenance 📅: Travail de mémoire de Master (Transports, Logistiques, Territoires & Environnements) - Jun 2035
Student in second year of Master GAED specialized in Transport Logistics Territories and Environment . searching for an intersting PhD program that would meet my mindset and curiosity
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