La compétitivité des entreprises: qualité et rôle des prix

La compétitivité des entreprises: qualité et rôle des prix

Paragraphe 2:

Au niveau des unités productives et marchandes


La compétitivité d’une entreprise
peut être considérée comme: « une aptitude à réagir dans des conditions satisfaisantes»; l’idée principale qui surgit de cette définition est celle de la capacité d’adaptation et de réaction, à la concurrence selon ces relation avec l’ensemble des fonctions de sa croissance, sa rentabilité ; sa gestion…
A ce niveau, l’analyse de la compétitivité est avant tout faite en termes du prix de revient et de la qualité total.

A travers cette double approche nous cherchons à mettre en évidence les deux grandes composantes de la compétitivité à savoirs, structurelles et conjoncturelles (quantitatives et qualitatives).

A) Le rôle des prix dans la détermination de la compétitivité de l’entreprise

La compétitivité de l’entreprise peut être définie par « sa capacité a soutenir durablement la concurrence de ses consœurs, et sa capacité d’obtenir des marges bénéficiaires élevées, sans détériorer le caractère concurrentiel de ses prix de vente et par la maîtrise de ses prix de revient, comparativement à ceux des concurrents étrangers »([1]). ch. EUZEBY.

[1] -Khalid Yesfi: « La compétitivité du commerce extérieur marocain: situation et perspectives ; cas du secteur textile-Habillement ». DESA en économie internationale Edition Mai 2001, P: 20.

Ainsi, la maîtrise du prix de revient, dans le sens de sa réduction peut être considérée comme une condition nécessaire pour réaliser des marges bénéficiaires suffisantes et pouvoir investir et s’adapter aux nouvelles conditions de la concurrence internationale.

Mais , non suffisante, encore faut-il que les produits fabriqués soient de qualité supérieur ou comparative à celle des concurrent, et qu’ils soient accompagnés d’une politique de commercialisation adéquate aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nationales.

Nous constatons que le niveau de prix de revient reste, enfin de compte l’élément déterminant de la compétitivité d’une entreprise et plus globalement de celle d’une économie nationale. Les conditions macro-économique de la compétitivité ne sont donc pas indépendantes de celles micro-économique et vice versa.

La référence au prix de revient, ou aux prix en général, nous parait très intéressante dont la mesure où la compétitivité d’une entreprise est souvent tributaire de l’évolution du différentiel d’inflation, de l’évolution du taux de change, et de l’évolution des marges des exportateurs.

Les deux premiers facteurs sont bien exogènes: ils relèvent beaucoup plus de la responsabilité de l’Etat à travers sa politique monétaire, compte tenu de l’évolution de l’environnement économique internationale, que de la gestion propre de l’entreprise, alors que le troisième facteur qu’il est difficile de le dissocier de l’influence des facteurs précédents, est plutôt tributaire de la politique commerciale de l’entreprise et la place qu’elle occupe sur le marché.

L’analyse de la compétitivité repose souvent sur la distinction traditionnelle entre compétitivité prix et compétitivité structurelle. Cependant, cette distinction ne peut être justifiée que pour des raisons empiriques, car les deux déterminants sont indissociables.

La compétitivité des entreprises: qualité et rôle des prix - la concurrence

B) La qualité: une composante essentielle pour la compétitivité de l’entreprise

Si la compétitivité d’une entreprise se définie comme son aptitude à soutenir durablement la concurrence, il est évident qu’on opte pour un concept dynamique et relatif. En effet, une entreprise n’est ni définitivement ni universellement compétitive: elle l’est à un instant donné et par rapport à un environnement donné.

D’où le constat que la compétitivité ne dépend pas uniquement de déterminants quantitatifs (conjoncture) élucidés par la variable prix de revient, mais également de déterminants structurels (hors prix) tel la qualité totale.

Il est nécessaire de combiner simultanément les deux approches, en effet l’expérience a montré qu’il est quasiment impossible pour une entreprise concurrencée de maintenir sa part de marché en misant uniquement et durablement sur le niveau de prix de ses produits. La qualité de ces derniers est tout aussi déterminante. (rapport coûts / qualité).

Dans son article: « qualité totale : un impératif vital aujourd’hui et demain » , G.ARCHIER met en évidence cet aspect incontournable de la compétitivité de l’entreprise. Pour l’auteur, une entreprise compétitive est celle qui applique laqualité totale.

La concurrence actuelle aura donc tendance à supprimer les entreprises défaillantes (qui ont négligé d’améliorer leurs qualité, et à contraindre les entreprises qui cherchent à améliorer la compétitivité de leurs produits à converger vers Zéro – défaut, Zéro – panne, Zéro – délai, Zéro – stock, … bref, une bonne gestion moyennant une amélioration permanente de la qualité.

Les deux approches de la compétitivité que nous venons de voir, au niveau de la nation et en terme des unités productives, constituent les deux faces d’une même réalité. En plus, la compétitivité d’une nation est largement dépendante de celle de ses entreprises.

Il s’agit, en fait, d’une condition nécessaire mais pas suffisante, une économie compétitive est, en effet caractérisée par l’existence d’un tissu productif solidaire et intégré.

L’analyse la mieux d’adaptée à saisir la compétitivité industrielle est donc celle basée sur une approche sectorielle, ou « méso-économique ».

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
Université 🏫: Université Moulay Ismail - Faculté de Sciences Juridiques, Economiques et Sociales
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Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d'études - Option: Economie & Gestion
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