Analyse des zones humides en Algérie et leur éco-bactériologie

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🏫 UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE D’ORAN MOHAMED BOUDIAF - Faculté des sciences de la nature et de vie - Département de biotechnologie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de magister - 2013/2014
🎓 Auteur·trice·s
Ziri Mohammed Abderrahmane
Ziri Mohammed Abderrahmane

Les zones humides en Algérie, notamment le Lac Télamine et la Lagune du Macta, sont analysées pour leur éco-bactériologie et l’activité enzymatique de 35 souches bactériennes. L’étude évalue également leur résistance aux antibiotiques et leur contenu plasmidique, contribuant à la conservation de ces écosystèmes Ramsar.


Zone humides :

Généralités :

Ces zones sont caractérisées par la présence d’un sol partiellement ou totalement engorgé en eau, de façon temporaire ou permanente (Didier, 2010), ces milieux aquatiques non marins sont caractérisés par la présence d’eau douce, saumâtre ou salée.

Les zones humides prennent une position topographique particulière dans la majorité des cas ils sont presque toujours des zones basses dans lesquelles les eaux viennent s’accumuler plus facilement soit sur les entablements subhorizontaux des montagnes vielles que sur les pentes fortes des montagnes jeunes(Legros,2009)

Le terme « zone humide » regroupe des écosystèmes très divers d’où la difficulté à en délimiter les contours, trois éléments vont permettre de délimiter les zones humides (Patry, 2007):

  1. l’hydrologie : présence d’eau, de façon permanente ou non.
  2. la pédologie : développement de sols hydromorphes (sol régulièrement saturé d’eau).
  3. la botanique : présence d’une végétation adaptée aux conditions d’humidité du sol.

Ces milieux qui font partie des ressources les plus précieuses sur le plan de la diversité biologique et de la productivité naturelle. Aujourd’hui, nous savons que les zones humides jouent un rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques et accueillant une flore importante (DGF, 2006).

Du point de vue patrimonial, les zones humides et les milieux aquatiques représentent un creuset de biodiversité remarquable. Elles recouvrent 6% de la surface des terres émergées de notre planète (Skinner et Zalewski, 1995).

Les zones humides sont dites écotones puisqu’elles constituent la limite entre le milieu terrestre et le milieu aquatique (Observatoire-environnement, 2012).

Ce sont donc des zones de transition écologique entre deux écosystèmes différents, sont de vastes espaces pour lesquels l’eau représente l’un des principaux facteurs d’influence des espèces floristiques, des espèces faunistiques, des habitats … Elles présentent donc des sols régulièrement saturés en eau dits hydromorphes induisant certaines conséquences, notamment d’ordre physico-chimique (Observatoire-environnement, 2012).

Les zones humides sont pour la plupart d’entre elles des espaces de transition entre le milieu terrestre et aquatique et ont un statut d’infrastructure naturelle identifiable du fait de :

  • Leurs fonctions
  • leurs valeurs.

Leurs caractéristiques géomorphologiques permettent l’expression de différentes fonctionnalités, cette expression varie selon le type de zone humide (Observatoire- environnement, 2012).

Les écosystèmes « zones humides » sont caractérisés à la fois par la quantité et la qualité de l’eau, du sol et des espèces qu’elles hébergent, ainsi que par la nature de leurs interactions. D’un point de vue écologique, une zone humide est en bon état lorsque ses composantes biologiques sont diverses, lorsque son intégrité physique et structurelle sont conservées, et quand elle continue de bien fonctionner, la biodiversité est l’une des principales composantes d’une zone humide, elle regroupe une diversité de vie à différentes échelles : les gènes, les espèces et les habitats (Observatoire des zones humides, 2013).

Tous les types de zones humides feront la suite dans notre partie synthèse bibliographique dont ils seront plus détaillés.

Définition :

Le terme « zones humides » est une traduction du mot anglais « Wetlands » de nombreuses définitions ont été proposé pour mieux cerner ce qu’elles recouvrent réellement une définition retenue est établie par la convention Ramsar du 2 février 1971 relative aux zones humides d’importance internationale dans ses articles 1.1 et 2.1:

Définition de la convention Ramsar:

Article 1.1: «Au sens de la présente Convention, les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres.» (Ramsar, 2012).

Article 2.1: il précise que les zones humides peuvent «Inclure des zones de rives ou de côtes adjacentes à la zone humide et des îles ou des étendues d’eau marine d’une profondeur supérieure à six mètres à marée basse, entourées par la zone humide». (Ramsar, 2012).

Définition du projet MAR de l’UNESCO :

« C’est toute zone de transition entre les systèmes terrestres et aquatiques où la nappe phréatique est proche de la surface du sol, ou dans laquelle cette surface est recouverte d’eau peu profonde, de façon permanente ou temporaire » (Cherouana, 1996).

Convention de Ramsar :

La convention relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitats de flore microbiennes aquatiques, également appelé convention de Ramsar du nom de la ville d’Iran ou elle fut adoptée en1971 un traité intergouvernemental qui constitue le cadre de la coopération internationale en matière de conservation et utilisation rationnelle des zones humides .c’est le seul traité de l’environnement de portée mondiale qui sait consacrer à un écosystème particulier signée en 1971, la convention est entrée en vigueur en 1975 et compte actuellement 135 pays contractants et de plus de 8 millions de Km carrées de zones humides protégées (DGF,2006)

Elle a pour mission de favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par les mesures prises au plan national par la coopération internationale comme moyen de parvenir au développement durable de ces écosystèmes dans le monde entier la définition ainsi les directives de cette convention sont exposées en (Annexe 3 Documents)

Les zones humides continentales (Voir Annexe 4 Glossaire):

Elles comprennent les quatre types suivant :

Eaux dormantes :

Se sont les eaux superficielles stagnantes suite à des barrières naturelles ou artificielles on distingue les suivant : étangs, gravières, lacs, lagunes, mares, mouillères, carrières inondées, retenues de seuils ou barrages (Mestre, 2011)

Eaux courantes :

Se caractérisent par l’eau qui coule et forme des cours d’eaux sur une surface de terre on distingue : fleuves, rivières, ruisseaux et leurs sources, îles et îlots, méandres et bras morts encore en eau (Mestre, 2011)

Zones inondables :

Ils sont la conséquence des effets et retombées d’une inondation et sont les suivant : ripisylves, bois marécageux, forêts alluviales ou humides, landes humides, marais, marécages, prairies alluviales ou humides, ripisylves, plaines et vallées alluviales, vasières (Mestre, 2011)

Zones hygromorphes végétales

Ces zones sont caractérisées par les ceintures végétales qu’ils abritent les plus remarquables sont: aulnaies, cariçaie, rizières, roselières, saulaies, tourbières acides ou alcalines, landes paratourbeuses (Mestre, 2011)

Les Zones humides artificielles :

Se sont des endroits qui emprisonne les eaux superficielles par des constructions faite par l’homme à des différents butes hydrauliques, agricoles, énergétiques ou économiques on distingue : les étangs d’aquacultures y compris bassins de pisciculture, bassins d’élevage de crevettes, étangs agricoles, de bétail, terres irriguées et canaux d’irrigation, y compris rizières, terres arables inondées saisonnièrement, bassins d’eau usée des mines, zones de traitement des eaux usées y compris terrains d’épandage, bassins de décantation et bassins d’oxydation, zone de stockage des eaux tel un réservoir pour l’irrigation ou la consommation humaine avec une baisse graduelle, saisonnière du niveau d’eau, retenues de barrages hydroélectriques d’eau (Maiga et Dicko ,2003).

Sur l’estran (les cotes maritimes), les zones humides des domaines littoraux et océaniques comprennent : Archipel, îles et îlots ; Baies, criques, golfes, vasières et lagunes ; Bancs, dunes littorales et plages de sable ; Bras-morts et bras de mer de faible profondeur ; Deltas et estuaires et leurs bouchons vaseux; Falaises maritimes ; Marais côtiers, salants, salés ou saumâtres, pannes dunaires ; Fleuve marin côtier Mangroves ; Plages de galets ; Récifs coralliens (Mestre, 2011)

Notion d’un bassin versant :

Une rivière qui se nourrit tout au long de son parcours, elle se charge de l’eau de ses affluents mais aussi de l’eau de pluie qui ruisselle , un bassin versant est l’ensemble des terres ou toutes ces eaux ,s’écoulent vers le point le plus bas finissent par enverger dans un réceptacle unique :un fleuve, une rivière, ou encore un lac, le bassin versant d’une rivière est donc la superficie de son alimentation (EPTB,2012) .

Les grands types de zones humides localisés dans un bassin versant sont : les estuaires, le schorre, la slikke, les marais et lagunes côtières, les deltas, les marais agricoles aménagés, les marais saumâtres aménagés, les zones humides alluviales, les îlots, les bras-morts, les prairies inondables, les ripisylves, les régions d’étangs, les lacs, les prairies humides, les tourbières, les zones humides de bas-fond (Voir Figure 01).

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Figure 01 : Les types de zones humides rencontrées le long d’un bassin versant selon (Garzon, 2012).

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