Institut supérieur des langues appliquées et d’informatique de Nabeul ISLAIN
Mémoire de fin d’études
Le comportement criminel : psychanalyse et manipulation
Élaboré par :
Derwich Sarah
Encadré par :
M. Ben Slimen Med Habib
Année universitaire :
2013/2014
Sommaire
Introduction1
I.Psychanalyse3
1.La théorie de Sigmund Freud3
2.La théorie de césar Lombroso : criminalité génétique, hormonale et biologique7
3.Impact environnemental12
II.La manipulation19
1.Le mentalisme19
2.Les micro-expressions21
3.Le profilage criminel24
III.Les remèdes29
1.Le gouvernement : un moyen de controle29
2.L’effet des médias:32
3.La coopération sociale (collective et individuelle):33
Conclusion:35
Bibliographie…36
Sitographie
Introduction
La société et la loi, ce sont deux composantes inséparables.
Une vérité que personne ne peut nier, s’il n’y a pas de société, automatiquement il n’existe pas de loi, puisque la loi régit tous les Systèmes et les relations qui prévalent dans ce qui signifie la création de La communauté et toute sortie du système menace Les fondements de la société et par la suite son développement.
Il ne fait aucun doute que les plus grandes déviations du système de la loi et des règles de contrôle social sont apparues sous la forme criminelle puisque la criminalité se présente comme une manifestation de désobéissance, comme la manifestation la plus importante de la rébellion contre les règles de la discipline dans les sociétés.
Le phénomène criminel est dû au comportement humain et produit des crises dans la communauté en raison de la violation des règles de contrôle social, ainsi il peut y avoir des raisons de formation individuelle ou bien collective, mais les deux cas sont perturbants.
Dans le concept contemporain, les sociologues estiment que la criminalité peut se définir comme une science qui se penche sur l’interprétation des comportements agressifs nuisibles à la société, et ils la remontent à plusieurs facteurs, c’est pourquoi ils présentent de véritables solutions pour la limiter.
La science criminelle est un domaine vague et tellement profond que la criminalité touche toutes les sociétés à divers degrés, mais elle reste un flagrant problème.
Comment naissent les criminels ? Pourquoi, comment et par quels moyens manipulateurs le font-ils ? Quels sont les remèdes pour arriver à des communautés saines ?
Figure 1
L’objectif de cette recherche est de définir la source mère d’un comportement dit criminel, faire un diagnostic concernant l’évolution d’esprit et d’actes criminels, décoder la manipulation délivrée de la part des délinquants, ainsi synthétiser des solutions pour ce phénomène infecté, d’où on va étudier dans la première partie de la psychanalyse : l’avis de Sigmund Freud, et de Cesare Lombroso (Deux psychiatres phares en matière comportementale et en procès criminel). Dans la deuxième partie on s’engagera afin d’analyser les atouts de la manipulation criminelle, d’où le mentalisme et les micro expressions feront face à ceux qui nous adressons. Finalement, la troisième partie s’occupera des remèdes les possibles, et qui peuvent au moins minimiser les dégâts du phénomène criminel.
2
Psychanalyse
La psychiatrie s’est intéressée au comportement criminel et l’a étudié profondément. Un acte de crime revient à un phénomène ancien nommé la psychopathie, caractérisé par le fait que le comportement criminel est un comportement antisocial dû à un trouble psychologique chez la personnalité du criminel.
En ce qui concerne le crime, il désigne notamment l’ensemble des infractions les plus graves, attachées à la violence et le plus souvent à la mort.
Pour étudier le profilage criminel il faut sûrement se baser sur des fondements principalement psychologiques et scientifiques car chacun de son côté a sa propre définition. Pour les maîtres de la psychologie telle Sigmund Freud le comportement criminel est à l’origine un trouble Psychologique, or pour les médecins légistes tels Cesare Lombroso il voit que l’acte criminel est dû à une composition hormonale peut-être génétique.
Chacun de sa part à sa propre vision selon ses tendances, en sorte qu’on obtient des théories lointaines qui peuvent ne plus être au même niveau d’efficacité de nos jours, et cela nous pousse à chercher nous-mêmes dans notre vaste entourage à définir le comportement criminel contemporain afin d’en déduire les causes inaperçues donnant naissance aux actes criminels.
La théorie de Sigmund Freud :
Figure 2
Il convient de souligner que Sigmund Freud n’a pas cherché précisément à identifier le comportement criminel, mais il a voulu plutôt montrer l’impact des troubles psychologiques de l’être humain et leur importance à mener vers un acte criminel.
L’interprétation qu’il a faite remonte à l’origine légendaire grecque reconnue par « le complexe d’Œdipe » qui se traduit, dès l’enfance, par le rejet inconscient du parent ayant le même sexe, et une tendance amoureuse pour le parent de sexe opposé.
Freud a tiré son raisonnement qui nous dit l’existence d’un conflit, mental entre les facteurs de créativité qui représentent les tendances instinctives de l’Homme « la libido », et les facteurs de destruction représentés par la communauté et qui punit par la suite ceux qui s’écartent des valeurs, de la moralité, et des éthiques.
Autrement dit, il y a une lutte entre les orientations innées de l’Homme et les interdictions exercées sur lui par sa propre communauté.
Il y a un conflit entre le soi inférieur (instincts et tendances innées) et le sur-moi idéal (la conscience) marqué par les principes acquis répandus dans la société.
Figure 3
La psychanalyse Freudienne cherche à prouver que l’être humain est reconnu par son agressivité et affirme que la non-comparution de cette impression est due à l’auto automatique et à l’auto social dès l’enfance afin de contrôler les désirs dans le cadre modèle qu’accepte la communauté, et cela prend forme depuis la conscience enfantine.
Il faut donc que nous apprenions à l’enfant d’une manière progressive que certaines demandes sont sans réponses et qu’il doit les accepter telles qu’elles sont, en cachant la partie profonde de ses désirs à cause des différentes restrictions qui les entourent.
Dans ce contexte, Freud note : « L’Homme (…) doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d’agressivité. (…) Cette tendance constitue le principal facteur de perturbation dans nos rapports avec notre prochain. »1
Selon cette psychanalyse, Freud, pense nous persuader que l’Homme peut être criminel et peut exécrer un acte de criminalité car il se cache derrière ses désirs strictement interdits par le tabou, la morale et la loi, lui causant bien également des troubles psychologiques pouvant être traduits par des actes violents et graves sous une forme criminelle.
De cette façon, l’Homme se sentira libéré de ses chaînes avec lesquelles la société l’accable et fait apparaître le monstre caché en lui.
1 http://rapgenius.com/Sigmund-freud-malaise-dans-la-civilisation-lyrics#note-1514600 (Malaise dans la civilisation page N1)
Figure 4
Sur cette image il existe trois voix que l’Homme peut entendre à partir de son appareil psychique :
Le moi dit : je le veux maintenant/ le ça dit : je dois faire une planification pour l’obtenir/ le surmoi dit : vous ne pouvez pas avoir ce n’est pas juste.
Freud nous a expliqué la source première d’où on peut obtenir un comportement criminel, grâce à un schéma psychique bien détaillé et il nous a démontré d’après sa théorie que le conflit existant dans l’appareil psychique humain, entre « le moi » « le sur-moi » et « le ça » est la principale unité complexe qui mène aux troubles de personnalité et à l’être criminel.
D’autres études relatives au comportement criminel et à son origine estiment que la théorie de Freud reste superficielle comparativement à la compréhension concrète de la médecine.
La théorie de Cesare Lombroso : criminalité génétique, hormonale et biologique
Depuis le XIXe siècle, de nouvelles questions sont apparues dans le domaine médical concernant le profilage criminel.
On se demandait s’il existait des individus biologiquement criminels et s’il y avait des repères exacts auxquels remonte le comportement criminel.
En 1836, en tant que professeur de psychiatrie et d’anthropologie criminelle, l’Italien Cesare Lombroso s’est approfondi dans cette théorie et s’est appuyé sur des preuves utiles à l’analyse du comportement criminel. Vu qu’il était médecin légiste Lombroso a examiné des milliers de criminels. Il a tout d’abord commencé par noter que la plupart d’entre eux portent des tatouages, de là il a constaté qu’ils ont tous un point en commun, celui de la capacité à résister à la douleur, puis il a étudié l’anatomie de centaines crânes, et a relevé qu’il existe plusieurs critères communs comme la taille du front, du nez, la mâchoire inférieure.
Figure 5
Figure 6
A partir de cette recherche, Cesare Lombroso a défendu l’idée que la composition organique de l’individu contribue à la formation de la responsabilité pénale personnelle, soit à travers des facteurs génétiques, soit ceux acquis du caractère comportemental individuel.
La génétique naturelle et originelle peut accentuer la formation de la personnalité criminelle à cause des chromosomes.
Le Docteur Lombroso nous a affirmé que le comportement criminel est lié l’hérédité des chromosomes criminels et aux problèmes de toutes les génétiques hormonales venant principalement d’un héritage biologiquement criminel.
Figure 7
L’image numéro 6, celle des crânes, met en relief les défauts de composition crânienne qui détermine que le criminel est un être qui présente des caractéristiques organiques spéciales et des anomalies physiques revenant depuis l’antiquité pour affirmer que l’être humain est un monstre criminel primitif par la génétique, en s’appuyant sur la formation héréditaire de l’époque préhistorique.
Parmi les caractéristiques, on note le crâne irrégulier et petit, la longueur des bras, les plis fréquents sur le visage, l’utilisation de la main gauche, l’ampleur des mains et la déformation des prothèses dentaires qui désignent le manque de sensibilité à la douleur.
Figure 8
Sur cette image l’exemple 1, 2, 3, et 4 reflètent l’anomalie des rainures de poche chez les criminels par rapport aux conditions normales des exemples 5,6 ,7 et 8.
A un moment donné, la théorie de Lombroso s’est exposée à plusieurs attaques, la forçant à effectuer des modifications afin d’ajouter l’influence du facteur nerveux en ce qui concerne le comportement criminel.
Cependant, tout être humain se conformant à ces spécifications est dit criminel, ce qui est illogique.
Sur ce, beaucoup d’études ont été élaborées à l’ombre de Lombroso annonçant, disons, l’efficience de sa théorie, telle la méthode de l’arbre généalogique qui a étudié la famille Cosa Nostra de la mafia Italienne, en tant qu’elle représente l’exemple le plus marquant dans ce genre d’analyse criminelle et il a été approuvé que depuis leurs ancêtres, les membres Nostra ont hérité le comportement criminel à travers des générations.
Cela est la preuve de la tendance criminelle qu’ils ont transmise un par un, il n’y a aucun lien dans la génétique hormonale.
Dans la lignée familiale de la Cosa Nostra on a examiné 1200 personnes dont 140 sont des criminels, 7 personnes sont des meurtriers, 60 personnes sont des voleurs ,50 personnes ont commis des crimes de prostitution et 23 personnes pour de diverses crimes. A première vue, cet examen familial on reflète l’idée que les générations Nostra ont fortement hérité les chromosomes criminels, mais si nous examinons leurs liens de parenté, on y trouve des personnes étrangères à la même famille tels le marie de leur fille ou la femme de leur fils qui sont originaires d’autres familles non criminelles et ne portant pas par la suite les chromosomes criminels.
Il existe encore la méthode des jumeaux, qui vient nous expliquer la comparaison entre les vrais et faux jumeaux afin d’en conclure, que chez ceux identiques, la configuration est la même. C’est-à-dire que si la composition de l’un d’eux est apte pour l’acte criminel, la composition du deuxième conduit inévitablement au même acte.
La similitude n’apparaît pas non seulement dans cet aspect, mais aussi en termes de type de crime, de la mise en œuvre de la méthode et du degré de gravité, néanmoins s’il existe une différence, elle est juste superficielle. La compatibilité entre le comportement criminel des vrais jumeaux augmente l’effet de la génétique hormonale, donc la transition des tendances criminologiques ne s’affecte pas par la différence de l’environnement.
Mais cette méthode ne s’est appliquée que pour des cas vraiment rares et presque inexistants, n’éprouvant pas les dires scientifiques puisqu’elle est porteuse de doutes.
Impact environnemental
Les motivations sociales à la criminalité existent d’une manière ou d’une autre, ainsi la délinquance peut toucher plusieurs tranches d’âge et de diverses gradations sociales, or les plus flagrantes en procès criminel sont souffrantes de la pauvreté.
Les individus issus des familles miséreuses sont les plus confrontés à l’influence agressive productive d’actes criminels.
Figure 9
La pauvreté étant une source multiple d’exclusion sociale, s’attache relativement aux déviations dues à la forte densité des populations.
12
L’urbanisation et l’industrialisation, sont deux éléments encourageant à la criminalité.
La population polarisante des mains d’oeuvre crée un mélange hétérogène là ou les individus occupent un espace quelconque.
Leurs différences, leurs objectifs et leurs intérêts peuvent les diviser, de sorte que l’échec d’un individu à atteindre son but, la pousse parfois vers une conduite criminelle sous forme de revanche.
Figure 10
Le graphique montre la répartition mondiale de l’extrême pauvreté en 2010.
Il y quatre ans, les humains qui ont vécu dans l’extrême pauvreté, ont dépassé 1,2 milliard personnes; soit 17/100 de la population mondiale.
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Aujourd’hui, à cause des conflits, des menaces de guerre et des révolutions, le taux n’a pas pu diminuer, bien au contraire, il est de plus en plus croissant.
On remarque que l’Inde et l’Afrique noire sont les plus souffrants, ce qui explique pourquoi ils sont les plus affectés par phénomène de la criminologie.
Parmi les causes de l’augmentation des taux de criminalité dans la société urbaine et industrielle, il y a aussi la faiblesse des moyens de contrôle social. Lorsque l’individu ne sent aucune référence à l’unité humaine à laquelle il appartient, dans le cadre ou les moyens de contrôle social interne semblent d’une immense faiblesse et d’une vague fragilité, il cède automatiquement à la violence. Tant que les valeurs de la conscience, de l’éthique, des coutumes, et de l’opinion publique, semblent pour en vain en raison de lacunes dans la matière socio-éducative, d’ici on peut noter que le terrain criminel est plus encourageant dans la société urbaine et industrielle.
Figure 11
Cette dernière offre un environnement pour les criminels professionnels, ainsi qu’à l’existence des bandes criminelles, et conduit par la suite à l’émergence de la criminalité organisée, en particulier les crimes économiques et les crimes de professionnels.
14
Le tableau statistique ci-dessus met l’accent sur la criminologie en Amérique; étant un pays
fortement développé mais aussi fortement infecté. Le crime est présent avec un taux très élevé mais les raisons pouvant être différentes comme le problème du racisme.
En Tunisie, depuis la révolution du 14 janvier 2011, on est confronté à de nouvelles formes de criminalité : on est déjà attaqué par deux assassinats politiques, celui de Belaide Chokri et celui de Brahmi Mohamed, et menacé par des actes terroristes dans l’avenir. Durant les trois années qui ont suivi la révolution, les opinions politiques se sont diversifiés, et se sont divisés par des groupes sous la forme de partis politiques.
Toutefois, les demandes pour lesquelles il y a eu une révolution n’ont pas été toutes atteintes, ce qui a mené à l’indignation publique et qui a conduit d’une manière automatique à l’aggravation du phénomène de la violence, d’ou la propagation de la criminalité politique, avec la coopération extérieure étrangère. Le Pays qui souffre d’une instabilité est le plus confronté au terrorisme puisqu’il est très convoité, tel l’exemple de la Tunisie.
Figure 12
Figure 13
Ces deux caricatures traitées avec humour portent en elles un profond sens et transmettent par excellence le message criminel en Tunisie.
Dans un contexte plus particulier, on met l’accent sur l’environnement familial. La plupart des sociologues pensent que la famille est l’institution la plus ancienne et la première cellule constituante d’une structure sociale de base, donc lorsqu’elle est exposée à un défaut elle peut affecter le reste des institutions sociales. Ainsi, la démission parentale démontre le mauvais impact, vu surtout chez les adolescents et chez les jeunes, car à un moment donné les parents sont les seuls responsables de tout ce que fait leur enfant suivant les modes éducatives représentées à lui, et toute absence est notamment une source de déviance future.
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Figure 14
On remarque fréquemment que la désintégration de la famille, ou bien le divorce, cause généralement la délinquance juvénile et par la suite la désintégration sociale. Ces problèmes incitent les jeunes à commettre des crimes.
Les tâches exercées par l’école pourraient faire face à la prévention de l’enfant, d’une manière à présenter des connaissances et des compétences pour le renforcement des attitudes et des valeurs souhaitées.
Le système éducatif se soucie de l’avenir des élèves et de leur comportement social, dont l’objectif le plus important, est de mettre l’individu dans une situation de confiance et d’auto- contrôle rationnel.
L’on pense souvent que l’enseignement et l’apprentissage met en place les jeunes, en termes de bien-être personnel. Victor Hugo affirme dans son article « Le revanchard » du journal Le Pèlerin :
« Chaque fois qu’on ouvre une école, on ferme une prison ».
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Bien qu’un grand nombre de chercheurs sur le rôle de la famille dans la formation de la
personnalité d’un individu, insistent sur l’impact de la famille d’abord, dans la formation et le développement du caractère des jeunes.
De l’entourage vaste celui communautaire au plus étroit, celui écolier et familier, l’environnement semble être le premier terrain sur lequel grandit l’être criminel.
La pauvreté, la marginalisation, l’urbanisation, l’industrialisation, la déstabilisé politique et sociale, ainsi que le déchirement familial, sont des causes de besoin, de haine, de violence, de terrorisme et de délinquance.
On ne peut pas reprocher à l’individu entouré de ces éléments environnementaux si durs et si inertes, la naissance criminelle en lui.
Figure 15
