Les secrets de la communication organisationnelle dans les églises protestantes

ÉTUDESSURLEPROTESTANTISMEETLA COMMUNICATION ORGANISATIONNELLE

L’un des travaux qui m’ont beaucoup intéressé et que j’ai trouvé très pertinent pour l’analyse de la situation actuelle de l’étude de la communication organisationnelle est le texte « La comunicación organizacional en México. Enfoques, diseños y problemas en su desarrollo», écrit par León Duarte (2006). Ce texte définit les tendances actuelles et les antécédents des contributions universitaires à ce domaine académique. L’auteur s’est concentré sur l’analyse de la situation actuelle des espaces de base de la communication organisationnelle dans ce pays latinoaméricain, en commençant par les types, les conceptions, les problèmes et les changements dans le domaine. León Duarte met en analyse une compilation d’approches des types, des conceptions, des problèmes et des changements de la communication organisationnelle en Amérique latine et plus précisément au Mexique.

La vision du travail de León Duarte est centrée sur l’entreprise/pratique et non sur la recherche académique, quand bien même, dans sa compilation historique, il fait référence à divers aspects de nature théorique. Je me permets donc de présenter ici un bref compte-rendu de l’œuvre de León Duarte.

En voulant compiler le contexte théorico-académique de la communication organisationnelle, León débute par citer Niklas Luhmann (1976 : 17-32) et sa définition de la structure des organisations qui, dans sa compréhension, se présente comme une composante du système social caractérisée par divers éléments dont il souligne les points suivants :

  • L’union de la motivation et la spécificité des comportements caractéristiques de l’époque contemporaine, qui se sont développés depuis la révolution industrielle ;
  • L’augmentation de la complexité de la société ;
  • La demande croissante de produits et la monétarisation de l’économie.

Selon Niklas Luhmann, étant donné que « le système organisationnel fonctionne avec l’offre d’un certain salaire en échange d’un travail spécialisé, il est effectivement possible de créer, de planifier et de recréer des organisations. » (Niklas Luhmann, 1997). La position de Niklas Luhmann est, il faut le souligner, un point de vue qui ne fait pas l’unanimité parmi les écoles de management et de communication organisationnelle.

À l’opposé du point de vue de Luhmann, dans son étude des organisations bureaucratiques, Max Weber (1947) met en relation ces organisations avec la rationalisation et la sécularisation de la société occidentale. Même dans ce type d’organisation, normalement désapprouvé puisque vu comme bureaucratique, Max Weber voit le contrôle hiérarchique, la formalisation écrite, la définition du travail et des responsabilités comme des points positifs. Ceux-ci, dénotés par Max Weber, sont les bases d’une compréhension plus profonde de l’organisation et de ce que Léon Duarte appelle « l’approche traditionaliste ». Du point de vue de cette approche traditionaliste, il s’agit de l’élaboration de règles, de processus écrits et de formalisation spécialisée des tâches et des fonctions.

Revenant à Léon Duarte, nous comprenons que « dans les années 1990, l’efficacité organisationnelle était fonction de la cohérence interne entre les paramètres de conception et leur conjugaison avec des facteurs contingents » (León Duarte, 2006). L’auteur explique que par « paramètres de conception, il entend la formalisation, le système de planification, la spécialisation du travail, entre autres. Dans le cas des facteurs contingents, il fait référence à des questions telles que le système technique, le pouvoir, entre autres. » (León Duarte, 2006).

Il me semble que l’argument de León Duarte a du sens quand il est comparé aux institutions religieuses, puisque, certaines églises, disposant d’un meilleur paramètre de conception, sont plus préparées que celles qui réalisent des activités de type amateur ou sans chercher à avoir un travail spécialisé.

Sur la communication organisationnelle et son étude au Mexique, Léon Duarte observe un consensus académique et commercial qui repose sur une nouvelle valorisation au niveau social des entreprises publiques et privées et de leurs rôles dans la société mexicaine. En vue d’élaborer un diagnostic contextuel de la situation de la communication organisationnelle au Mexique, Léon tente de définir les espaces et les hypothèses de base dans lesquels se trouvent les organisations privées et sociales mexicaines. En même temps, il tente de définir aussi le modèle traditionnel qui prévaut dans les structures organisationnelles bureaucratiques du pays.

Pour Léon Duarte, le grand défi pour les universitaires ainsi que pour les chercheurs et les praticiens de la communication organisationnelle au Mexique est de « ne pas se contenter de ces ambiguïtés s’ils veulent contribuer à améliorer le fonctionnement des organisations dans les différents secteurs productifs » (Léon Duarte, 2006). En parlant d’ambiguïtés, il fait référence à la compréhension du binôme organisation/communication qui est souvent simplifié dans les études techniques de la communication. L’autre extrême de cette simplification consiste à traiter la communication comme un phénomène psychologique/théorique sans contact avec l’organisation. L’organisation et la communication doivent faire l’objet d’une réflexion spécifique mais aussi d’un ensemble montrant leur lien et leur relation d’interdépendance. (Léon Duarte, 2006)

Toujours selon León Duarte (2006), il existait historiquement trois types de communication organisationnelle au Mexique jusqu’au moment de sa recherche :

  • La communication interne (c’est là que le message circule dans les directions suivantes : verticale vers le bas, verticale vers le haut et horizontale) ;
  • La communication externe (c’est celle des entreprises privées/publiques) ;
  • La communication commerciale (dont le but est d’informer les utilisateurs ou les clients potentiels des caractéristiques de l’organisation, de ses produits ou des services qu’elle vend).

Ce constat fait rejaillir une question concernant cette recherche : comment cette division des types de communication organisationnelle fonctionnerait-elle dans le cas des organisations religieuses ?

La communication interne de l’église serait orientée vers la coexistence des membres, leurs activités, les ateliers, la formation et l’expérience de leur religiosité en communauté. Quant à la communication externe de l’église, elle serait orientée vers la recherche de nouveaux adeptes, le prosélytisme et l’établissement d’une image publique et d’une réputation dans la société.

Mais aujourd’hui, nous ne parlons plus d’une division nette, tout comme l’avance León Duarte (2006). La communication organisationnelle peut désormais être comprise à travers trois axes continus et interdépendants dont l’un ne vaut que par l’autre : la marque, l’identité et la productivité.

Par marque, j’entends, comme le précise Pete Laver, une réputation présente sur un marché donné qui possède une identité unique, cette identité étant à l’origine de la marque elle-même. La marque est exprimée dans une image de l’organisation à travers la perception des consommateurs et qui fournit une valeur compétitive au produit de l’organisation sur le marché (Laver, 2005 :17).

Les trois axes sont intrinsèquement liés et contribuent à ce que des domaines spécifiques de l’organisation travaillent en même temps, en termes de communication organisationnelle, pour tous les domaines de l’organisation.

L’identité est fondamentale pour provoquer l’identification avec les publics. La productivité, quant à elle, fait référence au fait que cette organisation fournit un certain produit qui génère du profit ou de la rentabilité en fonction de ses objectifs.

Ce qui était autrefois divisé en communication interne, externe et commerciale peut maintenant être mieux compris à partir de cette vision d’une communication organisationnelle moins rigide, plus fluide et flexible, avec des axes qui se connectent et contribuent ensemble à ce qui était autrefois des secteurs séparés de communication interne, externe et commerciale.

Les travaux de Federico Martínez-Creixell « Les systèmes de signification comme facteurs de qualité du dialogue dans la communication interculturelle. Négociations entre entrepreneurs mexicains et américains dans le secteur du tourisme à Los Cabos B.C.S. » rassemble des informations sur l’état de l’art de la communication organisationnelle d’un point de vue plus lié aux questions commerciales et moins communicatif, à mon avis.

Néanmoins, un aspect intéressant et très précieux des travaux de Federico Martínez-Creixell est son analyse de la dimension communicative de la culture comme « un ensemble de systèmes partagés de symboles, de signes, d’emblèmes et de signaux » qui permettent un accord social au sein d’un groupe (Giménez, 2007). En utilisant cet argument, Federico Martínez-Creixell relie en fait le contexte dans lequel deux cultures ayant des significations différentes utilisent la communication pour reconnaître leurs différences d’intérêt. Dans cette étude, il s’agit du domaine des affaires pour la prise de décision.

Autrement dit, Federico Martínez-Creixell parle de la culture d’une église qui s’aligne à celle des personnes qui assistent à ses réunions, ce qui se produit par le biais de la communication organisationnelle, reliant ainsi la culture de l’église à celle des individus. En affirmant cette compréhension du phénomène, je m’aligne sur les points de vue de Miquel Rodrigo Alsina

(Rodrigo, 1999) et de Néstor García Canclini (García Canclini, 2004) qui ont appelé ce type de relation culture-identité « la communication interculturelle ».

Ce qui doit se comprendre de la communication organisationnelle interculturelle, c’est que ce type de communication permet à l’église et aux individus d’atteindre l’interculturalité.

La pluralité et la multiréférentialité sont souvent écartées dans les discours – même de nature scientifique – quand il s’agit de religion et encore parfois de culture. L’interprétation des faits religieux par le réductionnisme conduit généralement à des dogmatismes et à des extrémismes qui peuvent s’avérer dangereux.

Pourtant, les conditions de production de la religion relèvent, entre autres, de la communication et donc de l’altérité dans un espace socioculturel. La logique d’appartenance ou de référence n’est pas le seul déterminant d’une religion, il y aussi une logique relationnelle qui serait à prendre en compte, puisqu’une religion n’existe pas en dehors des individus qui la portent et l’actualisent.

La démarche interculturelle est donc de plus en plus utilisée pour traiter des religions. Elle permet de reconnaître leur pluralité (comme pour les cultures), mais surtout leur dynamique et leurs interactions, en s’efforçant d’en rendre compte d’une manière objective.

En effet, il s’agit de montrer comment les interactions sont à même de concourir au respect et à l’enrichissement mutuel, afin de dépasser les rapports de domination et surtout de rejet. À cette fin, la démarche interculturelle, prise dans le contexte de la communication, surtout organisationnelle, permet une prise de distance, c’est-à-dire une décentration, mais aussi un questionnement réciproque de recherche de vérité dans la communication, afin de dépasser les visions ethnocentriques du monde.

Dans le cadre d’une communication interculturelle, ces deux dimensions correspondent à la nécessité d’une connaissance plurielle et l’expérience du « vivre ensemble » (Rey-von Allmen, 2004, p. 69). Il devient alors intéressant de questionner, non pas les dogmes ou les informations « objectives », mais les contextes d’émergence et les processus qui permettent

de comprendre, non pas la religion, mais les conditions sociales, interculturelles et donc relationnelles qui les portent et les transforment (Abdallah-Pretceille, 2005).

La communication organisationnelle permet cette interculturalité à travers des processus de dialogue et de flux d’informations de l’institution vers les individus, partageant leur identité et leur réputation, reconnaissant l’utilisation et la place des dialogues dans les structures de socialisation. Ces structures sont considérées dans le travail de Federico Martínez-Creixell comme des structures de négociation.

Pour sa recherche, Federico Martínez-Creixell a considéré la proposition sur les cultures et les identités sociales de Gilberto Giménez (Giménez, 2007) et la compréhension de la culture dans les organisations d’Edgar Schein (Schein, 1999).

De son côté, Martinez aborde la communication ouverte/non ouverte en analysant la volonté d’un groupe d’entreprises d’exposer ses systèmes culturels dans les structures et opérations de négociation, ainsi que les stratégies qu’il utilise pour réussir.

La communication ouverte et non ouverte renvoie à une négociation identitaire dans laquelle, selon Melucci, « les membres d’un groupe se mettent en relation les uns avec les autres afin de construire les éléments constitutifs de leurs actions, ainsi que les fins, les moyens et le champ d’action dans lesquels ils déploient leur production de sens, en manifestant leurs systèmes de signification » (Giménez, 2007). Je relie cela au fait que les membres d’une institution religieuse sont en relation les uns avec les autres afin de construire à partir de leur église et de la culture de leur église une production de sens qui manifeste un système de signification. Celui-ci n’est en fait envisageable qu’à travers six composantes que j’ai pu identifier : information, convivialité, participation, fédération, implication, identification. Je sais que ces composantes sont difficiles de hiérarchiser dans leur relation de cause à effet tant et si bien qu’à ce stade, il faudrait donc considérer ces dimensions comme interactives. C’est- à-dire que chacune agit sur les autres et que la valeur ajoutée résultante est celle de toutes les dimensions dans leur globalité. Je prendrai le soin de revenir sur ces six dimensions dans les chapitres suivants.

CONCLUSIONS DE LA REVUE DE L’ÉTAT DE L’ART

Le processus de développement organisationnel au Mexique est un facteur essentiel pour l’affirmation d’une culture organisationnelle permettant d’atteindre la qualité et les normes de la compétitivité internationale. Pour cela, le développement académique, de recherche et professionnel de la communication organisationnelle au Mexique doit améliorer la spécialisation professionnelle de la communication organisationnelle en tant qu’objet d’étude de plus en plus central. En ce sens, Léon exprime la nécessité de la création future des champs de travail que requiert la communication organisationnelle.

La tendance des églises protestantes à une certaine pentecôtisation est évidente dans la somme des œuvres analysées, qui s’inscrit dans la tendance post-confessionnelle. La recherche dans les églises protestantes, même historiques, de pratiques religieuses basées sur des formes sensorielles est un fait fondamental pour la compréhension du phénomène des églises post- confessionnelles. L’univers des églises protestantes est vraiment énorme, plein de différences et de particularités, il me semble donc que la chose la plus appropriée à faire est de mettre en valeur ces grandes différences entre les courants en recherchant, comprenant et expliquant mieux les nouveaux phénomènes.

D’après ce que l’on comprend de l’état de l’art, on peut observer dans les discussions actuelles sur l’étude du phénomène religieux que le thème des églises post-confessionnelles est actuel, pertinent et manque d’informations. Ce thème englobe des discussions sur la sécularisation, les nouvelles tendances religieuses croissantes en Amérique latine, la diversité religieuse croissante, l’éloignement des sujets des institutions religieuses traditionnelles, la modernisation et la pentecôtisation des églises protestantes. Cette recherche vise à fournir à la société et au domaine d’étude de la communication et des phénomènes religieux des informations détaillées sur l’identité religieuse des églises post-confessionnelles.

Plusieurs dimensions sont mélangées dans la production culturelle évangélique par rapport aux stratégies de communication. En considérant les médiations et les relations entre les médias et les institutions religieuses, l’analyse des processus de production et de consommation de la communication évangélique est un phénomène avec une présence constante dans le contexte latino-américain mais peu étudié.

Les stratégies de production culturelle sont utilisées dans les discours protestants, et en particulier pentecôtistes, en tant que composantes des médias contemporains et de la production culturelle. Les normes séculaires sont importantes pour ces organisations qui cherchent à être pertinentes pour les publics d’aujourd’hui. La composition du public de certaines églises parvient à franchir les barrières de leur ville, puis des villes voisines, de l’État et enfin à atteindre un niveau international, tout cela grâce à des stratégies de communication.

En résumé, l’examen de l’état de l’art atteste de la pertinence de la discussion sur l’utilisation de la communication dans les institutions religieuses protestantes à des fins de recrutement et de rétention des membres. Un autre point important est la preuve que dans les études religieuses, la recherche sur les églises post-confessionnelles, sur les formes sensorielles religieuses et sur la relation entre la communication et la religion protestante manque encore de contributions majeures. Au-delà des contributions du domaine académique, ce phénomène devient pertinent en raison de l’ampleur et de la portée que prend l’utilisation efficace des stratégies de communication dans la vie des praticiens d’organisations dont les objectifs sont initialement dits sans but lucratif, mais peuvent le devenir. Je vois ici une justification claire pour une recherche approfondie sur ce sujet qui, à travers un travail analytique, peut contribuer avec des résultats qui permettent de mieux comprendre les détails de ce phénomène et sa relation avec la croissance du protestantisme dans ses différentes formes.

PLANIFICATION DE LA RECHERCHE

Dès le début de ce projet de recherche, surtout quand je me suis lancé dans mes premières observations, je n’ai pu m’empêcher de remarquer que les églises utilisaient une variété de stratégies de communication pour répandre l’évangile et se faire des adhérents. Mes observations m’ont incité à me poser un certain nombre de questions. D’abord, pour savoir quel impact avait eu l’utilisation des médias sur le protestantisme en Amérique Latine et surtout comment les églises avaient pu atteindre un public plus large.

Et puis, il a fallu aussi me demander quels étaient les avantages d’utiliser des stratégies de communication organisationnelle pour communiquer sur des sujets religieux plutôt complexes et quelles autres plateformes les églises avaient-elles utilisées pour atteindre encore plus de publics.

En outre, je me suis interrogé sur la façon dont les églises avaient pu promouvoir l’évangile de nouvelles manières et quelle était la stratégie la plus efficace pour impliquer les gens dans le message que l’église essayait de transmettre.

PROBLÈME DE LA RECHERCHE

Les églises utilisent une variété de stratégies de communication pour répandre l’évangile et engager leurs fidèles. De la prédication de l’évangile à la prestation de services, ces stratégies ont un impact positif sur la croissance du protestantisme en Amérique latine. L’une des stratégies les plus efficaces appliquées par les églises est l’utilisation des plateformes de médias sociaux. Grâce à Facebook, Twitter, Instagram et autres plateformes en ligne, les églises sont en mesure d’atteindre un public plus large, avec le potentiel d’influencer des millions de personnes. Cela a permis aux églises de diffuser leur message à un plus grand nombre de personnes, ainsi que de créer une communauté d’individus partageant les mêmes idées et attachés aux mêmes croyances.

Les églises ont également utilisé la radio Internet et les réseaux de télévision pour toucher encore plus d’audiences, grâce à quoi elles ont pu étendre leur portée et promouvoir l’évangile d’une manière totalement inédite. De nombreuses églises utilisent également des présentations multimédias, telles que des vidéos et des infographies pour communiquer des sujets complexes d’une manière facile à comprendre. Cela est vu comme un moyen très efficace d’impliquer les gens, car ils peuvent mieux comprendre le message que l’église essaie de transmettre.

Selon Ibarra (2019) « le mouvement chrétien émergent est mené par les millenials, c’est-à- dire les personnes nées entre 1981 et 1996 selon la définition la plus récente du Pew Research Center. Parler des sujets d’étude de cette recherche, c’est parler de personnes qui ont franchi le seuil de la majorité au moment de l’explosion communicative provoquée par Internet, c’est parler de personnes qui ont réalisé les processus d’adaptation les plus intensifs en matière de divertissement et de communication, à la différence des post-milléniaux, qui sont nés immergés dans ces dynamiques ayant ouvert des possibilités et des fenêtres à la diversité

dans toute son extension : artistique, culturelle, religieuse, politique, etc., et c’est aussi «appréhender la catégorie millénaire de manière culturelle, c’est-à-dire liée à certaines pratiques, ainsi qu’à des formes de consommation et des modes de pensée relativement généralisés parmi les membres d’un groupe dans un contexte donné. » (Ibarra 2019).

Cette question n’est pas celle de ma recherche, mais c’est un point intéressant qui mérite l’attention.

Cette recherche vise donc à comprendre et à expliquer comment les stratégies de communication interviennent dans les églises du christianisme émergent telles que Más Vida Cdmx. On suppose que la religiosité qui est pratiquée, reproduite et enseignée dans ces églises, utilise des formes sensorielles (Meyer, 2018), ces aspects sensoriels et esthétiques, comme outils pour capter l’attention des participants à leurs réunions. C’est ainsi qu’ils génèrent une expérience Más Vida chez les participants et qu’ils leur transmettent du sens.

Lorsque je parle de stratégies de communication, je les comprends comme faisant partie du processus de communication organisationnelle de l’église. Dans ce processus, ces stratégies sont un outil que l’église utilise pour qu’à travers elles, grâce à une esthétique persuasive, les participants relient le message que l’église diffuse à leur réalité et créent ainsi leurs propres significations pour vivre l’expérience de cette église.

QUESTION DE RECHERCHE

La question de recherche que je pose est : comment les stratégies de communication organisationnelles internes et externes de l’église Más Vida se mettent en place et de quelle manière ces stratégies sont liées à la permanence des participants ainsi qu’à la croissance du christianisme émergent au Mexique ?

OBJECTIF DE LA RECHERCHE

L’objectif de cette recherche est composé de trois parties :

  1. Décrire les stratégies de communication organisationnelle interne et externe de l’église Más Vida Cdmx.
  2. Comprendre comment ces stratégies sont liées à la permanence des adhérents dans l’Église.
  3. Expliquer la relation entre les stratégies contemporaines de communication des organisations religieuses et la croissance du christianisme émergent en Amérique latine.

HYPOTHÈSE DE TRAVAIL

Les stratégies de communication organisationnelle et du marketing sont fortement présentes au cœur de l’église Más Vida Cdmx et d’autres églises post-confessionnelles. Grâce à des stratégies de communication telles que les discours religieux et la musique, ils créent une expérience spirituelle et religieuse attrayante pour leurs publics cibles. Les formes sensorielles religieuses telles que l’esthétique et l’art jouent également un rôle important dans l’expérience et l’identification des personnes de Más Vida. Cette expérience est encore renforcée par la présence d’autres personnes dans l’église.

Cela crée une atmosphère d’acceptation et d’appartenance, permettant aux gens de trouver un sentiment d’identité et de connexion. En créant un environnement à la fois confortable et convivial, Más Vida Cdmx et les églises similaires sont en mesure d’attirer et de retenir des membres.

L’église organise souvent divers événements et activités, tels que des spectacles de musique ou d’art, qui contribuent à créer un sentiment de communauté. Cette expérience partagée permet aux gens de se connecter les uns aux autres et d’établir des relations avec ceux qui partagent leurs croyances. Cette institution religieuse offre un espace sûr aux membres pour qu’ils expriment leur foi sans crainte de jugement ou de critique. À travers ses diverses activités et événements, Más Vida Cdmx et d’autres églises post-confessionnelles offrent une expérience unique et significative.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
La communication organisationnelle et le christianisme émergent dans le cas de "Más Vida Cdmx, Mexique"
Université 🏫: Université Bordeaux Montaigne
Auteur·trice·s 🎓:
Toufik CHAIBAT

Toufik CHAIBAT
Année de soutenance 📅: Master 2 sociétés et religions - Mémoire de recherche - 2020-2021
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