Les 14 théories des organisations patronales
2- Rapports entre les différentes théories des organisations
La partie théorique de ce travail de recherche est partie prenante de l’assertion de Foucault selon laquelle : « le monde est couvert de signes qu’il faut déchiffrer, et ces signes qui révèlent des ressemblances et des affinités, ne sont eux même que des formes de la similitude.
Connaitre sera donc interpréter : aller de la marque visible à ce qui se dit à travers elle et demeurerait sans elle parole muette ensommeillée dans les choses. »98
Ce travail de recherche dans sa faisabilité est un recueil d’une dizaine de théorie dont on a décidé de présenter et classifier dans cette partie.
Notons que certaines théories auront plus d’occurrences que d’autres par ce qu’il y a des théories phares99 et d’autres secondaires. Mais intrinsèquement, toutes ces théories sont importantes les unes comme les autres.
2-1 La théorie de construction et de déconstruction
2-1-1 Conceptualisation
Cette théorie est très utilisée en science humaine et sociale, pour mieux la saisir, Foucault cherche à faire comprendre que pour voir ce qui se joue dans les textes, il est nécessaire de les déconstruire et reconstruire par le biais des représentations mis en avant notamment par Saussure.
« Du point de vue épistémologique, le texte, dans cette acception classique, fait partie d’un ensemble conceptuel dont le centre est le signe. »100 Derrida est également du même avis que Saussure à travers sa classification de la déconstruction, toutefois, déconstruire n’est pas détruire et se fait en 2 temps :101
- Une phase de renversement : comme le couple était hiérarchisé, il faut d’abord détruire le rapport de force.
Dans ce premier temps, l’écriture doit donc primer sur la voix, l’autre sur le même, l’absence sur la présence, le sensible sur l’intelligible, etc. - Une phase de neutralisation : on arrache le terme valorisé lors de la première phase à la logique binaire.
Ainsi, on abandonne les significations antérieures, ancrées dans cette pensée duelle. Cette phase donne naissance à l’androgynie, à la super-voix, à l’archi-écriture. Le terme déconstruit devient donc indécidable
Lorsque Foucault continu par dire qu’analyser un discours c’est « faire disparaître et réapparaître les contradictions : c’est montrer le jeu qu’elles jouent en lui »102 On voit clairement l’empreinte de ce modèle théorique dans ces propos.
98 Foucault M. les mots et les choses P 47 Op.cit.
99 Les trois premières théories développées sont considéré comme des théories phares et le reste des théories sont secondaires.
100 Barthes R. p 1013 Op.cit.
101 Guillemette L. (2006) ‘‘Déconstruction et différance.’’ Mise à jour en 2006, [En ligne]. http://www.signosemio.com/derrida/deconstruction-et-differance.asp [consulté le 02 mai 2021]
Cette théorie peut également avoir des ramifications en Informatique, puisqu’on peut faire recours au langage de manipulation de données (LMD) qui est cette spécificité-là qui permet de récupérer modifier traiter ou détruire les données.103
Desmaret dans son ouvrage convoque les propos de Derrida qui s’interroge sur la structure, le signe et le jeu. Dans un autre ouvrage, il en ressort que cette réflexion s’ouvre in fine sur « les opérations de l’enfantement. »104 On remarque bien l’omniprésence de la théorie mentionné dans ces propos mise à nu.
Le modèle de Derrida vient en justificatif et en application du schéma 15 monté en aval dans ce travail.
Abordant le concept énoncé, Marchio Rene fait référence à Foucault Michel dans l’archéologie du savoir où ce dernier présente les méthodes d’élaboration pour la description des discours.
Dans cette dernière il présente l’énoncé comme la plus petite entité de la phrase et que pour dégager le signifiant on doit procéder par décomposition.105
2-1-2 Importances de cette théorie
2-1-2-1 En communication
Cette théorie favorise la productivité et met en avant le pôle d’émission auquel ce travail de recherche fait recours.
Barthes Roland pense que le texte tout comme le discours travail la langue, par le phénomène de productivité, il déconstruit cette langue de communication et reconstruit une autre langue par un jeu combinatoire et des stéréographies.106
102 Foucault M. (1969) archéologie du savoir, Op.cit.
103 Gardarin G. (2003), base de données, édition eyrolles, paris, 826p.
104 Derrida J. Op.cit.
105 Foucault M. l’archéologie du savoir 288p. Op.cit.
106 Au sens de Barthes R. est la représentation que l’on peut se faire à travers une conception Barthes R. p 1013 Op.cit.
2-1-2-2 En science du langage
La mise en relief d’un énoncé permet de faire une ontogenèse du langage. C’est à dire l’étudier de sa souche initiale ou élémentaire à celle terminale.107
2-1-2-3 En sémiotique
Schéma 2 : Représentation d’un énoncé selon Gabriel G.
A travers ce schémas, force est de constater qu’un énoncé circule d’un locuteur vers un auditeur concret. Par le biais de la ligne vertical en dessous de l’énoncé, on voit clairement comment de manière abstraite, le décodage ou la décomposition d’un énoncé conduit à des systèmes de représentations.
Et ces représentations eux-mêmes peuvent susciter diverses interprétations d’où la mise en place de la triplette signifiant/signifié/référent, nous y reviendrons.
2-1-3 Rapports
2-1-3-1 Rapport entre sémiotique et communication à travers cette théorie
« Le signe comme moment (toujours en crise) du processus de sémiosis est l’instrument par lequel le sujet lui-même se construit et se déconstruit perpétuellement.»108
Ces propos viennent également justifier le faite que l’étude du signe dans le domaine scientifique se fait sous l’égérie des modèles de constructions et déconstructions mis en avant par Derrida Jacques notamment.
Cet auteur aborde le faite que le signe est toujours en crise, veut-il par là nous fait comprendre que l’un des domaines d’analyse de la communication de crise trouve ses méandres dans le signe ?
Cette épineuse question pourra faire l’objet d’analyse et approfondissement d’une autre séance de travail dont le présent document ne pourra résoudre que partiellement.
Selon Dessons Gérard par contre « La question du symbole – partiellement prise en charge par le symbolisme (c’est pourquoi il est préférable de parler des symbolismes) – participe d’une interrogation historique sur le langage et, via la littérature, sur l’art en général.109
Cette réflexion va provoquer, au sein du langage, une crise du signe et du logos » Pour ajouter une pierre à cet édifice, Desmaret met en avant le sémioticien Umberto Eco qui :
Questionne ce socle de valeurs irréductibles et inhérent à l’imaginaire : il invite au décryptage des figures mythiques, des visages insoupçonnés, non encore exprimés, des motifs symboliques qui la travaillent en profondeur, à l’analyse de la manière spécifique dont une époque se reconnaît à travers la mobilisation singulière d’un système de signes et les investit de manière spécifique. 110
107 Vila I. et Al. (1989) Vygotski et l’ontogenèse du langage » Enfance, vol. 42, no 1, p. 67-73.
108 Desmaret M. (2013) ‘‘Différence et dynamisme dans la vie des signes’’ mise à jour le 31 Juillet 2013 [En ligne] http://journals.openedition.org/rfsic/467 [consulté le 09 juin 2021]
109 Dessons G. (2016) « Crise de signe-Le symbole dans le théâtre de Maeterlinck. » Non Plus, vol. 5, no 10, p. 61
110 Op.cit. Desmaret
2-1-3-2 Rapport entre communication financière et discours managérial par le biais de cette théorie
A travers le schéma suivant de Chekkar, force est de constater que les discours managériaux et les processus de communication financière partagent la même base de donné, puisqu’ils sont tous deux des processus de co-constructions.
Schéma 3 : Processus de constructions et déconstructions selon Chekkar
2-2 Analyse thématique
2-2-1 Conceptualisation
L’analyse thématique est une méthode qualitative de dépouillement utilisée lors d’une analyse de textes. Elle séquence le discours par thèmes et calcule leurs fréquences et leurs interactions afin de comprendre l’articulation de la pensée d’un individu.111
Laurence Bardin en a fait sa pierre angulaire dans le déploiement de ses analyses en communication puisque elle permet les classifications par thèmes ou encore sous thèmes. Selon Paillé Pierre :
Avec l’analyse thématique, nous abordons le travail d’analyse qualitative faisant intervenir des procédés de réduction des données.
L’analyste va en effet faire appel, pour résumer et traiter son corpus, à des dénominations que l’on appelle les « thèmes » (ou, expression synonyme, les « thématisations » ; on parle aussi parfois de « sous-thèmes » pour se référer à la décomposition de certains thèmes).
Il s’agit, en somme, à l’aide des thèmes, de répondre petit à petit à la question générique type, rencontrée dans divers projets d’analyse : Qu’y a-t-il de fondamental dans ce propos, dans ce texte, de quoi y traite-t-on ?
Il n’est pas toujours nécessaire ni utile de procéder à des analyses en profondeur face à un matériau de recherche, et très souvent, ce type de question suffit comme approche du matériau.
L’analyse thématique peut être utilisée comme méthode unique pour une recherche ou alors être combinée avec d’autres modalités analytiques.112
En science du langage, Devilla dans sa logique de pensé fait recours à l’unité textuelle comme élément prépondérant pour une analyse thématique, il pense donc que « cette unité sémantique et pragmatique qu’est le texte au sens où elle subsume les parties et se présente comme une saisie compréhensive du sens.
Ce sont donc l’unité thématique et l’unité illocutoire qui déterminent la cohérence sémantico-pragmatique globale d’un texte.»113
La retranscription qui découle de cette assertion est que pour mieux étudié un texte, il est question de ressortir les différentes thématiques que ce dernier comporte et une étude thématique s’avère important afin d’arriver à ces fins.
2-2-2 Rapports a ce travail
Pour étudier un discours signé en LSF114, Losson Olivier a mis en relief le procédé de thématisation. Par ricochet dans ce travail de recherche, les différentes thématiques sont mieux expliciter en annexe 1 et 2 : l’université du GICAM, l’entreprenariat, l’économie, l’émergence nationale, l’internationalisation du GICAM etc.
Il en ressort de cette analyse que le GICAM a des thématiques bien précise qu’il aborde chaque année. Il y a que eu l’apparition du Covid-19 qui a bouleversé les différentes énonciations fait par cette patronale.
111 https://www.soft-concept.com/surveymag/definition-fr/definition-analyse-thematique.html [consulté le 8 aout 2021]
112 Paillé P. et Al. (2012) ‘‘L’analyse qualitative en sciences humaines et sociales’’ mise à jour en 2012, [En ligne] [consulté le 8 Aout 2021]
113 Devilla L. (2006) P 267 Op.cit.
114 LSF= Langue des signes français
2-3 Analyse de contenu
2-3-1 Conceptualisation
L’analyse de contenu est une technique de traitement de données préexistantes par recensement, classification et quantification des traits d’un corpus.115
Selon Moscovici,
L’analyse de contenu est un ensemble disparate de techniques utilisées pour traiter des matériaux linguistiques.
Ces matériaux peuvent avoir été recueillis au moyen d’enquêtes ou d’interviews ou bien ce sont des matériaux « naturels », regroupés en vue d’une recherche, tels que des articles de journaux, des récits, des témoignages, des discours politiques, des œuvres littéraires, etc. Tout ce qui est dit ou écrit est susceptible d’être soumis à une analyse de contenu.116
2-3-2 Rapports avec d’autre théorie
C’est partant du principe selon lequel tout ce qui est dit ou écrit est susceptible d’être soumis à une analyse que ce travail mobilise le traitement par analyse de contenu. On évoque également cette théorie parce l’analyse thématique en est une constituante. D’ailleurs le schéma ci-après en dit plus :
Schéma 4 : Quelques ramifications de l’analyse de contenu.117
115 https://aft-transpersonnel.fr/descamps/analysecontenu.html [consulté le 8 aout 2021]
116 Moscovici S. et Al. (1968) « Problèmes de l’analyse de contenu. » Langages 3ᵉ année, n°11. p 36
117 -Analyse trichotomique est issu des travaux de Peirce
– Analyse assisté par ordinateur confère Pincemin B.
2-4La sémanalyse
2-4-1Conceptualisation
Est l’étude du signe et du système linguistique du point de vue du flux inconscient des pulsions, des relations transsubjectives et des relations transsociales.118
La sémanalyse est un procédé d’analyse textuelle mis en place par Julia Kristeva.119
2-4-2 Rapport a ce travail et application
Elle permet de déchiffrer les signes, en sémiotique mais aussi en sémiologie. Toute la deuxième partie de ce travail est un recours explicite vers cette analyse kristévienne.
2-5 La scène pratique
2-5-1 Conceptualisation
C’est une théorie qui s’opère avant de mener une étude thématique ou encore une analyse de contenu. Elle consiste à ressortir les objectifs d’un corpus avant sa mise en application.
En ce qui concerne le corpus sur le GICAM et l’ECAM on peut signaler que se sont deux patronales représentatives respectivement d’environ mille membres pour la première et six cent membres pour la seconde. Elles ont pour but de défendre les intérêts de leurs différents adhérents…120
2-5-2 Rapports a ce travail
Cette théorie mise en place par Fontanille121 est en rapport étroit avec l’analyse de contenu et thématique.
2-6 La phanéroscopie
2-6-1 Conceptualisation
Encore appelé phénoménologie, c’est une théorie de catégorisation mise en place par Peirce pour expliciter son argumentaire sur l’étude du signe à travers la sémiotique.
2-6-2 Rapports a ce travail
On a mis cette théorie en exergue ici par ce que la sémiotique Peircienne constitue le principal point d’ancrage de ce travail. Karine Philippe mentionne que cette théorie fut exposé dans le célèbre Cours de linguistique générale, transmis oralement et publié après sa mort en 1916.122
118 Le dictionnaire Cordial https://www.universalis.fr/dictionnaire/semanalyse/ [consulté le 8 Aout 2021]
119 Kristeva J. (1969) Recherches pour une sémanalyse, paris, le Texte du roman 384p
120 Confère chapitre 1
121 Confère :- Fontanille J. (2008) Pratiques sémiotiques, Paris, PUF, 303 p
-Fontanille, J. (2020). « Les types thématiques des schèmes de la pratique et la topologie anthropo-sémiotique. » Actes Sémiotiques, vol 123 pp. 1-16
122 karine P. Op.cit.
2-7 Le structuralisme
2-7-1 Conceptualisation
Selon les investigations du journal le figaro, c’est une théorie selon laquelle l’être humain ne peut être appréhendé qu’à travers un réseau de relations symboliques qui sont autant de structures auxquelles il participe sans en être conscient.123 Ce journal vas plus loin dans son enquête en disant que :
L’œuvre de Claude Lévi-Strauss est évidemment liée à un vaste mouvement d’idées né dans les années 1960 et que l’on a appelé le structuralisme.
Bien qu’il se soit toujours tenu à l’écart de cette appellation, qui a bénéficié d’un vaste effet de mode, on peut considérer l’auteur de Tristes Tropiques comme l’instigateur fondamental de cette nouvelle manière de pensée.124
2-7-2 Rapports a ce travail
Cette théorie a pour épicentre les relations humaines, elle est mise en exergue dans ce travail par ce que le corpus traité est constitué des organisations patronales qui nouent des liens avec ses différents adhérents.
2-8 Theorie de la dérivation
2-8-1 Conceptualisation
Permet d’étudier un mot à partir de son origine jusqu’à son entité élémentaire. C’est pourquoi Bouvier pense que :
Nous avons, du moins, essayé de montrer que la théorie des dérivations de Pareto est riche de modèles virtuels fort variés et que le retravaille de ses concepts n’est peut-être pas chose inutile s’il est vrai, comme le dit Laudan, qu’une science progresse non seulement par la résolution d’énigmes empiriques mais aussi par la résolution de problèmes conceptuels.125
123 Journal le figaro du 4 novembre 2009, https://www.lefigaro.fr/livres/2009/11/04/03005-20091104ARTFIG00073-le-structuralisme-en-quatre-questions-.php [consulté le 8 aout 2021]
124 Idem
125 Bouvier A. Op.cit.
2-8-2 Rapports a ce travail
Cette théorie vient justifier le schéma 2 de représentation d’un énoncé de Gabriel Gerrado ainsi que le schéma 8 du signe organisationnel. Nous voyons également un rapport entre cette théorie et la scène pratique.
2-9 La théorie des ECM
2-9-1 Conceptualisation
C’est un courant théorique en science de gestion et théorie des organisations, inspiré des théories critiques.126 Faire des critiques en management c’est faire des ECM.
2-9-2 Rapports a ce travail
Cette théorie est mentionnée dans ce travail à cause du concept management inclus dans cette thématique. Elle est issue du système anglo-saxon avec la dénomination CMS.127
Selon Chanlat, les travaux d’analyse critiques dans le domaine des organisations à éclore dans le système francophone à partir des années 1990 sous l’influence des écrits de Foucault.
Par contre, les travaux critiques dans le domaine des organisations dans le système anglo-saxon a vu le jour dans les années 1950 ils sont inspirés du paradigme structuraliste. On voit bien par là qu’il y a une relation entre les ECM et le structuralisme.
Toujours selon Chanlat, l’univers francophone des études critiques en management est constitué de 2 courants majeurs : Le courant psychosociologique des organisations, et le courant managérial. Dans le cadre de ce travail scientifique, c’est le courant managérial qui est mis en avant.
2-10 La théorie de la contingence
2-10-1 Conceptualisation
Cette théorie illustré par Woodward existe depuis 1950 et stipule que pour qu’une organisation fonctionne bien, diverses contraintes internes et externes doivent être prises en compte.
C’est ainsi qu’un discours prononcé par des responsables sur un même sujet peuvent être diffèrent. Elle a notamment été mise en place par Mintzberg pour la gestion organisationnel.128
126 Chanlat J-F Op.cit.
127 CMS= critical management studies
128 Maurand A. Op.cit.
2-10-2 Rapports a ce travail
Cette théorie est mise en exergue ici par ce que pour déchiffrer un signe en sémiotique, il est nécessaire de s’appuyer sur son réfèrent contextuel. D’où la triplette signifiant/signifié/réfèrent.
2-11 La théorie de la traduction
2-11-1 Conceptualisation
C’est une théorie d’adaptation de la situation d’énonciation selon laquelle les manageurs réalisent une traduction spécifique de la situation pour chaque acteur ou chaque groupe d’acteurs auquel le message doit être transmis de façon à ce qu’il s’adapte le mieux possible aux représentations des individus au sein de l’organisation.129
Les piliers de cette théorie sont Latour et Callon. On distingue six approches de la théorie de la traduction :
- L’approche communicationnelle : C’est le courant dit interprétatif. Des chercheurs tels que Seleskovitch et Lederer ont constitué la dénommée “théorie du sens”, élaborée principalement sur la base des expériences d’interprétation de conférences.
Cette perspective affirme que c’est le sens qui doit être traduit, et non la langue. La langue n’est en effet qu’un véhicule pour le message, et elle peut même être un obstacle à la compréhension. Ce qui explique pourquoi il convient toujours de déverbaliser (au lieu de transcoder) lorsqu’on traduit.
- L’approche sémiotique : Selon cette discipline, pour qu’il y ait signification, il faut qu’il y ait une collaboration entre trois instances: un signe, un objet et un interprétant. C’est ainsi que, du point de vue sémiotique, la traduction est pensée en tant que forme d’interprétation portant sur des textes dont le contenu encyclopédique est différent et le contexte socioculturel unique.
On distingue aussi d’autre approche tel que : l’approche sociolinguistique, l’approche herméneutique, l’approche linguistique et l’approche littéraire.
2-11-2 Rapports a ce travail
Tout comme la théorie de la contingence, la théorie de la traduction est une théorie adaptative qui n’a de sens qu’en fonction du réfèrent contextuel.
2-13 Théorie des représentations sociales
2-13-1 Conceptualisation
Cette théorie permet de mieux comprendre les individus et les groupes en analysant la façon dont ils se représentent eux-mêmes, les autres et le monde. Des auteurs tels que Durkheim en 1898 à Moscovici en 1961 se sont servir de cette théorie pour expliciter leurs arguments scientifiques.
2-13-2 Rapport a ce travail
Cette théorie est mise en exergue dans ce travail par ce que le corpus d’analyse est constitué d’organisation patronal. Ces organisations représentent leurs différents adhérents auprès de l’Etat notamment.130
129 Maurand A. Op.cit.
130 Losson O. Op.cit.
2-14 Théorie de l’engagement et de l’identification de l’action
2-14-1 Conceptualisation
La théorie de l’engagement prédit des effets d’influence sur le comportement d’autrui obtenus non par un recours à la persuasion, mais par l’obtention de comportements préalables.
Pour être engageants et efficaces, les actes préparatoires doivent répondre à certaines conditions qui produiront aussi des significations à son action, c’est-à-dire qu’elle donne du sens à ses actes au point de penser à propos d’elle-même.
L’élément central de la théorie de l’engagement est la théorie de l’identification de l’action131 elle postule qu’une action est identifiée à différents niveaux allant d’un niveau faible (exemple : Arrêter de fumer pour économiser de l’argent) à un niveau élevé (exemple : Arrêter de fumer pour préserver sa santé et celle de son entourage).
131 Wegner D. et Al. Op.cit.
2-14-2 Rapports a ce travail
Dans le livre Blanc du GICAM, on note une exhortation du président Tawamba qui demande au Camerounais de porter les masques afin de se protéger contre le Covid-19 et de respecter les mesures barrières.
La théorie de l’engagement et de l’identification de l’action sont parti constituante des discours des patronales.
Puisque les discours prononcés et divulgués sont issus d’une identification de problèmes au préalable qui devront trouver solution. Et ces problèmes traités peuvent avoir sois de haute considérations, sois de basse considérations.
