L’épargne, banques et les institutions financières

L’épargne, banques et les institutions financières non bancaires

Chapitre I :

Cadre théorique (7)(8)(9)

I.1. L’épargne

I.1.1 Définition de la notion d’épargne

L’épargne est la partie du revenu qui n’est pas consacrée à la consommation immédiate. On parle aussi de la bourse qui constitue la finance de marché.

I.1.2 Types d’épargne

En finance, on distingue :

L’épargne financière

Qui comprend l’ensemble des placements financiers des ménages (assurance vie, valeurs mobilières de placements, livrets d’épargne)

L’épargne non financière

Qui est utilisé pour posséder un logement. Cet investissement peut être source de revenus pour le ménage si ce logement est loué.

I.1.3 Les motifs de l’épargne

Plusieurs motifs peuvent expliquer qu’un ménage renonce à consommer son argent de manière immédiate :

  1. il peut vouloir satisfaire dans le futur une dépense de consommation relativement importante (exemple : le ménage épargne pour pouvoir acquérir une voiture);
  2. il peut vouloir faire face à des dépenses non prévues ou se protéger d’événements aléatoires comme par exemple la perte d’un emploi; on parlera alors d’épargne de précaution;
  3. il peut vouloir se constituer un patrimoine (exemple : acquisition d’un appartement) ou une source de revenus supplémentaires (exemple : constitution d’une retraite complémentaire).

I.1.4 Les déterminants de l’épargne

Beaucoup de facteurs déterminent le niveau d’épargne des ménages, parmi lesquels :

L’évolution du revenu disponible

Plus le revenu disponible augmente, plus la part consacrée à l’épargne aura tendance à augmenter; inversement, plus le revenu aura tendance à stagner ou à baisser, plus le taux d’épargne diminuera;

7 MUSENGA J., ITASHI, A. (2010), Mathématiques Financières, BP.146 Kinshasa XI RD.CONGO, Vol : 322.

8 MUADIMANGO E. (2016), Risques Bancaires et dispositifs, 14110 Condé-Sur-Noireau France, Vol : 296.

9 Gregory M., (2008) Intelligence économique et modélisation financière, Université Paris-Est, France.

L’inflation

En période d’inflation (c’est-à-dire d’accroissement plus ou moins important du niveau général des prix), les ménages ont tendance à augmenter leur épargne afin de préserver leur pouvoir d’achat;

Toutefois, si le rythme de la hausse des prix est particulièrement important, les ménages peuvent au contraire accélérer leur consommation parce qu’ils anticipent une nouvelle hausse des prix dans l’avenir;

Le taux d’intérêt

Il détermine l’arbitrage des ménages entre consommation et épargne. Plus le taux d’intérêt est élevé, plus il favorise l’épargne, les placements financiers bénéficiant d’une meilleure rémunération.

I.1.5 La mobilisation de l’épargne

Attirer l’épargne constitue une des fonctions principales de la Bourse des valeurs mobilières qui contribue efficacement à la stabilité économique d’un pays.

Ce rôle est lié aux besoins de liquidité, c’est-à-dire la possibilité de transformer un capital en argent liquide, et de mobilité, c’est-à-dire la possibilité de changer de placement.

En permettent à tout épargnant et investisseur de satisfaire certains degrés de mobilité et de liquidité de leurs capitaux, la Bource participe au développement économique des pays sous développées.

De 1960 à 1981, la Bourse n’a pas très bien joué son rôle de mobilisation de l’épargne, et ce sous l’effet de trois phénomènes (10) :

  1. Le premier est lié à la politique d’autofinancement des entreprises, trop forte pendant cette période, ce qui a découragé les actionnaires actuels et potentiels,
  2. Le second est lié à l’absence d’un réel effort d’information de la part des entreprises. L’information sur la croissance de l’entreprise, ses projets, etc.… étaient mal diffusés par manque des meilleurs outils de mesure,
  3. Le troisième est lié aux politiques qui proposaient d’autres investissements, souvent avantageux dans l’immobilier et qui ont détourné l’épargne de la Bourse.

10 N. GARDES (2006), Finance d’entreprise : Décision d’investissement et choix de financement, VOL : 15.

I.2. Banques et les institutions financières non bancaires

(11)(12)

Définies comme des établissements financiers collectant les fonds et les capitaux du grand public, les banques sont aujourd’hui considérées comme des intermédiaires financiers et d’importants acteurs sur les marchés financiers.

Les banques et les marchés financiers sont liés les unes aux autres par l’existence d’agents économiques. Leur point commun vient du fait qu’ils participent au processus de création de monnaie.

Il tient à nous de connaître quels sont les rôles spécifiques des marchés financiers, des banques ainsi que leurs impacts sur l’économie.

I.2.1 Leurs rôles spécifiques respectifs

Les banques ont permis aux agents économiques de développer les marchés financiers.

Elles font partie des institutions financières qui sont aptes à fournir des services de liquidité et de crédit aux entreprises et aux particuliers. Leur réel potentiel ne s’est manifesté que vers la fin des années 70 dans les pays anglo-saxons.

L'épargne, banques et les institutions financières non bancaires

A cette époque, les banques avaient permis aux entreprises d’accroître leurs activités, ce qui a créé d’importants bouleversements au niveau économique et aujourd’hui rependu dans le monde.

Quant au marché financier, il est défini comme le lieu où sont effectués des échanges financiers (échanges d’argent).

Considéré comme le moteur de l’économie, il permet aux acteurs économiques de produire des richesses puisque c’est grâce à son existence que peuvent se produire les échanges en argent.

11 F. Mishkin, (2013) Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson France, vol : 15.

12 P. Clauss, (2001), finance de marché, Chicago, vol : 40

Lorsque les entreprises et les ménages ont besoin d’argent pour concrétiser leurs projets, ils entrent en contact avec les banques présentes sur les marchés financiers pour obtenir une réponse à leurs recherches.

I.2.2 Les impacts de leur existence sur l’économie

Les bénéfices résultant des différentes opérations bancaires profitent aux différents acteurs économiques dans la majorité des cas.

Même si les marchés financiers sont vus comme de simples entités abstraites, ils favorisent considérablement le développement de l’économie de la société moderne.

Malgré les risques encourus dans de telles opérations, le progrès de la situation économique moderne est indéniable.

L’existence des banques et des marchés financiers ne présente pas que des bons côtés. Les agents économiques, tels que les ménages, se trouvent exposés à des risques de perte ou de faillite dans le cas où l’argent investi en banque n’a pu produire de bénéfices.

Il peut être de l’argent épargné (économies) ou d’un crédit (dettes). Dans le cas de l’épargne, le dépôt peut être figé par la banque de dépôt pour étoffer ses réserves obligatoires.

https://wikimemoires.net/2014/01/les-differents-types-dintermediaires-financiers-au-cameroun/

Quant à l’endettement, il peut pénaliser l’entreprise ou le particulier qui l’a contracté lorsqu’il atteint un certain niveau.

I.2.3 Les Banques

Les banques sont des institutions financières qui acceptent les dépôts et accordent des prêts.

Le terme banque, au sens large, inclut les banques commerciales, les banques à caractère mutualiste ou coopératif, les caisses d’épargne et les sociétés de financement a objet limité.

Les banques sont les intermédiaires financiers les plus familiers pour les particuliers. Une personne ayant besoin d’épargner pour acheter une maison ou une voiture le fait généralement dans une banque de proximité.

Dans les pays riches, la quasi-totalité de la population a aujourd’hui au moins un compte en banque, et la plupart des gens conservent une partie de leur richesse financière dans les banques, sous la forme de compte courant, de compte épargne, ou d’autres types de comptes.

Comme les banques sont les intermédiaires financiers les plus importants, elles méritent la plus grande attention.

Mais les banques ne sont pas les seules institutions financières importantes.

En fait, ces dernières années, d’autres institutions financières comme les compagnies d’assurances, les sociétés de gestion d’actifs et les fonds collectifs d’investissement. Nous devons donc également les prendre en compte.

I.2.4 Les marchés financiers

Les marchés financiers est le lieu de transfert des fonds des agents à capacité de financement vers les agents qui en manquent.

Les marchés financiers, comme ceux des obligations et des actions, jouent un rôle décisif pour parvenir à une plus grande efficacité économique car ils orientent les fonds des agents qui n’en font pas une utilisation productive vers ceux qui peuvent les utiliser.

Des marchés financiers qui fonctionnent bien sont un facteur clé pour réaliser une croissance économique élevée, alors que des marchés financiers inefficaces sont une des raisons pour lesquelles de nombreux pays dans le monde restent désespérément pauvres.

Les activités sur les marchés financiers ont également des effets directs sur la richesse individuelle, sur le comportement des entreprises et des consommateurs.

I.2.5 Le marché des titres et les taux d’intérêt

Un titre (qui appartient à la catégorie des actifs ou instruments financiers) représente un droit de créance sur le revenu futur ou sur les droits financiers relatifs au patrimoine détenu par l’agent débiteur de ce titre.

Une obligation, est un type de titre classique, est une reconnaissance de dette qui promet des paiements périodiques sur une durée déterminée.

Le marché obligataire est particulièrement important pour l’activité économique, parce qu’il permet aux entreprises et aux Etats d’emprunter pour financer leur activité et parce que les taux d’intérêt y sont déterminés.

Le taux d’intérêt est le cout d’un emprunt, c’est-à-dire le prix paye pour la location de fonds (généralement exprime en pourcentage d’une location de 100 : 5 % signifie un intérêt de 5 par an pour un prêt de 100).

Il existe plusieurs taux d’intérêt dans l’économie :

  • Taux du marché monétaire (auquel les banques se prêtent entre elles à court terme),
  • Taux d’emprunt hypothécaire (pour financer le logement),
  • Taux du crédit à la consommation,
  • Taux d’intérêt sur de nombreux types d’obligations.

Les taux d’intérêt sont importants à différents niveaux. D’un point de vue individuel, des taux d’intérêt élevés peuvent dissuader un créditeur potentiel de signer un contrat parce que le cout de financement est juge élevé.

En sens contraire, des taux d’intérêt élevés peuvent encourager à épargner, parce qu’ils permettent à celui qui accepte de repousser la consommation d’une partie de ses revenus de gagner des intérêts constituant un revenu d’épargne.

D’un point de vue plus général, les taux d’intérêt ont un impact sur la sante de l’économie parce qu’ils affectent non seulement la volonté des consommateurs de dépenser ou d’épargner, mais aussi les décisions d’investissement des entreprises pour booster la croissance économique.

I.2.6 Le marché des actions

Une action ordinaire (généralement simplement appelée action) représente un droit de propriété sur une part du capital d’une société.

C’est un titre donnant un droit sur les revenus et les actifs de l’entreprise.

Les actionnaires, réunis en assemblée générale, approuvent la désignation des organes de gouvernance et votent les résolutions proposées par les dirigeants sur les principales orientations de l’entreprise.

L’émission d’actions et leur vente au public sont un moyen pour les entreprises de lever des fonds afin de financer leurs activités.

Dans chaque pays qui possède une Bourse des valeurs, le marché des actions ou s’opère l’échange des droits aux bénéfices des entreprises, et ou les actions se négocient, est le marché financier observe avec le plus d’attention par les médias et les agents économiques.

I.2.7. Les raisons de l’existence de l’intermédiation financière

Les institutions financières qui assurent une partie importante du financement des activités économiques, permettent de palier les imperfections et les défaillances du marché financier en transformant l’épargne, en diminuant les coûts de transaction, en limitant les conséquences de l’asymétrie d’information et en assumant le risque lié aux opérations de prêt.

I.2.7.1 L’intermédiaire opère une transformation de l’épargne

L’acte de financement se heurte à l’incompatibilité des préférences des prêteurs et des emprunteurs.

Les épargnants-prêteurs souhaitent en général placer leur épargne en limitant les risques et en conservant une certaine liquidité.

Les emprunteurs souhaitent souvent obtenir des financements à moyen et long terme pour financer des opérations risquées et qui nécessitent des capitaux immobilisés.

Afin de limiter les incompatibilités des préférences des prêteurs et emprunteurs, la banque transforme les caractéristiques (montant, durée, rémunération et liquidité) des dépôts reçus :

Montant : en organisant la collecte des ressources, l’intermédiaire permet le financement de projets lourds, mobilisant un capital plus important que l’épargne collectée auprès d’un déposant.

Il transforme de faibles montants d’épargne en montants élevés de prêts.

Durée : l’horizon temporel des prêteurs et des emprunteurs n’est pas toujours le même. Les prêteurs ont une préférence pour le court terme.

Les emprunteurs ont des projets d’investissement à plus long terme. L’intermédiaire bancaire permet de limiter cette incompatibilité d’échéance entre le prêteur et l’emprunteur.

Il transforme des placements à court terme en prêts à long terme : «Il fait du long avec du court».

Rémunération : le banquier reçoit des dépôts de ses clients et emprunte au taux d’intérêt à court terme du moment, pour prêter à moyen et long termes à un taux d’intérêt supérieur.

La différence entre le taux de prêt et le taux d’emprunt lui sert de rémunération.

Liquidité : les prêteurs ont une préférence pour la liquidité, c’est-à-dire la possibilité de récupérer les fonds si besoin est.

L’intermédiaire financier qui collecte des ressources à court terme et les prête à long terme, fait le pari que tous les épargnants ne viendront pas simultanément récupérer leurs fonds.

I.2.7.2 L’intermédiaire permet la réduction des coûts de transaction liés à un prêt

L’acte de financement génère des coûts de transactions. Si un agent souhaite prêter une certaine somme d’argent à un autre agent, l’opération va entraîner un certain nombre de coûts appelés «coûts de transaction» :

Avant le prêt : coûts de recherche des partenaires potentiels, coûts de recherche de l’information sur les emprunteurs, coûts de négociation des conditions du prêt et de rédaction du contrat….

Après le prêt : le prêteur doit s’assurer du remboursement du prêt, du recouvrement en cas de défaillance de l’emprunteur…

Afin d’éviter de perdre du temps et de l’argent, prêteurs et emprunteurs préfèrent s’adresser à un intermédiaire pour mener à bien les opérations de financement.

L’intermédiaire possède le savoir-faire nécessaire pour mener à bien ce type d’opération. Il accomplit un nombre élevé d’opérations identiques et réalise de fait des économies d’échelle.

I.2.7.3 L’intermédiaire réduit les asymétries d’information liées à un prêt

Un épargnant qui désire placer ses capitaux, court le risque de voir son emprunteur devenir insolvable. Le prêteur doit donc évaluer les risques présentés par les différents emprunteurs.

Cependant, l’emprunteur peut cacher des informations au prêteur afin d’obtenir les capitaux. L’acte de financement est donc caractérisé par des asymétries d’information.

Compte tenu de ces asymétries, le prêteur court le risque de prêter son argent à un emprunteur présentant des risques importants. Lorsque le risque est difficile à apprécier ou apparaît trop fort, le prêteur potentiel s’abstient de prêter ses fonds.

I.2.7.4 L’acte de financement génère un risque que l’intermédiaire bancaire peut assumer à la place des épargnants

Il est plus à même d’apprécier le risque et, dans la mesure où il a de nombreux débiteurs, il peut compenser plus facilement l’insolvabilité de l’un d’eux.

Il sélectionne les emprunteurs et collecte des informations les concernant. Il ne prête, en principe, qu’aux clients solvables et pour des projets valables.

Il met en œuvre des procédures de contrôle afin de suivre les emprunteurs jusqu’au remboursement. Il limite donc le risque d’insolvabilité couru par les prêteurs de capitaux.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Modélisation et simulation numérique d'épargne financière. Cas de La Banque Centrale du Congo
Université 🏫: Université pédagogique nationale - Faculté des sciences - Département de mathématique et informatique - Option : Mathématique et Informatique
Auteur·trice·s 🎓:
Lomba Lendjambi Paul-Wetcho

Lomba Lendjambi Paul-Wetcho
Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d’étude présenté et défendu en vue de l’obtention du titre de Licencié en sciences - Orientation : Conception des Systèmes d’Information - 2019-2021
Licencié en Mathématique-Informatique. Informaticien de haut niveau avec une capacité de gérer la direction informatique dans une organisation complexe . Ingénieur Financier avec une capacité de mettre en place un système de pilotage pour l'étude de la rentabilité en temps réel dans un Conseil d'Administration
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