L’industrie ivoirienne : l’histoire et les problèmes

L’industrie ivoirienne : l’histoire et les problèmes

Chapitre III: Présentation de l’industrie ivoirienne et ses problèmes

La Côte d’ivoire depuis son indépendance s’efforce de mettre en place une industrie qui sera en mesure de répondre aux exigences des ivoiriens.

Cette industrie présente des signes de pollution, c’est dans cette optique que nous montrerons comment elle se présente en section I puis comment se présente ses problèmes environnementaux en section II.

Section I : L’industrie ivoirienne

Le secteur industriel ivoirien est vaste c’est dans cette optique que nous essayerons de montrer comment se présentais le secteur industriel ivoirien et comment il se présente maintenant.

1.1 Le secteur industriel de la Côte d’Ivoire vers 1960

L’histoire économique et industrielle de la République de Côte d’Ivoire a connu un développement rapide au cours des 20 premières années de son histoire, puis sa base économique s’est effondrée en raison de diverses crises socio-économiques.

La première République de Côte d’Ivoire a établi l’une des économies les plus modernes d’Afrique subsaharienne selon le modèle économique suivant:

  • Agriculture d’exportation
  • La politique de substitution des importations aux besoins de base et une politique active d’investissement dans les infrastructures et l’éducation.

L’agencement de ce modèle a favorisé le développement accéléré des deux premières décennies de l’histoire du pays et est souvent qualifié de «miracle ivoirien».

Ce développement est basé sur les traditions de planification suivantes:

  • Plan à moyen terme 1964-1968
  • Plan triennal 1975-1977
  • Le plan quinquennal 1976-1980

Ces plans permettent de formuler des orientations stratégiques claires basées sur le développement industriel, des politiques de substitution des importations et une promotion active des exportations.

Ces politiques conduisent à:

  • De 1960 à 1980, tirée par une croissance industrielle de 9%, le taux de croissance moyen était de 7%
  • Le taux d’investissement est de 15% à 25% du PIB, et le pays est le premier investisseur dans le secteur de la production
  • La Création de structure industrielle de base diversifiée, qui est l’épine dorsale de la structure industrielle actuelle du pays
  • Un Lancement la coopération régionale

Au cours des 32 années de 1980 à 2012, le pays a connu 27 années de crise. La caractéristique de cette période est que la solidité financière et la motivation du pays ivoirien ont fortement diminué.

Ainsi, pour le secteur industriel, ces crises se manifestent dans un contexte de surendettement, d’exposition excessive aux fluctuations des prix des matières premières et aux ajustements structurels, et du retard de la politique industrielle entre l’interventionnisme et la libéralisation.

Malgré une histoire difficile, la Côte d’Ivoire possède déjà des atouts importants depuis la deuxième décennie du XXIe siècle et devra utiliser ces atouts pour se remodeler et réaliser ses aspirations à s’élever.

Ceux-ci inclus:

  • La fondation de l’industrie historique a utilisé l’expertise de diverses industries
  • Une puissance agricole sous régionale avec un potentiel de développement, sa chaîne de valeur des cultures d’exportation et la production de produits agricoles pour de nouveaux marchés régionaux
  • Un environnement industriel qui combine un réseau d’infrastructures légères et lourdes. Malgré la récession économique de la dernière décennie, il reste le réseau le plus dense et le plus avancé de la sous-région.

De par sa situation centrale, le pays est naturellement devenu un hub logistique pour les entreprises dans cette sous-région.

1.2Le secteur industriel de la Côte d’Ivoire actuel

La politique industrielle ivoirienne vise essentiellement à transformer sur place les matières premières agricoles produites.

La Côte d’Ivoire possède un secteur industriel relativement important, mais a encore besoin d’un appui institutionnel pour renforcer sa force.

Selon les données de l’Institut National des Statistiques (INS) après pré-identification du recensement de 2019, il y a 8500 entreprises dans l’industrie ivoirienne. Ces entreprises sont divisées en 10 branches d’activité principales.

Nous avons :

  • Les industries extractives (18,7%),
  • Les industries agroalimentaires et du tabac (32,1%)
  • Les industries du textile et du cuir (2,4%)
  • Les industries du bois et de l’ameublement (14,9%)
  • Les industries du papier, du carton et de l’édition, industries de l’imprimerie (3,3%),
  • Les industries du pétrole, de la chimie et du caoutchouc, plastiques (15,1%)
  • Les industries du verre, de la céramique et des matériaux de construction (2,2%)
  • L’industrie métallurgique (0,3%)
  • Fabrication de divers types de machines et d’équipements (4,3%)
  • électricité, gaz et eau (6,6 %)

Ces industries représentaient 59% des exportations de la Côte d’Ivoire (18% des produits finis en 2017). Selon les données de l’enquête nationale de 2016, le secteur industriel ivoirien (y compris le secteur informel) concentre 8% de son travail en Côte d’Ivoire.

L’industrie nationale, y compris (bâtiments et travaux publics), a créé une valeur ajoutée de 5 415 milliards de francs CFA, soit 25% des 4 436 milliards de francs CFA de PIB. Valeur ajoutée, qui représente 20% du PIB, dont le secteur manufacturier occupe la première place.

Il représente 50% de la structure industrielle nationale, suivi par les industries extractives, qui représentent 24%, l’énergie, 7% et les 19% restants sont liés aux bâtiments et aux travaux publics. À ce jour, on estime à 900 000 emplois dans ce secteur.

L’industrie ivoirienne : l’histoire et les problèmes

Selon les données officielles du Ministère du commerce, de l’industrie et de la promotion des PME9, la structure industrielle de la Côte d’Ivoire a été gravement affectée par la période de crise militaire et politique que le pays a connue.

Ce n’est qu’en 2012 que l’industrie secondaire s’est progressivement redressée. Le chef du ministère de l’Industrie a souligné que depuis 2012, les activités industrielles ont maintenu une croissance forte et continue.

Cela est dû aux réformes et aux mesures prises par le gouvernement pour améliorer l’environnement des affaires, développer les infrastructures et encourager la transformation des matières premières.

Dans le détail, le taux de croissance moyen de l’industrie secondaire est estimé à 10% sur la période 2012-2017. En 2018, ce ratio était de 8,5%, dont l’activité industrielle a augmenté de 4,2%, la fabrication de 5,6% et l’industrie de la construction de 16,4.

  • 9 Petite et moyenne entreprise

Le ministre de l’industrie a rappelé que dans le cadre de la mise en œuvre du plan de restructuration et de mise à niveau de l’entreprise, il est prévu de créer un centre d’appui à la compétitivité et au développement industriel.

Il a insisté sur le fait que les mesures et actions actuellement mises en œuvre visent à augmenter la contribution de l’industrie secondaire de 25% en 2016 à 30% en 2020. Cet objectif est réalisable, d’autant que la Côte d’Ivoire est désormais éligible pour participer au «Programm for country partnership» de l’ONUDI10.

C’est l’occasion pour la Côte d’Ivoire de mobiliser davantage de partenaires techniques et financiers et de pays et secteurs amis. Entreprises privées dotées de l’expertise de l’ONUDI pour accélérer le développement industriel de la Côte d’Ivoire de manière inclusive et durable.

Car, en fait, la mise en œuvre du PCP11 lui-même est un énorme plan de soutien à l’industrialisation. Les attentes du gouvernement ivoirien sont claires: mettre en place une forte coordination des politiques industrielles ,soutenir le développement de la diplomatie écologique, mettre en place un fonds de développement industriel pour soutenir la mobilisation de grandes quantités de ressources , renforcer et mettre en place des structures et centres de formation adaptatifs, et soutenir la structure (qualité, innovation, compétitivité) Etc.)

Allouer des budgets et des ressources appropriés et suffisants, des ressources directes et directes aux secteurs prioritaires pour renforcer le développement industriel inclusif et durable, formuler et mettre en œuvre des plans directeurs de développement des infrastructures industrielles.

Section II : Les problèmes de l’industrie Ivoirienne lies au non-respect de l’environnement

La cote d’ivoire est confrontée à des problèmes environnementaux qui sont en partie liés à la pollution industrielle, nous essayerons de montrer comment se présentent ses problèmes.

2.1 Les sites de pollution des industries

Les sites pollués à l’échelle d’Abidjan, des zones industrielles (Yopougon, Abobo, Koumassi) se retrouvent très souvent autour de la lagune.

La revue de la documentation existante dont le profil environnemental de la Côte d’Ivoire réalisé en 2006 a permis d’obtenir les valeurs indicatives suivantes: les déchets industriels (150 000 t/an) ,les rejets liquides (4 400 000 m³/an) et les déchets biomédicaux (1900 t/an produits en 2002).

Cependant, les sites ainsi identifiés sur l’ensemble de la ville ne doivent pas masquer les rejets industriels produits par des établissements à l’intérieur des installations industrialo- portuaires.

Sous différentes formes (liquide, solide ou gazeuse), les rejets industriels finissent par libérer dans l’atmosphère les particules toxiques sous l’action des vents.

10 Organisation des Nations unies pour le développement industriel

11 Programm for country partnership

2.2 L’inventaire des polluants atmosphériques dans la ZIP12

Les rejets ou déchets industriels existent sous formes gazeuses, liquides ou solides. L’activité issue des installations industrialo-portuaires sont des facteurs importants de pollution de l’air dans le milieu abidjanais.

En effet, les matières primaires sont extraites, raffinées et transformées en produits synthétiques dont les déchets sont libérés dans l’air sous formes de fumées ou poussières.

Les polluants atmosphériques courants sont connus : le dioxyde de soufre (SO2), l’oxyde nitrique (NOx) émis par les raffineries ou les centrales thermiques, la poussière toxique dégagée par les cimenteries et les pollutions pétrolières provenant des activités pétrolières. L’oxyde nitrique constitue l’un des gaz principaux responsables de la formation des pluies acides.

Quant aux pollutions pétrolières ce sont des pollutions pétrolières provenant des activités pétrolières mais surtout des opérations à bord des navires comprennent les eaux de déballastage, les résidus de rinçage des cuves et d’autres mélanges huileux issus des salles des machines (y compris les débris de centrifugation des carburants et les fuites de lubrifiants).

2.3 Les maladies engendrées par la pollution

Qu’elles soient ou non de types chimiques, les unités industrielles de la ZIP sont d’abord productrices ou utilisatrices de produits chimiques. En outre, lorsque les rejets toxiques produits ne sont pas immédiatement traités ou évacués dans une décharge, le vent fait son effet sur les particules qui composent les éléments rejetés.

Ce sont alors les populations riveraines qui s’exposent aux nuisances et aux infections cardiovasculaires comme les bronchites, les asthmes, les sinusites, les gastrites. Dans les secteurs autour de la ZIP, plusieurs infections causées par la pollution ont déjà été signalées (infections respiratoires aiguës, diarrhée, colorât etc…).

Les maladies liées à cette pollution (paludisme, gastro-entérite, maladies respiratoires, etc., notamment celles liées aux polluants métalliques (cancer, malformations congénitales, etc., nécessitent un traitement approprié et des mesures préventives.

Il est donc nécessaire d’évaluer les risques sanitaires liés à l’exposition aux polluants à la décharge d’Akouédo. Pour résoudre ce problème, nous avons lancé cette recherche en 2008. Son objectif est d’estimer l’exposition multimédia des personnes vivant autour de la décharge et de quantifier les risques sanitaires associés.

Plus précisément, il comprend l’identification et la quantification des polluants traceurs et leurs dangers potentiels, l’estimation de l’exposition de la population et la détermination des risques sanitaires associés.

12 La ZIP c’est la Zone Industrialo-portuaire

2.4 La dégradation du milieu lagunaire

L’impact négatif des installations sur l’environnement concerne aussi la pollution de la lagune Ebrié, connue avant sous le nom de « la perle des lagunes ». Cliché: CIAPOL (2010) On constate l’existence d’un degré de pollution organique qui produit des effets importants sur la réduction du taux d’oxygénation des eaux.

Les concentrations d’éléments métalliques sont observées dans le plan d’eau abidjanais autour de la ZIP provenant des effluents industriels (Dubresson, 1989).

L’eau de lagune ainsi polluée affecte les ressources halieutiques. Le déversement des déchets industriels dans la lagune entraînent la mortalité des poissons.

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On constate l’existence d’un degré de pollution organique qui produit des effets importants sur la réduction du taux d’oxygénation des eaux. Les concentrations d’éléments métalliques sont observées dans le plan d’eau abidjanais autour de la ZIP provenant des effluents industriels (Dubresson, 1989).

L’eau de lagune ainsi polluée affecte les ressources halieutiques. Le déversement des déchets industriels dans la lagune entraînent la mortalité des poissons.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
L’industrialisation et le développement durable de la Côte d’Ivoire
Université 🏫: Université Musulmane Africaine
Auteur·trice·s 🎓:
Koffi N’cho Lange Jean- Baptiste

Koffi N’cho Lange Jean- Baptiste
Année de soutenance 📅: Mémoire Présenté pour l’obtention de la : Licence - 2019/2021
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