L’histoire de l’automobile traditionnelle

L’industrie automobile: l’histoire de l’automobile traditionnelle

Partie I: Les risques spécifiques induits par la conduite d’un véhicule autonome.

Des voitures complètement automatisées pourraient circuler sur les routes dans les décennies à venir.

Il est donc intéressant de constater que l’automobile, depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui, a connu des tournants significatifs dans son l’histoire de l’automobile traditionnelle.

L’idée même de se laisser conduire n’est plus une utopie mais bien une réalité (Titre 1).

Une telle innovation pourrait engendrer une révolution à bien des niveaux, mais non sans risques (Titre 2).

En effet, de tels systèmes permettraient aux automobilistes d’être conduits dans leur véhicule par un système informatique, revoyant ainsi l’importance du statut et du rôle du conducteur pendant les phases automatisées (Titre 3).

Titre 1. La voiture automatisée, un prototype devenu réalité.

Afin de comprendre pleinement l’enjeu des voitures autonomes, il faudra évoquer de façon générale l’histoire de la voiture automobile (Chapitre 1), qui forte d’évolutions et d’avancées technologiques est devenue non traditionnelle à bien des niveaux (Chapitre 2).

Chapitre 1. L’histoire de l’industrie automobile.

Section 1. La naissance de l’automobile traditionnelle.

§1. Les débuts de la voiture automobile

A) Le Fardier de Cugnot.

C’est en France, en 1769, que les premiers véhicules automobiles apparaissent. A l’origine de cette invention: Joseph Cugnot.

histoire de l’automobile

Il présente son « fardier à vapeur », un chariot propulsé par une chaudière à vapeur qui ne possède ni freins ni directions, et qui circule à une vitesse de 4km/h pour une autonomie de 15 minutes6.

B) De la vapeur au moteur à explosion.

Ce sont réellement les progrès liés à la révolution industrielle qui ont permis que les véhicules automobiles se développent. 7

En 1789, c’est l’américain Oliver Evans qui dépose son premier brevet pour une voiture à vapeur, qu’il construisit en 1803.

C’est manifestement, en Angleterre, en 1801, que Richard Trevithick présenta la première voiture à vapeur. Ce véhicule équipé de 3 roues pouvait transporter jusqu’à 9 passagers.

Mais l’avènement du chemin de fer mis un terme au développement des véhicules routiers à vapeur, pourtant en plein âge d’or, et c’est donc à cette époque que le transport ferroviaire est mis en avant.

En France, à la fin du XIXème siècle, l’automobile va toutefois continuer à se développer grâce à de nombreux ingénieurs, en particulier Amédée Bollée et ses différents modèles.

Néanmoins, malgré ses nombreuses voitures, c’est finalement le moteur à explosion et le pétrole qui s’imposent.

En 1860, c’est en Belgique qu’Étienne Lenoir dépose un brevet sur ce qui semble être une ébauche du moteur à explosion.

Par la suite, Beau de Rochas améliore ce moteur, et résout le problème de rendement: le premier moteur conçu avec cette technologie est posé sur une voiture à 4 places en 1889. Il fut l’objet d’améliorations successives.

Parallèlement, le moteur électrique est développé suite à la découverte de l’électricité, mais son développement stagnera au profit du succès du moteur à explosion, malgré la meilleure performance du moteur électrique.

§2. L’évolution des relations des individus à l’automobile.

A) L’automobile, un produit industriel.

C’est réellement au début du XXe siècle que les plus grosses puissances mondiales comme les Etats-Unis, la France et l’Allemagne produisent le plus de voitures.

En 1900 la France est le premier producteur mondial d’automobiles avec près de 50 % de la production.

Par la suite, de nouvelles infrastructures sont construites pour suivre le mouvement opéré: le revêtement progressif des routes en ville puis en campagne ont permis de faciliter l’usage des voitures.

Qui plus est, les nouvelles méthodes de production (taylorisme, fordisme) permettent l’invention par Henry Ford du modèle T et avec celui-ci la naissance du transport rapide et individuel pour tous.

En plus de révolutionner le transport de chacun, le véhicule automobile entraîne un bouleversement social, économique et culturel.

L’histoire de l’automobile traditionnelle

B) L’hybride, le début de l’innovation automobile.

Au XXème siècle, une nouvelle vague d’innovation a lieu en particulier à la fin des années 1990, avec l’électronique et l’informatique qui sont véritablement intégrés dans l’industrie automobile. Un réel tournant s’est donc amorcé.

En effet, la flambée des prix du pétrole, la baisse du pouvoir d’achat et la prise de conscience d’aspects socio-environnementaux (écologie, sécurité routière) ont été autant de facteurs propices à leur popularité8.

C) Une conduite de plus en plus automatisée: introduction des aides à la conduite, des ADAS.

Au XXIe siècle, le véhicule automobile connaît un nouveau tournant.

Avec l’implantation de récents acteurs économiques, les nouvelles technologies sont venues bousculer le modèle traditionnel de l’automobile pour en faire un nouvel « objet » de développement des civilisations.

En effet, avec l’émergence des systèmes d’aide à la conduite, les voitures connectées ont été les premières à s’être imposées sur le marché et ont laissé entendre que la voiture autonome pourrait trouver sa place sur nos routes et se démocratiser.

Aujourd’hui, l’avancée technologique de l’automobile est telle qu’il faut pouvoir distinguer la délégation partielle de conduite (ou conduite semi-autonome) de la délégation totale (autrement appelée voiture autonome).

La première suppose que le véhicule peut se conduire tout seul en ayant le contrôle des fonctions primaires du véhicule (accélération, freinage, direction), mais seulement jusqu’à un certain point.

Toutefois, le conducteur participe activement à la conduite et reste responsable du contrôle, de la supervision et du comportement global du véhicule.

Ces véhicules sont équipés de différents systèmes.

On reprendra pour mieux comprendre la classification opérée par les spécialistes de l’Inspection générale de l’administration et du Conseil général de l’environnement et du développement durable qui les regroupa en trois catégories: les systèmes de sécurité, les aides à la conduite et les ADAS (Advanced Driver Assistance System)9.

1) Les systèmes de sécurité.

Le rapport commence par définir les systèmes de sécurité et leur fonctionnement. Ils ne nécessitent pas d’interaction avec le conducteur et visent la seule sécurité du véhicule et non le confort.

Ils font l’objet d’obligations réglementaires et sont normalisés.

Avec le temps, plusieurs systèmes de sécurité sont devenus obligatoires: on cite parmi eux, le système anti-blocage des roues (Antiblockiersystem ou ABS), l’ESP (Electronic Stability Program), qui prémunit contre les tonneaux d’un véhicule ou le TPMS (Tire Pressure Measurement System), système de mesure de pression des pneus, etc.

2) Les aides à la conduite

Ensuite, contrairement aux systèmes de sécurité, les aides à la conduite interagissent avec le conducteur (avec toutefois un niveau d’intelligence informatique limité) et visent le confort de conduite.

Gilles Malaterre et Farida Saad, chercheurs français en sécurité des transports les définissent comme « un dispositif qui assiste le conducteur dans la réalisation d’une sous-tâche de conduite en en prenant en charge certains aspects ou en doublant certaines fonctions.

Elle[s] contribue[nt] à mieux atteindre, ou dans de meilleures conditions, ou de manière plus fiable, le résultat souhaité ».

En principe, elles ne font pas l’objet de normalisation ou d’obligation réglementaire: le constructeur dispose du libre choix de vouloir les implanter ou non au sein du véhicule.

On peut citer: les régulateurs de vitesse classiques, les essuies glaces automatiques, les radars ou caméras de recul, les détecteurs de présence dans l’angle mort, les indications de changement de rapport de vitesse, etc.

3) Les ADAS: « Advanced Driver Assistance System »

Enfin, il s’agit du niveau supérieur en matière d’automatisation puisqu’ils comportent une intelligence informatique poussée.

En effet, ils font appel à des capteurs sophistiqués, tels que des radars et lidars, et interagissent avec le conducteur.

Leur finalité par rapport aux deux précédents est mixte: la sécurité et le confort de conduite. Ce qui peut expliquer leur cherté…

Il s’agit: des régulateurs de vitesse adaptatifs, des freinages automatiques d’urgence, des dispositifs de maintien dans la file ou direction automatique, etc.

Attention, les spécialistes mettent en garde toutefois contre une fausse idée reçue: les ADAS, même en quantité nombreuse, ne sont pas suffisants, seuls, pour assurer le fonctionnement d’un véhicule totalement autonome.

Seuls, ils constitueront un véhicule partiellement automatisé, répondant aux critères des niveaux 2 voire 3 des référentiels, mais un véritable véhicule autonome sera régi par le mécanisme dit de « deep learning ».

6 Naissance de la voiture automobile: http://www.planeteautomobile.com/histoire-automobile/

7 Evolutions de la voiture automobile: http://newgentransp.e-monsite.com/pages/historique/historique-de-l-automobile.html

8 L’histoire de l’automobile contemporaine: http://www.autoscout24.fr/themes/special/histoire-de-l-automobile/histoire-de-l-automobile/

9 Rocchi J-F., Bodino P., de Tréglodé H., Flury-Hérard B. & Ricard F., Fév. 2017. L’automatisation des véhicules.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
L'assurance automobile d'un véhicule à conduite déléguée
Université 🏫: Université Jean Moulin – Lyon III - Faculté de droit - Institut Des Assurances De Lyon
Auteur·trice·s 🎓:
Mélanie Thivillier

Mélanie Thivillier
Année de soutenance 📅: Mémoire dans le cadre du Master 2 Droit des affaires, spécialité Droit des assurances 2016-2018
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