Des initiatives extérieures de communication scientifique

Des initiatives extérieures de communication scientifique

Chapitre II : les réalisations concrètes en matière de communication scientifique

I. Des initiatives extérieures :

1) ScholarVox :

« ScholarVox de Cyberlibris est une plateforme de livres électroniques en sciences de l’ingénieur, économie, gestion et emploi. Les livres sont en français (60 %) et en anglais (40 %).

ScholarVox permet de consulter les livres en streaming depuis le domaine ENAC, de les annoter et de les enregistrer sur votre compte pour la durée de vos études.

Cette plateforme est constamment mise à jour avec de nouveaux titres. Il est possible de s’abonner aux nouveautés via les flux RSS. »

C’est une tendance qui prend de plus en plus de terrain. Il est même de plus en plus populaire, on peut le dire, car 90 % des enseignants le connaissent et 73,1 % de nos étudiants aussi ce qui fait un total de 163,1 % sur 200 % soit 81,55 % de ces deux populations.

Mais dans les faits connaître l’outil et s’en servir sont distinctes. Ainsi à la question « en faites-vous usage ? », nous avons enregistré 50 % de « oui » chez les enseignants et 19 % chez les étudiants.

Ces chiffres sont cependant compréhensibles si nous ne perdons pas de vue le fait que plus la moitié des répondants parmi les enseignants viennent de l’ISEG (abonné à ScholarVox) et plus de la moitié des étudiants viennent d’IMAN (pas d’abonnement).

Les avis sur cet outil sont partagés. De notre enquête, il en est ressorti que bien que certains l’utilisent, ils ne ressentent pas un si grand enthousiasme. Nous déduisons cela de leurs réponses à la question « que pensez-vous de ScholarVox ? ».

Poursuivant l’idée qui précède, dans les faits, même après abonnement on ne possède pas totalement à proprement parler les documents parce que « L’accès au texte intégral se fait en streaming (pas de téléchargement) ».

Il y a aussi une limitation des impressions (c’est en partie compréhensible). Le contenu est verrouillé de manière à rendre impossible la copie d’une partie dans le presse-papiers…

2) Mémoire online :

Cette plateforme est une bonne initiative. Mais les informations à propos d’elle sont difficiles à trouver. Ce que nous avons pu découvrir à son propos est qu’il est une initiative qui date de depuis l’an 2000. Nous ignorons par contre quelle entité est derrière cette plateforme.

Les étudiants y soumettent leurs mémoires gratuitement ; mais la plateforme pour sa part, les vend. Cependant, « plus de 1 400 mémoires consultables gratuitement en HTML (le téléchargement du PDF est payant) », moins de 2000 ou 1500 en d’autres mots.

Que gagne les étudiants en échanges si d’autres plateformes offrent une meilleure visibilité.

3) Institut de recherche pour le développement (IRD) :

L’IRD est une structure Française qui noue un « partenariat scientifique équitable avec les pays du Sud et une science interdisciplinaire et citoyenne, engagée pour la réalisation des Objectifs de développement durable ».

C’est dans cette perspective que la plateforme BEEP a été mise en place. « BEEP (Bibliothèques électroniques en partenariat) est un site d’hébergement pour des bibliothèques numériques créées à l’initiative du secteur Documentation de l‘IRD (Institut de recherche pour le développement).

Il donne accès à plusieurs collections de documents scientifiques produits, pour la plupart, par des institutions de pays en développement. »

Cette plateforme est aujourd’hui «abandonnée». Elle est cependant toujours accessible sur le lien suivant : http://www.beep.ird.fr/cgi-bin/library.cgi.

II. Les initiatives africaines et sénégalaises

1. Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA)

Cette initiative si n’est plus accessible en ligne. Elle avait été menée en collaboration avec la BUCAD.

L’objectif reste le même pour toutes les plateformes citées dans cette partie : mettre les IST à disposition des chercheurs, des étudiants et le public éventuellement.

Elle aurait de l’être accessible sur le lien suivant :

2. Bibliothèque universitaire de Cheikh Anta Diop de Dakar (BUCAD)

« La bibliothèque numérique comprend plusieurs collections de documents : les thèses et les mémoires déposés à la bibliothèque, depuis la création de l’université le 24 février 1957, des articles publiés par les enseignants et chercheurs de l’Université, des publications de l’Université et des Ouvrages rares et précieux. »

Mais la plateforme a connu plus phase ainsi et c’est au fur et à mesure perfectionné du point de vue même des outils utilisés. De Cyberdocs à Greenstone.

A la date du 20 février 2020, elle compte exactement 17264 documents à savoir : 8935 thèses, 5343 mémoires, 2778 articles de chercheurs de l’UCAD, 68 publications scientifiques de l’UCAD et une collection d’ouvrages rares de 140 documents.

Et ceci concorde avec l’estimation du Dr. Dieyi DIOUF mentionné dans notre revue de littérature quand elle estime à « 250 à 300 » environ par an les dépôts d’ouvrage à la BUCAD ; parce que : partant depuis 1957 il a fallu environ (≈) 58 ans (si nous prenons 250) ce qui cadre avec les 63 ans de l’UCAD (2020 – 1957).

Cette plateforme est certes une initiative de L’UCAD, mais elle est ouverte à tous et accessible sur le lien suivant : http://bibnum.ucad.sn/greenstone/cgi-bin/library.cgi?site=localhost&a=p&p=about&c=rares&l=fr&w=utf-8.

3. Centre national de documentation scientifique et technique (CNDST)

A sa création, « les objectifs immédiats devaient être la mise en place d’un certain nombre de services et techniques. » Mais l’objectif principal de la CNDST est de coordonner le traitement de l’information scientifique et technique nationale.

Précisément dans leur propre mot, il s’agit de faire « […] la collecte, le signalement et l’accès aux documents sénégalais étaient à placer en première priorité.

A cet effet, il a été confié au Centre national de documentation scientifique et technique (CNDST) le soin de procéder à la conservation de ces documents sur microfiches et d’autre part d’organiser leur signalement dans un fichier national, en s’appuyant sur le concours des organismes et des centres qui produisent ou qui traitent déjà ce type de documents. »

A ce jour pourrions-nous dire que la CNDST a-t-elle atteint ces objectifs ? Le fait est, quoi qu’il en soit, que nous ne disposons actuellement pas de plateforme mise en place par le CNDST.

4. Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES)

Le DICAMES est la plateforme déployée par le CAMES.

Elle « vise la conservation et la diffusion de toute la production scientifique des universités de l’espace CAMES. Ce projet collaboratif panafricain de mise en valeur du patrimoine scientifique africain est librement accessible, au service du bien commun. »

Le CAMES avait avant le DICAMES une autre plateforme basée sur le progiciel Greenstone comme l’actuelle plateforme de la BUCAD.

Le DICAMES est pour sa part, basé sur une solution purement adaptée : DSpace.

Sur son site, DSpace est décrit en ces mots : « DSpace is the software of choice for academic, non-profit, and commercial organizations building open digital repositories. It is free and easy to install « out of the box » and completely customizable to fit the needs of any organization. »

Sa première version fut lancée en 2002, grâce à un travail commun entre les développeurs du HP Labs et du MIT.

Cette plateforme est certes conçue pour cette tâche précise, mais après une visite sur la plateforme, on se rend compte que sa prise en main n’est pas encore effective. Elle est accessible sur ce lien : https://savoirs.cames.online/jspui/.

Conclusion partielle :

Nous n’avons foncièrement aucun grief contre les solutions venues d’outre-mer, non. Le problème réside est en le fait que ces solutions n’offrent pas toutes les latitudes nécessaires à leurs manipulations.

Si l’expression m’est permise, on y est comme dans un «bac à sable». Les mises à jour tardent pour certains ; et pour d’autres elles ne sont pas forcément bénéfiques.

Des fois ces solutions ne sont plus maintenues. Ce qui explique en grande partie, les abandons de certaines plateformes par leurs créateurs. Et les migrations à posteriori ne sont pas évidentes et ne marchent pas à tous les coups.

Si nous nous focalisons particulièrement sur Greenstone, on peut constater que le code de base de sa partie mise en ligne est toujours en HTML 4 ; ce qui joue beaucoup sur la visibilité à cause d’un mauvais référencement…

La plateforme du CAMES est très prometteuse bien qu’elle ait du mal à démarrer et toutes les institutions ne s’y sont pas encore affiliées.

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