Petites phrases de Hollande et sa stratégie de communication

Université Européenne de Bretagne – Rennes 2
UFR ALC

Mémoire de MASTER 2 Communication
Parcours : Métiers de l’information et de la communication organisationnelle

Le rôle des “petites phrases” de François Hollande dans sa stratégie de communication
pendant la campagne des élections présidentielles 2012,
vu à travers deux journaux de la presse écrite
Petites phrases de Hollande et sa stratégie de communication(François Hollande au discours du Bourget, le 22/01/2012 (Source : www.parti-socialiste.fr))

PERRAULT Frédéric

Septembre 2012

Remerciements

Introduction

« …Vous n’avez pas le monopole du cœur. J’ai un cœur comme le vôtre, qui bat à sa cadence et qui est le mien. Vous n’avez pas le monopole du cœur, monsieur Mitterrand… » (Lavarini / Lhomeau, 2009 : 189).

Qui ne se souvient de cette déclaration qui a marqué les esprits, au delà de son « caractère » politique et du contexte dans lequel elle a été prononcée ?

C’était le 10 mai 1974, à l’occasion du débat télévisé de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle qui opposait les deux « qualifiés » qu’étaient Valéry Giscard d’Estaing (VGE) et François Mitterrand.

A l’époque, nombre d’observateurs s’accordèrent à penser que VGE était sorti vainqueur de cette « joute télévisuelle », et que la phrase ci-dessus n’y avait sans doute pas été totalement étrangère…

De là à penser que c’est ce qui lui permettra, neuf jours plus tard, de remporter l’élection présidentielle avec 50,81 % des voix, il y a un pas que nous ne nous permettrons pas de franchir… même s’il peut paraître raisonnable de penser que cette « petite phrase » ait pu contribuer, d’une manière ou d’une autre, à sa victoire.

« Petite phrase », l’expression n’est pas écrite ici par hasard. En effet, elle est précisément l’objet de l’étude que nous nous proposons de mener à travers ce mémoire.

Mais il faut d’abord rappeler le cadre plus large de la présente recherche. Ainsi, nous avons fait le choix de travailler sur la thématique de la communication politique.

Au sein de ce domaine assez vaste, nous avons souhaité étudier plus particulièrement la stratégie de communication d’un homme politique dans un contexte particulier : celui d’une campagne électorale.

Ce choix a été motivé par notre intérêt pour le « rôle » des mots dans un discours et leur efficacité, des mots qui ont évidemment une importance pour un candidat en campagne.

Mais nous avons également fait le choix de nous pencher sur cette question en cette année 2012, année présidentielle, afin de profiter de la « matière » qui allait nous être offerte et de pouvoir nourrir nos recherches.

On vient de l’évoquer, c’est un objet précis sur lequel nous allons nous pencher ici : la « petite phrase ».

Il est intéressant de noter que la simple évocation de cette « expression » présente l’aspect d’une certaine ambigüité, celle d’un objet que tout un chacun pourrait déclarer arriver, soit à identifier d’une manière très claire, soit à avoir justement quelques difficultés à cerner correctement…

Pour résumer, on pourrait dire que chacun a sa propre idée de ce que peut être une « petite phrase », chacun en a sa propre définition.

Si l’opinion publique, on le verra, lui attribue un caractère plutôt péjoratif, la « petite phrase » n’en joue pas moins un rôle important dans le débat politique.

Analyse pragmatique du discours politique d’Emmanuel Macron

C’est ce que nous rappellera Alice Krieg-Planque, universitaire spécialiste de l’analyse du discours, qui a particulièrement étudié cette notion, considérant, dans la continuité de ses recherches sur la « formule » que la « petite phrase » « participe (…) d’un projet qui vise à saisir les pratiques des acteurs politiques et sociaux à travers les différentes formes de figement que leurs discours modèlent et font circuler » (Krieg-Planque, 2009 : 12).

Apportons cependant quelques précisions à ce qui sera observé ici. En effet, ce mémoire ne sera pas consacré à la « petite phrase » en général.

D’une part, ce genre d’étude ne peut traiter d’une notion aussi large et complexe.

D’autre part, ce qui se veut être un travail de fin d’études en Sciences de l’Information et de la Communication implique d’observer la « petite phrase » sous un angle précis, et, pour ce qui nous concerne, celui que nous venons de présenter.

C’est pourquoi, au sein de cette étude, nous avons fait le choix de tenter de répondre à la question générale suivante : de quelle manière une « petite phrase » peut-elle, ou non, participer d’une stratégie de communication d’un candidat en campagne ?

Un candidat

Outre le fait d’observer les petites phrases dans le contexte de la campagne électorale des élections présidentielles de 2012, il a été fait le choix d’étudier celles élaborées, construites, déclamées par un seul et même candidat.

Au delà du fait que nous étudions une stratégie de communication et par essence même celle d’un candidat, d’une équipe, d’un parti, il nous a paru intéressant de faire ce choix pour mieux en observer les diversités.

Ainsi, il nous a semblé, que regarder de quelle manière elles étaient distillées selon les circonstances, le moment choisi et la tactique, pouvaient nous permettre de mieux en cerner les caractéristiques et objectifs et ainsi faire ressortir la nature intrinsèque de ces « petites phrases » et leur positionnement stratégique.

Le candidat choisi pour cette étude est François Hollande, et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il s’agit d’un candidat dont la personnalité est a priori plutôt pondérée.

Si on associe la notion de « petite phrase » à celle de « formule », de « slogan », dans le sens d’une déclaration qui marque l’opinion, on pourrait alors penser que le choix de ce candidat, François Hollande, n’est pas le meilleur.

Au contraire, nous avons pensé qu’il pouvait s’avérer intéressant d’observer de quelle manière ce candidat, au profil a priori plutôt discret, avait pu utiliser ces « petites phrases » dans son discours.

On peut en effet penser que ces dernières n’ont pas été élaborées par hasard chez un candidat pour qui « l’effet d’annonce » n’est a priori pas une marque de fabrique.

En d’autres termes, son profil tel qu’il nous apparaissait pouvait nous laisser croire que ses « petites phrases » pouvaient résulter d’une vraie réflexion et s’inscrire dans une véritable stratégie.

Qui sait si le candidat Hollande, par sa personnalité et son style, n’a pas particulièrement travaillé cet aspect de sa communication ?

Nous essaierons de vérifier si cela a effectivement été le cas.

Ensuite, François Hollande est un peu celui que l’on pourrait qualifier d’« inattendu » dans cette campagne.

Outre que ce qualificatif est le titre d’un livre (Michel, 2011) qui lui a été consacré, celui-ci lui convient assez bien dans le sens où son parcours a montré qu’il était aussi peu attendu comme candidat potentiel au sein de son propre parti, que par ses adversaires.

Ce que nous étudierons d’ailleurs au cours de notre étude en retraçant son histoire personnelle et son parcours politique.

Ainsi, il nous a paru intéressant d’observer quelle stratégie de communication ce candidat plutôt « imprévu » avait mis en place, en particulier via ses « petites phrases ».

Enfin, François Hollande est connu pour établir un discours politique plutôt original et atypique, dans le sens où l’humour et l’habileté stylistique y sont souvent présents.

Les médias le reconnaissent comme tel, à l’image de cet extrait d’un article de l’AFP du 30/03/2011 : « M. Hollande, réputé pour son humour, ne pouvait tout de même pas déclarer sa candidature un 1er avril »1.

Ainsi, il pouvait paraître intéressant d’observer de quelle manière il allait, pendant cette campagne électorale, conserver ou non ce style très personnel, notamment à travers « ses petites phrases ».

On pourrait dire autrement que cette période particulière offrait la possibilité d’observer si, via quelques petites phrases habilement conçues.

C’est plutôt la personnalité du candidat qui allait ressortir ou bien si celle-ci allait en quelque sorte « s’effacer » derrière l’enjeu et la stratégie de communication uniquement basée sur l’atteinte de l’objectif final.

Mais un autre aspect allait être déterminant dans cette recherche.

En effet, dès lors que l’on étudie la stratégie de communication d’un candidat en campagne, il nous faut observer de quelle manière celle-ci s’avère gagnante, ou non, en regardant la façon dont les médias s’en font l’écho.

Car comment ne pas penser qu’un retentissement important par les médias d’un déplacement, d’un fait de campagne, d’un discours ou d’une « petite phrase », ne soit pas le reflet d’une stratégie de communication réussie, ou non ?

De quelle manière va-t-on chercher à élaborer ces « petites phrases » (et d’ailleurs, sont-elles toutes élaborées ?), de telle sorte qu’elles soient reprises par les médias et qu’elles y circulent de la manière la plus efficace possible ?

Et quelles caractéristiques précises de la « petite phrase » vont faciliter ces reprises et circulations ?

La presse écrite

On le comprend, cet aspect est central dans le travail de recherche que nous menons ici.

Pour autant, il était impossible d’étudier d’une manière précise la reprise et la circulation des discours et des « petites phrases » de F. Hollande dans la totalité des médias.

D’une part, en raison de la durée de la campagne notamment celle du candidat en question, qui a duré près d’un an et demi.

D’autre part, même sur une période plus resserrée, la multiplicité et la diversité des médias impliquait un autre choix pour délimiter encore l’observation de la communication du candidat.

En effet, nous vivons évidement dans un monde très médiatisé, voire surmédiatisé, dans lequel se multiplient les acteurs de l’information.

On peut les classer en cinq grandes catégories que sont la presse, le cinéma, la radio, la télévision et Internet, (Balle, 2011 : 126).

Ces catégories sont assez bien identifiables, avec cependant quelques précisions nécessaires, en ce début des années « 2010 » sur le rôle d’internet.

Ainsi, internet est devenu, en quelques années, un acteur incontournable de la circulation de l’information.

Ses évolutions récentes et principalement l’avènement de ce que l’on a appelé le Web 2.0 à partir de 2004-2005.

C’est-à-dire la part grandissante de l’interactivité et du participatif, en ont fait une plateforme où interviennent une multitude d’acteurs plus ou moins anonymes.

A côté des médias traditionnels ou historiques qui utilisent également la « Toile » pour, en quelque sorte, « doubler » leur diffusion d’information afin de lui donner un autre format mais aussi toucher différemment le public qui les suit sur leurs supports dits « historiques ».

Sans oublier les réseaux sociaux, et parmi eux les deux principaux, Facebook et Twitter, qui jouent un rôle très important, en particulier pour un candidat en campagne électorale.

1 Article de l’AFP, « Primaires socialistes : l’heure de François Hollande sonne jeudi », le 30/03/2011, base de données Factiva

Pour autant, un choix de média précis a été fait ici quant à l’étude de la reprise et de la circulation des petites phrases.

Même si des allusions seront faites aux autres médias cités ci-dessus puisqu’il ne peut en être autrement dans le cadre de l’étude d’une stratégie de communication et à l’époque actuelle, nous nous attacherons à étudier plus particulièrement comment les petites phrases ont été reprises par un média plus traditionnel, en l’occurrence la presse écrite.

D’emblée, précisons que ce n’est pas l’ensemble de la presse écrite qui sera observée, pour des raisons évidentes de quantité de données à traiter.

Deux journaux ont été sélectionnés pour d’une part restreindre le champ d’études et d’autre part permettre néanmoins la comparaison : il s’agit du Figaro et de Libération.

Avec ces deux journaux, représentatifs grâce à leur tirage significatifs et bien identifiés dans le paysage de la presse écrite en France.

Il est permis d’établir une base d’étude raisonnable, qui offrira des possibilités de comparaison dans les choix effectués, les façons de traiter l’information, mais aussi les lignes éditoriales, puisqu’il est communément admis que celles-ci sont différentes voire opposées chez ces deux journaux.

Ces recherches ont été rendues possibles grâce à une base de données : Factiva.

Accessible à tous ceux qui justifient d’une inscription universitaire, celle-ci présente l’avantage de recenser tous les articles de journaux, pratiquement en temps réel.

Cependant, cette base exclut le journal Le Monde, qui aurait pu être étudié comme 3e source.

En effet, ce journal, en raison de sa position « centrale », ainsi que cela est montré dans l’article d’Idelson et Ledegen (2012), aurait pu apporter cet éclairage supplémentaire.

Au-delà de ces aspects, revenons sur le choix de la presse écrite pour étudier le traitement des « petites phrases » de François Hollande pendant cette campagne des Présidentielles 2012.

Ce choix provient tout d’abord de notre intérêt pour ce média précis.

Ensuite, et on l’a légèrement évoqué un peu plus haut, une des caractéristiques de cette forme d’expression est de présenter un format court, ce qui n’est pas une révélation en soi, l’appellation « petite phrase » parlant d’elle-même.

On pourrait donc penser que cette particularité aurait été observable d’une manière plus idéale par des médias où la rapidité et le « découpage » sont des maître-mots : on pense alors d’emblée à la télévision, la radio, ou même internet.

Pourquoi alors avoir fait le choix de la presse écrite ?

Ce choix a été fait pour au moins deux raisons. La première tient au caractère « idéologique » qui pourrait être décelé dans certaines petites phrases.

La comparaison de deux journaux dont il est établi qu’ils ont un positionnement différent donne du crédit à cet examen sous cet angle.

Ainsi, nous vérifierons si le profil des reprises correspond à ces positionnements.

La deuxième raison est sans doute la plus importante puisqu’elle fait directement le lien avec la stratégie de communication.

Il semble en effet, même si ce n’est pas systématique, que la « petite phrase » trouve assez souvent sa source dans des médias comme la télévision ou la radio, on pense alors aux interviews, aux débats télévisés, aux retransmissions de discours…

Il sera alors intéressant d’observer comment elle peut ensuite être reprise, ou non, par la presse papier, entre autres.

A un moment où il est souvent évoqué que la presse écrite est en crise, qu’elle ne résistera peut-être pas aux nouvelles technologies et dans le contexte de tous les autres discours alarmistes dont elle a fait l’objet au cours des dernières décennies.

Il était intéressant de regarder quel rôle pouvait jouer le plus ancien des médias, du moins en terme de longévité, dans la reprise et la circulation de ces « petites phrases ».

Les petites phrases de Hollande

Les questions alors posées sont les suivantes : quel point commun ou de divergence peut-on noter dans la manière de traiter les « petites phrases » dans les deux journaux ?

Est-elle l’objet central des articles ?

Ou bien est-elle simplement citée, ou y est-il fait simplement allusion ?

La presse écrite a-t-elle tendance à « développer » les « petites phrases » ?

Ou au contraire, ne fait-elle que les citer ?

Une méthode de recherche

Après avoir décrit d’une manière assez exhaustive le contexte dans lequel sera effectuée cette étude, regardons quelle méthode a été utilisée.

Etudier les « petites phrases » de François Hollande impliquait bien sûr d’en avoir sélectionné un certain nombre, et c’est ce travail d’investigation qui a été réalisé en premier lieu puisqu’il a été fait le choix de travailler à partir des données.

Ainsi, en travaillant sur différents supports et recoupages, plusieurs « petites phrases » ont été sélectionnées pour devenir des objets d’étude.

Quelques critères ont déterminé leur sélection.

Tout d’abord, leur fréquence dans les médias : il n’est jamais anodin qu’une déclaration revienne régulièrement, ce phénomène invite à se questionner sur les raisons de cette « célébrité » et interroge forcément lorsque l’on entreprend d’examiner une stratégie de communication politique.

Ensuite, et ce deuxième point est lié au précédent, les réactions qu’elles ont suscitées.

Lorsqu’une petite phrase est commentée et répétée par l’équipe de campagne, ce n’est sans doute pas le fruit du hasard, tout comme ne le sont pas les nombreuses réactions qu’elle peut susciter dans l’opposition.

Enfin, le dernier critère, également lié aux deux précédents, était la présence, ou non, de cette petite phrase dans les deux journaux que nous avions choisis pour observer la reprise et la circulation.

Ainsi, grâce à la base de données Factiva, il nous était possible de vérifier avec une certaine efficacité si une « petite phrase » avait effectivement été reprise par Libération ou Le Figaro : ce constat nous donnait ensuite la possibilité de retenir, ou non, la « petite phrase » initialement « pressentie ».

Et de déterminer la période d’extraction, fonction de la durée de vie observée.

C’est ainsi que cette période d’extraction sera différente pour chaque « petite phrase », en raison de sa « célébrité » autant que la date à laquelle elle a été prononcée.

D’autres éléments plus subjectifs ont également permis d’opérer cette sélection.

Ainsi, une « petite phrase » pouvait également attirer notre attention si elle présentait un caractère remarquable d’un point de vue linguistique ou stylistique.

Tout comme elle allait nous interpeller dans le cas où l’on pressentait qu’une certaine symbolique s’y dissimulait.

Tout cela a conduit à finalement sélectionner quatre « petites phrases ». Ce choix résulte aussi du caractère « multiple » de cet objet.

Ainsi, et sans rentrer dès à présent dans le détail, les « petites phrases » présentent tout un ensemble de caractéristiques qui empêchait de multiplier leur nombre pour les étudier correctement.

Il a plutôt été privilégié le fait d’essayer de détailler au maximum ces particularités afin de « radiographier » de la manière la plus précise possible chaque « petite phrase » et son rôle dans la stratégie de communication.

Même si, on le répète, ce travail s’inscrit dans un cursus d’études en sciences de l’Information et de la Communication.

Nous avons dû parfois aborder des questions appartenant plutôt à d’autres disciplines comme les sciences du langage, les sciences politiques, voire la sociologie ou la psychologie, sans prétendre avoir pu les approfondir.

En parallèle de la sélection des petites phrases, plusieurs entretiens ont été réalisés afin de disposer de ressources supplémentaires destinées à nourrir l’analyse.

Ainsi, nous avons tout d’abord questionné un responsable politique socialiste, également animateur local de la campagne de François Hollande.

Nous avons par ailleurs obtenu le regard d’un professionnel de la communication, ainsi que celui d’un journaliste de presse écrite.

Leurs réflexions nous ont servi au moment d’étudier la portée stratégique supposée des « petites phrases » du candidat socialiste.

Une étude en trois parties

Après avoir décrit le contexte général de l’étude, les supports sur lesquels elle se base et la méthode utilisée, il est temps de présenter de quelle manière cette présentation va s’articuler.

Dans une première partie, il sera question de l’objet en lui-même, à savoir la « petite phrase ».

Nous avons dit au début de cette introduction que plusieurs perceptions de cet objet semblent apparaître selon les contextes et les acteurs.

Aussi, nous dresserons tout d’abord un cadre général en rappelant les grands principes de l’analyse du discours et plus particulièrement du discours politique, ainsi que le lien qui pourrait exister entre la propagande et la communication politique.

Puis, nous essaierons de définir, si cela est possible, ce qu’est une « petite phrase », en nous servant des études qui ont été faites sur ce sujet, notamment dans des disciplines comme les sciences du langage.

L’objectif sera, après en avoir retracé l’historique, de clarifier cette notion en regardant également comment elle est perçue par le monde médiatique.

Après avoir tracé ce cadre qui nous permettra de mieux cerner ce qu’est une « petite phrase », nous présenterons dans une deuxième partie le contexte de l’étude, en faisant tout d’abord un zoom sur la vie de François Hollande et son parcours politique.

En parallèle, nous nous arrêterons sur l’histoire et le profil des deux journaux qui serviront de support à l’étude, à savoir Libération et Le Figaro.

Puis, nous présenterons la sélection que nous avons opérée parmi les « petites phrases » du candidat.

Ainsi, en rapport avec les éclairages précédents, nous expliquerons les raisons pour lesquelles elles ont été choisies, le moment où elles ont été prononcées, et dans quel contexte.

Sans omettre de préciser les critères d’extraction choisis : la fréquence sera bien sûr importante à observer, mais ce ne sera pas le seul paramètre.

Ainsi, il faudra aussi voir si la petite phrase est citée dans sa globalité, ou bien s’il y est simplement fait une allusion.

Il sera également important de regarder si des articles ont été consacrés exclusivement à ces « petites phrases » et ce que cela implique.

Puis, nous nous intéresserons aux mots-clés utilisés pour la recherche. Nous préciserons alors les raisons des choix effectués.

Dans la troisième partie enfin, la question de la stratégie de communication en elle- même sera abordée, en faisant le lien entre tout ce qui a été observé auparavant.

Ainsi, après avoir étudié la sémantique des « petites phrases » choisies, nous exposerons quelques statistiques dans le but d’observer, d’une part, les grandes tendances chiffrées de chacune d’entre elles et d’autre part, leur évolution dans la durée.

Enfin, nous tenterons d’en tirer des conclusions quant à leur portée stratégique éventuelle pendant la campagne.

Nous essaierons ainsi de répondre aux questions suivantes : le lancement de telle ou telle petite phrase a-t-il été savamment orchestré et ses effets ont-ils été clairement ressentis ?

Qu’est-ce qui nous le montre ?

La petite phrase fait-elle passer un message « de fond » ou idéologique ?

D’une manière générale, quelle place ont trouvé ces « petites phrases » dans la stratégie de campagne de François Hollande ?

En résumé et pour finir d’introduire cette présentation, ce que nous essayerons de faire ici, c’est étudier les subtilités qui peuvent se glisser à l’intérieur d’une stratégie de communication, à travers l’étude d’un objet précis : la « petite phrase », et en utilisant un outil particulier, une « loupe d’observation » : la presse écrite.

Comment se créé la « petite phrase », qu’est-ce qui la provoque, s’impose-t- elle du fait d’un environnement médiatique changeant ?

Comment se « marie-t- elle » avec le média « papier », quelle place y trouve-t-elle et sous quelle forme ?

C’est à ces questions que nous tenterons, au fil de cette présentation, de répondre.

Sommaire

Introduction
1ère partie : La petite phrase : contexte et définition
A) Le contexte général de la petite phrase : le discours politique
B) Un sous-contexte de la petite phrase : la communication politique
C) Identifier la petite phrase
D) La petite phrase : un objet d’études ?
2ème partie : Candidat, corpus, techniques d’extraction
A) Un candidat, deux journaux
B) Présentation des petites phrases et de leur contexte
C) Les techniques d’extraction des petites phrases
3ème partie : Les petites phrases de Francois Hollande : un outil efficace dans sa stratégie de communication ?
A) « Cet adversaire, c’est le monde de la finance »
B) « C’est le rêve français que je veux réenchanter »
C) « Président normal »
D) « Sale mec »
Conclusion

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
Université 🏫: Université Européenne de Bretagne – Rennes 2 - Unité de formation et de recherche d'arts, lettres, communication UFR ALC
Auteur·trice·s 🎓:
Perrault Frédéric

Perrault Frédéric
Année de soutenance 📅: Mémoire de MASTER 2 Communication - Parcours : Métiers de l’information et de la communication organisationnelle - Septembre 2012
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