Cette étude révèle comment le discours politique en Algérie, prononcé par le ministre Remtane Lamamra, utilise des stratégies argumentatives pour façonner la perception publique. Découvrez les implications cachées de ses déclarations et ce qu’elles révèlent sur la diplomatie algérienne contemporaine.
- Plan thématique
L’objet d’étude est composé de plusieurs déclarations prononcées par le ministre algérien Remtane Lamamra suite aux réponses collectées sur les questions posées par les deux journalistes français lors de l’entretien en Éthiopie dans la capitale de l’Éthiopie qui a eu lieu le 04 février 2022.
Dans l’interview, plusieurs thèmes ont été abordés et discutés comme la politique, la diplomatie avec différents pays africains et étrangers, l’économie et la vision future, la sécurité du territoire nationale et africain, l’histoire commune avec la France, droits de l’homme et des compatriotes algériens, …
Cette analyse fait usage de l’approche pragmatique pour relever les actes de langage, les présupposés, les sous-entendus, les implicatures,… et de l’approche argumentative afin d’extraire les techniques de persuasion, les piliers et les figures rhétoriques, … mais aussi montrer le degré de subjectivité par les modalisateurs, les embrayeurs et les déictiques qui existent dans notre corpus.
Résultats de l’analyse pragmatique :
Nous avons pris en compte le principe de pertinence dans l’analyse des énoncés relevés pour l’analyse selon les différentes notions.
Les actes de langages directs :
Acte locutoire | Acte illocutoire | Acte perlocutoire |
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À ce stade je n’exclue rien ! | Incertitude : le ministre n’est pas sûr que le président aille se rendre à Bruxelles ou pas. | Tout est possible, l’interlocuteur exprime un doute, il s’attend à la visite et à l’absence du président algérien. |
Nous avons fait cette proposition publiquement, le conseil de paix et de sécurité africaine l’a adopté formellement. | Déclaration : il déclare ce qu’il fait Affirmation : il affirme l’information. | L’interlocuteur est désormais au courant de la déclaration et l’affirmation. |
C’est l’histoire vous me direz mais la cohérence de l’histoire voudrait que l’indépendance de l’Algérie, chèrement conquise, s’accompagne de la réappropriation de tous les biens matériels et immatériels. | Déplorer : le ministre déplore l’appropriation de la France du patrimoine algérien Souhaiter : il souhaite implicitement la récupération de ces biens. | l’interlocuteur est convaincu par le raisonnement logique et persuadé par le sentiment du souhait. |
Nous considérons que la décision qui a été annoncée par l’ancien président Trump était erronée. | Refuser : le ministre refuse d’accepter la décision du président américain. | L’interlocuteur est censé ne plus la prendre en considération. |
je pense que les relations avec le Maroc voisin ne se sont pas dégradées juste à la faveur de la décision de l’Algérie de rompre les relations diplomatiques. | Clarifier : le locuteur explique que la décision algérienne n’est pas la vraie et la seule raison pour laquelle la relation entre les deux pays voisins est rompue. | Il y a d’autres raisons qui ont entrainé la rupture diplomatique. |
on constate seulement qu’il y a cette escalade de la part des autorités marocaines. | Un constat : le locuteur réalise que les autorités marocaines intensifient les préparations contre l’Algérie. | Le Maroc a l’intention d’attaquer l’Algérie. |
nous souhaitons véritablement réunir toutes les conditions du succès. | Un désir : le locuteur aspire à la réussite du sommet de la ligue arabe qui aura lieu en Algérie. | L’interlocuteur est persuadé par la volonté de la réussite du sommet. |
Le président Teboune a adressé des messages à un certain nombre de ses homologues arabes. | Affirmation : le locuteur affirme que le président a contacté quelques autres présidents des pays arabes. | L’interlocuteur es informé que certains présidents arabes ont été contactés, d’autres ne l’ont pas été. |
Tableau des trois actes de langages : locutoire, illocutoire et perlocutoire.
Les implicites :
Le locuteur a utilisé plusieurs implicites dans le discours.
Les premiers concernent la situation sécuritaire dans la région du sahel les frontières entre l’Algérie et le Mali :
« Pour envisager l’avenir de la région d’une autre manière que conflictuelle » dans cet énoncé, le ministre entend par le mot « région » la région du sahel qui passe par une période difficile et conflictuelle qui a un impact sur tout le Mali et la diplomatie algérienne cherche à trouver des solutions pour régler ces conflits.
« Les négociations les plus efficaces ne sont pas celles qui se déroulent par les médias interposés » dans celui-là, il répond à la question des négociations sur la transition au Mali et entend dire qu’il y a d’autres négociations à l’insu des parties non concernées, qui échappent à la couverture médiatique et d’après lui ce sont les plus efficaces.
En ce qui suit, on analyse l’implicite sur le thème de la communauté algérienne en France :
«Lorsque certains annoncent publiquement qu’il faut faire du chiffre, c’est clair qu’il y a des abus ! » dans cet implicite qui demande des connaissances politiques sur la France, le pays qui héberge la plus grande communauté algérienne dans le monde. Le ministre évoque implicitement par le mot « certains » les politiciens anti-émigrés comme ¨Marie Le Pen¨ qui a annoncé médiatiquement et à plusieurs reprises qu’elle élabore un projet de «chiffrage » concernant les émigrés dont les algériens présentent le plus grand pourcentage, pour limiter ce phénomène et expulser les ressortissants non-désirés du territoire français, juge que c’est inacceptable de traiter ce sujet avec de tels propos et le qualifie d’ « d’abus ».
Par contre, un autre énoncé qui évoque l’histoire de l’Algérie à l’époque coloniale :
« Je dis simplement que cette histoire commune est trop délicate et trop fragile pour que nous prenions de manière très sélective un événement particulier », le locuteur justifie implicitement l’absence de réaction algérienne par rapport aux massacres contre les centaines d’européens et beaucoup de français à Oran, par l’impossibilité de réagir d’une manière inéquitable.
L’implicite suivant est sur les relations algero-marocaines :
« La solution à ces problèmes ne se réside pas dans la fuite en avant », pour déceler cet implicite, on doit prendre en compte toute la réponse sur les relations diplomatiques avec le Maroc, le ministre accuse implicitement le Maroc d’avoir effectué des actes offensifs qui accentuent les problèmes entre les deux pays.
Nous avons relevé aussi un implicite sur le thème du Sahara occidentale :
«C’est une mystification, c’est de la propagande, ça ne va pas plus loin que cela » : le ministre algérien a qualifié les attitudes du Maroc par rapport au dossier sahraoui de «mystification » et de «propagande », l’implicite réside dans le fait qu’il ne considère pas le soutien de plusieurs pays arabes, africains, les États-Unis et l’Israël, comme légal ou comme signe de victoire pour le Maroc en ajoutant « ça ne va pas plus loin que ça ».
L’énoncé suivant contient un implicite sur le thème de la cause palestinienne :
«Nous souhaitons donc un sursaut de la conscience, un éveil de la conscience des uns et des autres ». Cet énoncé comporte un implicite qui nécessite un savoir et des connaissances en culture générale, fait référence aux pays arabes qui se succèdent au processus de normalisation des relations avec l’Israël et renoncent, par manque de « conscience », au principe de solidarité avec la Palestine.
Le dernier implicite est en rapport avec l’union africaine :
«La décision en question est une décision qui met en péril la solidarité qui doit exister entre les pays membres de l’organisation ». Pour expliquer cet implicite, on doit prendre en considération tout le contenu du paragraphe, l’implicite réside dans le terme « met en péril la solidarité », cela veut dire que la décision, qui a été prise par le président de la commission de l’union africaine Moussa Faki, d’attribuer le statut d’observateur à l’Israël qui n’est pas membre et risque de détruire l’union des pays africains qui se sont opposés à cette décision.
Les présupposés :
Plusieurs présupposés ont été remarqués dans le corpus, le premier présupposé est politique en rapport avec situation dans la région du Sahel :
«La communauté internationale n’a aucun intérêt à être divisée» cela présuppose qu’il y a un risque de « division » de la communauté internationale ce qui rend la situation sécuritaire vulnérable, la forme négative « n’a aucun intérêt » assure que l’intérêt de la communauté réside dans son union et sa solidarité, pour expliquer ce présupposé, on prend en compte le sens entrainé par l’énoncé qui précède et qui succède cette expression.
Le deuxième présupposé est de type sécuritaire et politique :
«L’Afrique a développé une architecture de paix et de sécurité et l’Algérie y a considérablement contribué ». Le temps des verbes dans ce passage « a développé » et « a contribué » est bien le passé composé, l’adverbe « considérablement » ce qui présuppose que l’Algérie est un pays pivot dans le développement de l’Afrique depuis longtemps.
Le présupposé suivant et du même type que le précédent :
«L’Algérie n’est pas en faveur du déploiement des forces étrangères sur le continent africain », ce présupposé est composé de deux parties ; la première est qu’il y a une présence de forces étrangères dans le continent africain et que l’Algérie est au courant. La deuxième est qu’elle s’oppose à cette présence peu importe l’origine.
Un autre présupposé qui concerne la situation au Mali :
«Tant que les efforts algériens seraient en cours, il y aurait une sorte d’effet suspensif sur l’application des sanctions », ce présupposé exprime une condition « tant que », cela présuppose que les sanctions au Mali seront reprises par la CEDEAO si les efforts algériens s’interrompent.
Le suivant est un présupposé sur les relations algero-françaises :
« Nous sommes aujourd’hui, je crois, dans une phase ascendante », cet énoncé est choisi par rapport à l’indicateur de temps « aujourd’hui », cela présuppose que les relations étaient « au plus bas » mais elles s’améliorent progressivement, et le contenu de tout le discours nous révèle que la cause est les déclarations provocatrices des responsables français.
Pour la thématique des émigrés algériens en France nous avons les énoncés :
« Aucun état ne devrait protéger des gens qui violent la loi algérienne », cela présuppose qu’il y a des algériens hors la loi sous la protection française.
«Il y a une certaine sélectivité du côté français » cet énoncé nécessite avoir certaines connaissances culturelles et encyclopédiques pour le démêler et dégager le sens caché, cela présuppose que la France envisage d’expulser des émigrés algériens indésirables en France mais en même temps refuse de livrer d’autres qui font l’objet des mandats d’arrêt et qui constituent un danger sur la sécurité nationale de l’Algérie. Et cela présuppose aussi qu’elle a des intérêts à les maintenir sur le territoire français.
En ce qui concerne les relations algero-françaises, nous avons relevés deux présupposés :
« Deux pays amis qui aspirent à bâtir une relation qualitative différente de ce qui a été l’histoire tumultueuse de leur relation bilatérale », ce présupposé contient plusieurs éléments linguistiques pour démêler le sens, les mots « amis » ou « aspirent à bâtir » et « histoire tumultueuse » nous aident à induire qu’il y a une sérieuse volonté de tourner la page du passé et ouvrir une nouvelle page.
« L’effort doit être poursuivi et l’Algérie doit être mise en mesure de récupérer des objets importants de son patrimoine national », le présupposé comprend plusieurs indices « l’effort », « poursuivi », « récupérer », « patrimoine » nous renvoient à deux présupposés ; le premier est que le patrimoine algérien est sur le territoire français, le deuxième est qu’il y a eu des efforts pour le rapatrier et qu’il faut continuer la brigue.
J’ai relevé un présupposé sur la question palestinienne :
« Il ne s’agit pas de continuer à faire comme s’il pourrait y avoir un oubli », l’énoncé peut être interprété si on prend en compte tout le contexte. Il commence par la formule impersonnelle « il ne s’agit », le locuteur ne vise pas un pays particulier mais s’adresse à tous les pays arabes qui doivent soutenir la cause palestinienne. Ensuite, le mot « continuer » dévoile que cela a bien commencé et persiste encore, puis le mot « oubli » l’élément linguistique qui est révélateur de sens, ce qui veut dire que les pays arabes ont commencé à abandonner leur principe de solidarité envers la Palestine.
Les sous-entendus :
On a pu relever plusieurs sous-entendus, on citera un de chaque thème : les premiers sous-entendus sont de type politique :
« Travaillons surtout d’arrache-pied à promouvoir des solutions pacifiques », le ministre sous-entend que l’Algérie se soucie fort de la situation sécuritaire dans la région du Sahel et fait du mieux qu’elle puisse faire pour que la paix et la stabilité règnent.
« Les groupes terroristes ne fassent pas qu’une bouchée de ce grand pays si névralgique et si important pour la paix et la sécurité de toute la région », cet énoncé confirme que la diplomatie algérienne est bien au courant de l’ampleur du danger qui menace la région et considère que tout comme le Mali est concernée par la lutte contre le terrorisme.
Le sous-entendu suivant est en rapport avec les relations algero-françaises :
«Ceci constitue souvent des motifs très sérieux de difficultés dans les relations », pour expliquer cet énoncé il faut prendre en compte tout le contexte de la production, ce passage sous-entend que l’Algérie ne tolère en aucun cas l’atteinte et le non-respect des valeurs nationales qu’elle défend au sens propre du mot.
On prend un autre sous-entendu qui est historique :
«Si l’on devait rouvrir ces chapitres de l’histoire … il y’aurait de quoi remplir beaucoup de livres de l’histoire », cet énoncé sous-entend que la France a commis des crimes innombrables, des crimes imprescriptibles contre les algériens.
Le sous-entendu suivant est économique :
« Nous regardions plutôt vers l’avenir ensemble avec une vision optimiste de cet avenir », le contexte de ce passage indique que le ministre sous-entend les deux pays doivent planifier ensemble un avenir prometteur.
On a aussi un autre sous-entendu sécuritaire cette fois avec :
« L’Algérie ne fera la guerre qu’en légitime défense », cela sous-entend, selon l’enchainement de l’énoncé et selon les compétences encyclopédiques sur la question, que l’Algérie a préféré la rupture des relations avec le Maroc voisin pour éviter la confrontation militaire.
Et le dernier sous-entendu est de type diplomatique et sécuritaire :
« Ceux qui développent des coopérations militaires avec des puissances militaires étrangères n’ayant rien à voir avec la région nord-africaine », on a besoin de connaissances encyclopédiques pour déceler ce sous-entendu. D’abord, le pronom démonstratif « ceux » remplace ici le Maroc qui a concrétisé la normalisation des relations avec l’Israël ; pays du Moyen-Orient au bord orient de la méditerranée donc « n’ayant rien à voir avec la région nord-africaine » et « coopèrent » dans plusieurs domaines, « des puissances militaires étrangères » sous-entend les puissances militaires israéliennes.
Les insinuations :
Le locuteur a employé plusieurs insinuations, on analysera deux insinuations, la première insinuation est politique :
« L’Algérie ne protège pas des personnes qui violent la loi française », le chef de la diplomatie algérienne insinue que la France de son côté protège des personnes qui violent la loi algérienne, de nos connaissances de la situation de notre état, on peut penser que le ministre veut dire que ses personnes installées en France qui refuse de les remettre aux autorités algériennes.
La deuxième insinuation est politico-économique :
« Promouvoir une convivialité harmonieuse, un partenariat équilibré entre les deux pays et la priorité dans nos déclarations et dans nos interactions », le ministre insinue dans ce passage de privilégier ce qui est intérêt collectif entre les deux pays et surmonter ensembles les difficultés, cela est subordonné au respect mutuel.
La troisième insinuation est de type politique :
« Le sommet en question sera un sommet qui renforcera les chances de la paix au Moyen-Orient, probablement », il insinue là encore que la situation politique et sécuritaire en Moyen-Orient et également tout le monde arabe dépend de la solidarité avec les pays membres de la ligue arabe telle que la Palestine selon le principe de l’union fait la force, mais ajoute à la fin l’adverbe de probabilité ce qui implique que rien n’est certain.
Les allusions :
Dans les propos du ministre, plusieurs allusions ont été employées pour évoquer une information, un événement ou des individus sans les nommer explicitement et directement, qui sont supposés connus, on citera deux allusions historiques :
« Des solutions qui soient de nature à épargner à ce peuple des drames, des tragédies », dans cet énoncé le locuteur fait allusion à l’épreuve algérienne dans les guerres ; comme la colonisation française et la guerre civile appelée décennie noire, pour régler les conflits dans la région du Sahel sans faire des victimes.
« Le 1er novembre c’est une date marquante de l’histoire de l’Algérie », le ministre fait allusion à la date du déclenchement de la révolution algérienne qui a bouleversé les rapports de force, « marquante » parce que c’était l’espoir de libération d’un état colonisé depuis plus de 130 ans, cette longue durée a minimisé les chances de la victoire.
La troisième allusion est de type politique :
« La partie marocaine menant une véritable guerre de quatrième génération à la nation algérienne » dans ce passage, il fait allusion aux conflits avec les autorités marocaines qui ne cessent de commettre des actes offensifs envers l’état algérien, impliqués dans plusieurs attentats qui menacent la sécurité du pays mais s’arrangent à ne pas laisser de preuves tangibles et irréfutables.
Les actes de langage selon la taxinomie de Searle :
L’énoncé | classe | But illocutoire | Direction d’ajustement | Conditions de sincérité |
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nous sommes un pays sahélien | assertif | Le locuteur décrit une réalité | Les mots s’ajustent au monde | C’est une réalité |
nous considérons qu’il faut les traiter humainement | directif | Une demande, un ordre, imposer à l’auditeur de réaliser une action | Le monde s’ajuste aux mots Transformer une réalité | Le désir, le souhait |
Nous sommes aujourd’hui dans une phase ascendante | déclaratif | Provoquer un état de chose seulement par son énonciation | Double direction d’ajustement | La croyance |
il y aurait une sorte d’effet suspensif sur l’application des sanctions | promissifs | Une promesse, s’engager de réaliser une action à la faveur du destinataire | Ajuster le monde aux mots | L’intention réelle de tenir promesse |
C’est un sujet auquel nous sommes particulièrement sensibles | expressifs | Exprimer un état psychologique | vide | Vide |
Tableau de la taxinomie des actes de langage.
Les implicatures conventionnelles et conversationnelles :
On a relevé deux implicatures conversationnelles :
« Ils se téléphonent, parfois c’est annoncé comme la communication du 25 janvier, parfois ce n’est pas annoncé et donc la communication entre les deux chefs d’état existe » de ce passage on peut dire qu’il s’agit d’une implicature conversationnelle exprimée par des éléments linguistiques « donc » une conjonction de coordination qui relie entre les deux propositions « ils se téléphonent » et « la communication existe ».
« Nous sommes résolument, dans la doctrine de l’union africaine contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement et nous décourageons les changements anticonstitutionnels de gouvernement » cet énoncé contient une implicature dans le sens de l’énoncé lui-même en une sorte de compatibilité entre les deux propositions ; « nous sommes contre / nous décourageons ».
On a relevé également deux implications conventionnelles :
« Nous pensons que l’histoire doit être laissée aux historiens » cette implicature signifie que l’histoire ne doit pas être laissée aux politiciens comme le président français a essayé de faire.
« Je pense que c’est le calcul qui est fait du côté de Rabat, malheureusement, mais y a beaucoup de calculs erronés » ce passage comporte une implication conventionnelle d’après ce qu’on peut déduire du sens véhiculé et des moyens linguistiques employés ; l’adverbe « malheureusement » et le mot répété « calcul » aident à en déduire que : « le calcul qui est fait du côté de Rabat est erroné »