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Découvrez l’évolution de l’autochtonie comme processus international, ses défis et ses conséquences pour les peuples autochtones:

2- L’autochtonie comme processus international

a- L’hétérogénéité des partisans

Au-delà d´être un processus national, l’indigénisme s´est aussi converti en processus international, notamment à travers des congrès internationaux, comme celui de 1940. Le premier Congrès indigéniste interaméricain organisé à Patzcuaro, au Mexique, a pour but de réunir les dirigeants politiques latinoaméricains autour de la question centrale du “problème indigène”195.

En s´appuyant sur des savoirs dits “scientifiques”, sociologiques anthropologiques et historiques, ce rassemblement souhaite “intégrer” les autochtones à la citoyenneté nationale. L’Institut indigéniste interaméricain est alors créé. Dans le contexte de la création de cet Institut, l´objectif de l´indigénisme transnational est de résoudre les problématiques qui touchent particulièrement les populations autochtones.

Cependant, ce mouvement particulièrement hétérogène traduit en fait des logiques coloniales ancrées dans les mentalités : « Au sein du mouvement indigéniste, et même dans ses publications officielles, on retrouve tout l’éventail possible des positions sur la question raciale, certaines étant ouvertement racistes, d’autres antiracistes. América indígena publie par exemple une contribution du Bolivien Arthur Posnansky, qui défend l’existence en Bolivie de deux types raciaux indigènes aux capacités mentales différentes, juste à côté d’une note de la rédaction exprimant son désaccord avec cette « position raciste (…) en conflit avec la conception scientifique moderne et les idéaux de l’Institut » »196.

b- Evolution du courant

Ce courant à connu des évolutions et trois phases selon Laura Giraudo : « Un indigénisme révolutionnaire et à vocation sociale dans les années 1940 ; un indigénisme qui a cherché sa propre définition et s’est institutionnalisé dans les années 1950 ; et, enfin, un indigénisme « non indien » colonialiste et classiste dans les années 1960 et 1970 »197.

L´internationalisation de l´indigénisme va de pair avec une internationalisation des canaux d’échanges entre populations autochtones. Ces échanges se basent autour de revendications communes, à savoir le droit à la reconnaissance et au respect et à l´intégritédes peuples autochtones.

195 Juan MARTÍN-SÁNCHEZ, GIRAUDO Laura, « De la « race indigène » à l’essentialisme pratique : le rapprochement de l’Institut indigéniste interaméricain et de l’Organisation internationale du travail (1940-1957)», Critique internationale, 2020/1 (N° 86), p. 46-47.

196 Juan MARTÍN-SÁNCHEZ, GIRAUDO Laura, ibidem, p.58
197Laura GIRAUDO, « Crítica de la autoridad indigenista. Actores y significados del indigenismo interamericano (1940-1970) », in Cahiers des Amériques latines, vol. 95, no1, 2018, p.53

Marcela Paz Herrera explique ces échanges considérables notamment par la nécessitéde partage résultant des conflits opposant les peuples autochtones aux grandes compagnies transnationales d’exploitation des ressources : « Ces conflits reflètent la présence et l’intérêt prédominants des entreprises transnationales dans les territoires où les peuples autochtones sont traditionnellement installés, dans le but spécifique d’entreprendre des activités extractives (mines, forêts, pétrole, eau, entre autres) considérées comme stratégiques par certains étant donné l’ampleur de l’investissement en capital et sa capacité à contribuer prétendument à la croissance économique des pays.

Cependant, cette intervention se heurte aux revendications de ces peuples en matière de défense, de contrôle et d’autonomie de leurs territoires »198[Traduction libre].

L'autochtonie : un processus international complexe

c- Des revendications communes difficilement retranscrites dans le droit international

En effet, certaines problématiques et réalités sont vécues par de nombreux peuples, au niveau national et international.

Le droit international à par ailleurs institutionnalisé en partie ces revendications afin d’apporter une base juridique commune concernant le respect des droits des populations autochtones. Le droit international peut être défini comme l’ensemble des normes juridiques considérablement favorisé l’institutionnalisation des mouvements autochtones et leurs revendications.

De nombreux textes juridiques font mention, de manière plus ou moins détaillée, du droit et de la reconnaissance à l’identité culturelle et à l´intégrité des peuples autochtones. Le document dans lequel apparaît le plus clairement une conception plus diverse et plurielle du droit à l’identité culturelle est la Déclaration sur la race et les préjugés raciaux du 25 novembre 1978, qui établit dans son article 1 alinéa 2 que :
« Tous les individus et tous les groupes ont le droit d’être différents, de se concevoir et d’être perçus comme tels. Toutefois, la diversité des formes de vie et le droit à la différence ne peuvent en aucun cas servir de prétexte aux préjugés raciaux ; ils ne peuvent légitimer ni en droit ni en fait quelque pratique discriminatoire que ce soit, ni fonder la politique de l’apartheid qui constitue la forme extrême du racisme »200.

198 Marcela PAZ HERRERA, « Redes transnacionales de organizaciones indígenas. Análisis del uso de las redes en conflictos socioambientales », in Revista de Estudios Sociales, vol. 55, 2016, p. 67.

199 AREND, « Legal Rules and International Society », in The International and Comparative Law Quarterly, vol. 52, no2, 2003, p. 535‑39.

Cependant, ce texte reste général et n´inclut pas la notion de peuple autochtone. A ce jour, la convention 169 de l’OIT est l’instrument international le plus important garantissant les droits des populations autochtones. Adoptée en 1989, elle restreint les États-Nations qui la ratifient. Elle est la continuité de la convention 107 de l’OIT, adoptée en 1957, et sera suivie par la Déclaration des droits des peuples autochtones en 2007 : « Une partie de son influence s’est reflétée dans son caractère de modèle qui a inspiré les réformes constitutionnelles et juridiques sur les questions autochtones dans la région – de sorte que de nombreuses notions

« territoires traditionnels », « autonomie », « consultation », « usages et coutumes », entre autres -apparaissent d’une manière ou d’une autre dans les constitutions et les normes juridiques dans les différents pays de la région »201.

d- Le Groupe de travail sur les populations autochtones

Dans la continuité, un groupe de travail a été créé au sein de la sous-commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités, qui fait partie de la Commission des droits de l’homme des Nations unies en 1982, le Groupe de travail sur les populations autochtones (GTPA). Cette instance onusienne va devenir primordiale et être au cœur de la participation des populations autochtones à l’ONU.

En effet, ce groupe est ouvertà tout représentant autochtones souhaitant s’exprimer sur un sujet concernant son peuple, àl’ONU, sans accréditation particulière : « Ouvert à tout représentant d’une organisation autochtone désireuse de prendre la parole, le GTPA échappait à toutes les règles qui prévalaient dans les autres structures de l’ONU où seuls les États et les Organisation Non Gouvernementale (ONG) accréditées pouvaient participer. »

Chargé de promouvoir la protection des droits de l’homme des peuples autochtones, le groupe de travail a commencé à rédiger les grandes lignes d’une déclaration sur les droits des peuples autochtones, pour aboutir à la présentation d’un projet en 1993, qui a été soumis à la Sous-commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités, qui l’a approuvé l’année suivante. Le projet contient des dispositions établissant que les peuples autochtones sont égaux aux autres peuples en termes de dignité et de droits, qu’ils se considèrent comme différents et qu’ils doivent être respectés en tant que tels.

200 « Déclaration sur la race et les préjugés raciaux », Nations Unies, 1978, https://www.ohchr.org/fr/instruments-mechanisms/instruments/declaration-race-and-racial-prejudice

201 Christian COURTIS, « Apuntes sobre la aplicación del convenio 169 de la OIT sobre Pueblos Indígenas por los tribunales de América Latina », in SUR – revista internacional de derechos Humanos, vol. 10, 2006, p.57.

En même temps, il incorpore des aspects liés à leur autodétermination et à leur autonomie en ce qui concerne le contrôle de leurs territoires et de leurs ressources et le respect de leurs modes de vie, de leur organisation et de leur culture. En 2007, à la suite de la déclaration des droits des peuples autochtones, le groupe de travail sera substitué par le Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones.

La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est adoptée en septembre 2007. Elle se place dans la lignée de la Convention 169 de l´OIT. Il est intéressant de noter que le texte a été approuvé par une majorité écrasante (143 votes en faveur sur 192) et que les seuls pays ayant refusé la ratification du texte sont le Canada, l’Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

Cela peut s’expliquer par le fait que certains articles se centrent autour de l’autodétermination des peuples autochtones, comme l’article 5 :
« Les peuples autochtones ont le droit de maintenir et de renforcer leurs institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles distinctes, tout en conservant le droit, si tel est leur choix, de participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de l’État ».

La déclaration reconnaît donc le droit des peuples autochtones à maintenir et àorganiser des institutions, des structures sociales et politiques, selon leurs propres traditions culturelles, et la possibilité de non-participation à la vie de l’État, mais elle marque surtout un tournant en fournissant un cadre juridique commun permettant de résoudre des situations concrètes de conflit entre les politiques des États et les droits des peuples.

Ces bases juridiques et institutionnelles ont fourni un cadre à la mise en place de regroupement de représentants des populations autochtones.

3- Mise en place de mouvement régionaux autochtones

Premièrement, des mouvements régionaux sont apparus, notamment dans les Amériques. En 1974 a lieu la première “Conférence des Traités Indiens” dans la réserve de Standing Rock qui réunit des représentants de 98 peuples autochtones des Amériques. Cette conférence va créer le Conseil des traités indiens dont l’objectif est de faire pression sur lesÉtats afin qu’ils honorent les traités avec les populations autochtones.

Par la suite, le Conseil mondial des peuples autochtones va être créé, réunissant des représentants de populations autochtones du monde entier, des peuples des Amériques, d’Europe (sami) et du Pacifique (maori et autochtones d’Australie).

Ce conseil obtiendra par la suite le statut d’ONG. Ces mouvements internationaux se sont développés majoritairementà échelle régionale, comme la Coordination des organisations autochtones du bassin amazonien (COICA), le Conseil indien d’Amérique du Sud (CISA) et la Ligue internationale des Mayas. Mais de plus en plus, notamment dans les années 80, des mouvements intercontinentaux se sont développés, en grande partie au sein de l´ONU.

L’ONG International Working Group for Indigenous Affairs (IWGIA), créée en 1968 au Danemark par des anthropologues, va appuyer et soutenir les rassemblements des populations autochtones.

Elle jouera un rôle important dans la création de liens entre les populations autochtones. En effet, les regroupements internationaux des populations autochtones ont un fort impact au niveau régional (il existe de nombreuses instances organisations de peuples autochtones en Amérique Latine et en Amérique du Nord, par exemple), impact réduit au niveau global. Le soutien des États à l’organisation de conférences ou de réunions regroupant des représentants de communautés autochtones est également hétérogène.

Françoise Morin explique la différence de capacité organisative des populations autochtones :
« D’un côté, les Sami, les Indiens d’Amérique du Nord, les Inuit, les Maoris et les Aborigènes australiens appartenaient à des États démocratiques qui, à des degrés divers, les aidaient à s’organiser. De l’autre, les Indiens latino-américains ne jouissaient d’aucun support gouvernemental et risquaient même d’être arrêtés et torturés »202.

En 1977, l’ONU invite pour la première foi des représentants des peuples autochtones lors d’une conférence sur « La discrimination contre les populations autochtones des Amériques ».

202 Françoise MORIN, « L’ONU comme creuset de l’autochtonie », in Parcours anthropologiques, vol. 5, 2005, p. 37.

Cette date marque un tournant dans le mouvement autochtone international car elle marque l’entrée des peuples autochtones à l’ONU. A cette époque, les revendications sont axées autour du non-accès des populations autochtones aux terres qu’elles revendiquent, au manque de statut juridiques internationaux concernant les droits des peuples autochtones, mais surtout sur la reconnaissance de problématiques propres aux peuples autochtones et qui doivent être réglées à part :
« Un avocat guatémaltèque, travaillant aux Nations unies, Agusto Willemsen Diaz, démontra que les problèmes touchant les peuples autochtones ne relevaient pas de la discrimination raciale mais devaient être traités séparément »203.

Les problématiques touchant les peuples autochtones n’étaient en effet pas traitées comme des problématiques à part entière et propres aux peuples autochtones, non aux minorités en général. Auparavant, les demandes et requêtes des populations autochtones étaient restées inaudibles : « Le chef Deskaheh s’était adressé, en 1923, à la Société des Nations au nom de la Confédération des six tribus iroquoises pour faire reconnaître la souveraineté de son peuple et dénoncer la politique assimilatrice du Canada.

Mais sa requête ne fut pas entendue, en dépit de sa visibilité médiatique auprès de la société genevoise. Plusieurs autres tentatives, par des organisations à composition tribale, s’étaient aussi soldées par des échecs »204.

Le Groupe de travail sur les populations autochtones va également marquer l’avancée des relations entre populations autochtones, en mettant à disposition un espace d’échange et d’expression. : « Le processus de construction de l’autochtonie était en marche et l’ONU y participa en leur faisant une place (Muehlebach, 2001) où ils élaborèrent avec les experts onusiens et les représentants gouvernementaux de nouveaux outils destinés à faire reconnaître leurs droits en tant que peuples autochtones »205.

La dérive de ce mouvement peut être l’homogénéisation des peuples autochtones et la non prise en compte des spécificités de chaque peuple. Des lois internationales doivent être adoptées, notamment contre la spoliation des terres autochtones et pour le respect du droit àl’identité culturelle. Ces lois doivent contraindre les États mais ne peuvent être trop spécifiques car elles doivent pouvoir s’adapter aux nombreux contextes différents.

Selon Marisa Revilla Blanco, la reconnaissance de la différence fait l ́union des peuples autochtones : « La re-signification de l’autochtone, dans l’appropriation de l’identité ethnique qui permet la reconnaissance de ce qui unit les différentes ethnies, est ce qui constitue la base de la capacité de mobilisation et de constitution du mouvement autochtone »206.

203 Françoise MORIN, ibidem
204 Joëlle ROSTOWSKI, « Le renouveau indien aux États-Unis », in Revue Française d’Etudes Américaines, vol. 29, 1984.

205 Françoise MORIN, ibidem, p.40
206 Marisa REVILLA BLANCO, ibidem, p.55

CONCLUSION

En conclusion, nous avons vu dans cette analyse, à travers des études comparées de recherches anthropologiques, historiques, sociologiques et juridiques, comment les politiques d’acculturation et d’assimilation des gouvernements fédéraux mexicain et canadien ont eu un impact dramatique sur les peuples autochtones. Par le biais d’instruments de répression et de domination, tels que les pensionnats, la création de réserves, ou la sédentarisation forcée des Inuit dans le cas canadien, ou les politiques mises en place par l’Institut National Indigéniste, la spoliation des terres et les politiques d’acculturation dans le cas mexicain, les gouvernements ont tenté de détruire et de supprimer totalement les traits culturels des peuples autochtones du Mexique et du Canada. Les traditions, savoirs et croyances des peuples autochtones ont été dénigrées et infériorisées.

Malgré ces restrictions, certains traits et pratiques culturels traditionnels ont perduré dans le temps et continuent d’exister aujourd’hui, comme le pow-wow ou les tambours traditionnels mais aussi les cérémonies agricoles des Mayas de Tiholop ou la pratique de la mémoire bioculturelle.

Ces pratiques ont évolué au fil du temps en raison d’influences extérieures ; elles ne sont plus les mêmes qu’il y a vingt, cinquante ou cent ans, mais elles conservent des caractéristiques communes. Chaque sociétéévolue au fil du temps et les évolutions observées chez certains peuples autochtones font partie de dynamiques communes à de nombreuses sociétés.

La Commission royale, un organe neutre au Canada, a délibéré en 2020 en affirmant que les actes reconnus contre les peuples autochtones du Canada sont considérés comme un « génocide culturel ». En réponse, le Premier ministre Justin Trudeau a accepté ces conclusions et a présenté des excuses publiques pour les crimes commis contre les peuples autochtones dans les pensionnats. Cela représente une avancée majeure dans la reconnaissance des injustices et des crimes commis par le gouvernement fédéral à l’encontre des peuples autochtones.

Le gouvernement mexicain d’Enrique Peña Nieto (2012-2018) a également reconnu les problématiques auxquelles sont confrontés les peuples autochtones : “Nous sommes un pays qui travaille et s’efforce de créer de meilleures conditions pour l’ensemble de sa société. Nous sommes un pays qui reconnaît qu’il y a encore des parties de notre population et des secteurs sociaux qui sont confrontés à un retard social. Mais ce que nous ne pouvons pas accepter, c’est que la plus grande concentration de pauvreté et de retard se trouve précisément dans nos peuples d’origine”207.

L’Institut National Indigéniste s’est converti en 2013 en la Commission nationale pour le développement des peuples indigènes, puis a été remplacé en 2018 par l’Institut national des peuples indigènes (INPI), qui mène des enquêtes afin de diagnostiquer les conditions de marginalisation des peuples autochtones.

L´INPI a également pour objectif d´orienter les politiques et projets gouvernementaux afin de favoriser le développement durable des peuples autochtones. Un Programme spécial sur les peuples autochtones et les Afro-Mexicains a été lancé entre 2014 et 2018, puis entre 2021 et 2024, et qui aurait pour but de favoriser le “développement” basé sur le bien-être des populations autochtones afin de résoudre « la situation déplorable de pauvreté, d’inégalité et d’injustice dans laquelle vivent les peuples indigènes et afro-mexicains »208.

Cependant, de nombreux chercheurs déplorent la voie institutionnalisée empruntée par le gouvernement, qui, au final, défavorise les populations autochtones en imposant des savoirs législatifs et bureaucratiques nécessaires afin de mettre en place le Programme209.

207 « Palabras del Presidente Enrique Peña Nieto, durante la Conmemoración del Día Internacional de los Pueblos Indígenas » . gob.mx,.

208 « PROGRAMA Especial de los Pueblos Indígenas y Afromexicano 2021-2024. », SEGOB, . Consulté le 1 avril 2023.

209 Andrea Aguillar EDWARDS , « Del discurso a los hechos: el Estado mexicano y los pueblos indígenas de México », in Configurações, vol 14, 2014, p.20.

Mais ces reconnaissances sont également des étapes fondamentales dans la remise en question de l’ethnocentrisme implicite et explicite que de nombreuses Nations ont eu et continuent d’avoir. En effet, ces événements ont eu des conséquences et des impacts négatifs sur le mode de vie de plusieurs générations d’autochtones, et ont encore des impacts sur les jeunes d’aujourd’hui.

Nous ne pouvons pas oublier que, même si des améliorations ont eu lieu, les peuples autochtones restent une partie marginalisée de la population, profondément discriminée et victime d’un modèle d’exclusion et de pauvreté. Les jeunes autochtones, comme le décrivent plusieurs articles, souffrent de taux de pauvreté et de chômage plusélevés que les jeunes allochtones en règle générale.

Dans ce contexte globalisé, nous pouvons nier que ces peuples, tout en partageant des traits spécifiques de discrimination et d’inégalitéen raison de leur contexte culturel et de l’évolution historique des institutions, partagentégalement des contextes d’inégalité avec d’autres réalités socio-économiques découlant de l’intersectionnalité (âge, sexe, origine, par exemple). Ces discriminations et processus d’exclusion doivent être vue comme propre à chaque peuple autochtone, qui varie d´un peuple à un autre dans un même pays ou une même région, mais doivent également être vu comme partie d’une mouvance globale propre à de nombreux pays au passé colonial.

Ces mouvances ont eu pour conséquences la création de canaux d’échanges et de partage entre populations provenant de différentes nations, ce qui a permis le développement de l´autochtonie. Le Canada et le Mexique ne sont pas des cas particuliers de remise en question des structures coloniales et de revendications des traits culturels et des traditions comme facteur d’identification et de reconnaissance.

Ce sont également des cas difficilement comparables de par l’hétérogénéité des situations et des contextes. Il est donc intéressant de notifier des similitudes dans les processus, mais ce ne sont pas des cas applicables à toutes les populations autochtones.

La prise de position et les mouvements contestataires, violents ou non violents, qui découlent des revendications des populations autochtones sont un signe de la nécessité de repenser les structures étatiques et le lien entre les peuples autochtones et les organismes gouvernementaux. Les demandes des représentants des peuples autochtones ne sont pas la proposition d’une assimilation totale des peuples autochtones dans la société allochtone, mais bien la reconnaissance et l’acceptation de ces différences par les peuples allochtones, en une forme d’interculturalité (cf. Carlos Gimenez Romero).

Cette acceptation et ce changement de modèle – et avec lui les logiques suprématistes sur lesquelles il repose – sont encore en cours. Mais nous pouvons constater des améliorations significatives de la part des gouvernements, comme la reconnaissance des crimes commis contre les peuples autochtones à travers des politiques d’assimilation et d’acculturation, pour le Canada, ou encore la reconnaissance des problématiques auxquelles doivent faire face les populations autochtones mexicaines. De nombreuses inégalités persistent et doivent être éliminées à partir de nouveaux paramètres de relations interculturelles où toute la diversité existante peut être placée sur un pied d’égalitéen matière de dialogue et de compréhension mutuelle.

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L’impact des politiques aculturationnistes sur l’autochtonie : étude comparative du Mexique et du Canada
Université 🏫: SCIENCES PO TOULOUSE
Auteur·trice·s 🎓:
Julie Bastida

Julie Bastida
Année de soutenance 📅: Promotion 2023 - 2022-2023
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