7 solutions santé par Médecins du Monde en France

Une ONG médicale en France : Médecins du Monde

Les actions de médecins du Monde en France

Les ONG médicales répondent à une grosse demande de soins en santé dans plusieurs pays du monde. Médecins de Monde est implantée depuis 1986 en France, cette ONG milite pour un accès aux soins universelles et s’interresse aux questions de justice sociale. En adéquation avec ses principes c’est tout naturellement que MdM intervient dans les pays en crises comme en Afghanistan en soutien aux structures de santé (1980), au Salvador en mission d’urgence suite à des inondations (1981)… Tout en diversifiant ses activités au fil des ans avec les interventions au Cameroun pour la formation d’infirmier(e)s (1982) et en Arménie dans le cadre d’une mission de soutien psychologique suite aux séismes (1988).

En France, Médecins du monde ouvre un premier centre de soins gratuit en 1986, petit à petit, MdM accroît son influence politique avec la multiplication de ces centres de soins, le développement des actions mobiles et le lancement de programmes de réduction des risques. Certains des combats menés par des collectifs d’associations, dans lesquels MdM est actif, aboutissent au vote de la loi de prévention et de lutte contre les exclusions en 1998, avec la création des PASS (permanences d’accès aux soins de santé), un an plus tard, de la CMU (Couverture maladie universelle)( maintenant CSS) et de l’AME (Aide médicale de l’Etat), ainsi qu’à l’inscription de la réduction des risques dans le Code de la santé publique en 2004.

Malgré la mise en place de ces dispositifs publics pour les populations précarisées, les obstacles à l’accès aux droits et aux soins et les urgences humanitaires en France perdurent. Ces obstacles incitent Médecins du Monde à maintenir ou développer des programmes sur l’ensemble du territoire sous la forme de centres d’acceuil, de soins et d’orientation/accompagnement (CASO/CAOA) mais également d’interventions mobiles. 1

En 2022, Médecins du Monde France mène 59 programmes menés par 1530 bénévoles et 133 salariés répartis sur 29 sites dans l’hexagone et dans les départements et régions d’Outre-mer de la Réunion, Mayotte et Guyane ; Il y a 14 CASO dont 1 CAOA et 2 dispositifs de permanence d’accès aux soins (PASS de ville) ; 18 programmes auprès des personnes non ou mal logées (personnes isolées à la rue et/ou mal logées, personne vivant en squat ou en bidonvilles), 5 programmes de réductions des risques auprès des usagers de drogues et des travailleuses du sexe, 3 programmes auprès des personnes isolées en milieu urbain et en milieu rural, dans la haute vallée de l’Aude et dans les hauts de france (deserts médicaux), ces programmes representants une liste non exhaustive des missions en France.

Faisant partie des programmes les plus importants au vu de leur nombre, les CASO/CAOA offrent un accueil médico-social à toute personne en difficulté d’accès aux droits, à la pré- vention et aux soins en France.

Comme évoqué dans la première partie, les bénéficiaires sont des personnes en grande difficulté ou en situation d’exclusion qui ne connaissent pas leurs droits ou qui ne par- viennent pas à les faire valoir. Ces centres offrent alors la possibilité de consultations gra- tuites et majoritairement sans rendez-vous. Les personnes se présentant dans ces centres peuvent également être accompagnées dans leurs démarches d’accès aux droits. Dans plus de 75% des cas, les personnes se rendent pour la première fois dans les Caso pour des be- soins en santé et plus de deux personnes sur cinq s’adressent à MdM pour bénéficier d’un accompagnement social, juridique ou administratif. Le rapport annuel de l’»Observatoire de l’Accès aux droits et aux soins» de 2021, Médecins du Monde emet un bilan et des données sur les bénéficiaires : En 2021, 15 355 personnes ont été accueillies dans les CASO de MdM.

La quasi totalité des personnes reçues dans les CASO sont de nationalité étrangère (97%). La majorité de ces personnes sont des ressortissants d’Afrique subsaharienne (41,3%) ou du Maghreb (29,7 %). Elles sont également près d’une sur cinq à provenir d’Europe (10% d’Union européenne y compris la France et 8,9% d’Europe hors UE) et 5,8% du Proche et Moyen-Orient. Les personnes rencontrées sont du genre masculin dans près de 70% des cas. Il s’agit d’une population relativement jeune (51% des personnes ont entre 18 et 34 ans). La file active des CASO se caractérise par une très grande diversité des origines, avec 134 nationalités représentées.

Action et aide humanitaire France – Médecins du Monde.

La crise sanitaire de 2020 a particulièrement atteint le niveau de vie des personnes les plus précarisées, avec 98 % des personnes ac- cueillies déclarant vivre en dessous du seuil de pauvreté. En 2021, les ressources financières des personnes rencontrées sont pratiquement inexistantes, avec près de 96% se situant en dessous du seuil de pauvreté monétaire. Parmi elles, 43% n’ont aucune ressource.

Les personnes en situation de précarité sont notamment exposées à un environnement quotidien qui peut entraîner des problèmes de santé ; Parmi les patients consultants à Médecins du Monde en 2021, on voit une fréquence des problèmes digestifs, dermatolo- giques et respiratoires plus élevée par rapport aux résultats de consultation en médecine de ville 2. Or, les conditions de vie les conduisent aussi à prioriser d’autres besoins vitaux (se loger, se nourrir, se vêtir, assurer les besoins de base pour elles mêmes et leurs familles, etc.) face aux besoins liés à la santé. Ces personnes vont être donc plus exposées à des difficultés dans l’accès aux soins et dans l’exercice de leur droit à la santé.

L’habitat instable, les situations de violences physiques et psychiques, les situations administratives complexes et l’invisibilisation des personnes en situation de précarité pro- voquent du stress intense qui favorise l’émergence de troubles somatiques et de pathologies psychosomatiques, voire psychiatriques. Ces situations aux causes généralement multiples et liées contribuent fortement à la précarisation des personnes et participent à la dégrada- tion de leur état de santé. Près de trois personnes sur dix vivent en logement très précaire : en bidonville ou squat, à la rue ou dans des hébergements d’urgence de courte durée. Le «mal-logement» a de lourdes conséquences sur la santé et l’accès aux soins des personnes concernées. Il entraîne des difficultés de domiciliation, une entrave à l’accès aux droits, une instabilité dans le suivi des rendez-vous médicaux, des difficultés de suivi de traitement mais aussi une difficulté à prendre soin de soi et avoir des comportements préventifs.

De plus, tout comme les hôpitaux, les Pass sont aussi affectés par les départs et le manque de personnel social et médical. Malgré un engagement de nombreux professionnels, les délais de rendez-vous peuvent doubler et il arrive que les PASS conseillent de passer par MdM pour prendre rendez-vous. Les personnes précarisées ne peuvent donc pas être réinsérées dans le système de soins. Dans le cadre des actions d’une ONG médicale, MDM milite aussi pour : «L’interdiction des expulsions sans solution de relogement pérenne et

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adaptée, la garantie de l’accès, sans discrimination, à un lieu et des conditions de vie dignes et le droit à un accompagnement respectueux des parcours de vie des personnes, l’instauration d’un cadre juridique contraignant autour de la résorption de tous les lieux de vie informels, l’augmentation du budget dédié, l’élargissement aux publics extra-européens et l’adaptation aux territoires ultra-marins»Observatoire de l’accès aux droits et aux soins, Médecins du Monde

La dernière pandémie

La crise du COVID-19 a exacerbé la précarité dans de nombreux domaines, affectant la vie quotidienne de nombreuses personnes : perte d’emplois et instabilité économique ; augmentation du chômage ; isolement social et impact sur la santé mentale. Pendant la crise, de nombreux services de santé ont été touchés. Les consultations médicales non urgentes ont été reportées, les hôpitaux ont été surchargés et les rendez-vous médicaux ont été annulés.

Cela a entraîné des difficultés d’accès aux soins pour de nombreuses personnes, en particulier celles qui avaient des besoins médicaux non liés au COVID-19. La crise du COVID-19 a mis en évidence les inégalités existant en matière de santé. Les populations les plus précaires, comme les personnes vivant dans la pauvreté, les sans- abri, les migrants et les personnes issues de minorités ethniques, ont été plus durement touchées par la maladie et ont rencontré des obstacles supplémentaires pour accéder aux soins.

Les ONG médicales en France ont joué un rôle important dans la réponse à la pandémie de COVID-19, en apportant une aide médicale et humanitaire aux personnes les plus vulnérables. Les mesures barrières, dépistages, quarantaines pour les personnes symptomatiques, isolement pour les personnes positives et vaccination complète étaient des dispositifs essentiels de prévention pour limiter la propagation du virus.

Toutefois ils n’étaient pas accessibles de la même façon à toutes les personnes, en effet la mise en place du pass sanitaire dans les hôpitaux et rendez-vous programmés sont extrêmement dommageable pour les personnes concernées. L’accès à ce pass fût très complexe voire impossible pour les personnes en situation d’extrême précarité.

7 solutions santé par Médecins du Monde en France

Plaidoyer

Médecins du Monde en plus de palier à des failles dans le système de santé, a la particularité de dénoncer. Dans le cadre de sa campagne intitulée «LE PRIX DE LA VIE»,

MDM dénonce les coûts des médicaments, qui «compromettent les espoirs de guérison et de survie des patients». Malgré les avancées thérapeutiques, les prix «exorbitants» de certains médicaments rendent difficile l’accès à ces traitements. Le cas de l’Hépatite C est cité en exemple par Médecins du Monde : «le médicament de guérison est vendu à 41 000 euros par patient, alors que son coût de fabrication est inférieur à 100 euros.

Le laboratoire qui le commercialise réaliserait donc un bénéfice 400 fois supérieur au coût de production.» C’est dans ce cadre là que Médecins du Monde continu de se battre pour la justice sociale en France.

Le poste d’assistante acheteuse/approvisionneuse

En tant qu’alternante «assistante acheteuse approvisionneuse», mon rôle consiste à recevoir et traiter les demandes d’achats des Missions France et internationales par email. Cela implique de rechercher et sélectionner des produits et fournisseurs en fonction de critères tels que les spécifications techniques des produits, les aspects économiques (frais de ports) et les délais.

Pour les missions en France, il est préférable de privilégier les fournisseurs français et d’utiliser les produits connus et appréciés par les missions. Les tâches comprennent également la consultation des fournisseurs, la demande de devis, la commande et la gestion de suivi. Ce poste situé au siège est bien loin de la réalité des terrains et bien loin de la direction des opérations France.

Il se retrouve à mi-chemin ente le pilotage, les prises de décisions et l’action. Ce poste est celui d’un intermédiaire, néanmoins il est indispensable. Il represente la partie invisible de l’aide humanitaire et l’efficacité des missions repose grandement sur le service des achats chez Médecins du Monde.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Quelle place pour une ONG médicale en France ?
Université 🏫: Université Paris Nanterre - Institut Bioforce Développement - Ecole Privée d’Enseignement Supérieur Technique
Auteur·trice·s 🎓:
BIARD-HUBERT Lou

BIARD-HUBERT Lou
Année de soutenance 📅: Domaine : Entreprises, Services - Spécialité : Environnement de Travail, Logistique Humanitaire
Master 1 en Green, social and digital management .
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