Restructuration du tissu urbain du quartier grand-village (Gabon)

École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme

Mémoire pour l’obtention du grade de licence en urbanisme sous le thème :
Restructuration du tissu urbain du quartier grand-village (Gabon)
Restructuration du tissu urbain du quartier grand-village à Lambaréné (Gabon)

Présenté par :
BARBERA-ISAAC Léon Pierre Joury

Encadré par :
Mme HAINIKOYE NATCHABA Amina,
Architecte-Urbaniste D.E.I.A.U

Année universitaire :
2019 – 2020

Résumé

La restructuration est une opération d’urbanisme assez complexe qui vise à redéfinir l’armature d’un tissu urbain quelconque en vue de faciliter son intégration dans le paysage urbain déjà structuré.

Elle vise également, un désenclavement des quartiers sous-intégrés, mais aussi l’épanouissement social des individus grâce à la programmation de nouveaux équipements, le plus souvent collectifs.

C’est dans ce cadre que nous proposons de restructurer un quartier ancien et populaire d’une commune située au Centre-Ouest du Gabon, celle de Lambaréné.

Ce quartier, dont le nom est Grand-Village est l’un des plus vieux de la ville car il fut érigé durant l’époque coloniale. Avec le temps, le quartier Grand-Village s’est étendu de façon anarchique, donnant lieu à un amoncellement de constructions-le plus souvent non règlementaires-sur les collines environnantes.

Si le noyau primaire du quartier Grand-village issu de l’époque coloniale est essentiellement constitué de constructions anciennes à l’architecture durable (Blocs de terre stabilisés), l’on peut observer une mixité de constructions dans la zone située entre le noyau primaire du quartier et sa zone d’extension collinaire de l’extrême Ouest.

Par contre, la zone d’extension collinaire est un véritable refuge de précarité ou les constructions précaires sont omniprésentes.

Partant déjà du fait que la ville de Lambaréné ne dispose pas d’une planification urbaine, l’extension non-contrôlée du quartier Grand-Village a entraîné de nombreux problèmes tels que : la promiscuité des habitations, l’étroitesse des voies tertiaires du fait de l’abondance des constructions, une difficile desserte en eau et en électricité, un réseau d’assainissement mal réparti et la difficile mobilité des piétons habitants sur les collines du quartier.

Le projet de restructuration urbaine proposé dans ce document vise la redéfinition du système viaire, la programmation des réseaux d’assainissement, d’électricité et d’équipements sociaux indispensables pour aboutir à un quartier moderne réduire significativement la ségrégation urbaine.

Il s’agira d’abord dans une première partie de présenter le pays et la ville ou se situe le site d’étude, puis à travers une étude diagnostic de ressortir les atouts et les contraintes du dit site d’étude.

Dans une seconde partie, nous présenterons les différentes propositions relatives à la restructuration du site d’étude en y incluant la programmation des équipements d’infrastructures et de superstructures.

Abstract

Restructuring is a fairly complex urban planning operation, which aims to redefine the framework of any urban fabric in order to facilitate its integration into the already structured urban landscape.

It also aims to open up under-integrated neighborhoods, but also the social development of individuals through the programming of new facilities, most often collective.

It is within this framework that we propose to restructure an old and working-class district of a municipality located in the center-west of Gabon, that of Lambaréné. This district, whose name is Grand-Village, is one of the oldest in the city because it was built during the colonial era.

Over time, the Grand-Village district has expanded in an anarchic fashion, giving rise to a pile of constructions – most often non-regulatory – on the surrounding hills.

If the primary core of the Grand-village district from the colonial era is essentially made up of old buildings with sustainable architecture (stabilized earth blocks), we can observe a mix of constructions in the area between the primary core of the district and its hilly extension area of the far west.

On the other hand, the hilly extension area is a real refuge of precariousness where precarious constructions are omnipresent.

Already starting from the fact that the city of Lambaréné does not have an urban planning, the uncontrolled extension of the Grand-Village district has led to many problems such as: the overcrowding of dwellings, the narrowness of tertiary roads due to the abundance of buildings, a difficult supply of water and electricity, a poorly distributed sanitation network and the difficult mobility of pedestrian residents on the hills of the district.

The restructuring project proposed in this document aims at redefining the road system, programming the sanitation, electricity and social facilities networks essential to achieve a modern district and significantly reduce urban segregation.

The first part will be to present the country and the city where the study site is located, then through a diagnostic study to highlight the strengths and constraints of the said study site.

In a second part, we will present the various proposals relating to the restructuring of the study site including the programming of infrastructure and superstructure equipment.

Dedicaces & Remerciements

Table des matières

Dedicaces & Remerciements
Résumé
Introduction
Cadrage Théorique
1-Contexte
2-Problématique
3-Objectifs
4-Hypothèses
Hypothèse principale
Hypothèses spécifiques
5-Résultats attendus
6-Approche méthodologique
7-Définition des concepts
Partie I : Analyses
Chapitre I : Analyse du contexte du projet
1.Contexte du pays
2.l’Urbanisme au gabon
3.Contexte de la ville
3.1.Le relief
3.2.Le climat
3.3.La végétation
3.4.La pédologie
3.5.Environnement
3.6.Hydrographie
3.7.Organisation administrative
3.8.Les documents de planification
Conclusion partielle
Chapitre II: Analyse de l’etat des lieux du site du projet
1.Caractéristiques générales du site
2.Analyse générale du cadre physique
3.Dynamique démographique
4.Historique de peuplement
5.Caractéristiques sociodémographique des ménages
Conclusion partielle
6.Dynamiques socio-économiques
6.1.Le secteur primaire
6.2.Le secteur secondaire
6.3.Le secteur tertiaire
Conclusion partielle
7.Accès aux équipements et services urbains
1.1.Les équipements d’infrastructures
7.2. Les équipements de superstructure
Conclusion partielle
8.DYNAMIQUES SPATIALES:
8.1.Le foncier
Tableau 18 : Mode d’acquisition des terrains
8.2.Caractéristiques et typologie de l’habitat
Conclusion partielle
9.État de l’environnement et des milieux naturels:
9.1.Gestion des ordures ménagères et des eaux usées
Source : Notre étude
9.2.Types d’aisance
Conclusion partielle
Chapitre III : Analyse diagnostic
3.Perspectives de mise en valeur du site
4.Analyse des atouts du site
5.Analyse des contraintes du site
Conclusion partielle
Partie II : Propositions
Chapitre IV : Programme urbanistique
4.1.Programme qualitatif
4.1.1.Vocation du site
4.1.2.Identification des fonctions
4.1.3.Identification des besoins en espace selon les fonctions
4.1.4.Typologie des espaces en fonction des besoins
5.Description qualitative des espaces
5.1.Les espaces commerciaux et de services
5.2.Les espaces de loisirs et de culture
5.3.Les espaces éducatifs
5.4.Les espaces sanitaires
5.5.Les espaces résidentiels
6.Programme quantitatif
6.1.Quantification des besoins en espace urbain
6.2.Perspectives démographiques
7.Définition des normes de programmation
8.Équipements d’infrastructures
9.Équipements de superstructure
Conclusion partielle
Chapitre V : Propositions d’aménagement et d’urbanisme
5.1. Principes généraux de l’aménagement
6.1.Le système linéaire
6.2.Le système ponctuel
7.Zonage et affectation du sol
8.Structure urbaine
8.1.La démarche conceptuelle
8.2.Les maisons démolies et les critères pour les démolitions
Conclusion partielle
Chapitre VI : Mise en œuvre
6.1.Descriptif technique des composantes de l’aménagement
6.1.1.Les travaux de drainage des eaux de pluies
6.1.2.Les travaux de voirie:
6.1.3.Mode de gestion du projet
6.1.4.Montage financier
7. Règlement d’urbanisme
Conclusion Générale

Introduction

Le thème de l’habitat précaire est l’une des problématiques les plus évoquées par les acteurs de la ville Africaine, qu’il s’agisse des citadins qui en subissent les méfaits ou des concepteurs (urbanistes, ingénieurs, architectes) qui sont bien souvent limités dans leur travaux du fait de l’ampleur du phénomène dans les principales grandes villes du continent Africain.

Ainsi, en 2014, c’est environ 55,9% de la population urbaine des pays de l’Afrique subsaharienne qui résidait dans les bidonvilles soit 200.677.000 habitants1.

Le phénomène touche aussi bien les pays développés du continent (Afrique du Sud, pays du Maghreb) et les pays en voie de développement tel que le Gabon. Situé en Afrique centrale, avec une population estimée à 1.802.728 habitants2, le Gabon possède 52 communes et 9 chefs-lieux de provinces.

Ces chefs-lieux de province dont fait partie la ville de Lambaréné, connaissent de façon amplifiée le phénomène de la bidonvilisation.

1 ONU Habitat, Banque Mondiale – © Julien Damon et Observatoire des inégalités, octobre 2017.
2 Recensement général de la population de 2013.

Cadrage Théorique

1. Contexte

La prolifération des quartiers précaires favorisant l’anarchie des tissus urbains, est un problème fondamental auquel doivent faire face les villes des pays en voie de développement. Avec un déficit de 259.579 logements décents et 345.468 habitants mal logés3, le Gabon subit de plein fouet la réalité des quartiers précaires.

Le taux d’urbanisation record estimé à 87% a entrainé une pression foncière sans précédent dans le pays, aussi bien dans la capitale Libreville, que dans les 8 villes chefs-lieux de province telle que Lambaréné.

Cette pression foncière a entrainé un fort étalement urbain, et cet étalement urbain est à la base de la bidonvilisation accélérée que connaissent les villes Gabonaises.

Chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué, avec une population de 38.775 habitants4, Lambaréné est une ville carrefour.

Elle est composée de trois principaux pôles : une ile principale au milieu du fleuve Ogooué qui regroupe le centre-ville et les quartiers les plus anciens, une rive droite et une rive gauche.

La ville a été, durant l’époque coloniale, une plateforme importante de l’exploitation forestière. Ces industries ont attiré un nombre considérable de travailleurs qui se sont établis dans la ville.

Ainsi, des quartiers indigènes se sont formés à proximité du centre-ville qui abritait l’administration coloniale, les logements des administrateurs et ceux des exploitants forestiers. Le quartier Grand-Village est l’un de ces anciens quartiers indigènes.

Au fil du temps, après la période coloniale, du fait de l’absence d’une planification urbaine et foncière dans la commune, le quartier Grand-Village s’est étendu anarchiquement sur les collines la jouxtant.

Cette extension non-planifiée est actuellement à la base de plusieurs problèmes : une promiscuité des habitations entrainant une densification accrue de l’habitat sur la zone collinaire et sa précarisation ; l’absence d’un réseau viaire desservant suffisamment les parcelles et habitations de la zone collinaire, des difficultés d’approvisionnement en eau potable pour les ménages de cette zone ; un assainissement peu-efficace qui accentue le phénomène de l’érosion.

On note également, l’absence de certains équipements indispensables (centre de santé, terrain de jeux, aires de stationnements) et l’inégale répartition d’autres (écoles en nombre insuffisant).

Le noyau primaire du quartier Grand-Village ainsi qu’une petite portion de sa zone d’extension collinaire ont bénéficié en 2011 du Programme de Développement des Infrastructures Locales (PDIL) cofinancé par le gouvernement Gabonais et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD).

Le programme visait à l’amélioration de l’accès durable aux infrastructures, notamment pour les habitants des quartiers défavorisés et/ou précaires de 9 villes du Gabon5. .

Toutefois, une large partie de la zone d’extension (côté Ouest) est demeuré enclavée et dépourvue de plusieurs équipements.

3 https://www.mays-mouissi.com/2016/06/30/gabon-483-ans-necessaire-resorber-deficit-logement/
4 Recensement général de la population de 2013.

2. Problématique

Le quartier Grand-Village se subdivise en deux zones essentielles.

  • Le noyau primaire (ancien quartier de travailleurs), situé à proximité du centre-ville et de la berge du fleuve. Ce noyau primaire appelé par les habitants Grand-Village 1 comprend une zone d’habitation, le marché communal et d’autres équipements.

On y dénombre une difficulté majeure, celle du non revêtement et de la faible emprise des deux voies (pistes) reliant le marché à la voie secondaire qui pénètre et ceinture une large partie du quartier Grand-Village.

Les habitants dont les constructions sont établies le long de ses deux voies subissent les méfaits de l’impraticabilité de ses dernières lors des pluies ;

  • La zone d’extension collinaire, appelé par les habitants Grand-Village 2, et qui comprend l’une des écoles du quartier est une zone presque enclavée (son côté Est a bénéficié de l’aménagement de deux voies tertiaires dans le cadre du Programme de Développement des Infrastructures Locales et de l’implantation de quelques équipements), car son côté Ouest est difficilement accessible et dépourvu en équipements (voies de desserte, réseaux de distribution d’eau et d’électricité, éclairage public, pompes publiques).

Cette vaste zone Ouest densifiée de l’extension collinaire subi les affres de l’érosion du fait d’un assainissement inexistant. Ses habitants doivent parcourir des distances sur des chemins sinueux pour s’approvisionner en eau et en denrée.

L’accès par véhicule à la zone est difficile. L’éclairage public ne desservant que la voie primaire bordant le quartier, on constate qu’une large partie de cette zone est non-éclairée la nuit et constitue un facteur d’insécurité.

Enfin pour s’alimenter en électricité, le système rudimentaire des câbles en toiles d’araignées est utilisé, exposant ainsi les habitants à de nombreux dangers.

Face à cette situation, nous nous posons donc la question principale suivante :

Comment harmoniser la structure de l’ensemble du quartier Grand village pour faciliter une meilleure connexion de cette dernière à l’ensemble du tissu urbain de Lambaréné ?

À cela s’ajoutent deux questions secondaires, à savoir :

  • Comment favoriser une meilleure circulation piétonne et des véhicules au sein du noyau primaire et de la zone d’extension du quartier Grand Village ?
  • Quels équipements fournir à la zone d’extension du quartier Grand-Village pour le confort de ses habitants ?

C’est dans l’optique de répondre à ces questions, que nous proposons comme thème de mémoire : « Restructuration du tissu urbain du quartier Grand village à Lambaréné (Gabon)».

5Ministère de l’Économie, de l’Emploi et du Développement Durable, PROJET DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES LOCALES (PDIL), CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE, RAPPORT FINAL. Aout 2015.

3 Objectifs

L’objectif principal est de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations en proposant un plan de restructuration du quartier Grand Village.

Comme objectifs spécifiques, nous projetons de :

  • Redéfinir complètement la trame viaire de l’ensemble du tissu urbain concerné au sein du quartier Grand Village, pour aboutir à une meilleure mobilité des personnes et des biens ;
  • Programmer des équipements d’infrastructures et de superstructures indispensables pour le confort de ses habitants.

4 Hypothèses

Hypothèse principale :

Nous partons du principe que la restructuration du tissu urbain du quartier Grand village contribue à l’amélioration du cadre de vie de ses habitants.

Hypothèses spécifiques

  • La redéfinition de la trame viaire permet un accès facile au quartier et une meilleure implantation des équipements ;
  • La programmation des équipements permet de doter les habitants du quartier Grand- Village d’un minimum de commodités, évitant ainsi une ségrégation urbaine.

5 Résultats attendus

Les différentes propositions visent à long terme, pour la population du quartier Grand- Village, un accès durable aux commodités par l’implantation d’équipements d’infrastructures et de superstructures dans les zones enclavées du quartier. Cela favorisera un mieux-être et un cadre de vie décent aux habitants de ce quartier. .

6 Approche méthodologique

La méthodologie de notre travail s’est basée sur les étapes suivantes :

  • La recherche documentaire qui a consisté à la consultation des ouvrages, des mémoires, des projets, des articles et sites web abordant les thèmes de la restructuration des quartiers précaires, de la programmation des équipements collectifs, et des caractéristiques physiques de la ville ou se situe notre site d’étude.

Ainsi nous avons consulté les ouvrages des bibliothèques en ligne scolarvox et Youscribe, des ouvrages de la bibliothèque Michel Coquery de L’EAMAU et effectué des recherches personnelles sur les divers sites internet abordant ces sujets.

  • La collecte des données sur le terrain qui a consisté, à partir des fiches questionnaires à rassembler des informations sur la population du site lors des enquêtes ménages. Une série d’observations photographiques a également permis d’étudier notre site.

Cette démarche nous a conduits à nous rapprocher de la population dans le but d’estimer leurs principaux besoins en équipements et de déceler les problèmes à résoudre. Pour cette collecte de données, nous nous sommes également servis des méthodes suivantes :

a) Les enquêtes-ménages réalisées auprès des personnes physiques et morales, sur la base d’un questionnaire. L’enquête nous a permis d’avoir des informations précises sur les ménages et le quartier, mais aussi a permis aux enquêtés d’exprimer leur souhait et de donner leur point de vue sur les actions à entreprendre pour améliorer leurs cadre de vie;

b) L’échantillonnage que nous avons choisi, s’est basé sur le principe selon lequel la taille moyenne des ménages dans la commune de Lambaréné est de 4,1 personnes par ménages6. Sachant que notre site abrite une population de 3.263 habitants7, le nombre de ménages de notre site serait donc de : 3.263 ÷ 4,1 = 796 ménages.

Ayant décidé pour des raisons de temps d’enquête limité que seul 1/10ème des ménages de notre site devront être enquêtés, nous obtenons 796 ÷ 10 = 79,6 ménages. Ainsi, 79 ménages ont été enquêtés.

Nous soulignons cependant que du fait de la méfiance de certains enquêtés, 11 ménages ont vu leurs questionnaires partiellement remplis et seront donc exclus des analyses suivantes pour des raisons d’objectivité. Au final, le nombre total de ménage considéré est de 68 ménages.

c) Le traitement statistique des données a été réalisé à partir du logiciel Excel 2013. Le dépouillement touche diverses thématiques. Les données dépouillées ont servi à réaliser les tableaux et les graphiques de ce mémoire pour pouvoir étayer de façon chiffrée nos enquêtes.

d) Le traitement cartographique des données a consisté à la réalisation des cartes thématiques à l’aide des logiciels Autocad 2016, Archicad et Adobe Illustrator. Les données cartographiques primaires utilisées proviennent des logiciels Google Earth et Global Mapper.

  • Les entretiens avec les personnes ressources ont été effectués dans le but d’obtenir des informations fiables. Ils ont eu lieu avec le responsable du service d’urbanisme de la commune, des agents de la mairie du premier arrondissement, les commerçants du marché présent dans notre zone d’étude et le chef du quartier Grand-Village ;
  • L’Analyse des données et la conception du projet nous a permis de traiter les données recueillies, de dégager par un diagnostic les contraintes et les atouts du site, ainsi que les différents aspects socio-économiques et culturels. Cette analyse de données a servi de base pour nos différentes propositions allant dans le sens de la restructuration complète de ce tissu urbain.

6 Recensement général de la population de 2013.
7 Donnée recueillie à la Mairie du premier arrondissement de Lambaréné.

7 Définition des concepts

Définition de la restructuration urbaine

La restructuration urbaine est un ensemble d’actions d’aménagement sur des espaces bâtis de manière anarchique, dégradés ou réalisées en secteur ancien, destinées à l’intégration d’équipements déterminés ou à l’amélioration du tissu urbain des agglomérations.

Tissu urbain : définition

Mode d’organisation de l’espace urbanisé qui comprend, outre l’ensemble des constructions de toute nature et de leurs dessertes, une réalité spatiale (un habitat, un réseau de rues, un réseau de jardins) et un espace fonctionnel où des personnes vivent, se meuvent, fabriquent et consomment des richesses.

Quartier précaire

Selon l’ONU-habitat, on peut distinguer plusieurs types de quartiers précaires, à savoir les bidonvilles, les quartiers informels en voie de consolidation, les quartiers anciens et dégradés de la ville formelle, les quartiers aménagés en dur sans intervention de la puissance publique.

Dans le cadre précis de notre étude, qui correspond au contexte Gabonais, le quartier précaire, aussi appelé Matiti (bidonville), est un lieu de vie dépourvu d’infrastructures et d’équipements sociaux de base, ou les habitations sont généralement vétustes et faits à base de matériaux de récupérations (contre-plaqué, planches et tôles)8.

8 HUBERT FREDDY NDONG MBENG, LES MATITIS, editions SEPIA, 1992.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Restructuration du tissu urbain du quartier grand-village à Lambaréné (Gabon)
Université 🏫: École africaine des métiers de l'architecture et de l'urbanisme
Auteur·trice·s 🎓:
BARBERA-ISAAC Léon Pierre Joury

BARBERA-ISAAC Léon Pierre Joury
Année de soutenance 📅: Mémoire pour l?obtention du grade de licence en urbanisme - 2019 - 2021
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