La diversification des exportations algériennes est cruciale, surtout lorsque 93,77% des exportations dépendent des hydrocarbures. Cet article révèle comment l’entreprise MFG du groupe CEVITAL joue un rôle clé dans cette transition, offrant des perspectives innovantes pour réduire cette dépendance économique.
Chapitre I : fondements théoriques et conceptuels du commerce international
Introduction
Les mutations que connait l’environnement international, notamment en matière de progrès techniques, de libéralisation des échanges et d’émergence de nouveaux marchés, ont bouleversés la nature du commerce international, mettant de plus en plus les pays dans un état d’interdépendance.
En effet, l’explication des échanges internationaux a été l’objet de recherche pour de nombreux économistes de différents courants de la pensée économique, c’est ce que nous essayerons d’exposer dans la première section tout en mettant l’accent sur les facteurs qui ont servies dans le développement du commerce mondial.
Une nouvelle conduite de compétitivité semble s’imposer et de nouvelles règles de jeu concurrentiel s’instaurent aux entreprises où l’internationalisation est perçue comme un moyen incontournable pour les entreprises, cela fera l’objet de la deuxième section ou nous allons traiter les modes de présence à l’international.
Exporter n’est pas une tâche facile. L’entrée sur les marchés étrangers nécessite des investissements spécifiques, de prospection, d’adaptation de produit, d’apprentissage des normes techniques et des réglementations étrangères c’est ce que nous tenterons d’expliquer dans la troisième section.
L’objet de ce chapitre est de mettre en évidence la nécessité pour les entreprises d’intégrer l’internationalisation dans leurs politiques de développement on s’appuyant sur les opportunités offertes, par le contexte international actuel.
Section 1 :
Les théories du commerce international
Les économistes classiques (Adam Smith, David Ricardo, HOS) ont été les premiers à étudier les échanges internationaux, entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle. Le but des théories classiques est de montrer que le libre-échange est un facteur de croissance pour les pays qui y participent.
Ces théories ont fait l’objet de plusieurs critiques, la remise en cause des avantages comparatifs, dû au rôle joué par le facteur technologique, et la réalisation des économies d’échelle ayant conduit à l’émergence des nouvelles théories du commerce international.
La présentation des théories traditionnelles et des nouvelles théories du commerce international fera l’objet de cette section, ainsi que les facteurs qui ont contribués au développement des échanges internationaux.
Les théories traditionnelles du commerce international
Nous allons essentiellement présenter les théories traditionnelles du commerce international, leurs fondements et les arguments qui constituent leurs limites.
L’approche d’Adam SMITH (1776)
La théorie d’Adam Smith (1776) s’est basée sur la comparaison des coûts de production de chaque nation pour chaque produit. Selon Smith, « mieux vaux acheter aux autres ce que nous produisons moins bien qu’eux et leur vendre ce que nous produisons avec le plus d’efficacité »1. C’est ce qu’énonce la théorie des avantages absolus, raisonnée pour panser une division internationale du travail selon des relations pacifiques et harmonieuses entre les nations.
Mais, si un pays est désavantagé dans toutes les activités par rapports à ses concurrents, ses coûts étants les plus élevés dans toutes les productions, il ne peut ainsi s’insérer dans le réseau du commerce international, c’est ce qui limite cette théorie.
1 TEULON F, « Le commerce international », Edition de Seuil, février 1996, p21. ↑
L’approche de David RICARDO (1817)
La théorie de David Ricardo en 1817 montre comment les différences entre les pays donnent lieu à des échanges internationaux. Elle permet de mettre en évidence l’existence d’un gain à l’échange, mutuellement partagé.
Dans cette théorie, le travail est le seul facteur de production et les pays ne diffèrent que par leurs productivités du travail. Ils exportent alors les biens qu’ils produisent de manière relativement efficace et importent les autres. La structure de production d’un pays est déterminée par ses avantages comparatifs.
Selon Ricardo, un pays a intérêt à se spécialiser dans la production d’un bien pour lequel il détient le plus grand avantage comparatif ou inversement, d’un bien pour lequel son désavantage comparatif est le plus faible2.
La théorie des dotations factorielles (HOS) (1919-1948)
Cette théorie est le principal prolongement de l’analyse ricardienne. Ce modèle porte le nom de ses trois auteurs, les économistes suédois Eli HECKSHER (1919), Berti OHLIN (1939) et l’économiste américain Paul SAMUELSON (1948). Il s’agit, dans un premier temps, de deux exposés littéraires, dus à Hecksher et Ohlin où ceux-ci cherchent l’origine de l’avantage comparatif qui est basé sur l’abondance relative d’un facteur de production, ce que l’on nomme la dotation factorielle.
Selon la théorie suédoise des « dotations en facteurs de production (terre, capital, travail), chaque pays doit se spécialiser dans la production et l’exportation des biens qui demandent des facteurs de production abondants. C’est la dotation en facteurs de production qui expliquerait les avantages comparatifs3.
Il faut également tenir compte des différences technologiques sur le plan international pour que cette théorie de proportions de facteurs ait un pouvoir explicatif.
W. LEONTIEF en 1947, par une étude empirique du modèle HOS a examiné la position des Etats Unis dans l’échange international, ce qui a donné lieux au fameux paradoxe de Leontief. Ce dernier en s’intéressant au contenu factoriel des échanges des Etats Unis avec
2 PANET-RAYMOND A, ROBICHAUD D, « le commerce international : une approche nord –américaine », Edition la Chenelière, 2005, p 11. ↑
le reste du monde en 1947, s’est rendu compte que les exportations des Etats Unis étaient moins intensives en capital que ses importations, alors que ce pays était doté en capital c’est ce qui mis en cause ce théorème4.
Cette approche empirique est qualifiée d’approche néo-factorielle ou le capital humain est créé grâce à l’investissement du pays dans l’éducation et la formation qui permet d’obtenir du travail qualifié et aussi d’augmenter la productivité de la main d’œuvre et de renforcer les capacités exportatrices des entreprises.
Actuellement une bonne partie du commerce mondial s’établit entre pays industrialisés très similaires en dotations factorielles et technologiques, on ne peut donc pas expliquer l’échange uniquement par l’avantage comparatif.
Certes les théories traditionnelles ont permis à l’économie mondiale d’enlever les entraves et d’encourager les nations à s’échanger, ce qui a fait l’évolution des échanges extérieurs mais l’évolution de l’environnement international pose un problème d’adéquation des théories à la réalité.
En effet, trois arguments expliquent les insuffisances des théories traditionnelles :
- Le premier argument est lié à la nature des flux commerciaux entre les pays, les théories traditionnelles sont centrées sur l’idée de la spécialisation, c’est-à-dire le commerce inter-branche5. Or, que le commerce international d’aujourd’hui est caractérisé d’un fort courant du commerce intra-branche ;
- Le second argument est relatif au fait que le rôle de l’innovation technologique est exclu dans les théories traditionnelles, alors que l’innovation crée des avantages particuliers pour les nations qui vont renforcer la compétitivité des firmes, voir même des situations du monopole, ce qui a remis en cause la concurrence pure et parfaite.
- Le dernier argument tient au fait que les théories traditionnelles faisaient de la nation le principal acteur du commerce international, elles ignorent le rôle des firmes alors que le commerce international d’aujourd’hui est dominé par les firmes multinationales.
4 P. KRUGMAN, M. OBSTFELD : « Economie internationale », Pearson éducation, Paris, 2006, p72. ↑
5 Dans le Commerce interbranche chaque pays étant soit exportateur, soit importateur d’un bien donné. Jean- Yves CAPUL, Olivier GARNIER, dictionnaire d’économie et de sciences sociales, Ed Hatier, Paris, 2002, P.265. ↑
En définitive, ces arguments constituent des justifications importantes pour l’avènement des nouvelles théories du commerce international. Celles-ci viennent pour expliquer les nouvelles réalités des échanges extérieurs entre les différentes économies.
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1 TEULON F, « Le commerce international », Edition de Seuil, février 1996, p21. ↑
2 PANET-RAYMOND A, ROBICHAUD D, « le commerce international : une approche nord –américaine », Edition la Chenelière, 2005, p 11. ↑
4 P. KRUGMAN, M. OBSTFELD : « Economie internationale », Pearson éducation, Paris, 2006, p72. ↑
5 Dans le Commerce interbranche chaque pays étant soit exportateur, soit importateur d’un bien donné. Jean- Yves CAPUL, Olivier GARNIER, dictionnaire d’économie et de sciences sociales, Ed Hatier, Paris, 2002, P.265. ↑
Questions Fréquemment Posées
Quels sont les fondements théoriques du commerce international?
Les fondements théoriques du commerce international incluent les théories classiques d’Adam Smith et David Ricardo, qui examinent les échanges internationaux et les avantages comparatifs.
Comment les entreprises peuvent-elles intégrer l’internationalisation dans leurs politiques de développement?
Les entreprises doivent intégrer l’internationalisation dans leurs politiques de développement en s’appuyant sur les opportunités offertes par le contexte international actuel.
Quelles sont les limites de la théorie des avantages absolus d’Adam Smith?
La théorie des avantages absolus d’Adam Smith est limitée car si un pays est désavantagé dans toutes les activités par rapport à ses concurrents, il ne peut pas s’insérer dans le réseau du commerce international.