Accueil / Education et Enseignement / Genres et performance scolaire féminine en Côte d'Ivoire / Comment la méthodologie Tobit révèle les enjeux de la performance scolaire féminine en Côte d’Ivoire

Comment la méthodologie Tobit révèle les enjeux de la performance scolaire féminine en Côte d’Ivoire

Pour citer ce mémoire et accéder à toutes ses pages
🏫 Université Jean Lorougnon Guede - UFR Sciences Economiques et de Gestion
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2016-2017
🎓 Auteur·trice·s
Kouassi Kouassi Eric
Kouassi Kouassi Eric

La méthodologie d’analyse scolaire révèle que le nombre d’enseignantes et la répartition géographique influencent significativement la réussite des filles en Côte d’Ivoire. Ces résultats, au-delà des attentes, offrent des leviers essentiels pour améliorer la performance scolaire féminine dans l’enseignement secondaire.


Université Jean Lorougnon Guede

UFR Sciences Économiques et de Gestion

Diplôme de Master en Sciences Économiques

Project presentation

Genres et performance scolaire féminine en Côte d’Ivoire

Méthodologie d'analyse scolaire en Côte d'Ivoire

Kouassi Kouassi Eric

Supervised by: Mr Djezou Baudelaire & Mr Pierre Mendy & Mme Coulibaly Okayo & Mr Grakolet Arnold Gourène

2016-2017


L’objet de ce mémoire est d’analyser les effets du genre sur la performance scolaire féminine en Côte d’Ivoire. L’hypothèse principale est qu’une allocation optimale des ressources humaines contribue significativement et positivement à la réussite scolaire des filles dans le secondaire général. Nous avons utilisé un modèle Tobit sur des données du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle gérées par la Direction des Stratégies, de la Planification et des Statistiques de l’année scolaire 2016-2017. Les résultats montrent que l’effectif des enseignantes, l’effectif des éducatrices, la proportion des filles et certaines régions ivoiriennes influencent significativement et positivement la performance scolaire féminine au secondaire général.

Mots clés : performance scolaire, genre, Tobit, Côte d’Ivoire

Résumé

The purpose of this paper is to analyse the effects of gender on female school performance in Côte d’Ivoire. The main hypothesis is that an optimal allocation of human resources contributes significantly and positively to girls’ academic success in general secondary education. We used a Tobit model on data from the Ministry of National Education, Technical Education and Vocational Training managed by the Directorate of Strategies, Planning and School Year Statistics 2016-2017. The results show that the number of female teachers, the number of female educators, the proportion of girls and some Ivorian regions significantly and positively influence female school performance in general secondary education.

Keywords : school performance, gender, Tobit, Côte d’Ivoire

Sommaire

. I

Dédicaces II

Remerciements III

Liste des abréviations, sigles et acronymes IV

Résumé VI

Abstract VI

Introduction 1

Partie I. Présentation du système éducatif ivoirien et revue de la littérature sur la performance scolaire

Chapitre I. Système éducatif et performance scolaire 4

4

  1. Faits stylisés 4
  2. Revue de la littérature théorique et empirique 19

Partie II. Étude économétrique de l’analyse des variables explicatives de la performance scolaire féminine 26

Chapitre II. Méthodologie 26

  1. Choix du modèle 26

Chapitre III. Résultats et discussions 33

  1. Résultats empiriques 33
  2. Implications de politiques économiques 38

Conclusion 39

Références bibliographiques 41

Annexes 45

Introduction

L’éducation est un droit humain. Elle est un moyen indéniable de lutte contre les inégalités du genre et un catalyseur pour la création d’emplois. L’éducation est une condition préalable et essentielle au développement durable et de lutte contre la pauvreté (Kouakou et Kablan, 2016). Pour pouvoir répondre à cette mission, les systèmes éducatifs se doivent d’être performants tant au niveau interne qu’externe. Étant donné les coûts d’opportunité pour les familles et la société en général, le système éducatif doit faire en sorte que les élèves qui entrent dans un cycle d’études donné puissent terminer en consommant normalement le nombre d’années-élève prévu (Scheerens, 2000).

Par ailleurs, la « féminisation de l’éducation », la part des enseignantes à tous les niveaux de l’enseignement ne cesse de croître à travers le monde. Alors que les enseignantes dominent l’enseignement primaire dans les pays développés (84,5%) et en développement (59,3%), il en va moins pour l’Afrique subsaharienne (44,9%) (Institut de statistique de l’UNESCO, 2017). D’un autre côté, la question de la performance est devenue tout aussi importante. De sorte que, le système éducatif doit faire la démonstration de sa capacité à assurer une formation de qualité de façon équitable aux filles et aux garçons (Plassard, 2013).

De plus, les objectifs de développement durable préconisent dans ce sens l’accès à une éducation de qualité et l’égalité entre les sexes qui sont les objectifs les plus importants (Nations Unies, 2015).

Par ailleurs, le système éducatif n’échappe plus à l’obligation de rendre des comptes au citoyen/contribuable. Il doit être en capacité de fournir un état du rapport qualité/coût en éducation (Plassard, 2013).

De ces deux constats (interne et externe) résulte la nécessité, voire l’obligation, de mesurer et d’évaluer la performance, mais aussi et peut-être surtout de pouvoir et de savoir identifier les leviers de performances c’est-à-dire les facteurs susceptibles de conduire à une amélioration des résultats au sein des écoles et des établissements.

Selon Scheerens (2000), la performance scolaire réfère à la performance d’une unité organisationnelle appelée « école » mesurée par son niveau d’output, c’est-à-dire le taux de réussite des élèves en fin de cycle scolaire formel.

Des travaux comme ceux de Lavery (2003) ont fait remarquer que la réussite scolaire dépendait du lieu de scolarisation, des jugements du maître et de l’origine sociale des enfants. Les enfants issus des parents économiquement plus aisés ont plus de chance de réussir que ceux issus des parents moins favorisés.

Dans le même ordre d’idée, Duru-Bellat (2003) a non seulement admis l’influence de l’origine sociale des élèves sur la performance scolaire, mais a montré également l’influence de l’environnement scolaire sur les résultats de ces derniers. Cusset (2011) démontre que les enseignants constituent bien un facteur important dans le processus d’apprentissage de l’élève.

En Côte d’Ivoire, la littérature sur la performance scolaire est peu abondante. Parmi les rares auteurs qui ont étudié la question, Kouakou et Kablan (2015) ont analysé les déterminants de la performance scolaire des établissements du secondaire public en Côte d’Ivoire.

Nous pouvons aussi citer les travaux de Sika et Dosso (2016) et les travaux de Pokou (2015).

Les travaux de Pokou (2015) portent sur l’incidence du travail domestique, des caractéristiques de l’école et du ménage sur les résultats scolaires des filles en Côte d’Ivoire. Il affirme que le travail domestique favorise, de manière significative, le fait de redoubler une année scolaire pour les filles. La disponibilité des services de base dans les écoles réduit considérablement l’échec scolaire des filles dans les zones rurales.

Sika et Dosso (2016) ont analysé les déterminants des performances scolaires dans les établissements d’enseignement primaire à partir des résultats moyens aux évaluations de fin de cycle. Ces auteurs affirment que les écoles qui respectent les normes (moins de 50 élèves par classe) enregistrent de meilleurs scores par rapport à celles où l’effectif des classes est pléthorique, les écoles avec un management féminin présentent de meilleurs résultats (64,6) comparativement à celles dirigées par les hommes (57,8) et les élèves des établissements situés en zone rurale sont moins performants que ceux du milieu urbain.

En ce qui concerne la réussite scolaire féminine, elle reste un défi important. En effet, bon nombre d’études et l’expérience internationale ont montré que le succès des pays industrialisés et de plusieurs pays émergents est en partie expliqué par l’élimination des inégalités du genre (Banque Mondiale, 2017).

En Côte d’Ivoire, le taux de scolarisation des filles a évolué (MENET-FP/DSPS, 2017-2018). Selon les statistiques de la Direction des Stratégies, de la planification et Statistiques, le taux brut de scolarisation des filles est passé de 42,5% en 2013-2014 à 61,4% en 2017-2018 dans le premier cycle du secondaire général et de 18,3% à 30,3% dans le second cycle du secondaire général.

La Côte d’Ivoire fait partie des pays en voie de développement dont le niveau des acquis des élèves reste relativement faible et l’un des pays les plus mal classés au niveau de tous les indicateurs internationaux sur l’équité des genres : 171ème sur 188 pays pour les Nations-Unies ou 43ème sur 52 pays africains pour la Banque Africaine de Développement.

Toutefois, les taux de scolarisation féminine et de réussite scolaire ont connu un certain essor mais restent encore faibles en comparaison de certains pays africains (Plan sectoriel- éducation/formation, 2016-2025).

Dès lors, il convient de mener encore des recherches sur les facteurs qui influencent les performances scolaires des élèves. Ce mémoire s’inscrit dans cette perspective. L’objectif principal est : analyser les effets du genre sur la performance scolaire féminine en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, cet objectif principal est décliné en trois sous-objectifs :

  • Identifier l’influence du genre féminin sur la performance scolaire féminine.
  • Identifier l’influence du genre masculin sur la performance scolaire féminine.
  • Identifier l’influence des régions ivoiriennes sur la performance scolaire féminine. Les hypothèses de travail sont les suivantes :
  • H1 : Une augmentation des effectifs du genre féminin influence positivement la performance scolaire féminine.

performance scolaire féminine.

  • H2 : Plus l’effectif des filles augmente au sein des établissements, plus la performance scolaire féminine est élevée.
  • H3 : Les élèves filles de certaines régions ivoiriennes ont une performance scolaire plus élevée que des élèves filles appartenant à une autre région.

Le reste de notre travail est structuré en deux parties :

Une première partie qui aborde deux volets constitués en un chapitre : les faits stylisés et la revue de littérature (empirique et théorique). La seconde partie, consacrée à l’étude économétrique des facteurs de la performance scolaire féminine, est subdivisée en deux chapitres à savoir la méthodologie d’une part et d’autre part, les résultats et discussions. L’étude s’achève par l’implication de politiques économiques et la conclusion qui met en lumière les résultats clés de ladite étude.


Questions Fréquemment Posées

Quel est l’impact du genre sur la performance scolaire des filles en Côte d’Ivoire?

L’hypothèse principale est qu’une allocation optimale des ressources humaines contribue significativement et positivement à la réussite scolaire des filles dans le secondaire général.

Quels facteurs influencent la performance scolaire féminine en Côte d’Ivoire?

Les résultats montrent que l’effectif des enseignantes, l’effectif des éducatrices, la proportion des filles et certaines régions ivoiriennes influencent significativement et positivement la performance scolaire féminine au secondaire général.

Quelle méthodologie a été utilisée pour analyser la performance scolaire féminine?

Nous avons utilisé un modèle Tobit sur des données du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.

Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top