5 techniques pour mieux comprendre les données scolaires

Interprétation des données

L’enquête a été réalisée dans les locaux de l’établissement pendant deux jours, aux heures de récréations. Les participants ont été avertis une semaine auparavant de notre venue par le biais de la direction, laquelle a été contactée deux semaines d’avance. Ils ont été choisis de manière aléatoire sans préférence de classe ou de genre. Leur participation relevait de leur propre volonté. Nous leur avons distribué les formulaires de consentement pour qu’ils puissent savoir de quoi relève l’enquête et aussi les questionnaires.

Les données quantitatives et qualitatives.

La méthode quantitative peut se définir comme étant un processus systématique de cueillettes de données quantifiables.

Pour sa part, Le volet qualitatif, quant à lui, s’avère une approche où le chercheur décrit et interprète le milieu et le phénomène Selon Karsenti et Savoie-Zajc, les réponses tirées d’un questionnaire de recherche contenant des questions ouvertes constituent des données qualitatives. Les questions ouvertes du questionnaire forment donc le corpus qualitatif de la présente recherche.

Pour ce travail, on a sélectionné seulement les élèves du troisième cycle de l’EFA. Les élèves ont eu la possibilité de participer dans l’enquête sans distinction de sexe, d’âge et de niveau.

Avant de distribuer les questionnaires, nous avons invité les participants à se réunir en groupe, avec l’accompagnement du directeur, pour les expliquer oralement le contexte de notre enquête. Les intérêts qu’ils ont pour participer à une telle activité. Et aussi, nous leur avons expliqué en quoi notre recherche peut contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation. Ainsi que leurs droits, la confidentialité liée à leur participation.

Les professeurs quant à eux, ont été rencontrés à la direction aux heures de la récréation et à la fin de leurs cours. Nous les avons présenté un formulaire de confidentialité qu’ils ont signé en double copie garantissant leurs droits

Tableau 1 : répartition des enquêtés suivant leur classe et leur sexe.

Classe7eme8ème9 èmeTotal
Garçon39315
Fille31013
Total619328

Source : enquête menée auprès des élèves de l’EFACAP de Morisseau les 4 et 9 avril 2019.

Parmi les 28 apprenants qui ont participés à l’enquête, 6 sont en septième années fondamentales dont 3 filles et 3 garçons, pour un taux de 21,43%, 19 sont en 8ème année fondamentale qui représente 67,86% des enquêtés réparties entre 10 filles et 9 garçons et les 3 qui sont en neuvièmes année fondamentale sont des garçons soit un taux de 10,71%. Aucune fille de la neuvième ne s’est portée volontaire et comme l’a révélé la qualité de l’enquête, on n’a pas cherché à les contraindre à participer.

Tableau 2 : statistique de l’utilisation des outils technologique par les enquêtés suivant leurs classes.

7e Année fondamentale

OutilsFillesGarçonsTotal
Téléphone33.33%50%83.33%
Ordinateur16.67%0%16.67%
Ipad0%0%0%
Imprimante0%0%0%
Projecteur0%0%0%
Télévision33,33%0%33.33%

 

8e Année fondamentale

OutilsFillesGarçonsTotal
Téléphone52.63%42.37%100%
Ordinateur0%10.53%10.53%
Ipad5.26%5.26%10.52%
Imprimante0%0%0%
Projecteur0%0%0%
Télévision31.58%21.05%52.63%

 

9e Année fondamentale

OutilsFillesGarçonsTotal
Téléphone0%66.67%66.67%
Ordinateur0%33.33%33.33%
Ipad0%0%0%
Imprimante0%0%0%
Projecteur0%0%0%
Télévision0%66.67%66.67%

Source : enquête menée auprès des élèves.

Familiarité avec les outils technologiques

La plupart des enquêtés ont l’habitude d’être en contact avec les outils technologiques. Tels que, en septième année, 5 élèves sur 6 ont déjà utilisé le téléphone portable, tous ceux qui sont en 8e, soit 19 apprenants sur 19 l’utilisent et 2 sur 3 en 9ème année fondamentale savent l’utiliser.

Comme dans beaucoup de pays sous développés, le manque de familiarité avec des technologies comme l’ordinateur, l’imprimante, le projecteur résulte de phénomènes sociaux. Derrière le manque de familiarisation, il y a aussi la question de l’accès aux technologies ; les appareils avec lesquels les répondants sont le plus familiers, ce sont ceux auxquels ils ont accès (comme le téléphone).

Il est également important de travailler non seulement à la maîtrise et à l’accessibilité des TIC, mais aussi à leur adaptation aux besoins pédagogiques, leur adaptation aux réalités locales et leur intégration pertinente. Peu d’apprenants sont en connaissance avec les ordinateurs parmi les participants de l’enquête. 4 seulement des 28 soit 14,28% ont déjà utilisé des ordinateurs.

Une seule fille de la septième a été dans un cours d’informatique et connais quelque chose ayant rapport avec les ordinateurs. 2 garçons en 8e et 1 en 9e utilisent un peu les ordinateurs pour regarder des vidéos, écouter de la musique.

Personne parmi les enquêtés ne sont familiers avec les imprimantes et les projecteurs. Certains ignorent même la nature de l’outil et nous ont questionnés sur ce de quoi il s’agit.

Quelques-uns d’entre eux ont des télévisions chez eux et savent comment l’utiliser. 2 filles en septième, 6 filles et 4 garçons en 8e et 2 garçons en .

Les élèves qui utilisent le téléphone le font en fonction de l’âge et du milieu social. Ceux issus des zones plus reculées ont une utilisation réduite car les détenteurs de ces appareils technologiques sont leurs parents ou proches. Le pourcentage le plus élevé de ceux qui ont indiqué un peu se trouve en 7e année (66,67%) où les participants sont en bas âges alors qu’en 8e le taux est de 52,63% et o en 9e. Ceux qui ont un très bon usage des TIC représentent un total de 23,4% contre 11,53% pour ceux qui l’utilisent bien.

À partir de ces constatations, nous pouvons déduire que lorsque les élèves ont accès à une technologie, en fonction de leur milieu et leur âge et que cette technologie correspond à un besoin, les gens ont tendance à la maîtriser et à l’utiliser.

Figure 8. Finalité de l’utilisation des TIC par les élèves.

Une forte quantité des apprenants utilisent les outils technologiques comme moyens de communication. Cependant, cette communication n’incite pas vraiment les apprenants à travailler pour le perfectionnement et l’enrichissement de leur connaissance. 17 des 28 apprenants utilisent les TIC pour communiquer. 29,41% sont en 7e, 52,94% sont en 8e, et 17,65% en 9e.

Ceux qui utilisent les TIC comme moyen de partage d’informations sont au nombre de 14. Par ailleurs, ils ne partagent pas des informations pertinentes, qui pourraient contribuer à la formation intégrale de chacun d’eux. Soit 3 en 9e et 11 en 8e. Ils ne partagent que des informations ludiques.

Pour la recherche, 28,57% seulement utilisent les TIC. 50% sont des élèves de 8e, 25% en 7e et le reste en 9e.

Le Désir d’innover

Les appareils créés grâce à la technologie peuvent être source d’innovation. La technologie a énormément aidé à accroître l’accès à de grandes quantités d’informations et a soutenu les changements qui ont transformé nos vies pour toujours. Le potentiel innovant des jeunes, associé au pouvoir de la technologie, s’avère déjà être une force puissante sur la voie de la réalisation des objectifs de développement durable. Les figures … et … les jeunes utilisent les TIC pour :

Communiquer rapidement grâce aux réseaux sociaux et garder des contacts avec des amis éloignés.

Se construire

Les jeux en réseaux peuvent permettre aux jeunes de communiquer, de rencontrer d’autres jeunes

Figure 9. Utilisation des réseaux sociaux par les élèves

Parmi les 28 enquêtés, 20 d’entre eux qui représentent 72% fréquentent les réseaux sociaux : whatsapp, Facebook et Instagram seulement. De ce nombre, 3 sont en 7e, 14 en 8e et 3 sont en 9e.

On comprend donc qu’une technologie qui évolue est très bénéfique pour l’être humain, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce que l’amélioration permet non seulement aux jeunes, mais aussi à d’autres personnes de profiter d’une occasion de jouir à la facilité.

Retombées positives

Figure 10: Point de vue des élèves sur l’intégration des TIC dans le milieu scolaire.

Parmi les enquêtés, 85.71% sont pour l’intégration des TIC dans le milieu scolaire et 10.71% des apprenants qui représentent sont contre, 1, qui représente 3.58% des enquêtés s’est abstenu.

Nous pouvons constater le désir manifesté par les apprenants pour une intégration des TIC dans leur apprentissage. Pour vérifier et consolider la réponse à cette question et d’autres qui découlent de ce que cette intégration pourrait représenter pour eux, les élèves ont été réunis en groupe par classe et ont partagé leurs points de vue.

Pour conserver l’anonymat, nous allons identifier ces groupes respectivement par les lettres A, B, et C.

Les membres du groupe A ont expliqué l’importance des TIC de nos jours. Les TIC nous aident à comprendre le monde. Notre époque est beaucoup plus enrichie que celle de nos parents car de nos jours, nous n’avons pas besoin d’attendre des jours pour avoir des nouvelles de ceux qui sont à l’étranger. Le groupe estime que les évolutions technologiques sont beaucoup plus favorables à la communication et à l’accès à l’information.

Un des participants a expliqué : yon timoun kapab konn plis bagay si l gen telefòn pou l rechèch. Paske lontan se selman nan liv mun andeyò te konn jwenn sa yo, kounya li fasil pou l konn nenpòt sa ki ap pase nan mond lan.

Sur ce point, les participants du groupe B n’ont pas hésité à s’exprimer sur de nombreux avantages qu’offrent les TIC selon eux. L’information, l’autoformation, la communication à distance. Ceux du groupe C qui sont un peu plus avancés soulignent qu’avec l’évolution des TIC, Haïti semble vraiment faire partir du monde même si l’on accuse du retard au regard de ce qui se fait ailleurs. Nous avons la chance de savoir des choses qui se passent très loin et rapidement on est connecté. Pour eux, le fait d’être tenu au courant de ce qui se passe dans le pays et dans le reste du monde est un gain pour la population vivant dans les zones reculées.

Les membres du groupe C croient que les TIC peuvent réduire les barrières et les classes sociales au niveau éducatif. Si nous avons des ordinateurs dans l’enseignement, nous pouvons avoir la même formation que les élèves des autres écoles. Nous pouvons aller sur internet et lire les mêmes choses qu’eux.

La question qui a eu le plus de débat est celle relative à la place des TIC dans l’enseignement. Un des participants a dit clairement :

Les TIC peuvent servir de soutien et de renfort au professeur. Quand on nous présente quelque chose d’abstrait, le cours pourrait passer sans qu’on arrive à comprendre. Mais si l’on utilise des ordinateurs, des télévisions (écran) pour nous faire voir de quoi il s’agit, nous arriverons à comprendre plus facilement. C’est comme regarder un film en français, même si l’on ne comprend pas toutes les phrases, en regardant les actions, on comprend de quoi il s’agit et on peut même expliquer à une autre personne cette partie.

Cette confession nous renvoie aux conclusions de Lamontagne sur l’apport des TIC dans l’apprentissage.

Les nouvelles technologies ont le pouvoir de stimuler le développement des habiletés intellectuelles telles que la capacité de raisonner, de résoudre des problèmes, d’apprendre à apprendre et de créer.

Elles améliorent l’acquisition de connaissances dans diverses matières d’enseignement et le développement des habiletés et des attitudes qui sont reliées à ces connaissances.

Les élèves manifestent un intérêt spontané plus grand pour une activité d’apprentissage qui fait appel à une technologie nouvelle qu’aux approches coutumières en classe.

Le temps d’attention soutenue ou de concentration que la majorité des élèves sont prêts à consacrer à des activités d’apprentissage est plus élevé lorsqu’ils utilisent une technologie nouvelle que dans le cadre et avec les moyens traditionnels.

Les nouvelles technologies ont le pouvoir de stimuler la recherche d’une information plus complète sur un sujet, d’une solution plus satisfaisante à un problème et, d’une manière générale, d’un plus grand nombre de relations entre diverses connaissances ou données.

Comme l’hypothèse qu’on a formulée au départ, on voit bien que les TIC peuvent intervenir dans la motivation des élèves.

Un autre participant qui a déjà une formation en informatique, dit que les TIC l’ont aidé à être plus performant. Quand on me donne des recherches à faire, et que je vais sur internet, je découvre plus de choses en plus de ce que je cherchais. Si chaque jour j’avais la chance d’aller faire des recherches, avant de finir mes études j’aurai un tas de connaissances et je pourrais participer à de grands concours de connaissance. Les élèves savent l’immensité du savoir que possède internet et qu’ils ont droit et accès si une formation est introduite dans leur enseignement.

Certaines propriétés des TIC peuvent entretenir le sentiment d’auto efficacité et, de là, influencer sur la motivation scolaire. Tout d’abord, l’ordinateur, selon l’usage auquel on le destine, permet d’exercer un plus ou moins grand contrôle sur l’exécution de la tâche

4 professeurs ont participé avec nous dans l’enquête. Dans un premier temps, ils ont reçu les questionnaires qu’ils ont complétés et après, ils ont été interviewés individuellement. Nous les avons écoutés avec soin et enregistré et codé l’entrevue. Le format retenu pour la présentation des résultats selon le codage est toujours avec les lettres Alphabétiques. Nous avons choisi les lettres J, P, L, et M.

Vu le dépouillement des questionnaires, 75% des professeurs sont âgés de 40 à 45 ans et sont issus des centres de formation pour l’éducation fondamentale (CFEF). L’âge moyen d’enseignement est de 17 ans d’expériences. Ils ont tous une connaissance des outils technologiques.

Tableau 3 : Représentation de l’utilisation des matériels technologiques par les professeurs

Outils technologiquesUtilisateurs/ fréquencePas du toutUn peuBienTrès bien
Téléphone100%0%25%25%50%
Télévision100%0%0%50%50%
Ipod50%0%0%25%25%
Imprimante75%25%25%0%50%
Ordinateur100%0%0%50%50%
Projecteur75%25%50%0%25%

Source : Enquête mené auprès des professeurs de l’EFACAP.

Tous les professeurs utilisent des téléphones, des ordinateurs et des télévisions. 2 parmi eux, pour un taux de 50%, utilisent des ipod. 3 d’entre eux, soit 75% utilisent des projecteurs et imprimantes.

Nous avons constaté que l’âge exerce de l’influence sur la fréquence d’utilisation des TIC.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
Université 🏫: Université Episcopale d'Haiti (UNEPH) - Business And Technology Institute/BTI
Auteur·trice·s 🎓:
LYMAT John-Mayko & PIERRE Angelot

LYMAT John-Mayko & PIERRE Angelot
Année de soutenance 📅: Mémoire de licence - Faculté des sciences de l’éducation/FSE - Administration scolaire
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