9.1 Population étudiée
Modalités d’exercice
Figure 3 : Répartition de la population des sages-femmes interrogées selon leur modalité d’exercice.
La majorité des sages femmes interrogées (43 sur 62) travaillant au sein de la Maternité du CHU de Bordeaux (site Pellegrin) n’avaient pas de poste fixe et assuraient une polyvalence dans la prise en charge des parturientes. Les 19 autres étaient en poste fixe, notamment en suites de couches (7 sur 19), en salle de naissance (8 sur 19), en hôpital de jour (1 sur 19) et en consultations (3 sur 19).
Ville initiale de formation professionnelle
Le CHU de Bordeaux a été pour la plupart la structure initiale de formation
Figure 4 : Répartition des sages-femmes selon leur ville initiale de formation professionnelle.
Nombre d’années d’exercice
Cet enseignement est relativement récent car près de la moitié des professionnelles avaient terminé leurs études il y a moins de 10 ans.
Figure 5 : Répartition des sages-femmes interrogées selon leur nombre d’années d’exercice.
9.2 Etat des connaissances et de la formation des sages-femmes dans le domaine de la santé bucco-dentaire de la femme enceinte.
Enseignement en santé bucco-dentaire
Quatre-vingt treize pour cent (93%) des sages-femmes n’avaient pas de souvenir objectif d’un enseignement en santé bucco-dentaire
Figure 6 : Existence d’un enseignement en santé bucco-dentaire au cours des études pour les sages-femmes interrogées.
Influence de la grossesse sur l’état de santé bucco-dentaire
Quatre-vingt dix-huit pour cent (98%) des sages-femmes étaient persuadées d’une influence de la grossesse sur l’état de santé bucco-dentaire.
Tableau 1 : Existence d’une influence de la grossesse sur l’état de santé bucco-dentaire selon les sages- femmes interrogées.
Effectif | % | |
Oui | 100 | 98% |
Non | 1 | 1% |
Ne se prononce pas | 1 | 1% |
Influence d’un mauvais état bucco-dentaire sur le bon déroulement de la grossesse
Quatre-vingt seize pour cent (96%) des sages-femmes étaient persuadées de l’influence d’un mauvais état bucco-dentaire sur la grossesse.
Tableau 2 : Existence d’une influence d’un mauvais état bucco-dentaire sur le bon déroulement de la grossesse selon les sages-femmes interrogées.
Oui | Effectif | % |
96 | 94,10% | |
Non | 1 | 1% |
Ne se prononce pas | 5 | 4,90% |
Soins bucco-dentaires selon les périodes de la grossesse
Tableau 3 : Soins bucco-dentaires possibles aux différentes périodes de la grossesse selon les sages- femmes interrogées.
Au 1er trimestre | Au 1er trimestre | Au 2ème trimestre | Au 2ème trimestre | Au 3ème trimestre | Au 3ème trimestre | |
Oui | 93 | 91,20% | 95 | 93,10 % | 92 | 90,20% |
Non | 4 | 3,90% | 2 | 2,00% | 5 | 4,90% |
Ne se prononce pas | 5 | 4,90% | 5 | 4,90% | 5 | 4,90% |
Les sages-femmes jugeant certains soins irréalisables durant la grossesse ont été interrogées sur la nature de ceux-ci. Parmi les soins irréalisables les plus souvent cités, on retrouvait l’extraction (citée 6 fois), l’anesthésie (citée 5 fois) et le détartrage (cité 3 fois).
9.3 Place de la prévention en santé bucco-dentaire dans la pratique courante des sages-femmes.
Fréquence de douleurs bucco-dentaires des femmes enceintes
Quatre-vingt dix huit pour cent (98%) des sages-femmes ont rapporté des douleurs bucco-dentaires de la part de leurs patientes.
Figure7 : Répartition de la fréquence des douleurs bucco-dentaires des femmes enceintes rapportées par les sages-femmes interrogées.
Dépistage bucco-dentaire au cours de la grossesse
Quatre-vingt six pour cent (86%) des sages-femmes estimaient qu’il était nécessaire de faire un dépistage bucco-dentaire de la femme enceinte durant la grossesse.
Figure 8 : Intérêt d’un dépistage bucco-dentaire chez la femme enceinte selon les sages-femmes.
Orientation des patientes vers un chirurgien-dentiste
Soixante-quinze pour cent (75%) des sages-femmes n’orientaient leurs patientes chez un chirurgien-dentaire qu’en cas de manifestation de douleurs de la part de ces dernières.
Figure 9 : Fréquence d’orientation des femmes enceintes chez un chirurgien-dentiste par les sages-femmes interrogées.
Conseils d’hygiène bucco-dentaire
Trente-cinq pour cent (35%) des sages-femmes disaient prodiguer des conseils d’hygiène bucco-dentaire à leurs patientes. Parmi les conseils d’hygiène donnés, on retrouvait le plus fréquemment, un brossage régulier (cité 22 fois), une consultation chez un chirurgien-dentiste (cité 10 fois), et des conseils pour les soins de gencives (cité 5 fois).
Soixante cinq pour cent (65%) des sages-femmes avouaient ne pas prodiguer de conseils bucco-dentaires à leurs patientes.
La sage-femme comme « personne ressource »
Quatre-vingt pour cent (80%) des sages-femmes interrogées considéraient qu’elles étaient bien placées pour apporter des conseils et être des personnes de ressource en santé bucco-dentaire.
Figure 10 : Positionnement des sages-femmes comme « personne ressource » potentielle dans le domaine de la santé bucco-dentaire.
9.4 Sources d’information des sages-femmes
Tableau 4 : Sources d’informations principales des sages-femmes sur la santé bucco-dentaire.
Source d’information | Nombre de sages-femmes |
Leur chirurgien-dentiste | 68 |
Revue médicale | 30 |
Internet | 17 |
Magazine | 14 |
Télévision | 12 |
Autres | 14 |
Aucune | 8 |
Parmi les autres sources d’information, il y avait entre autre, l’entourage, l’expérience, et la formation professionnelle (cours d’hygiène diététique). Néanmoins ces sources ne paraissaient pas suffisantes aux sages-femmes car 97% d’entre elles désiraient davantage d’informations concernant ce sujet.
9.5 Evaluation de la plaquette d’information par les sages-femmes
Le deuxième questionnaire permettait d’évaluer l’intérêt des sages-femmes pour cette plaquette et son éventuelle utilité dans leur pratique courante.
Pour la quasi-totalité des sages-femmes (> 98%), les informations données par la plaquette étaient considérées comme pertinentes, leur ayant apporté de nouvelles connaissances et pouvant être utilisées en pratique quotidienne.
Le questionnaire d’évaluation comportait des questions ouvertes sur des demandes supplémentaires d’informations et des pistes d’amélioration de la structure et du contenu de la plaquette.
Vingt-six sages-femmes auraient voulu avoir des données supplémentaires sur l’antibiothérapie, la compatibilité des soins dentaires et de l’allaitement et une information sur les conséquences de l’état dentaire du nouveau-né.
Plus précisément, elles auraient voulu des informations sur les conseils d’hygiène bucco-dentaires à préconiser (type de dentifrice, méthode de brossage, bains de bouche).
Pour l’amélioration de la plaquette, 27 sages-femmes ont soumis des suggestions : meilleure mise en page (première partie trop longue, trop de texte, plus d’images ou de schémas concernant une bonne méthode de brossage). Pour d’autres, il aurait fallu préciser quelques notions sur les conseils alimentaires. Certaines sages-femmes ont fait la suggestion d’adapter ce genre de plaquette pour les femmes enceintes.
Suite à la lecture de la plaquette, 95% des sages-femmes considéraient qu’elles pouvaient être une personne de ressource dans le domaine de la santé bucco-dentaire alors qu’elles étaient 80% avant la lecture de la plaquette.
Après les renseignements apportés par la plaquette, 83% des sages-femmes souhaitaient avoir plus d’informations sur la santé bucco-dentaire de la femme et du nouveau-né.