La logistique amont : les approvisionnements et les stocks

La logistique amont : les approvisionnements et les stocks

2) La logistique amont : les approvisionnements et les stocks

* La gestion des approvisionnements

Afin de réussir à vendre en ligne il faut être apte à livrer les produits dans les meilleurs délais ou disposer d’un stock.

Dès lors le stockage est souvent lourd financièrement, il faut de ce fait trouver des solutions qui permettent de réduire les coûts de stockage.

Nous y reviendrons plus tard.

Cependant l’approvisionnement nécessite de prendre en considération la saisonnalité et incite à déployer un partenariat avec ces fournisseurs afin d’optimiser la gestion des stocks par le biais d’échanges informatisés.

L’objectif de la gestion des approvisionnements et des stocks est d’optimiser de façon continue le niveau des stocks en arbitrant entre délai/disponibilité et coût du stock.

– La gestion de la saisonnalité

Le domaine du e-commerce est une technique difficile à maitriser aujourd’hui, comme de nombreuses activités économiques, le commerce en ligne n’échappe pas à la règle de la saisonnalité.

Lorsqu’on s’attache à analyser les ventes dans le commerce électronique, nous pouvons observer un pic de saisonnalité au niveau des fêtes de fin d’année (Décembre, Janvier), cela est plus ou moins marqué selon les catégories de produits.

Notons que de nombreuses activités du canal électronique sont des activités saisonnières, tels que La saint Valentin, Halloween, la fête des mères, des pères…

Le mois de décembre pour les web marchands représente plus de la moitié du volume en plus que la moyenne des autres mois.

Il est prépondérant que cette saisonnalité soit analysée, anticipée au regard des approvisionnements et de la logistique aval.

La maitrise de la saisonnalité constitue une condition sine qua non à la survie d’un site marchand.

Nombreux sont les sites marchands qui ont perdu des clients du fait de leur incapacité à livrer des commandes au bon moment et au bon endroit.

Prenons un exemple lorsqu’une grand-mère décide de faire un achat sur le net pour faire un cadeau à son petit fils pour les fêtes de Noel, elle veut que le colis soit livré avant le 24 Décembre, en effet le cadeau perd de sa valeur et son intérêt s’il n’est pas livrer au bon moment.

En d’autre terme un client qui n’est pas livré « en temps et heures » est un client perdu .

De plus il est difficile de fidéliser des clients mécontents, cependant des études montrent des résultats intéressants quant à la fidélisation que nous verrons par la suite dans notre exposé.

Afin d’éviter des situations de ruptures de stocks ou autres, il est nécessaire de collaborer en amont avec ces fournisseurs pour parvenir à des prévisions de ventes communes.

Il est indispensable d’anticiper ces pics avec les prestataires logistiques, afin d’optimiser le stockage des produits et faire face à l’accroissement temporaire des commandes.

– La GPA (gestion partagée des approvisionnements) ?

La GPA est considérée aujourd’hui comme une des méthodes phares de l’ECR.

Le besoin de collaboration entre industriels et distributeurs est indispensable à la réussite de la chaine logistique.

Cette méthode est empruntée au secteur de la grande distribution, en effet avec le nombre de références en hausse et malgré des efforts au niveau de l’informatique il est devenu quasi impossible pour les distributeurs de bien gérer toutes ces références.

Ces méthodes collaboratives visent à réduire les ruptures d’approvisionnement, par échange d’informations sous forme de messages EDI (échanges des données informatisés).

En effet l’utilisation d’un logiciel est indispensable au fonctionnement de la GPA.

Les masses de données à traiter et les optimisations à réaliser ne permettent pas d’utiliser un simple tableur.

Cette technique consiste donc à déclencher une commande automatique dès que le stock d’un produit atteint un seuil minimum défini par le fournisseur et le distributeur à l’avance dans le contrat.

La commande est envoyée par message EDI et le fournisseur réapprovisionne automatiquement.

Notons que « le stock du site est décrémenté au fur et à mesure des commandes passées en ligne.

L’atteinte d’un seuil minimum sur le stock de ce produit déclenche une commande automatiquement suivie une livraison des quantités ainsi commandés »28.

De ce fait le réapprovisionnement automatique limite les ruptures de stocks.

Au delà des changements au niveau de l’organisation, ce schéma EDI a été formalisé afin de faciliter les échanges d’informations.

Prenons un exemple :

  • – DESADV (avis d’expédition)
  • – RECADV (accusé de réception)
  • – REMADV (avis de paiement)
  • – PRODAT (fiche de produit)
  • – INVRPT (état des stocks et journal des mouvements)
  • – ORDERS (en GPA, proposition de commande, confirmation de commande)
  • – INVOIC (facture)

Ces méthodes ont tout de même du mal à être implémentées pour les sites marchands qui font face à une multitude de fournisseurs, compliquant le déploiement d’une telle méthode de collaboration.

De ce fait, dans le choix de ses fournisseurs, il est donc fortement apprécier de choisir des industriels qui utilisent l’EDI ou le Web EDI.

Pour les sites de petites tailles qui sont très fréquents dans le secteur que nous étudions, il n’est pas nécessaire de mettre en place de telles méthodes qui sont à la fois coûteuses et difficilement applicables du fait d’un nombre important de fournisseurs.

De plus, rappelons que dans les sites de ventes privées ont une activité de déstockeur et ne commande qu’après la fin de la vente, afin de ne pas détenir de stock.

Dès lors, la gestion des approvisionnements va de pair avec la gestion des stocks, comme nous avons pu le voir avec la GPA. De ce fait, plusieurs aspects du commerce en ligne sont à souligner dans la gestion des stocks.

* La gestion des stocks ?

La question de la propriété du stock apparaît comme une question tout à fait centrale au moment de la logistique du commerce en ligne :

Quatre cas sont à distinguer :

  1. – le modèle zéro stock : l’entreprise n’a plus de points de vente physiques et ne possède plus de stock en propre.En un mot, elle se résumerait à un simple relais d’information entre le fabricant et le client final.
  2. – le cross-docking : est un système de distribution dans lequel les marchandises réceptionnées par le centre de distribution ou la plate forme ne sont pas stockées (notamment verticalement) mais préparées pour une réexpédition immédiate à la destination des clients.
  3. – le modèle avec stock : le cybermarchand possède l’intégralité du stock, ou en tout cas un grand nombre des références vendues en stock, et les structures logistiques associées (entrepôts, équipes de manutention).Porter le stock est alors d’autant moins coûteux que le cybermarchand possède une structure de magasins physiques avec lesquels il peut mutualiser les compétences, les coûts et les infrastructures liés au stockage.
  4. Drop shipping : afin de limiter le niveau de ses stocks, le site marchand peut négocier avec ses fournisseurs la disposition de stocks auxquels il peut recourir dès qu’il reçoit une commande sur son site. Il transforme donc un bon de commande en ordre d’approvisionnement.Cette méthode est à priori très séduisante car le site marchand ne supporte pas de coût de stockage.

    Cependant certains risques apparaissent quant aux délais de livraison au client final. il est pertinent d’utiliser le drop shipping pour les produits volumineux ou coûteux en espace de stockage.

Notons que les ventes événementielles ne détiennent pas de stock, les livraisons de produits ne font que passer et sont ensuite acheminer directement chez le client final.

Dès lors le traitement des commandes est parfois long et complexe, il faut donc optimiser les entrepôts afin de gérer le stockage des produits.

Afin de compléter l’épreuve du stockage se pose la question du nombre de références à proposer au client (on parlera d’assortiment du stock).

Le choix du nombre de références proposées par le site résulte d’abord de la politique commerciale de celui-ci mais il est contraint par la complexité logistique qui en découle et la capacité du web marchand à y faire face.

Deux grands types de stratégies sont adoptés par les sites marchands :

  1. – Les sites dont la volonté est de proposer le maximum de références à leurs clients, dans une logique commerciale.Ce qui conduit inexorablement à un stock élevé. Certains web marchands ont pensé que le fait d’être sur internet permettait de proposer un assortiment profond et long, cependant ils n’ont pas pris en compte la capacité de stockage de leurs entrepôts.
  2. – D’autres qui limitent volontairement le nombre de références de manière à simplifier la chaine logistique et ne pas prendre le risque de dégrader leur image auprès des clients.

28 Isaac H, Volle P (2008). e-commerce : De la stratégie à la mise en ; œuvre opérationnelle, 1ere édition, Pearson Education, Paris

Un arbitrage apparaît au niveau de l’assortiment proposer aux clients, c’est à cette étape que les conditions et les capacités de stockage sont une condition sine qua non pour maitriser sa chaine logistique.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
L’émergence du Web 2.0 et les sites marchands - Quel avenir pour les sites de ventes événementielles ?
Université 🏫: Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne
Auteur·trice·s 🎓:
Sandra Teboul

Sandra Teboul
Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d’études - Année 2010
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