La professionnalisation des webmestres ?

5.1.2. La professionnalisation des webmestres ?

De nouveau, comme nous le verrons ci-dessous, nous nous heurtons à des problèmes de définition du terme de professionnalisation. Néanmoins, un certain consensus se dégage pour dire que la professionnalisation est un phénomène de plus en plus prégnant dans nos sociétés.

Ainsi, pour T. Parsons (1968), « le développement et l’importance stratégique qui se développe des professions constituent probablement le changement le plus important intervenu dans le système de travail des sociétés modernes ».

Ou encore pour E.C. Hughes (1963), « les professions établies sont plus nombreuses que jamais. Leur proportion dans la population active a augmenté. L’attitude, ou disposition professionnelle est en outre plus répandue, et le statut de profession est plus recherché qu’auparavant.

Il s’agit là des éléments d’une tendance qui semble accompagner l’industrialisation et l’urbanisation, quels que soient les idéologies et les systèmes politiques, et d’un phénomène que l’on retrouve dans toutes les sociétés urbaines et industrielles. Cette tendance est étroitement associée à la bureaucratie ».

Si les sources citées sont un peu anciennes, les phénomènes décrits sont semble-t-il toujours d’actualité. En effet, « les processus de professionnalisation s’observent, en règle générale, au sein des métiers en pleine expansion » (J. Rémy, 1987, p. 436) et c’est donc très logiquement que l’essor des NTIC a contribué à favoriser ce type de phénomènes. La situation est telle que « l’usage des nouvelles technologies fait brutalement irruption au sein des métiers les mieux stabilisés » (F. Piotet, 2002, p. 14) et nous pouvons citer de très nombreux exemples de noms de nouveaux métiers liés aux NTIC : webdesigner, animateur de chat, cyber-journaliste, administrateur de site, etc.

Mais il faut adopter une certaine distance avec ce constat car si « les modes de professionnalisation se multiplient comme se diversifie le monde du travail avec une incessante division des tâches » (ibid., p. 11), et si « l’apparition de noms nouveaux témoigne également, comme le montre bien Geneviève Latreille, de l’émergence de nouvelles tâches ou fonctions dans le mouvement accéléré de recomposition de la division du travail, certains métiers associés à des étapes très précises du développement technique sont aussi éphémères que l’innovation à laquelle correspond leur nécessité » (ibid., p. 3-4). Nous pouvons ainsi nous demander si les webmestres font partis de cette catégorie et si la rationalisation actuelle ne va pas faire disparaître ce terme et l’activité à laquelle il renvoie.

Nous verrons dans un premier temps que la professionnalisation s’oppose globalement au concept de taylorisation puis nous montrerons, à l’inverse, que la néo taylorisation actuelle favorise dans une certaine mesure la professionnalisation.

5.1.2.1. La professionnalisation, une forme de taylorisation ?

De façon assez générale, il semble que professionnalisation et taylorisation ont la même finalité de rationalisation des activités. Ainsi, selon Parsons, « la professionnalisation participe bien à ce phénomène de rationalisation des activités humaines. » (P. Guillaume, 1996, p. 10-11). R. Sainsaulieu indique également que « la volonté rationnelle débouche parfois sur l’organisation, non pas d’une chaîne d’opérations spécialisées, mais sur la professionnalisation de métiers » (1987, p. 27).

Nous pouvons même souligner un point commun à ces deux processus dans la volonté de formaliser et de rendre très rigoureux, scientifique dirait F.W. Taylor, les modalités de sélection et de formation. Ce point renvoie plus précisément au deuxième principe du « Management Scientifique » (F.W. Taylor, 1911, p. 34) et à notre première variable d’analyse d’une profession.

Ceci étant, il n’y a pas équivalence entre les deux concepts. Nous pouvons tout au plus noter une certaine équivocité si l’on reste à un niveau d’analyse extrêmement élevé qui revient à considérer ces deux processus comme des adjuvants de la rationalisation. Mais cette position n’a que peu d’intérêt et si l’étude est précisée, il devient assez net que les deux logiques sont différentes, voire antagonistes. R. Sainsaulieu le souligne quant il met en évidence quatre logiques de développement des organisations.

Il y distingue alors notamment la logique professionnelle de la logique scientifique et rationnelle (1987, p. 83 et 84). Notons que nous avons trouvé dans la littérature une opposition récurrente entre ces deux idéaux-types :

* « A la question de savoir où dans l’entreprise doit se localiser l’intelligence qu’exige la production : dans les seuls services hors atelier, d’études et de méthodes, opposés aux purs exécutants de la fabrication, sans qualification ni compétence (schéma ancien), ou au contraire tout autant dans la production elle-même, dont le savoir-faire et l’expérience ne seraient plus considérés comme un résidu irritant mais comme une composante indispensable du développement de la force productive (schéma nouveau), c’est le second type de réponse qui a peu à peu tendance à l’emporter. C’est pourquoi nous parlons (…) d’une fin possible de la division du travail et de la reprofessionnalisation du travail de production » (H. Kern, M. Schumann, 1984, p. 402).

* « Nous parlons de modes nouveaux d’usage des qualifications en rupture avec les modes de tradition taylorienne (…) Que l’évolution aille dans le sens de la professionnalisation est un point acquis ; mais bien entendu nous ne pouvons rien dire encore sur les formes concrètes et l’ampleur du mouvement. » (ibid., p. 405)

* « Il est aussi manifeste que le métier, étroitement associé au courant actuel de développement de la professionnalisation, laisse en dehors de son champs des secteurs au sein desquels l’organisation taylorienne du travail est toujours dominante » (F. Piotet, 2002, p. 352).

* La déprofessionnalisation semble favoriser la taylorisation de l’activité. Ainsi, dans le cas de la profession comptable, « la constitution d’une classe de non-professionnels de la comptabilité conduit au refoulement vers des non professionnels de tenue de livres de plus en plus informatisée et taylorisée, et des tâches d’exécution de plus en plus routinières » (F. Bernard, P.J. Mamel, 1982).

* « L’analyse des mouvements, telle que Taylor l’a définie, la spécialisation radicale du travail intellectuel et du travail manuel, pièce essentielle de son système, la définition minutieuse des fiches d’instruction, ont en fait conduit, dans les ateliers, sous le couvert de la simplification et de l’économie des gestes, à dépouiller les tâches de connaissances professionnelles, de qualification, d’initiative » (G. Friedmann, 1964, p.88-89).

De plus, si la prolétarisation ne peut être associée totalement au taylorisme, ce phénomène reste une des conséquences, pour certains, de cette méthode de production. Or, plusieurs auteurs considèrent que la professionnalisation et la prolétarisation sont antinomiques :

* « La prolétarisation n’implique pas forcément une diminution des statuts (…) mais plus à réduire les actions des professionnels à un ensemble de tâches rationnelles. » (M. Oppenheimer, 1973)

* « Dans un développement bureaucratique, les professionnels voient leur domaine de discrétion et de pouvoir personnels continuellement empiétés par les avancées des moyens d’évaluation et de mesure rationnels. (…) La contradiction entre les objectifs des professionnels et de la bureaucratie est alors pris dans un débat que l’on pourrait résumer à l’opposition entre : professionnalisation et prolétarisation » (G. Sewell, et B. Wilkinson, 19 74).

Si nous essayons d’affiner la réflexion, nous trouvons effectivement des éléments qui font apparaître l’impossibilité de concilier professionnalisme et taylorisme. Ainsi, « une profession constituée comporte trois éléments indissociables : un savoir expert, des professionnels comme interprètes de ce savoir, et un code qui régit les conditions d’usage de l’expertise. » (C. Paradeise, 1985, p. 25). Cette définition a l’avantage de repérer très facilement les aspects déterminants d’une profession et en particulier de mettre au centre le savoir. Or, c’est sans doute un des aspects qui souligne le mieux l’opposition entre professionnalisation et taylorisation.

En effet, si le Management Scientifique préconise de développer une science pour chaque tâche du travail de façon à remplacer l’empirisme (F.W. Taylor, 1911, p. 33), ceci se fait avec un découpage des tâches bien spécifiques.

Il y a d’un côté « les gens « intelligents » qui élaborent la science et de l’autre il y a les gens « stupides » qui ne savent même pas ce que signifie un pourcentage » (ibid, p. 59). « De ce fait, ces gens stupides ne doivent surtout pas réguler leur propre travail mais laisser cette tâche au management » (ibid, p. 63). Certes, « tous les encouragements doivent leur être donnés pour qu’ils (les gens stupides) suggèrent des améliorations, à la fois sur les méthodes et les outils choisis pour que si la méthode proposée s’avère plus efficace que l’ancienne, elle soit mise en place » (ibid, p. 128) et le travailleur qui l’aura proposée devra être rétribuée avec une prime, mais on comprend bien ici que l’on est très éloigné de la logique professionnelle.

Le savoir ne se situe pas comme dans le schéma taylorien dans le « bureau des méthodes » mais chez l’ensemble des professionnels avec le principe non hiérarchique de l’autorégulation des professionnels par les professionnels.

Nous avons relevé un certain nombre de phrases qui confortent l’analyse théorique ci-dessus. Les remarques qui suivent sont toutes liées à la perspective d’une généralisation de la coquille inStranet :

* « Pour l’intranet, il n’y a pas de métier à définir, il n’y a pas de compétences particulières. En fait, il est juste question de formations à un poste et à des outils. Le métier c’est quelque chose en soi mais pour l’intranet il ne s’agit pas de cela. Par exemple, vous avez une assistante qui a une formation sur l’intranet pour s’occuper de la mise à jour. Il n’y a pas de richesse du métier, quand vous utilisez power point, vous avez pu avoir une formation mais vous n’avez pas le métier de power point… »

* « Ne pensez-vous pas qu’avec la coquille le webmestre devient un cybersecrétaire ? »

* « Avec la coquille, il n’y a pas plus de webmestres mais des O.S. ».

* « Cet outil ne correspond pas à la vision que j’ai de mon métier car elle supprime tout le côté développement. »

L’opposition des webmestres à la mise en place de la coquille inStranet semble confirmer la perspective d’une séparation de la conception et de l’exécution dans le processus de production des sites. Cette séparation est centrale dans une taylorisation et complètement antinomique d’un processus de professionnalisation. Pour les webmestres, si cette évolution est parfois considérée comme inévitable, elle est également mal acceptée car elle remet en cause l’existence même de leur métier. Les webmestres ont insisté sur les problèmes techniques de l’outil et sur la méthode de déploiement peu lisible selon eux. Les remarques suivantes, issues des entretiens avec les webmestres viendront illustrer leur hostilité au projet :

* « Le coût de développement est élevé, la publication est complexe avec un guide de plus de 150 pages, il y a des problèmes d’affichages sous STB (60 % des postes dans l’agence) et sous Netscape…en comparaison avec mon outil freeware, il n’y a pas photo. »

* « Un des problèmes d’inStranet, c’est que c’est un outil de publication uniquement. On ne peut pas faire des trucs par rapport à la programmation comme pour gérer des salles de réunions. Les applicatifs ne sont pas possibles dans inStranet. Du coup, il va falloir acheter d’autres choses pour faire le complément. Au final, on multiplie les outils, il y a toujours plus d’outils imposés. Il se pose alors le problème de la cohérence entre les outils : Java versus Lotus Note par exemple. A mon avis c’est pas très efficace. »

* « Le projet a pris énormément de temps. C’était très très pénible et c’est pas très bien réussi à mon avis, ça ne correspond pas à ce que l’on attendait au niveau de l’agence. »

* « Ce projet n’a jamais marché, les tests ont montré que c’était lourd. »

* « Je ne comprends pas pourquoi ils ont choisi cet outil. »

Ces deux dernières citations indiquent que si des éléments tendaient à un phénomène de professionnalisation, l’évolution actuelle semble aller à son encontre :

* « C’est vraiment dommage d’avoir laissé tomber Creanoo parce que c’était un des éléments transversaux fondamentaux, indépendants de la hiérarchie. Il faut absolument mutualiser tout en donnant un cadre minimal pour favoriser une communauté avec une animation de cette communauté pour permettre de connaître les bonnes pratiques, les règles, d’avoir une déontologie mais il faut que cela soit transverse et pas descendant comme c’est actuellement ».

* « Les webmestres, ils ont été mal récompensés. Ils ont travaillé plus ce que l’on leur avait demandé. Pour certains, ils ont travaillé pendant leur week-end, la nuit et à côté de ça les petits chefs locaux voulaient parfois s’en débarrasser. Je me souviens d’un cas où un chef de projet de Net@too était intervenu pour défendre un webmestre. C’était étonnant de voir qu’une histoire de niveau très bas remontait si haut. Non, il faut vraiment mettre en place des systèmes qui permettre de reconnaître ce type de population. Mais là ce qu’il a l’air de se passer c’est qu’au premier coup de vent on s’en débarrasse ».

Nous avons dans cette partie tenté de montrer l’impossible conciliation entre la professionnalisation et la taylorisation. Pourtant, comme nous allons le voir dans le chapitre qui suit, la taylorisation peut conduire à la professionnalisation d’une partie de la population concernée.

5.1.2.2. La néo taylorisation moteur de la professionnalisation ?

Certaines données indiquent que la taylorisation peut conduire à l’émergence de groupes de professionnels. Au début du siècle, le taylorisme a ainsi aboutit à la mise en place de bureaux des méthodes où travaillaient des ingénieurs qui sont assimilables à des professionnels.

Ce phénomène est néanmoins limité du point de vue quantitatif car fondamentalement « ce qui différencie Taylor de ses devanciers, ce par quoi sans conteste il rompt avec les pratiques antérieures, c’est d’avoir constitué le métier lui-même comme cible de l’attaque, comme obstacle à franchir » (B. Coriat, 1979, p.45).

La très large majorité des gens concernés par la taylorisation semblent plutôt déprofessionnalisés. De façon schématique, on passe du système productif composé d’artisans professionnels au système industriel avec son lot d’ouvriers spécialisés. La division du travail en une succession de séquences opératoires exige des compétences distinctes.

Au final, il en résulte une chaîne d’opérations assez simples et une « structure logique de fonctions plus complexes, bureau des méthodes, services de contrôle, etc. » (R. Sainsaulieu, 1987, p. 35).

Sur ce point, la distinction de Georges Friedmann entre spécialiste et spécialisé est assez utile pour éviter l’écueil d’une opposition trop schématique entre les deux concepts : « nous proposons (…) de distinguer le spécialiste chez qui la réduction (superficielle) du domaine d’activité s’appuie sur une culture professionnelle, préalable, dont elle est une sorte de prolongement, de couronnement, et le spécialisé qui exerce une activité parcellaire mise au point par un entraînement, gestuel dans le cas des O.S., non précédé, et le plus souvent même non accompagné d’une formation générale susceptible d’encadrer, d’expliquer, d’éclairer l’ « unité de travail » en la replaçant dans un ensemble.

(…) L’une s’accompagne d’un engagement de la personnalité dans le travail ; l’autre réduite à une activité parcellaire sans formation générale ni culture professionnelle, ne permet pas, dans le travail, d’engagement et encore moins d’épanouissement.» (G. Friedmann, 1984, p.163-164).

Le taylorisme favoriserait à la fois l’émergence de spécialistes professionnels et de spécialisés, considérés comme non professionnels au regard de notre définition. Tout l’enjeu est alors de pouvoir quantifier et qualifier la répartition entre spécialistes et spécialisés. Si nous partons d’une analyse historique, il semble que les spécialistes professionnels soient relativement moins nombreux que les spécialisés. En caricaturant, il faut quelques ingénieurs et gestionnaires pour des centaines d’ouvriers.

Là encore certaines phrases indiquent que tous les webmestres ne vont pas être touchés de la même façon, certains deviendront des spécialistes :

* « Dans l’ancien référentiel il n’y avait pas de domaine multimédia. Les webmasters étaient mis dans le domaine réseau. Le problème c’est la diversité de ceux qui font de l’intranet. Aujourd’hui, il y a donc une nouvelle famille intitulée, « production de contenu multimédia ».

* « L’objectif de Net@too était de mieux définir les métiers pour mieux valoriser les webmestres, pour leur donner des perspectives d’évolution. Il y avait un objectif de validation des compétences, de professionnalisation pour faire reconnaître ces métiers avec un temps plein. D’un côté on a une professionnalisation avec des perspectives d’évolution et d’un autre côté, une réaffectation pour les autres s’il y a trop de monde. »

* « En gros, webmaster c’était un métier de généraliste et de plus en plus c’est un travail de spécialiste. »

* « Sur environ 1500 webmestres, un tiers doit dégager, un tiers doit être recasé et puis un tiers pour qui on sait pas trop. »

* « Les webmestre de FT sont du même niveau que ceux de l’extérieur et ce n’est pas moi qui le dit mais la société partenaire pour les formations. On avait choisi de prendre un partenaire externe pour donner un poids plus grand à ce cursus. On ne voulait pas faire des webmestres spécifiques FT mais des webmestres employables en dehors de l’entreprise. »

* « Il faut des spécialistes, maintenant il faut de vrais pros. Il ne peut plus y avoir d’homme-orchestre ou des gens nostalgiques d’une époque résolue. La coquille c’est pour monter que c’est fini c’est inéluctable ces changements ».

* Le schéma ci-dessous présente une organisation type au sein d’une Direction Régionale. Nous pouvons relever l’apparition de termes semblant désigner des spécialistes comme celui de responsable NTIC par exemple. Il faut souligner que ce schéma n’est pas une organisation type validée par la direction mais simplement une proposition réalisée à la suite des analyses du chantier sur l’évolution des métiers de l’intranet / NTIC.

Organisation en DR des métiers de l’intranet / NTIC

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Le premier constat que nous pouvons faire à partir de ce schéma est de souligner la disparition du terme de webmestre. A la place, plusieurs qualificatifs sont apparus avec des champs de compétences plus ou moins proches de l’intranet. Mais faire une analyse de ce document en cherchant à distinguer les spécialistes des spécialisés n’est pas chose facile à partir des informations dont nous disposons actuellement.

En effet, les fiches de poste ne sont pas encore très détaillées et rien n’est vraiment stabilisé. Nous pouvons cependant considérer le poste d’administrateur Web comme l’archétype du spécialisé. Ce poste ne représentera pas un temps plein et relèvera de tâches peu complexes avec la gestion technique des droits d’accès notamment. Le poste de coordinateur Web ou de responsable de site ne seront pas non plus assurés à temps plein.

Il s’agira plus d’une activité qui viendra en complément du cœur de métier. Par contre, le responsable NTIC, le chef de projet et l’assistant au développement des nouveaux usages devraient s’assimiler à des postes de spécialistes. Ils devraient recevoir des formations spécifiques et être à temps plein sur une activité complexe, difficilement standardisable.

Les webmestres vont voir leur activité évoluer mais tous ne seront pas concernés de la même façon et tous n’auront pas la même évolution de carrière. Nous avons tenté dans les deux dernières parties de décrire l’impact de la rationalisation pour cette population, mais l’objectif n’est pas seulement de dire s’il y a présence d’un processus de taylorisation ou de professionnalisation.

Certes cela a un intérêt mais il semble plus utile, pour les managers en particulier, de faire le lien avec les fonctionnalités de l’outil. Or, il semble que ces dernières soient fortement modifiées selon le type de rationalisation choisie.

Terme utilisé par la responsable de l’école des webmestres pour qualifier le devenir des webmestres.

En effet, on ne peut attendre la même chose d’un professionnel (ou spécialiste) et « d’un ouvrier spécialisé » . De façon très schématique, l’aspect créativité et transversalité pourrait être mis à mal si la gestion actuelle se confirme et s’amplifie. Certains considèrent que l’intranet de France Télécom s’oriente vers un intranet très institutionnel, avec une communication du haut vers le bas. Nous allons analyser dans la partie qui suit l’interaction entre l’évolution de l’organisation et de la technologie d’un côté et l’évolution des fonctionnalités de l’intranet de l’autre.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Emergence – Rationalisation d’un métier, professionnaliser ou tayloriser
Université 🏫: Université Paris-Est Créteil UPEC – Paris 23
Auteur·trice·s 🎓:
Sylvain BUREAU

Sylvain BUREAU
Année de soutenance 📅: DEA Sciences de Gestion « Management & Stratégie » de l’Université Paris Val de Marne et de l’Ecole Centrale Paris - septembre 2003
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