Pour un commerce électronique réussi en Afrique du Nord

5.1. Diagnostic SWOT
L’étude comporte un diagnostic SWOT, Forces, Faiblesses, Opportunités et risques, du commerce électronique en Afrique du Nord, diagnostic synthétisé dans ce qui suit.

5.1.1. Les forces
– Accords commerciaux existants entre les pays de l’UMA.
L’UMA est appelée à devenir une zone de libre échange entre ses pays membres.Ces pays disposent d’accords de libre échange entre eux, ce qui devrait leur permettre de réaliser une forte intégration commerciale et d’effectuer des échanges commerciaux plus importants.

– Zones de libre-échange existantes avec les pays arabes
Tous les pays de la région disposent de zones de libre échange avec les autres pays arabes. Tous ces pays font partie d’au moins un groupement régional (UMA, GZALE). De ce fait, les bases existent pour favoriser une dynamique commerciale régionale.

– Stratégies TIC très favorables
La majorité des pays de la région sont conscients des enjeux de l’économie numérique. Tous ont adopté des stratégies qui ont pour objectif la diffusion de la culture numérique par la mise en place d’infrastructures adéquates et par la formation et l’éducation.

– Stratégies e-Commerce très favorables
Le commerce électronique est l’un des axes prioritaires des stratégies des pays de la région. Certes à des stades d’avancement différents, les pays ont tout de même mis en place un environnement juridique et institutionnel adéquat pour le développement du secteur.

– Boom du secteur des TIC
Les TIC ont effectué un véritable boom dans la région nord africaine. Les infrastructures de télécommunication se développent à un rythme exponentiel, de même que le nombre des usagers. Les taux de pénétration des équipements informatiques et d’Internet sont en pleine progression et sont en passe de devenir accessibles à toute la population.

– Compétences humaines et techniques
Certains pays plus que d’autres ont misé sur le développement des compétences humaines et techniques et en ont fait un axe prioritaire de leur stratégie. L’éducation et la formation ont revêtu une importance considérable dans certains pays, qui se sont focalisé sur la mise à niveau des ressources humaines aussi bien en tant que consommateurs que de producteurs de technologie.

– Certains pays disposent de compétences en TIC internationalement reconnues.
Certains pays, en misant sur le développement des ressources techniques, sont parvenus à mettre leurs compétences à un niveau international. Ces compétences sont à même de développer très fortement le secteur des TIC et du commerce électronique dans la région.

– Cadres juridiques adéquats
A des stades d’avancement très différents, les pays ont mis en place des environnements juridiques et institutionnels plus ou moins adaptés au développement du commerce électronique. Pour certains pays le cadre juridique est beaucoup plus avancé que l’état des applications qui sont faites du commerce électronique et des TIC en général.

5.1.2. Les faiblesses
– Très faible intégration commerciale régionale
L’Afrique du Nord et l’UMA constituent les intégrations régionales ayant les plus faibles taux d’échange en Afrique et parmi les plus faibles au Monde. Le commerce électronique est un corollaire au commerce traditionnel, il ne peut se développer entre ces pays sans une véritable dynamique commerciale régionale.

– Législations des changes contraignantes (passage obligé par d’autres devises)
Les monnaies des pays de la région ne sont pas totalement convertibles. Pour échanger entre eux les pays doivent passer par d’autres devises convertibles. Cela ne peut que ralentir les échanges entre ces pays.

– Pas de reconnaissance mutuelle de la signature électronique entre les autres pays.
Certains pays disposent d’une instance qui régit les signatures électroniques. Le problème se pose lorsque ces pays échangent électroniquement entre eux : il n’y a pas de reconnaissance mutuelle de ces signatures.

– Pas de libre circulation des biens entre les pays.
Il n’existe pas de libre circulation des biens entre les pays nord africains, la libre circulation des biens étant une condition importante du développement de l’intégration commerciale régionale.

– Faible logistique de transport entre les pays.
Certains pays ne disposent pas pour le moment d’une bonne logistique interne.Par extension, la logistique de transport entre les pays de la région est très faible et très peu adaptée à un contexte de commerce en ligne où le flux des transactions est continu et le tracking des colis un aspect critique.

– Pas de reconnaissance, de normalisation ou même de coordination des
cadres juridiques du e-Commerce entre les pays.
CommerceCertes, la plupart des pays d’Afrique du Nord ont mis en place un cadre juridique plus ou moins adapté au commerce électronique, mais ces systèmes sont hétérogènes et il n’existe aucune normalisation sur l’ensemble de ces pays qui permette des échanges commerciaux électroniques, dans l’immédiat.

5.1.3. Les opportunités
– Fort engagement des gouvernements pour les TIC et le commerce électronique
Les pays de la région ont déjà mis en place des stratégies TIC et e-Commerce et entrepris des réalisations importantes, ou bien sont sur le point de le faire. Dans tous les cas de figure, le climat est très favorable aux TIC et au e-Commerce.

– Amélioration considérable des indicateurs TIC
Pour tous les pays de la région les indicateurs TIC sont à la hausse, pour certains
cette hausse est très forte. Une bonne pénétration de l’informatique et d’Internet
sont des bases nécessaires au développement du e-Commerce.

– Existence de la BMICE : Banque Maghrébine d’Investissement et de Commerce Extérieur, qui aura pour tâche de favoriser la création d’une monnaie maghrébine unique.
La création de la BMICE promet des évolutions certaines au niveau des cadres financier, monétaire et même juridique. Ces évolutions toucheront le commerce entre les pays de l’UMA, et par la même le commerce électronique.

– Avancées dans la réalisation de l’autoroute transmaghrébine à relier avec le Machreq.
La logistique des transports pourrait trouver sa solution dans la finalisation de l’autoroute transmaghrébine qui devra, par la suite être reliée à celle du Machreq.

– Volonté affichée des pays de l’UMA de se rapprocher commercialement entre eux.
Les négociations vont de plus en plus vers la voie d’un rapprochement économique, du moins commercial entre les pays de l’UMA.

5.1.4. Les risques
– Recherche de développement des échanges avec l’Europe et non avec l’Afrique du Nord
Tous pays d’Afrique du Nord, trouvent, pour le moment, plus d’intérêt à se rapprocher de l’Europe que de leurs voisins africains. Aujourd’hui certaines transactions entre pays africains voisins passent d’abord par l’Europe.

– Entrée en vigueur des accords de libre échange avec l’UE
L’entrée en vigueur des accords de libre échange avec l’UE va engendrer un rapprochement encore plus fort entre les pays d’Afrique du Nord et d’Europe. Ceci peut reléguer en second plan, voire compromettre, les relations commerciales entre les pays d’Afrique du Nord.

– Les législations et stratégies des différents pays ne se font pas en concertation avec les autres
Dans un cadre d’union politico-économique les législations et les stratégies doivent se faire en concertation avec les autres membres. Cela n’est le cas ni de l’Afrique du Nord ni de l’UMA.

e-commerce en Afrique du Nord synthèse d’études nationales
5. Pour un commerce électronique réussi en Afrique du Nord

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