Le Dictionnaire des francophones : entreprise politique pour une langue française polycentrique
Ce mémoire analyse le Dictionnaire des francophones (DDF) comme un outil politique et linguistique novateur, issu de la Stratégie internationale pour la langue française et le plurilinguisme. Il explore les enjeux de gouvernance linguistique, la lutte contre la glottophobie et les liens avec l’agenda politique français.
Université Jean Moulin Lyon 3
Institut international pour la francophonie
Master 2 Francophonie et relations internationales
Mémoire de fin d’études
Le Dictionnaire des francophones : entreprise politique pour une langue française polycentrique

Florine Chatillon
Dirigé par: Thomas Meszaros,
Maître de conférences et Directeur de l’Institut international pour la francophonie (2IF)
2021-2022
Dédicace
J’ai enfin ouvert ton cadeau. Huit ans pour l’arracher à son repos.
Délogé de l’étagère, sa lecture m’a témoigné
qu’autant que les mots qu’on y dépose dispose dépèce oublie,
un dictionnaire n’est jamais neutre.
Il m’a inspiré ce travail, entrepris dans l’intention d’essaimer une langue française
forte de sa diversité.
Pour que nos regards s’ouvrent à la richesse du pluriel, que la source des rapports de domination tarisse,
et pour te rendre hommage.
Merci papa d’avoir placé, entre mes mains, ce monde intelligible.
Remerciements
Faire de la recherche, c’est accepter d’expérimenter sa solitude, cheminement aussi enrichissant qu’éprouvant. Il requiert une endurance qu’il ne serait possible de mobiliser sans l’appui de nos milieux académique, professionnel et intime. La solidarité me semble être le moteur de chaque projet de longue haleine, et c’est avec émotion que je remercie tous ceux s’étant constitués partie du mien.
En préambule de ce florilège de remerciements, tout mon cœur va à meine Mutter, Martine. Je révère le soutien hors-norme qu’elle m’a depuis toujours témoigné. Je lui dois chacune de mes passions et de mes réussites.
Je tiens à saluer la confiance que m’a accordée mon directeur de mémoire, M. Thomas Meszaros. La grande liberté d’action dont j’ai bénéficiée m’a permis d’approfondir avec exhaustivité mon questionnement, sans jamais avoir à pâtir du moindre conflit d’intérêt.
J’adresse ma plus sincère gratitude à Noé Gasparini, chef de projet du DDF, pour m’avoir initiée au milieu de la lexicographie avec passion et générosité. Merci pour ce partage de connaissances. Je repars riche des mois d’immersion au sein de votre équipe.
Mes chaleureux remerciements à Aurore Sudre, gestionnaire du master FRI et à Adam Mrowoczki, professeur de sociologie à l’université de Wroclaw, Pologne pour m’avoir aidée à harmoniser le fond et la forme grâce à leurs précieux conseils méthodologiques.
Mille mercis à Philippe Blanchet, Bernard Cerquiglini, Michel Francard, Annie Galarneau, François Grin, Jean-Marie Klinkenberg, Mona Laroussi, Lucas Lévêque, Paul Petit, Francine Quéméner, Adeline Simo-Souop, Maxime Somé, Jean Tabi-Manga et Véronique Voyer d’avoir répondu présent à mes sollicitations d’entretiens. J’ai grâce à leurs témoignages pu nourrir ma réflexion de points de vue clés et inédits.
Je remercie Nadia Sefiane et Sébastien Gathier ainsi que Léa Bugin, Hong Khanh Dang, Christel-Dior Tamegui et Romain Bethoule – respectivement équipe du DDF et de 2IF – pour leur bel accueil au sein de l’Institut. Le crédit accordé à mon projet et leur disponibilité face aux difficultés rencontrées m’ont fait évoluer dans un climat de confiance. Mention toute particulière à Lili Betzinger, mon acolyte de stage, pour son accompagnement dans ma recherche des formulations parfaites.
J’exprime toute ma considération à l’Aide aux Familles et Entraide Médicale (AFEM), au Conseil départemental du Pas-de-Calais de l’Ordre des médecins et, plus particulièrement, aux Drs Etienne Gommeaux, Pascal Eeckhout, Françoise Stoven et Mario Squelard qui ont eu à coeur de m’aider à poursuivre mes études. Merci d’avoir cru en moi contre vents et marées.
J’envoie ma plus profonde tendresse à ma marraine, Pascale, ainsi qu’à Anne-Lise, Christine et Michel pour avoir inondé mon parcours universitaire de leur bienveillance et de leurs encouragements.
Je rends hommage à l’objectif de lynx de Jeanne Fourneau. Enrichie de photographies de rue, la démarche réflexive initiée ici n’en est que plus embellie et significative.
Muchas gracias Ophélie pour ton soutien, ta présence et ta relecture, patiente, à mes côtés. Clin d’œil à Aniouta, Louise et Camille, mes précieuses compagnonnes de route.
Table des sigles et abréviations
ACCT : Agence de coopération culturelle et technique
ATILF : Analyse et traitement informatique de la langue française
AUF : Agence universitaire de la Francophonie
BDLP : Base de données lexicographiques panfrancophone
DDF : Dictionnaire des francophones
DGLFLF : Délégation générale à la langue française et aux langues de France
DLF : Délégation à la langue française de Suisse romande
ELAN : Écoles et langues nationales
IFADEM : Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres
IFEF : Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation
MEAE : Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
OIF : Organisation internationale de la Francophonie
OPALE : Organismes francophones de politique et d’aménagement linguistiques
OQLF : Office québécois de la langue française
TLF : Trésor de la langue française
TLFi : Trésor de la langue française informatisé
2IF : Institut international pour la Francophonie
Références bibliographiques
Sources primaires
Allocutions
Bachelot-Narquin, R., Mushikiwabo, L., Lemoyne, J.-B., Darcos, X., Slimani, L., Khalbous, S., Cerquiglini, B. (2021, 16 mars). Lancement du « Dictionnaire des francophones », ministère de la Culture, Paris.
Discours présidentiels
Macron, E. (2017, 28 novembre). Université Ouaga 1, Ouagadougou, Burkina Faso.
Macron, E. (2018a, 20 mars). Une ambition pour la langue française et le plurilinguisme, Institut de France, Paris.
Macron, E. (2018b, 11 octobre). Sommet de la Francophonie, Érevan, Arménie.
Entretiens
Chatillon, F., Blanchet, P. (2022, 18 avril). Questionner la norme du français et abolir le franco-centrisme dans les discours.
Chatillon, F., Cerquiglini, B. (2022, 26 avril). Décrypter les intentions politiques et enjeux sociolinguistiques d’une commande institutionnelle.
Chatillon, F., Francard, M. (2022, 31 mars). Analyse des politiques linguistiques portant sur les variétés et la polycentration du français.
Chatillon, F., Grin, F. (2022, 12 avril). Analyse, au prisme du DDF, des enjeux portés par les politiques linguistiques du monde francophone.
Chatillon, F., Klinkenberg, J.-M. (2022, 30 mars). Analyse des politiques linguistiques portant sur les variétés et la polycentration du français.
Chatillon, F., Laroussi, M. (2022, 1er avril). Introduire le DDF dans les politiques pédagogiques francophones.
Chatillon, F., Lévêque, L. (2022, 3 avril). Le DDF et le Wiktionnaire, deux approches collaboratives : analyse comparée.
Chatillon, F., OQLF. (2022, 12 avril). Décrypter le portage du Dictionnaire des francophones : analyse des institutions intégrées au projet.
Chatillon, F., Petit, P. (2022, 28 mars). La « Stratégie internationale pour la langue français et le plurilinguisme » : une politique linguistique du décentrement.
Chatillon, F., Quéméner, F. (2022, 15 avril). Analyse, au prisme du DDF, des enjeux portés par les politiques linguistiques du monde francophone.
Chatillon, F., Simo-Souop, A. (2022, 30 mars). Les politiques linguistiques au Cameroun : une approche bi-plurilingue.
Chatillon, F., Somé, M. (2022, 24 mars). Le(s) français au Burkina Faso : état des lieux des politiques glottophobes.
Chatillon, F., Tabi-Manga, J. (2022, 18 avril). Le Dictionnaire des francophones : précurseur d’une gouvernance linguistique francophone.
Note d’intention
DGLFLF. (2019, février). Note interne : présentation du Dictionnaire des francophones, ministère de la Culture.
Conférences
Blanchet, P. (2021a, 11 novembre). Enseigner le français dans une dimension francophone internationale, Rennes, France.
https://www.youtube.com/watch?v=mCNBlmGcvzg
DGLFLF, ministère de la Culture. (2022, 7-9 février). Dictionnaire des francophones, un commun citoyen, forum « Innovation, Technologies et Plurilinguisme ». https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Actualites/ Forum-Innovation-Technologies-et-Plurilinguisme
VIIème conférence franco-africaine (1980, mars). Communiqué final, Nice.
Colloque
Délégation suisse à la langue française. Informations et téléchargement. (2019). Les
« linguasphères » dans la gouvernance mondiale de la diversité. Recueil des résumés des communications présentées lors du colloque organisé les 12 et 13 novembre 2018 à Fribourg. https://www.dlf-suisse.ch/Publications/LINGUASPHERES/Les-linguaspheres-dans-la-gouvern ance-mondiale-de-la-diversite
Décret
Légifrance. (2021, 22 décembre). Décret n° 2021–1731 relatif aux attributions du ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l’étranger et de la francophonie […]. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044546116
Sources secondaires
Articles de périodique
Dossier spécial 50e anniversaire de la Francophonie. (2020, décembre). Historia, 888.
Sefiane, N., Gathier, S., Gasparini, N. (2021, octobre). « Point d’étape sur le Dictionnaire des francophones, 6 mois après son lancement ». Fil d’Alliances, 56. https://fr.calameo.com/read/005863132c3fcc20b01f7?authid=gLYjnCn8Gib6
Articles en ligne
Auteur·rice anonyme. (2018, 23 mars). Jean-Marc Berthon devient conseiller du président pour la francophonie. ActuaLitté.
https://actualitte.com/article/20035/international/jean-marc-berthon-devient-conseiller-du-p resident-pour-la-francophonie
Auteur·rice anonyme. (2022, 16 janvier). Politique linguistique de la France. Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_linguistique_de_la_France
Ernoult, M. (2021, 8 mai). Un dictionnaire francophone qui efface frontières et insécurité linguistique. L’express.
https://l-express.ca/un-dictionnaire-francophone-qui-efface-frontieres-et-insecurite-linguisti que/
Faujour, M. (2022, 26 avril). L’universalisme doit-il être redéfini ? Plusieurs livres pour tenter de répondre à cette question. Marianne.
https://www.marianne.net/agora/lectures/luniversalisme-doit-il-etre-redefini-plusieurs-livres
-pour-tenter-de-repondre-a-cette-question
Leduc, S. (2017, 10 novembre). Leïla Slimani nommée représentante d’Emmanuel Macron à la Francophonie. France 24.
https://www.france24.com/fr/20171106-leila-slimani-nommee-representante-macron-franco phonie-goncourt-france-maroc
Messaoudi, L. (2020, 4 mars). Insécurité linguistique. Publictionnaire. http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/insecurite-linguistique
Nadeau, J. (2019, 30 septembre). Et le Dictionnaire des francophones fut. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/563721/et-le-dictionnaire-des-francophones
Orban, A. C. (2015, 4 mai). Universalisme, entre reconnaissance de la diversité et unité de la nature humaine. BePax.
https://www.bepax.org/publications/universalisme-illustration-d-ultra-liberalisme.html
Petite, S. (2021, 4 octobre). La langue de Molière s’enjaille en Afrique. Le Temps. https://www.letemps.ch/culture/langue-moliere-senjaille-afrique
Ragonneau, N. (2021, 21 décembre). Qu’est-ce que la glottophobie ? Entretien avec Philippe Blanchet. Assimil.
https://blog.assimil.com/glottophobie-entretien-philippe-blanchet/
Semo, M. (2018, 22 mars). Emmanuel Macron défend une francophonie plurielle. Le Monde. https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/20/emmanuel-macron-la-francophonie-est
-une-sphere-dont-la-france-n-est-qu-une-partie_5273810_823448.html
Soglonou, R. (2021, 27 janvier). OIF : le directeur de cabinet de Louise Mushikiwabo démissionne. Afrique Actuelle.
https://afriqueactuelle.net/2021/01/27/oif-le-directeur-de-cabinet-de-louise-mushikiwabo-d emissionne/
Tribunes presse
Blanchet, P. (2020, 14 octobre). Cité de la langue française à Villers-Cotterêts : le contresens d’un mythe national. Mediapart.
https://blogs.mediapart.fr/philippe-blanchet/blog/141020/cite-de-la-langue-francaise-villers- cotterets-le-contresens-d-un-mythe-national
Blanchet, P. (2021b, 21 décembre). UNEF et universitaires « islamo-gauchistes » : une haine contre les briseurs de mythe. Mediapart.
https://blogs.mediapart.fr/philippe-blanchet/blog/110421/unef-et-universitaires-islamo-gauc histes-une-haine-contre-les-briseurs-de-mythe
Jelloun, T. B. (2007, 2 juillet). On ne parle pas le francophone. Le Monde diplomatique. https://www.monde-diplomatique.fr/2007/05/BEN_JELLOUN/14715
Communiqués
Délégation à l’information et à la communication du ministère de la Culture. (2021, mars).
Dossier de presse « Lancement du dictionnaire des francophones », Paris.
Gasparini, N., Sefiane, N., & Gathier, S. (2021, 12 mars). Compendium du DDF.
https://www.academieoutremer.fr/wp-content/uploads/2021/03/Compendium_du_DDF.pdf
Lederlé, A. (2022, 21 mars). Présentation de la #GrandeGrammaireduFrançais. https://www.linkedin.com/posts/anouklederle_grandegrammairedufranaexais-roselynebachel otnarquin-activity-6911962958239555584-pC1x?utm_source=linkedin_share&utm_medium
=member_desktop_web
Service Presse du ministère des Finances. (2022). Biographie Jean-Baptiste Lemoyne. https://presse.economie.gouv.fr/section/les-ministres/jean-baptiste-lemoyne/#anchor
Service Presse du ministère de la Culture. (2018a). Mon idée pour le français : consultation sur la promotion de la langue française et du plurilinguisme dans le monde. Ministère de la Culture. https://www.culture.gouv.fr/Presse/Communiques-de-presse/Mon-idee-pour-le-francais-cons ultation-sur-la-promotion-de-la-langue-francaise-et-du-plurilinguisme-dans-le-monde
Service Presse du ministère de la Culture (2018b). Le Dictionnaire des francophones. Ministère de la Culture.
https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Ressources
/Ressources-pedagogiques-et-sensibilisation2/Le-Dictionnaire-des-francophones
Podcasts
Affaire en cours. (2021, 24 mars). « Ce dictionnaire est un fédérateur des langues francophones ». France culture.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-en-cours/ce-dictionnaire-est-un-fe derateur-des-langues-francophones-4207698
France 24. (2018, 19 mars). Quelle place pour la langue française dans le monde?
https://www.youtube.com/watch?v=wmHIOki9ZCQ
Parler comme jamais. (2020a, 12 février). Votre dictionnaire est-il de droite ? Binge Audio. https://www.youtube.com/watch?v=DS3Ab5GtWvQ
Parler comme jamais. (2020b, 24 juin). Francophonie, à qui appartient le français ? Binge Audio. https://www.youtube.com/watch?v=OMCPB9kUGY8
TV5MONDE. (2018a, 14 février). Conférence pour la langue française et le plurilinguisme. https://www.youtube.com/watch?v=wP4swahIXfo
TV5MONDE. (2018b, mars 19). Quelle place pour la langue française dans le monde?
https://www.youtube.com/watch?v=wmHIOki9ZCQ&t=64s
Vidéos Youtube
Dictionnaire des Francophones. (2021, 5 octobre). Pastille DDF pour l’AUF préparée en septembre 2021.
https://www.youtube.com/watch?v=Oddi2 f1C0
Linguisticae. (2017a, 21 septembre). MACRON & BERN : Le mythe de VILLERS-COTTERÊTS. https://www.youtube.com/watch?v=x3TQkQO_XMc
Linguisticae. (2017b, 24 novembre). La langue française et les ministres (La contrattaque de
l’écriture inclusive!). https://www.youtube.com/watch?v=y7dR9QRz4t0&t=7s
Linguisticae. (2019, 1 juillet). La VÉRITÉ sur l’Académie française. https://www.youtube.com/watch?v=hfUsGmcr1PI&t=81s
Ouvrages
Amselle, J., Diagne, S.-B., & Mangeon, A. (2018). En quête d’Afrique(s) : Universalisme et pensée décoloniale. Albin Michel.
Badie, B. (1995). La fin des territoires. Fayard.
Barret, J. (2016). Tu parles bien la France ! L’Harmattan.
Blanchet, P. (2017). Discriminations : combattre la glottophobie. Textuel. Bourdieu, P. (1982). Ce que parler veut dire. Fayard.
Brunot, F. (1939). Histoire de la langue française des origines à 1900. A. Colin.
Calvet, L.-J. (1999). La guerre des langues et les politiques linguistiques. Hachette Littérature.
Candea, M., Véron, L. (2019). Le Français est à nous ! – Petit manuel d’émancipation linguistique. La Découverte.
Chaurand, J. (2006). Histoire de la langue française (11e éd.). Presses Universitaires de France.
Clézio, L. J., Mushikiwabo, L., & Clézio, L. J. (2020). Francophonie : Pour l’amour d’une langue (L’âme des peuples) (French Edition). Nevicata.
Coutel, C. (2021). Pour une République laïque et sociale : Héritages, défis, perspectives (French Edition). L’Harmattan.
Delacomptée, J. (2018). Notre langue française. Fayard. Denoix de Saint Marc, R. (2021). L’État. Que sais-je ?
Gauchon, P., & Huissoud, J.-M. (2019). Chapitre II. Les maîtres du monde. Que sais-je?, 5, 30-51.
Géron, G., Wilmet, R., Wirth, A., & Francard, M. (2021). Dictionnaire des belgicismes. De Boeck. Halaoui, N. (2013). Politique linguistique – Faits et théorie (Essais et entretiens) (French Edition).
Écriture.
Heinich, N. (2021). Oser l’universalisme : Contre le communautarisme (1re éd.). Bord de l’eau. Hoedt, A., Piron, J., & Gorce, X. (2020). Le Français n’existe pas. Le Robert.
Mongia, P. (2021). Contemporary Postcolonial Theory : A Reader. Routledge.
Niang, M., & Suaudeau, J. (2022). Universalisme. Anamosa.
Passeron, J.- C., & Bourdieu, P. (1971). La reproduction. Éléments pour une théorie du système d’enseignement. Les éditions de Minuit.
Perret, M. (2008). Introduction à l’histoire de la langue française (3e édition revue et mise à jour). Armand Colin.
Pruvost, J. (2021). Les dictionnaires français, outils d’une langue et d’une culture. Ophrys.
Renan, E., Bréal, M., & Meillet, A. (2009). Langue française et identité nationale. Lambert-Lucas.
Rey, A. (2007). L’amour du français : contre les puristes et autres censeurs de la langue. Denoël.
Saint-Robert, M.-D. (2000). La Politique de la langue française (Que sais-je ?). Presses Universitaires de France – PUF.
Taillandier, F. (2009). La langue française au défi. Flammarion.
Todorov, T. (1992). Nous et les autres. La réflexion française sur la diversité humaine (Points essais éd.). Points.
Ouvrages méthodologiques
Charmillot, M., Seferdjeli, L. (Sans date). Démarches compréhensives : la place du terrain dans la construction de l’objet. Université de Genève.
https://www.unige.ch/fapse/publications-ssed/files/4614/1572/5493/Pages_de_187_EXPCO M.pdf
Devin, G. (2016). Méthodes de recherche en relations internationales. Sciences Po.
Devin, G. (2018). Sociologie des relations internationales (Nouvelle édition). La Découverte. Grassi, V. (2005). Sociologie compréhensive et phénoménologie sociale. Dans : , V. Grassi,
Introduction à la sociologie de l’imaginaire: Une compréhension de la vie quotidienne (pp. 61-93). Toulouse: Érès.
Kalika, M., Mouricou, P., Garreau, L. (2021). Le mémoire de master – 5e éd. Piloter un mémoire, rédiger un rapport, préparer une soutenance. Dunod.
Kamidian, S. (2019). Règles pour la rédaction du mémoire et de la thèse de doctorat [Diapositives]. Panthéon-Sorbonne Bibliothèques. https://bibliotheques.pantheonsorbonne.fr/sites/default/files/2020-03/Memo_Formation-me moire-these_2018.pdf
Lexique des règles typographiques. (2002). Actes Sud.
Publications institutionnelles
Attali, J. (2014, août). La francophonie et la francophilie, moteurs de croissance durable. Présidence de la République.
https://www.vie-publique.fr/rapport/34251-la-francophonie-et-la-francophilie-moteurs-de-cr oissance-durable
OIF, Rapport La langue française dans le monde : 2015–2018. (2019). Gallimard.
OIF, Rapport La langue française dans le monde : 2019–2022. (2022). Gallimard.
Travaux universitaires
Argod-Dutard, F. (2003). Quelles perspectives pour la langue française ? Histoire, enjeux et vitalité du français en France et dans la Francophonie. Presses universitaires de Rennes.
Aron, P. Sous la direction de Blampain, D., Goosse, A., Klinkenberg, J-M., Wilmet, M. (1999). Le Français en Belgique. Une langue, une communauté. Textyles. Revue des lettres belges de langue française, 15, 217-219.
Avanzi, M., Horiot, B., Mettra, M., & Orsenna, E. (2018). La langue française ici et ailleurs : Français des régions et français du monde. Garnier.
Baron, I., & Herslund, M. (2019). Langue, identité et marque pays : La mise en scène de l’identité nationale. Analyse illustrée par une approche contrastive franco-danoise. Langages, 214(2),
117-132.
Boudreau, A. (2001). Le français de référence entre le même et l’autre : L’exemple des petites communautés. Cahiers de l’Institut de Linguistique de Louvain, 27(1-2), 111-122. https://doi.org/10.2143/CILL.27.1.503959
Boutaud, A. S. (2021, 30 avril). « Dictionnaire des francophones : le français par tous ». Journal du CNRS. https://lejournal.cnrs.fr/articles/dictionnaire-des-francophones-le-francais-par-tous
Calvet, L. J. (2021). Politique linguistique. Langage et société, Hors série(HS1), 275‑280. https://doi.org/10.3917/ls.hs01.0276
Cerquiglini, B. (2020, mars). Éloge de la profusion. La Pensée, 403. https://www.cairn.info/revue-la-pensee-2020-3-page-80.htm
Chiss, J.-L. (2011). Les linguistes du XIX e siècle, l’ « identité nationale » et la question de la langue.
Langages, 182, 41-53.
Cohen, P. (2003). L’imaginaire d’une langue nationale : l’État, les langues et l’invention du mythe de l’ordonnance de Villers-Cotterêts à l’époque moderne en France. Histoire Épistémologie Langage, 25(1), 19‑69.
Costa, J. (2019). Introduction : Regimes of language and the social, hierarchized organization of ideologies. Language & Communication, 66, 1-5. https://doi.org/10.1016/j.langcom.2018.10.002
Coutel, C. (2022). Vous avez dit « universalisme » ? Humanisme, N° 334(1), 4‑9. https://doi.org/10.3917/huma.334.0004
Dirkx, P. (1998). L’identité culturelle de la Belgique et de la Suisse francophones. Actes du colloque international au Centre de rencontres Waldegg (Soleure) organisé par Peter-André Bloch et Paul Gorceix (juin 1993). Revue belge de Philologie et d’Histoire, 76(3), 818-82
Francard, M. (2001). Le français de référence : Formes, normes et identité. https://dial.uclouvain.be
/pr/boreal/object/boreal:75277
Francard, M. (2010). Variation diatopique et norme endogène. Français et langues régionales en Belgique francophone. Langue française, 167(3), 113-126.
Francard, M. (2015). Quelle(s) francophonie(s) pour quels francophones ? ANADISS, 10(19), 211-223.
Francard, M. (2018). Le français d’ici est-il du français? Regards croisés sur les Français d’ici.
Francard, M., & Blanchet, P. (2003). Sentiment d’appartenance.
https://dial.uclouvain.be/pr/boreal/object/boreal:75266
Francard, M., Geron, G., & Wilmet, R. (1993). L’insécurité linguistique dans les communautés francophones périphériques. Volume I. https://dial.uclouvain.be/pr/boreal/object/boreal:75188
Gasparini, N., & Meszaros, T. (2021, 18 mars). Le Dictionnaire du monde d’après ? Agora Francophone.
https://www.agora-francophone.org/le-dictionnaire-du-monde-d-apres
Harguindeguy, J.-B., & Cole, A. (2009). La politique linguistique de la France à l’épreuve des revendications ethnoterritoriales. Revue française de science politique, 59(5), 939-966.
Houdebine, A. M. (2016). Le centralisme linguistique. Brève histoire d’une norme prescriptive. La linguistique, Vol. 52(1), 35‑54.
https://doi.org/10.3917/ling.521.0035
Klinkenberg, J.-M. (2007). La norme du français : D’un modèle centré au modèle polycentrique. Publifarum, 7, Article 7. http://www.publifarum.farum.it/index.php/publifarum/article/view/117
Leclair, P. (2015). L’universalisme républicain est-il anachronique ? Humanisme, N° 306(1), 76‑79. https://doi.org/10.3917/huma.306.0076
Mbembe, A., & Mabanckou, A. (2018). Plaidoyer pour une langue-monde. Revue du Crieur, N°10(2), 60‑67.
https://doi.org/10.3917/crieu.010.0060
Maniez, F. (2017). Étude comparée de quelques dictionnaires du français en ligne. Revue française de linguistique appliquée, Vol. XXII(1), 9‑26.
https://doi.org/10.3917/rfla.221.0009
Pye, L. W., & Sen, A. (2006). The Argumentative Indian : Writings on Indian History, Culture, and Identity. Foreign Affairs, 85(3), 171.
https://doi.org/10.2307/20032020
Ricoeur, P. (1961). Civilisation universelle et cultures nationales. Esprit (1940-), 299 (10), 439-453
Rouget, F. (2005). La langue française : obstacle ou atout de l’ « État-nation » ? Renaissance and Reformation, 41(1), 7‑23.
https://doi.org/10.33137/rr.v41i1.9069
Schnapper, D., Costa-Lascoux, J., & Hily, M.-A. (2001). De l’État-nation au monde transnational. Du sens et de l’utilité du concept de diaspora. Revue Européenne des Migrations Internationales, 17(2), 9-36.
https://doi.org/10.3406/remi.2001.1777
Schrambach, B. B. (2017). L’Académie contre la langue française : le dossier “féminisation” par Éliane Viennot et al. The French Review, 91(2), 245. https://doi.org/10.1353/tfr.2017.0088
Serdaroglu, O. (2001). TV5 : quand le Nord et le Sud se rencontrent en français. Hermès, n° 30(2), 187‑199.
https://doi.org/10.4267/2042/14531
Smeets, M. (2009). Frédéric Beigbeder et l’identité de la langue française. Neophilologus, 93(1), 11-17.
https://doi.org/10.1007/s11061-008-9108-x
Sociolinguistics (Cambridge Textbooks in Linguistics) by Professor R. A. Hudson (1996–06-13). (2022). Cambridge University Press.
Tabouret-Keller, A. (2006). À propos de la notion de diglossie. Langage et société, n° 118(4), 109‑128.
https://doi.org/10.3917/ls.118.0109
Todorova-Pirgova, I. (2001). Langue et esprit national : Mythe, folklore, identité. Ethnologie française,31(2), 287-296.
Trimaille, C., & Vernet, S. (2021). Marché linguistique. Langage et société, Hors série(HS1), 229‑232.
https://doi.org/10.3917/ls.hs01.0230
Vandamme, P. (2017). Qu’est-ce que le décentrement ? Moralité individuelle et justice sociale. Ethica, 21(1), 167‑202.
Vergès, F. (2018). Décoloniser la langue française. Revue du Crieur, 10, 68‑81. https://doi.org/10.3917/crieu.010.0068
Vicari, S. (2015). Construction de l’ethos d’autorité dans les discours de l’Académie. Mots, 107, 19‑33.
https://doi.org/10.4000/mots.21848
Illustrations
Calvet, L.-J. (1999). Politique linguistique [Schéma]. La guerre des langues et les politiques linguistiques, 157.
Chatillon, F. (2022a, 4 mars). A-t-on tué la langue française ? [Photographie].
Talk-show diffusé à heure de grande écoute sur la chaîne télévisée C8 et discourant sur la prétendue «détérioration» de la langue française.
Chatillon, F. (2022b, 17 mai). Exemple de glottophobie ordinaire [Capture d’écran d’un post Instagram]. Instagram. L’influenceuse belge Jill Vandermeulen alias Silent Jill explique à sa communauté – suite à la critique d’un abonné – que la variété lexicale de français qu’elle emploie n’est pas fautive.
Colcanopa. (2018, 20 mars). La langue française dans le monde [Illustration]. Le Monde. https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/20/emmanuel-macron-la-francophonie-est
-une-sphere-dont-la-france-n-est-qu-une-partie_5273810_823448.html
Fourneau, J. (2022a, 10 avril). « Il faut se méfier des mots. » [Photographie]. Œuvre de street art conçue par l’artiste Ben. Place Fréhel, Belleville, Paris 20e.
Fourneau, J. (2022b, 12 juin). « Toute révolution devrait commencer par une réforme du dictionnaire. » [Photographie]. La Demeure du Chaos Musée d’art contemporain 17 rue de la République 69270 Saint-Romain-au-Mont d’Or
Gasparini, N. (2021a, 3 mars). Changement de paradigme dans la francophonie [Diapositive]. Formation « La langue est politique », Masters Francophonie, Université Jean Moulin Lyon 3.
Gasparini, N. (2021b, 3 mars). Gouverner la diversité linguistique [Diapositive]. Formation « La langue est politique », Masters Francophonie, Université Jean Moulin Lyon 3.
Gasparini, N. (2021c, 3 mars). La langue est politique a [Diapositive]. Formation « La langue est politique », Masters Francophonie, Université Jean Moulin Lyon 3.
Gasparini, N. (2021d, 3 mars). La langue est politique b [Diapositive]. Formation « La langue est politique », Masters Francophonie, Université Jean Moulin Lyon 3.
Gasparini, N. (2021e, 3 mars). Une nouvelle vision du dictionnaire [Diapositive]. Formation « La langue est politique », Masters Francophonie, Université Jean Moulin Lyon 3.
Gasparini, N. (2021f, 3 mars). Une nouvelle vision de la langue française [Diapositive]. Formation « La langue est politique », Masters Francophonie, Université Jean Moulin Lyon 3.
Gasparini, N. (2021g, 3 mars). La commande politique [Diapositive]. Formation « La langue est politique », Masters Francophonie, Université Jean Moulin Lyon 3.
Gasparini, N., Sefiane, N. (2022a, 7 février). Logo [Diapositive]. Conférence Dictionnaire des francophones, un commun citoyen, forum « Innovation, Technologies et Plurilinguisme ».
Gasparini, N., Sefiane, N. (2022b, 7 février). Principes directeurs du projet [Diapositive]. Conférence Dictionnaire des francophones, un commun citoyen, forum « Innovation, Technologies et Plurilinguisme ».
Gasparini, N. (2022a, 13 mai). Consortium institutionnel [Diapositive]. Conférence Dictionnaire des francophones, séminaire de l’ATILF, Nancy.
Gasparini, N. (2022b, 13 mai). La langue gouvernée par ses locuteurs [Diapositive]. Conférence
Dictionnaire des francophones, séminaire de l’ATILF, Nancy.
Gasparini, N. (2022c, 13 mai). Les réseaux d’expertise [Diapositive]. Conférence Dictionnaire des francophones, séminaire de l’ATILF, Nancy.
Gathier, S. (2022a, 13 mai). Ressources intégrées au DDF [Diapositive]. Gathier, S. (2022b, 13 mai). Statistiques visites DDF [Diapositive].
Halaoui, N. (2011). Les composantes de la politique linguistique [Schéma]. Politique linguistique : faits et théorie, 46.
Sites consultés
DDF : https://www.dictionnairedesfrancophones.org
DGLFLF : La délégation générale à la langue française et aux langues de France (culture.gouv) Élysée : https://www.elysee.fr/
Encyclopédie Universalis : https://www.universalis.fr/ Le Larousse : https://www.larousse.fr/
Le Robert : https://www.lerobert.com/
Ministère de la Culture : https://www.culture.gouv.fr/ OIF : https://www.francophonie.org/
2IF : https://2if.universite-lyon.fr/dictionnaire-des-francophones–84089.kjsp
Table des annexes
Annexe Ⅰ – Légende analyse entretiens DDF p. 178
Annexe Ⅱ – Note interne à la DGLFLF : Présentation du DDF……………p. 179-186
Annexe Ⅰ – Légende analyse entretiens DDF
Généalogie de la commande institutionnelle du DDF.
Inscription du DDF dans la configuration des diverses institutions portant sur la langue française.
Positionnement du DDF vis-à-vis des politiques linguistiques à l’oeuvre dans la francophonie.
Intérêt porté par les membres du Conseil scientifique/ Comité de relecture au projet.
Vision du DDF par différents spécialistes du français parlé dans le monde. Plus-value du DDF en comparaison à d’autres dictionnaires de français.
DDF : porteur des enjeux de la période dans laquelle il s’inscrit.
Intentions (géo)politiques. Le DDF au défi de la polycentration/ décentration du français.
Enjeux sociolinguistiques : amplitude dont dispose le DDF sur la démythification du français normatif et la reconnaissance des variétés de français.
Combattre les discriminations linguistiques : mettre le DDF en présence de la glottophobie active au sein des sociétés francophones.
Questionnement sur le rapport qu’entretient le DDF à l’universalisme républicain.
Critiques adressées au DDF : accointances avec l’agenda politique français.
Source : légende réalisée par l’autrice de ce mémoire.
Annexe Ⅱ – Note interne à la DGLFLF :
Présentation du Dictionnaire des francophones
Délégation générale à la langue française et aux langues de France
Le 15 février 2019
NOTE
Objet : présentation du Dictionnaire des francophones, numérique et collaboratif, porté par la DGLFLF, avec l’Institut international pour la francophonie (Lyon 3).
• Pour mémoire, contexte et enjeux
Dans le cadre du plan « Une ambition pour la langue française et plurilinguisme » annoncé le 20 mars 2018 à l’Institut de France par le Président de la République, deux priorités étaient à concrétiser : 1/ sous l’entrée « Communiquer », soutenir les projets innovants qui favorisent une large promotion de la francophonie par les outils numériques d’une part, et d’autre part sous l’entrée « Créer », 2/ valoriser le français dans la diversité de ses expressions et de ses usages.
A la jonction de ces deux ambitions, il s’agissait de travailler au développement d’un dictionnaire francophone, à même de démontrer l’exigence très politique d’un « décentrement » : donner à voir la richesse d’une langue française qui appartient à chacun, dont les variations doivent être également valorisées, et dont les représentations ou le jugement sur les normes doivent évoluer. Cela pour nos concitoyens, dont la conscience d’une appartenance francophone est à renforcer ; et pour l’ensemble des francophones, en particulier du Sud, invités à se réapproprier la langue française, comme un « bien commun ».
Dès le discours de Ouagadougou d’Emmanuel Macron, prononcé le 28 novembre 2017, la philosophie du projet était présentée, liée à la nomination de Leïla Slimani comme Représentante personnelle du Président de la République pour la Francophonie : « Le français d’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique, ce français au pluriel que vous avez fait vivre, c’est celui-là que je veux voir rayonner, portez-le avec fierté, ne cédez à aucun discours qui voudrait en quelque sorte renfermer le français dans une langue morte (…) ».
Et de pouvoir dans cet esprit, en lien cependant avec l’Académie française, répondre au défi de « progressivement construire un dictionnaire de la francophonie plus riche, plus large que le français de France mais qui est ce français de la francophonie que nous avons en partage (…) ».
Parmi les 33 mesures du plan présidentiel de mars 2018, deux renvoient au projet d’un dictionnaire : l’une portant sur le développement d’outils numériques et collaboratifs pour le
français ; l’autre visant la création d’une académie francophone ou d’un « collège des francophonies ». A ce stade, il est convenu de distinguer ce dernier objectif de celui du dictionnaire, et de l’aborder par ailleurs. En effet, en francophonie, force est de constater le déséquilibre entre les institutions du Nord, qui font la norme, la recherche, l’édition terminologique d’un côté, et la rareté d’autres lieux de référence, qui sont davantage universitaires et de recherche.
C’est donc dans un même effort de coopération Nord-Sud que pourraient se développer des instances d’aménagement et de politique des langues dans les pays africains particulièrement : 1/ pour l’accompagnement d’expertises nationales, soutenues par l’Organisation internationale de la francophonie – OIF.
2/ pour le renforcement des réseaux de terminologie et de recherche, avec l’Agence universitaire de la Francophonie – AUF. Un projet de dictionnaire collaboratif pourra contribuer à une dynamique scientifique en mobilisant des communautés de contributeurs. La création d’un objet concret, incarnant un travail commun, devrait ainsi préfigurer la possibilité d’un collège francophone formalisé.
Le choix des principes et de la démarche : collaboratif et évolutif, sur le modèle Wiki
Quelle démarche ensuite pour construire ce « Dictionnaire francophone » ? L’hypothèse d’un dictionnaire « classique », a fortiori imprimé et diffusé en volumes, a été rapidement exclue : une élaboration collégiale, progressive, par un rassemblement de lexicographes francophones, n’était pas réaliste, ni dans la mobilisation d’expertise et la méthodologie à développer, ni dans la contrainte du temps. Les modes de diffusion, d’accès, devaient enfin répondre à la révolution numérique, et prendre en compte le saut technologique avéré dans l’ensemble de l’espace francophone.
Quant aux éditeurs, dont l’offre est déjà abondante, ils renoncent dans tous les cas à produire un nouvel objet spécifique, soit trop vaste (toute la francophonie), soit trop ciblé (thématiques ou particularismes). Or le projet d’un dictionnaire francophone, ou « des francophonies », est bien d’aller vers la plus grande ouverture et l’exhaustivité, et non de souligner des variations pittoresques, par niches éditoriales.
De sorte que, pour toutes ces raisons, c’est le modèle numérique qui a été confirmé :
• Pour permettre la combinaison et le traitement automatisé de corpus, déjà constitués, reconnus et bien identifiés, ou rapidement évolutifs et à même d’être nourris au fur et à mesure ;Pour interagir avec le plus large public, où qu’il soit à travers le monde, et de la façon la plus simple, dans l’esprit qui prévaut dans les communautés qui interagissent sur la Toile, qu’elles soient scientifiques (échange de données, science ouverte), d’amateurs éclairés, ou de contributeurs individuels intéressés au sujet.
• Pour permettre la combinaison et le traitement automatisé de corpus, déjà constitués, reconnus et bien identifiés, ou rapidement évolutifs et à même d’être nourris au fur et à mesure ;
• Pour interagir avec le plus large public, où qu’il soit à travers le monde, et de la façon la plus simple, dans l’esprit qui prévaut dans les communautés qui interagissent sur la Toile, qu’elles soient scientifiques (échange de données, science ouverte), d’amateurs éclairés, ou de contributeurs individuels intéressés au sujet.
Dans cette proposition, c’est alors le principe collaboratif, éprouvé mondialement dans les dispositifs de type Wiki, qui a été adopté.
Le dictionnaire, pour éviter d’être associé à la Francophonie institutionnelle et à une approche politique, devient le Dictionnaire des francophones, objet en partage pour ses usagers/contributeurs.
Il est l’agrégation de ressources existantes, unifiées sous une interface de consultation (application mobile) ; avec un enrichissement progressif de corpus et de ressources proposées et validées par la communauté ; et avec un dialogue original avec l’usager susceptible d’avoir « son mot à dire », de là où il parle. Un droit de cité dans l’espace francophone.
C’est, nous semble-t-il, l’esprit même du discours à la jeunesse de Ouagadougou, pour faire vivre et circuler notre langue commune.
Format et principes du dispositif numérique collaboratif proposé
Les nombreux dictionnaires, ouvrages ou bases de données décrivant la langue française dans sa diversité demeurent par nature incomplets et figés ; ils sont le plus souvent déterminés géographiquement (du Québec, d’Afrique subsaharienne, des outremers…) et datés ; la plupart des travaux les plus ambitieux sont absents de la Toile ou inaccessibles au grand public. Les travaux de référence ainsi portés naguère par l’Agence universitaire de la Francophonie, doivent être numérisés, pour ensuite être actualisés et partagés. C’est l’une des dimensions du projet, dans ses partenariats institutionnels et scientifiques.
Une partie des ressources disponibles, qui seraient déjà en ligne, peuvent par ailleurs être en offre commerciale, payante et pour le moins soumises à des droits d’exploitation spécifiques. Il faut poser ici l’autre principe nécessaire du dispositif : les contenus, pour être intégrés, doivent être en ressources libres (cf. détails des documents techniques). Principes Wiki et des données ouvertes à la fois, impératif à cette circulation des connaissances dans la nouvelle économie en ligne. Une autre part essentielle du dialogue entre les partenaires et contributeurs scientifiques et institutionnels portera sur cet enjeu des données ouvertes, et sur la bonne volonté à nourrir l’offre commune.
Par ailleurs, les possibilités de contribution, par le Wiktionnaire notamment, restent limitées, à l’inverse de la souplesse et de l’attractivité de l’Urban Dictionary qui rencontre pour la langue anglaise un succès populaire remarquable (www.urbandictionary.com). Donner à l’usager sa part de réactivité, encourager sa mobilisation comme sa curiosité, est une composante forte du projet, qui ne nuira pas à l’exigence scientifique revendiquée.
Les chemins de validation des contenus seront élaborés pour éviter les interventions intempestives ; le fonctionnement des communautés Wiki et la construction de Wikipédia notamment montrent des dispositifs éprouvés d’autorégulation et la faible part statistique de propositions malveillantes (l’usager est identifié et inscrit) ; ces dispositifs ou « garde-fous » seront ici garantis, avec un réseau d’experts de terrain (200 relais locaux prévus, ou « animateurs » de leur communauté, universitaires, linguistes, volontaires…) d’une part, pour le
suivi des flux, et un Conseil scientifique de haut niveau d’autre part, pour les arbitrages et l’intégration de corpus notamment.
Le projet élaboré et mis en œuvre par l’Institut international pour la francophonie (Université Lyon 3 Jean Moulin), en copilotage avec la DGLFLF, se donne dans cet esprit plusieurs objectifs innovants et ambitieux ainsi résumés :
• Proposer un « écosystème », rassemblant les mots de la francophonie, pour les capter, les stocker, les décrire, les commenter, et les partager, à savoir :
• Une base de données, nourrie par l’agrégation de termes collectés dans toutes les bases disponibles ou sollicitées (dont Wiktionnaire, corpus scientifiques et universitaires, littérature et presse francophones…)
• Une application « dictionnaire » destinée au public, en interface de consultation et de contribution (gratuite, disponible en ligne et sur les téléphones et terminaux mobiles).
• Les utilisateurs (i.e. tous les francophones) pourront être contributeurs en proposant des mots en complément à ces bases, selon leurs usages et contextes, avec une modération/régulation propre aux communautés Wiki.
• Le public sera à la fois généraliste ou curieux, tourné dans les nouvelles générations vers ces pratiques d’interaction et de partage, mais également scientifique ou professionnel, à la fois pour des contributions et pour l’exploitation de ces corpus à des fins de recherche universitaire et de projets innovants.
• Des offres ludiques ou pédagogiques, pour jeunes publics ou apprenants de français par exemple, pourront être progressivement déclinées en plusieurs applications.
La dimension évolutive, capable de nourrir d’autres outils numériques dérivés ou annexes, est essentielle. Ici encore, la qualité du dialogue partenarial sera primordiale, pour faire fructifier ces outils : AUF, OIF, réseau culturel à l’étranger, institutions de politiques linguistique, réseaux académiques, universitaires et de recherche, mais aussi Académies. Le lancement récent du portail numérique de consultation du Dictionnaire de l’Académie française, par son ergonomie et par ses fonctionnalités, montre que nous nous inscrivons désormais dans une même dynamique ; des rapprochements sont souhaitables.
Intervenants, partenariats et mise en œuvre
S’agissant de dictionnaires, la mission de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France – DGLFLF, service interministériel du ministère de la Culture, est inscrite dans les textes comme dans la pratique ; elle est l’interlocuteur privilégié de l’Académie française, et de l’Académie des sciences, et de l’ensemble des acteurs de la terminologie, réunis dans le dispositif interministériel d’enrichissement de la langue française (que gère la DGLFLF pour le Premier ministre). Son équipe de linguistes travaille avec les institutions
francophones homologues (Québec, Wallonie-Bruxelles, Suisse…) comme avec le monde de la recherche.
A la DGLFLF, cette expertise s’articule avec celle de la Mission Langues et numérique, qui met les technologies de la langue au service des chercheurs et du grand public : des partenariats solides avec Wikimédia France (dont le site Lingua Libre, lancé en coopération avec la Délégation) ont montré des capacités à réunir corpus écrits et sonores, outils de référencement et de partage en ligne, applications. Ce soutien à l’innovation est illustré par le succès de l’appel à projets annuel « Langues et numérique ».
Dans la mise en œuvre du plan du Président de la République, c’est donc la DGLFLF pour le ministère de la Culture qui est chargée de la mise en œuvre et du pilotage de cette action ; la DGLFLF en assure également le financement.
L’opérateur en est l’Institut international pour la francophonie – 2IF (université Jean Moulin, Lyon 3), dirigé par Marielle Payaud ; Noé Gasparini est chef de projet. 2IF contracte par appel d’offres avec le ou les développeurs et prestataires identifiés.
La gouvernance est ainsi établie :
• Un comité de pilotage, réunissant les partenaires du projetMinistère de la Culture – DGLFLFMinistère de l’Europe et des Affaires étrangères – MEAEOrganisation internationale de la Francophonie – OIFAgence universitaire de la Francophonie – AUFInstitut françaisPrésident du Conseil scientifique
• Ministère de la Culture – DGLFLF
• Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – MEAE
• Organisation internationale de la Francophonie – OIF
• Agence universitaire de la Francophonie – AUF
• Institut français
• Président du Conseil scientifique
• Un conseil scientifique : présidé par le prof. Bernard Cerquiglini, il réunit 15 membres représentatifs de la diversité francophone, linguistes et experts des politiques linguistiques.
Président
1M.BernardCERQUIGLIN IFranceRecteur honoraire de l’AUF ; Académie royale de Belgique
Membres du conseil
2Mm eClaudin eBAVOUXFranceLinguiste, spécialiste de l’Océan Indien ; auteur de l’Inventaire du français à Madagascar et de la BDLP du français de La Réunion3Mm eAïchaBOUHJARMarocLinguiste, cheffe du département de Communication, directrice de recherche, Institut
royal de la culture amazighe (IRCAM), Rabat ; Réseau LTT de l’AUF4Mm eBarbaraCASSINFranceAcadémie française ; Collège international de philosophie ; directrice de recherches au CNRS5M.MoussaDAFFSénéga lLinguiste, Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Dakar6M.FrançoisGRINSuissePrésident de la Délégation à la langue française de Suisse romande (DLF) ; économiste, Université de Genève ; directeur de l’Observatoire Économie-Langues-Formation7Mm eKatiaHADDADLibanLinguiste, Université Saint-Joseph, Beyrouth8Mm eLatifaKADI-KSOU RIAlgérieLinguiste, Université Badji Mokhtar, Annaba ; directrice du Laboratoire Interdisciplinaire de Pédagogie et de Didactique (LIPED)9M.Jean-Ma rieKLINKENBER GBelgiq uePrésident du Conseil de la langue française et de la politique linguistique de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; Académie royale de Belgique10M.JérémieKOUADIOCôte d’Ivoir eLinguiste, Université de Cocody, Abidjan11Mm eMonaLAROUSSITunisieInformaticienne, Université de Tunis ; directrice-adjointe de l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation de l’OIF (IFEF-Dakar)12M.LucasLEVÊQUEFranceFondation Wikimédia France
13M.FranckNEVEUFranceDirecteur de l’Institut de linguistique française (ILF), CNRS ; Réseau LTT de l’AUF14M.JeanTABI MANGACamer ounLinguiste, Recteur honoraire de l’Université de Yaoundé ; membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer15N.Québe cOffice québécois de la langue française (OQLF), Montréal
Le calendrier
• 11 mars 2019, installation formelle du Conseil scientifique à Paris,20 mars 2019, présentation du projet en présence du Président de la République et de la Secrétaire générale de la Francophonie, au siège de l’OIF (à confirmer),Août 2019 : livraison de la version de base, puis automne, mise en ligne de l’application en version 1 pour le public.
• 11 mars 2019, installation formelle du Conseil scientifique à Paris,
• 20 mars 2019, présentation du projet en présence du Président de la République et de la Secrétaire générale de la Francophonie, au siège de l’OIF (à confirmer),
• Août 2019 : livraison de la version de base, puis automne, mise en ligne de l’application en version 1 pour le public.
Annexes
• Discours du Président de la République, Sommet de la Francophonie, Erevan,
• Discours du Président de la République, Sommet de la Francophonie, Erevan,
Arménie, le 11 octobre 2018, extraits.
« (…) Mais cette famille si bigarrée, si chatoyante, si vibrante, diverse, coruscante, est une famille unie.
Unie avant toute chose par une langue, cette langue que chacun d’entre nous, avec nos accents, nos tournures, nos particularités, nous faisons vivre de manière plurielle, mais dans laquelle nous nous comprenons intimement. Cette langue qui n’appartient à aucun d’entre nous, mais qui est la propriété de tous, qui s’est émancipée de son lien avec la nation française pour accueillir tous les imaginaires, ceux de SENGHOR et d’IONESCO, de Milan KUNDERA et d’Alain MABANCKOU, de Charles AZNAVOUR et de Youssou N’DOUR, de MODIANO comme d’Amin MAALOUF.
Unie, notre famille l’est, non pas seulement par cette langue, constamment transformée, mais aussi par une certaine vision du monde. Cette vision que notre langue commune, à travers nos échanges incessants, a contribué à façonner. Cette vision que chaque jour elle réinvente, parce que notre communauté linguistique, comme d’autres communautés linguistiques, est un être vivant qui s’enrichit sans cesse de nouveaux sens, de nouvelles constructions, de nouvelles expériences.
(…) La Francophonie, ensuite, doit se redonner un mandat fort en faveur de notre langue et du plurilinguisme. La langue française et sa diffusion sont au centre de notre organisation. Et quand je dis la langue française, je parle de nos langues françaises dont l’épicentre, je l’ai souvent dit, n’est ni à droite ni à gauche de la Seine, mais sans doute dans le bassin du fleuve Congo, ou quelque part dans la région.
(…) La Francophonie pourrait ainsi s’emparer du débat sur le français, « langue monde » et soutenir des initiatives comme le Dictionnaire des francophones, que nous devrions pouvoir conduire et porter ensemble.
• Dictionnaire des francophones, descriptif technique du projet, Institut international pour la francophonie – 2IF, Lyon 3 (Noé Gasparini)
• Dictionnaire des francophones, descriptif technique du projet, Institut international pour la francophonie – 2IF, Lyon 3 (Noé Gasparini)
Table des matières
Dédicace p. 4
Remerciements……………………………………………………………………………………………p. 5-6 Table des sigles et abréviations………………………………………………………………………p. 7 Sommaire……………………………………………………………………………………………………….p. 8
Introduction………………………………………………………………………………………………p. 9-19 A-Présentation et cadrage du sujet……………………………………………………………p. 9-11 1-Présentation du sujet……………………………………………………………………………p. 9-10 2-Pertinence et intérêt de l’objet……………………………………………………………..p. 10-11 3-Bornages de la recherche…………………………………………………………………………p. 11 B-Problématique, questions secondaires et pistes de réponses apportées…..p. 11-12 C-Motivations personnelles…………………………………………………………………….p. 12-14 D-Méthodologie de la recherche……………………………………………………………..p. 14-19
• Une approche épistémologique compréhensive…………………………………….p. 14-15
• Cadre théorique : la sociologie des RI comme support…………………………….p. 15-17
• Normes de rédaction adoptées…………………………………………………………………p. 17 4-Stratégie de terrain : l’entretien de recherche comme clé de voûte…………..p. 17-19 E-Annonce du plan………………………………………………………………………………………p. 19
Analyse………………………………………………………………………………………………….p. 21-157
Partie Ⅰ – Un renouvellement fondamental des politiques linguistiques du français…………………………………………………………………………………………………..p. 21-85
Chapitre 1 : Le DDF : acteurs et processus d’une commande d’État……………..p. 23-51
Section 1. Examen du plan d’action impulsé p. 23-38
A-Une politique linguistique française en rupture avec les précédentes….p. 23-30
• Caractériser une politique linguistique……………………………………………..p. 23-27Trois discours présidentiels précurseurs……………………………………………p. 28-29Une ambition pour la langue française et le plurilinguisme : stratégie pionnière………………………………………………………………………………………..p. 29-30
• Caractériser une politique linguistique……………………………………………..p. 23-27
• Trois discours présidentiels précurseurs……………………………………………p. 28-29
• Une ambition pour la langue française et le plurilinguisme : stratégie pionnière………………………………………………………………………………………..p. 29-30
B-Un projet francophone prêté au président français……………………………p. 30-33
• Une vision jupitérienne de la commande du DDF véhiculée…………………p. 30-31
• Nuancer l’origine présidentielle de l’entreprise……………………………………….p. 32
• Évaluer le consortium informel ayant contribué au processus décisionnel……………………………………………………………………………………….p. 32-33
C-Du discours au plan d’action : récit de la planification linguistique du DDF…………………………………………………………………………………………………………p. 33-38
• Distinguer la politique de la planification linguistique…………………………p. 33-34
• Matérialiser l’idée d’un français pluriel : récit des discussions menées en interne…………………………………………………………………………………………….p. 34-35
• La DGLFLF au cœur de la planification linguistique…………………………….p. 35-37
• La maîtrise d’ouvrage confiée à l’Institut international pour la Francophonie……………………………………………………………………………………p. 37-38
Section 2. Analyser l’ancrage institutionnel du DDF dans la Francophonie…p. 39-51
A-Une coordination multilatérale : dialogue avec les instances de la Francophonie……………………………………………………………………………………………p. 39-44
• Différencier francophonie de Francophonie………………………………………….p.39-40 2-Instaurer un pilotage francophone………………………………………………………..p. 40-43 3-La DGLFLF : moteur de la coopération francophone…………………………..p. 43-44
B-Un déséquilibre institutionnel entre le « Nord » et le(s) « Sud(s) » p. 44-49
• Comprendre la distinction faite entre le « Nord » et le(s) « Sud(s) »……….p. 44-45
• Carence d’instances politiques dans l’espace francophone du Sud…………p. 45-47 3-Prévalence de la Francophonie du Nord via le réseau OPALE..………………p. 47-49 C-Instaurer une représentativité équitable………………………………………………p. 49-51 1-L’OIF et l’AUF : garantes de l’espace francophone du Sud………………………p. 49-50 2-Formaliser le(s) Sud(s) grâce à la constitution du Conseil scientifique…..p. 50-51
Chapitre 2 : Positionnements officiels sur le français : ossature des discours…………………………………………………………………………………………………………p. 53-85
Section 1. Comprendre le changement de paradigme du monde francophone………………………………………………………………………………………………..p. 53-68
A-Le français comme « langue-monde » : une reconnaissance historique…p. 53-58
• L’émancipation du français actée au sommet de l’État français………………p. 53-56
• Une prise en compte croissante de la diversité……………………………………..p. 56-57
• Défendre une linguasphère francophone déterritorialisée……………………p. 57-58 B-De restriction à inclusion : légitimer tous les usages……………………………..p. 59-64
• Vers une conception polyphonique de la langue…………………………………….p. 59-60
• Inciter les locuteurs à faire valoir leur(s) français…………………………………..p. 61-63
• Repenser la place du continent africain dans l’espace francophone…………….p. 64
C-Consacrer la nouvelle vision de la Francophonie : étude des politiques établies…………………………….……………………………………………………………………….p. 64-68
• Une conjoncture propice à réunir les priorités des territoires francophones…………………………………………………………………………………………..p. 64-65
• Pallier l’absence de stratégie internationale dans le développement du DDF………………………………………………………………………………………………………..p. 65-66
• Composer avec l’impératif de doter le(s) Sud(s) en structures nationales………………………………………………………………………………………………..p. 66-68
Section 2. Ambitions du DDF : ce que disent les acteurs de la ligne éditoriale p. 69-85
A-Circonscrire les choix éditoriaux du dictionnaire……………………………………p. 69-75 1-Appréhender les fondations du DDF : approche théorique……………………p. 69-70 2-Rencontre avec le numérique : le DDF dans le droit fil de l’esprit Wiki…..p. 71-73 3-Rendre compte de la plus-value du DDF sur ses homologues………………..p. 73-75
B-Inscrire le DDF dans son époque : la pensée postcoloniale prise comme assise…………………………………………………………………………………………………………p. 75-81
• Démocratiser le dictionnaire : photographie d’une ligne éditoriale ouverte……………………………………………………………………………………………………p. 76-77
• Promouvoir la diversité du français : une orientation explicite……………….p. 77-79
• Aspects descriptif, évolutif, cumulatif et participatif : points cardinaux du DDF………………………………………………………………………………………………………..p. 79-81
C-Une ambition à la confluence d’exigences scientifiques et politiques……p. 81-85
• Concilier diversité des usages et socle commun : motivation lexicographique……………………………………………………………………………………….p. 81-82
• S’ancrer dans la francophonie linguistique : stratégie politique………………p. 82-83
• La prétention scientifique débattue………………………………………………………..p. 83-85
Partie Ⅱ– Gouverner la diversité linguistique : pierre angulaire du DDF………………………………………………………………………………………………………………..p. 87-157
Chapitre 1 : Instituer un français pluriel et décentré : enjeu clé du projet…..p. 89-129
Section 1. Reconfigurer la Francophonie : la polycentration comme point de bascule…………………………………………………………………………………………………………..p. 89-105
A-Articuler le DDF autour de concepts capitaux : étude critique………………p. 89-95
• Définir le décentrement : approche épistémologique…………………………….p. 82-92
• Définir la polycentration : approche épistémologique…………………………….p. 92-93
• Mesurer la validité scientifique des deux notions : débat terminologique p. 93-95
B-Géopolitique de la francophonie : de centralisme à multipolarité……….p. 95-101
• Effacer l’épicentre hexagonal : la prépondérance de la France mise en échec……………………………………………………………………………………………………….p. 95-97
• Réviser les représentations : de nouveaux centres de référence mis à l’honneur..……………………………………………………………………………………………………p. 98-99
• La réorganisation spatiale au défi des forces centripètes et centrifuges…………………………………………………………………………………………..p. 100-101
C-Examiner la pertinence d’une gouvernance partagée de la diversité…p. 101-105
• Donner corps à une enceinte de dialogue : poids symbolique du DDF.p. 101-102
• La linguasphère francophone : charnière d’une action concertée sur la langue…………………………………………………………………………………………………p. 102-104
• La polycentration anglophone et hispanophone : des résultats probants……………………………………………………………………………………………..p. 104-105
Section 2. Rendre visible les variétés géographiques de français : une démarche militante……………………………………………………………………………………………………..p. 105-129
A-Repenser notre rapport à la norme linguistique : un débat contemporain..………………………………………………………………………………………p. 105-112
• La construction du français standard : analyse séquentielle……………….p. 105-107
• Imposer un français de référence : des systèmes éducatifs coercitifs..p. 107-109
• Dépasser le français prescriptif : une résolution à l’ordre du jour………p. 109-112 B-Valoriser les variétés de français : fil conducteur du DDF………………….p. 112-121
• Placer la variété en référence : état de l’art……………………………………….. p. 112-114
• Un traitement des variations contrasté : approche géo-historique……p. 114-117
• Répertorier les français : la production du savoir prise comme tribune………………………………………………………………………………………………..p. 118-121
C-« L’élargissement de la variation légitime » : principe de
non-discrimination……………………………………………………………………………….p. 121-129
• Nommer les inégalités sociolinguistiques : passage en revue des concepts p. 121-125
• La glottophobie condamnée par les corps scientifique, médiatique, législatif………………………………………………………………………………………………p. 125-127
• Redistribuer le pouvoir linguistique : fer de lance du DDF…………………p. 127-129
Chapitre 2 : Considérer la scission entre les intérêts français et francophones……………………………………………………………………………………………p. 131-157
Section 1. Posture du DDF à l’égard de l’universalisme républicain………..p. 131-144 A-L’universalisme disputé dans la sphère publique………………………………..p. 132-136
• Le principe d’intégration républicaine soumis à controverse……………..p. 132-133
• Un ethnocentrisme latent dénoncé par les théoriciens postcoloniaux………………………………………………………………………………………p. 133-135
• Réfuter la fable de l’unité linguistique…………………………………………………p. 135-136 B-Réflexions sur la francophonie de demain…………………………………………..p. 136-140 1-Dissocier langue française et valeurs universelles……………………………..p. 136-138 2-Promouvoir les universels : une conscientisation à deux vitesses………p. 138-139
3-Dépasser l’État-nation : condition nécessaire pour un universalisme en partage……………………………………..…………………………………………………………….p. 139-140
C-Situer le DDF dans le débat : la diversité comme curseur…………………..p. 140-144
• Pour une conception géographique de l’universel : compte-rendu critique………………………………………………………….…………………………………….p. 140-141
• Pour un universalisme décentré : compte-rendu critique…………………..p. 141-142
• Pour une reconnaissance universelle de la diversité : compte-rendu critique………………………………………………………………………………………………..p. 142-144
Section 2. Questionner le rapport ambigu entretenu à l’agenda politique français………….……………………………..………………………………………………………..p. 145-157
A-Une posture dominante : analyse du poids de la France au sein du projet….………….……………………………..……………………………………………………….p. 145-150
• Des rapports de force incontestables : décrypter l’hégémonie en place p. 145-146
• Le mythe de Villers-Cotterêts réactivé : élément de langage mal à propos…………………………………………………………………………………………………p. 146-149
• Contradictions internes : la diversité en porte-à-faux………….…………….p. 149-150 B-Rebattre les cartes des dynamiques politico-économiques………….……p. 151-157 1-Le DDF : « bras séculier de la politique d’influence française » ?…………p. 151-153
2-Contrebalancer les forces économiques de l’espace Nord : objectif
plausible ?………….……………………………..…………………………………………………….p. 153-155 3-Une entreprise française ou francophone ?………….…………………………….p. 155-157 Conclusion………….……………………………..…………………………………………………………….p. 159-164
Bibliographie………….……………………………..………………………………………………………..p. 165-176
Table des annexes………….……………………………..……………………………………………………….p. 177
Annexes………….……………………………..…………………………………………………………………p. 178-186
Annexe Ⅰ – Légende analyse entretiens DDF………….……………………………..…………….p. 178
Annexe Ⅱ – Note interne à la DGLFLF : Présentation du Dictionnaire des francophones………….……………………………..……………………..