Cette étude révèle comment la méthodologie d’analyse de la fast-fashion, centrée sur Shein, met en lumière les enjeux cruciaux de la durabilité écologique et sociale. Découvrez les implications surprenantes de ce modèle sur l’avenir de la mode.
Ce mémoire analyse le modèle de la fast-fashion à travers le prisme de la durabilité écologique et sociale, avec une étude de cas approfondie sur l’entreprise Shein.
Bees 1er degré Ensa
Cursus universitaire à distance
Diplôme de licence
Mémoire de présentation en vue de l’obtention du diplôme de licence
Fast-fashion : Shein et les enjeux d’une mode durable
H Charles
Année : 2025
Présentation du plan
Ce mémoire s’articule autour de sept grandes parties, permettant d’analyser le modèle de la fast-fashion à travers le prisme de la durabilité écologique et sociale, avec une étude de cas approfondie sur l’entreprise Shein.
Introduction
Cette première partie contextualise la croissance explosive de la production textile mondiale depuis 2000, portée par la fast-fashion. Elle expose un chiffre clé (100 milliards de vêtements produits en 2022), pose la problématique centrale du mémoire (comment concilier consommation de mode et écologie) et décrit la méthodologie adoptée : une analyse documentaire enrichie par une étude de cas sur Shein.
La fast-fashion : moteur de surchauffe du secteur textile
Cette section décrit le fonctionnement de la fast-fashion : fréquence extrême de renouvellement des collections, recours massif aux algorithmes, et explosion du nombre de références (jusqu’à 6 000 par jour chez Shein). Des données chiffrées soulignent l’ampleur de la surproduction et ses conséquences directes, introduisant le cas emblématique de Shein.
Enjeux écologiques et sociaux de la surproduction textile
Cette partie explore les impacts environnementaux (pollution de l’eau, microplastiques, épuisement des ressources) et sociaux (conditions de travail précaires, salaires très faibles). Elle aborde également le problème croissant des déchets textiles et le faible taux de recyclage.
Vers une alternative circulaire et durable
Face à ces dérives, cette section présente les piliers d’un modèle alternatif : mode circulaire, éco-conception, seconde main, réparation, recyclage. Elle illustre ces principes avec des
exemples de marques engagées (Veja, Patagonia, 1083) et expose les mesures publiques prises (Loi AGEC, bonus-malus environnemental).
Étude de cas : comparaison Shein vs modèle circulaire
Une analyse comparative met en contraste deux modèles opposés : Shein, incarnation de la fast-fashion extrême, et 1083, entreprise française circulaire. Elle permet d’illustrer concrètement les choix de conception, de production, de distribution et d’impact environnemental.
Limites et leviers pour une mode durable
Cette section analyse les principaux freins à la transition : greenwashing, coût élevé des vêtements éthiques, manque d’infrastructures de recyclage. En parallèle, elle identifie des leviers d’action comme la sensibilisation des consommateurs, les labels, les incitations fiscales ou les normes européennes à venir.
Conclusion
La conclusion récapitule les enseignements du mémoire, souligne les enjeux systémiques de la fast-fashion, et insiste sur la nécessité d’un changement global (culturel, économique, réglementaire) pour faire émerger une mode durable, plus lente et plus respectueuse.
Fast-fashion : Shein et les enjeux d’une mode durable
Introduction
Contexte : la production textile a doublé entre 2000 et 2020, alimentée par le modèle de la fast-fashion.
Au cours des deux dernières décennies, l’industrie textile a connu une croissance fulgurante, portée notamment par l’émergence du modèle de la fast-fashion. Cette dynamique repose sur une stratégie de renouvellement accéléré des collections, visant à stimuler une consommation compulsive et immédiate. En parallèle, la mondialisation des chaînes d’approvisionnement et l’optimisation des coûts de production dans des pays à faibles salaires ont permis une chute spectaculaire des prix.
Résultat : les consommateurs achètent plus, plus souvent, et à moindre coût. Les marques telles que Zara, H&M ou encore Primark ont été les pionnières de ce système, proposant des vêtements à bas prix, inspirés des dernières tendances, disponibles presque en temps réel. Cependant, cette explosion de la production n’est pas sans conséquences.
Elle engendre une pression accrue sur les ressources naturelles, une augmentation des déchets et une multiplication des impacts sociaux et environnementaux. La production textile mondiale a ainsi doublé entre 2000 et 2020, passant de 50 à plus de 100 milliards de vêtements par an, révélant un système en surchauffe où l’accélération est devenue la norme.
Chiffre-clé : En 2022, plus de 100 milliards de vêtements ont été produits dans le monde.
Le chiffre de 100 milliards de vêtements produits en 2022 illustre à lui seul l’ampleur du phénomène. Cette statistique impressionnante représente non seulement une surconsommation massive, mais aussi un système industriel à la cadence effrénée. Si chaque habitant de la planète recevait une part équitable de cette production, cela reviendrait à plus de 12 vêtements par personne, enfants compris.
Cette frénésie de production est largement alimentée par la demande croissante dans les pays industrialisés, où la mode est devenue un produit jetable. Chaque article produit entraîne des impacts environnementaux notables, notamment en termes de consommation d’eau, d’émissions de gaz à effet de serre et de génération de déchets. En outre, la logique de surproduction provoque un gaspillage monumental : des tonnes de vêtements invendus sont détruites, brûlées ou finissent dans des décharges.
Ce chiffre, donc, ne représente pas seulement un indicateur économique
; il est le symptôme d’un modèle industriel insoutenable à long terme.
Problématique : Comment concilier consommation de mode et impératifs écologiques ?
Face à cette surproduction textile mondiale, la question centrale qui émerge est celle de la durabilité. Le secteur de la mode, en particulier la fast-fashion, est aujourd’hui confronté à des enjeux majeurs : raréfaction des ressources naturelles, dégradation de l’environnement, et conditions de travail souvent précaires dans les pays de production. Dès lors, comment repenser notre manière de consommer la mode sans compromettre l’environnement ni sacrifier l’éthique ? Peut-on concilier créativité,
accessibilité et responsabilité ? Ces questions sont au cœur des débats actuels et nécessitent une réflexion globale, tant du côté des producteurs que des consommateurs. Ce mémoire vise à comprendre les mécanismes de la surproduction textile, à mesurer ses impacts, et à explorer des alternatives durables capables de transformer en profondeur l’industrie de la mode. Il s’agira notamment d’évaluer si les modèles circulaires et éthiques peuvent représenter une réponse crédible à l’hyperconsommation actuelle.
Méthodologie : analyse documentaire et étude de cas : Shein (modèle extrême de fast-fashion).
Pour répondre à cette problématique, ce mémoire repose sur une approche analytique fondée sur la recherche documentaire. Les sources mobilisées comprennent des rapports d’ONG, des publications académiques, des articles spécialisés ainsi que des données issues d’organismes internationaux. Cette base permettra de dresser un état des lieux des pratiques actuelles dans l’industrie textile.
En complément, une étude de cas centrée sur la marque Shein — emblématique de la fast-fashion extrême — viendra illustrer de manière concrète les enjeux du modèle. Grâce à son modèle algorithmique, sa capacité à sortir des milliers de références par jour, et ses prix ultra-compétitifs, Shein incarne les dérives les plus poussées de la fast-fashion.
L’analyse de cette entreprise permettra d’interroger les limites de ce système et de mieux envisager les voies possibles pour une transition vers une mode plus durable.