Les tensions Corée du Nord États-Unis en 1994 ont conduit à un accord viable grâce à des dynamiques diplomatiques spécifiques, tandis que celles de 2006 ont échoué à produire un résultat similaire. L’article explore les origines historiques de ces conflits et les facteurs déterminants de leur issue.
Conflit 2006
En 1998, le président sud-coréen Kim Dae-jung, engage une politique de rapprochement avec la Corée du nord. Il rencontre le président Kim Jong-il et approuve une assistance économique au voisin du Nord. Mais en 1999, des affrontements ont lieu entre les marines des deux Corées dans la Mer Jaune à propos d’un différend entre pêcheurs de crabes, faisant une trentaine de victimes. Ce désaccord corporatif n’a pas entaché la volonté de chacun d’œuvrer pour le rapprochement des deux Corées.
Au cours de l’année 2000, fut ouvert des bureaux de liaison dans le village frontalier de Panmunjom, des centaines de familles séparées sont alors autorisées à se rencontrer. Aux Jeux olympiques d’été de 2000 et de 2004 les deux pays défilent ensembles lors de la cérémonie d’ouverture, les athlètes portant une tenue commune, sous un drapeau représentant la péninsule en bleu sur fond blanc. Il était question de former une délégation commune pour les Jeux olympiques de Pékin de 2008, mais faute d’accord entre les deux délégations, le projet fût repoussé.
Subséquemment Kim Jong-il encourage des mesures de libéralisation économique depuis 2002, tout en renforçant la capacité militaire du pays, dans un contexte international tendu, en application de la politique de Songun. Cette dernière est une politique priorisant les affaires militaires afin (selon le média officiel nord coréen), de défendre la patrie, la révolution et le socialisme. Celle-ci a pour objectif secondaire d’obtenir une puissance économique accrue et, toujours selon le média officiel, permettre une perspective de réunification des Corées.
A l’opposé, en janvier 2002, se tenu le discours de George W. Bush sur « l’Axe du mal » dans lequel il inclut la Corée du Nord. Cette « axe du mal » désigne pour le président Bush, les différents pays souhaitant de son point de vue, de se procurer des armes de destruction massive et soutenant le terrorisme. Lors de cette même année de nouveaux affrontements entre les marines des deux Corées eurent lieu à propos d’un différend concernant la pêche. Puis, il y eu le début des opérations de déminage dans la zone frontière afin de construire une liaison ferroviaire et routière entre les deux Corées.
En décembre, la Corée du Nord annonce la reprise de son programme nucléaire, et en janvier 2003, Pyongyang annonce son retrait du Traité de non prolifération nucléaire. En juin suivant, la zone économique spéciale intercoréenne de Kaesong, en Corée du Nord est effective, elle ambitionne d’accueillir fin 2020, au moins 2000 entreprises et d’employer plus de 500 000 travailleurs nord-coréens.
En Août, s’opéra la première réunion à six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord réunissant les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie.
Dans un contexte de tensions entretenu par les États-Unis qui accusent Kim Jong-il de mener un programme clandestin d’enrichissement d’uranium à des fins militaires. La Corée du Nord a présenté le développement de son programme nucléaire (à base de plutonium) comme une mesure de défense face à l’attitude qu’elle juge agressive des Etats-Unis. Elle a procédé à son premier essai souterrain le 9 octobre 2006 après s’être retirée du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (T.N.P) en 2003, devenant ainsi le neuvième État à devenir une puissance nucléaire militaire dans le monde. Cet essai a été fortement critiqué par la communauté internationale, y compris par la Chine, proche de Pyongyang.
Selon certains médias, les Nord Coréens seraient en préparation d’un deuxième essai. La déclaration du gouvernement Nord Coréen sur ce premier essai conduisit à plusieurs jours d’incertitude. Les États-Unis ont confirmé avoir détecté des substances radioactives autour de la péninsule. Ces analyses furent remises en doute à cause d’installations Russe proche de la frontière Nord Coréenne. Via l’agence de presse gouvernementale, Kim Jong-il fit un communiquer de presse pour cet événement historique, donnant à son pays une capacité de défense puissante et indépendante. Par le biais du vice-ministre des affaires étrangères Kim Gye-gwan, Pyongyang déclare en sus que son pays renoncera à son programme nucléaire le jour où il y aura coexistence avec les États-Unis.
L’essai nucléaire du 9 Octobre 2006 fut enregistré par United States Geological Survey qui a consigné une activité sismique ce même jour de 4.2 sur l’échelle de Richter à 10h35, heure locale. Ils localisèrent le séisme au site d’essais nucléaire de Punggye-ri. Ce qui fut de même confirmé par le Général des Forces Armées de la Fédération de Russie ainsi qu’un responsable du centre sismique de la Corée du sud. La puissance de cet essai fut initialement estimé entre 1 et 15 kilotonnes (proche de la bombe d’Hiroshima), mais finalement fut d’une puissance réelle de 1 kilotonne.
Le 9 Octobre 1997 serait une date symbolique pour Kim Jong-il, la veille étant l’anniversaire de sa succession. Le 8 Octobre 1997, il devint Secrétaire général du Parti du travail ainsi que Président de la Commission militaire centrale du Parti du travail de Corée. De plus, il y eu la recommandation auprès de l’Assemblée générale des Nations unies, par le conseil de Sécurité de désigner Ban Ki-moon, ministre des affaires étrangères sud-coréen, au poste de secrétaire général de l’organisation. Cela fut interprété par certains comme un antipathique « message de bienvenue » de la part des autorités nord-coréennes.
Les réactions International furent vives.
Le 13 novembre 2006, la Corée du Sud a confirmé son refus de participer à l’initiative de sécurité contre les armes de destruction massive, lancée par les États-Unis en 2003 : selon Radio Chine Internationale, Séoul « préfère déplaire à Washington plutôt que de provoquer une escalade dans la péninsule » avec la Corée du Nord en participant à ce projet.
Pour l’opinion publique sud-coréenne, une majorité relative considère que les États-Unis sont responsables de l’essai nucléaire nord-coréen, mettant ainsi en cause les États-Unis dans la dégradation de la situation internationale en Corée ce qui a conduit à cet essai.
La Russie adopta la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies après l’essai nucléaire nord-coréen, mais critiqua la position américaine en soulignant que la Corée du Nord recherchait des garanties sur l’intégrité de sa souveraineté. Selon le représentant de Moscou, le régime communiste de Pyongyang « s’efforce de développer des armes (nucléaires) parce qu’il craint pour l’intégrité de sa souveraineté ».
Le meilleur moyen de régler la crise, pour l’ambassadeur, est de « rassurer la Corée du Nord et lui promettre que sa souveraineté est inviolable ». « La stratégie de menacer la Corée du Nord, en disant on va vous forcer à abandonner vos ambitions nucléaires si vous ne renoncez pas vous-mêmes volontairement, ne marchera pas », a prédit M. Lossioukov, en faisant allusion à la position américaine.
Le président américain George W. Bush a condamné l’annonce d’un essai nucléaire par la Corée du Nord qu’il a considéré être une provocation et une menace pour la sécurité internationale, il a réclamé une réponse immédiate de la part du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté le 14 octobre 2006 à l’unanimité la résolution 1718 cinq jours après le premier essai nucléaire (souterrain) nord-coréen. Cette résolution est fondamentale, fondatrice des autres sanctions qui seront votées par la suite en 2009, 2013, 2016 et 2017. Le texte prévoit toute une série de mesures destinées à entraver le développement des programmes de missiles balistiques ou nucléaires nord-coréens.
Les États membres sont notamment invités à empêcher la fourniture, la vente ou le transfert vers Pyongyang d’armes en tout genre, et de tout article, matériel ou information susceptible de contribuer au développement de sa recherche militaire. Une interdiction de voyager est également mise en place pour les personnes et leurs familles, assurant la promotion des programmes militaires nord-coréens en rapport avec les armes non-conventionnelles. Elle demande par ailleurs le gel des actifs financiers détenus à l’étranger par toute personne ou organisation liée au programme nucléaire ou de missiles balistiques de la Corée du Nord.
À l’issue d’une médiation chinoise, la Corée du Nord a confirmé la reprise des négociations sur le dossier nucléaire, à condition que soit abordée la question des sanctions financières américaines adoptées contre elle. Dans ce cadre, un accord a été signé à Pékin le 13 février 2007.
Après l’essai nucléaire du 9 octobre 2006, une nouvelle session de pourparlers à six parties s’est tenue à Pékin du 8 au 13 février 2007. À l’issue de ces discussions, il a été convenu, selon l’agence nord-coréenne KCNA, la « suspension temporaire des activités des installations nucléaires de la République populaire démocratique de Corée », en contrepartie d’une aide économique et énergétique équivalent à un million de tonnes de pétrole brut. La Corée du Nord doit également inviter le personnel spécialisé de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) pour exécuter les vérifications et les contrôles nécessaires des installations nucléaires de Yongbyon.
Une déclaration conjointe américano-nord-coréenne publiée le 13 février 2007 à l’issue de cette même session de pourparlers, stipule que la Corée du Nord et les États-Unis commencent des négociations bilatérales visant à résoudre les problèmes en cours et à progresser vers des relations diplomatiques complètes. Les États-Unis envisageraient à ce moment-là, la levée des sanctions financières qu’ils ont prises en contrepartie de la fermeture du réacteur nucléaire de Yongbyon.
Le Japon va également entamer des pourparlers bilatéraux destinés à normaliser leurs relations. Si le ministère français des affaires étrangères a déclaré « se réjouir » de l’accord signé le 13 février, il n’a en revanche pas annoncé officiellement, contrairement aux États-Unis et au Japon, l’ouverture de négociations bilatérales en vue de la normalisation des relations diplomatiques de la France avec la République Populaire Démocratique de Corée, ni fait état d’une participation française aux mesures d’aide économique mentionnées dans l’accord.
L’analyse que l’on peut en faire au travers des 5 théories des relations internationales est la suivante.
Pour l’acteur rationnel réaliste, durant ce conflit il y a un dilemme de sécurité avec une zone d’incertitude car la Corée possède l’arme nucléaire. Même si les États-Unis dispose de plus de têtes nucléaires que la Corée du nord, cela est impossible d’utiliser l’arme nucléaire pour un souci d’image international ainsi qu’un nombre possible de victime indénombrable en Corée du Sud dont de nombreux américains présents.
De même, si une guerre débute, elle aura un coût énorme, une durée indéterminée, et personne n’y sera gagnant. Pour la Corée du Nord, cet essai nucléaire et ce communiqué de presse est une stratégie de dissuasion face à l’attitude américaine qu’elle juge agressive. Sans doute un manque de politique de reassure, de communication du côté américain, ce qui a conduit a ce début de conflit.
N’oublions pas qu’il y a eu la chute de tous les régimes communistes, dont son voisin russe, ne reste que l’exception de la Corée du Nord.
Pour l’acteur rationnel libéral, il y a un intérêt à une guerre pour les États-Unis. Gorge Bush fut élus face à Al Gore après trois comptages des voix. Les résultats étaient serrés et il y eu beaucoup de problèmes avec des défauts de votes ainsi que des ambigüités dans certains formulaires de vote. Le Président américain avait donc des problèmes de légitimité au sein de son propre État. Entrer en conflit avec la Corée du Nord permet de créer un sentiment national faisant ainsi taire ses opposants alors minorités. C’est donc une politique américaine de diversion qui mena au conflit. La désescalade, toujours pour un acteur rationnel libéral, est obtenue en contrepartie des sanctions matérielles et économiques venant du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce qui permis la reprise des négociations en 2007 afin de trouver un accord.
Selon le modèle de la rationalité limitée, il y eu une perception faussées entre la Corée, agissant dans le but de se défendre, en adoptant selon elle une stratégie de dissuasion, et les États-Unis qui virent cette arme nucléaire comme une arme d’attaque et non de défense.
Pour le constructivisme, l’origine de ce conflit est l’affirmation identitaire.
Aux Etats-Unis, cette structure patriarcale et le culte de la souveraineté existent. Pour le Président Bush, le plus important est son image d’homme fort pour gagner en légitimité au sein de son propre pays, et d’assurer la position des États-Unis comme le pays le plus puissant. Ici, le symbole, l’honneur prévaut, ce qui amène au conflit. De surcroît, il ne faut pas oublier que les États-Unis mènent parallèlement la guerre aux « Taliban » en 2001, puis à l’Irak en 2003. Les Etats-Unis ont besoins de montrer leur puissance au niveau international.
Enfin pour le constructivisme critique, il n’y a pas eu de communication en amont de cet essai nucléaire, la communication était rompue entre la Corée du Nord et les États-Unis. Le gouvernement nord coréen est vu uniquement comme un ennemi sur une carte, ce qui revient à déshumaniser l’ennemi et conduit à l’obsession du discours de domination.
Les États Unis se sentant supérieurs à la Corée du Nord. Après l’attentat du 11 Novembre 2001 qui les a traumatisés, le refus nord coréen de se soumettre au traité de non prolifération nucléaire pour créer sa propre bombe, ne peut être perçu que comme une menace à éliminer.
Dans le cas du conflit de 2006 nous pourrions dire que les types de politiques qui ont menés à l’escalade du conflit sont : le manque de politique de reassure de la part des États-Unis, la stratégie de dissuasion nord coréenne par l’arme nucléaire, l’intérêts d’une élite atavique américaine, une perception faussé de l’utilisation de l’arme nucléaire, l’image patriarcale des États-Unis ainsi qu’une stratégie de dominance sur la Corée du Nord.
Ce qui conduisit à la désescalade fut uniquement les sanctions matérielles et économiques prisent par le Conseil de sécurité des Nations unies ainsi que l’ouverture de dialogue bilatéral par la suite, sans oublié les pays limitrophes qui ont tenus un même discours de dissuasion et une stratégie dite de « reassure ».
Comparaison des deux conflits d’un point de vue des théories des relations internationales
Durant le conflit de 1994, la Corée du Nord ne savait pas fabriquer l’arme nucléaire et les États-Unis n’avaient pas de soucis d’image ni en interne, ni à l’international.
Nous avons vu que la routine organisationnelle et la perception faussée qui ont mené à un dilemme de sécurité avec une zone d’incertitudes, puis le manque de tact « diplomatique » avec l’image d’un pouvoir viril américain, et enfin une logique géopolitique, ont pu mener à l’escalade du conflit.
Mais malgré cela, la stratégie de reassure et de dissuasion conventionnelle, accompagnées d’une compensation économique et matérielle, ont pu déboucher sur un accord de gel du programme nucléaire en échange d’essence et de réacteurs militaires incapables de produire du plutonium permettant à la Corée du Nord de continuer son ascension économique.
Par contre, en 2006, les États-Unis avaient des problèmes d’image internationale (destruction par attentat du 11 Novembre 2001 des tours jumelles du World Trade Center, et le conflit avec les Talibans en découlant qui s’en est immédiatement suivit, puis en Irak en 2003), l’État a donc dû se montrer fort, ainsi que son Président (G. W. Bush), consécutivement au problème de légitimité interne après les incidents survenus lors de son élection.
Il y eu donc beaucoup d’événements menant à l’escalade de ce conflit en 2006 : le manque de politique de reassure de la part des États-Unis, la stratégie de dissuasion nord coréenne par l’arme nucléaire mal interprétée, l’intérêts d’une élite atavique américaine, une perception faussée de l’utilisation de l’arme nucléaire, l’image patriarcale des États-Unis ainsi qu’une stratégie de dominance sur la Corée du Nord.
On remarquera donc que seule les sanctions matérielles et économiques prisent par le Conseil de sécurité des Nations unies amenèrent à une désescalade du conflit, puis par la suite, l’ouverture d’un dialogue bilatéral.
En premier lieu, on observe des similitudes dans l’escalade de ces deux conflits. Que cela soit en 1994 ou en 2006 il y eu des perceptions faussées et une logique géopolitique de dominance de la part des États-Unis. Cette dominance a les mêmes causes dans ces deux conflits mais pas les perceptions faussées.
En 1994 ces perceptions faussées ont pour origines les routines organisationnelles de la bureaucratie amenant la C.I.A à estimer en décembre 1993 que la Corée dispose de la bombe nucléaire, hors on apprendra ultérieurement qu’elle ne l’avait jamais eu. Elle n’a pu la fabriquer qu’en 2006. Pour le conflit de 2006, la perception faussée vient de la perception de l’arme nucléaire, vu comme une arme de défense par la Corée du Nord et d’attaque par les États-Unis.
Dans un second temps, les deux conflits se sont résolus bien différemment. En 1994, il y eu une stratégie de reassure, de dissuasion conventionnel et une compensation économique et matérielle, tandis qu’en 2006 il n’y eu uniquement des sanctions économiques et matériels. Cette différence est importante car en 1994, le conflit se termine sur un accord, tandis qu’en 2006, après les sanctions, il faudra attendre le 13 février 2007 pour qu’une déclaration conjointe permette d’entamer des négociations bilatérales visant à résoudre les problèmes en cours et à progresser vers des relations diplomatiques complètes.
Ce parcours qui est autre que celui de l’accord de 1994 a donc été plus laborieux pour mettre fin au conflit.
Par contre on peut donc discerner que si une politique est bien adaptée à la situation, qu’elle soit bien perçue comme une politique de désescalade, alors le conflit peut prendre fin plus rapidement.
Conclusion
Pour quelles raisons le conflit opposant la Corée du Nord et les Etats-Unis en 1994 s’est terminé avec un accord durable, tandis que le conflit de 2006 n’a pas culminé sur un accord durable ?
Cela est donc dû à un manque de communication, de négociation, de politique de reassure. De même la position des États-Unis n’est pas la même à l’International. En 2006 cette dernière avait besoin de se montrer dure et ferme, afin de montrer sa suprématie sur les autres puissances, ce qui ne permet pas de négocier.
On peut donc confirmer les hypothèses suivantes :
- En 1994, la Corée du Nord ne possédant pas encore la technologie nucléaires pouvait être perçue moins à risque que lors de ses essais de 2006.
- En 1994, temps de crises, les politiques de dissuasions pouvaient avoir un effet plus actif dans le dialogue.
- Les Etats-Unis n’avaient pas de problème d’image à l’International, rien à prouver lors du conflit de 1994, tandis qu’en 2006 les Etats-Unis face à une Corée plus forte se trouvaient en situation de devoir montrer une image forte et virile.
- La communauté internationale aurait eu une image plus crédible en 1994 qu’en 2006.
En 1994, la Corée du Nord ne sachant encore fabriquer l’arme nucléaire était perçue moins à risque que lors de son test nucléaire de 2006. Le test nucléaire, fut perçu par les Etats-Unis comme une provocation, voir une menace.
Alors que le gouvernement coréen percevait déjà le comportement américain comme agressif a utilisé cette nouvelle arme comme une dissuasion à l’agression. A cette période, il n’y avait plus de communication entre ces deux entités, contrairement à 1994, où cette relation bilatéral était demeurée active.
C’est ainsi qu’en 1994, Jimmy Carter, pu instaurer une médiation, la négociation concluant au gel du programme nucléaire nord coréen en échange d’essence et de réacteurs militaires incapables de produire du plutonium.
En 2006 le conflit pris fin suite aux sanctions affligées par le Conseil de sécurité des Nations Unies votées le 14 octobre 2006 à l’unanimité. Il fallut ensuite attendre la médiation chinoise pour ouvrir la voie à une reprise des négociations, qui aboutirent à la signature d’un accord à Pékin le 13 février 2007. Cet accord a porté sur la suspension temporaire des activités des installations nucléaires de la République populaire démocratique de Corée, en contrepartie une aide économique et énergétique équivalent à un million de tonnes de pétrole brut.