1.1.2. DÉFINITION DES CONCEPTS DE BASE
1.1.2.1. La prolifération des écoles privées :
La prolifération des écoles privées fait référence à l’augmentation rapide du nombre d’écoles privées qui ouvrent et fonctionnent dans une région donnée. Cela peut être observé lorsque de plus en plus d’établissements privés voient le jour pour fournir une éducation alternative par rapport aux écoles publiques.
Cette tendance peut être influencée par différents facteurs, tels que le désir croissant des parents d’offrir à leurs enfants une éducation de qualité, la demande croissante pour des programmes d’enseignement spécifiques, les préoccupations concernant la qualité de l’éducation publique, les opportunités commerciales offertes par l’industrie de l’éducation, etc.
1.1.2.2. Les écoles privées :
Les écoles privées sont des écoles qui ne sont pas administrées par le gouvernement local, étatique au national et qui conservent donc le droit de sélectionner leurs élèves et sont financées en tout ou en partie grâce aux frais de scolarité qu’elle demande à ses élèves plutôt qu’entièrement par les fonds gouvernementaux1.
Le terme école privée désigne habituellement une école primaire et secondaire et n’est que très rarement utilisé pour désigner les universités ou instituts supérieures.
1.1.2.3. Le coût de scolarité :
Le coût de scolarité est la valeur monétaire qu’il faut payer pour avoir accès à l’éducation à cela nous ajoutons le coût du matériel scolaire (uniforme, cartable, ou autres fournitures scolaires, etc.)
1.2. DÉFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
1.2.1. L’état :
Etymologie du mot
Le mot « état » vient du latin « status » dérivé du verbe « stare » qui signifie au sens premier « se tenir debout » et au sens figuré « la position » Le mot état apparaît dans les langues européennes dans son acceptation moderne au tournant des XVème et XVIème siècle2.
Au XVIIIème siècle l’état désigne également la condition d’une personne, son état civil.
Définition du mot
Max WEBER dans son livre « économie et société » définie l’état comme une entreprise politique à caractère institutionnel lorsque et tant que sa direction administrative revendique avec succès dans l’application de ses règlements, le monopole de la contrainte physique légitime sur un territoire donné3.
Pour WEBER donc, une entreprise politique à caractère institutionnel ne peut être un Etat que pour autant que sa structure administrative réussisse à être la seule directement ou par délégation à faire respecter les lois à travers l’armée, la justice et la police.
Dans l’optique de notre travail nous pouvons définir l’état sur trois plans : sur le plan sociologique, organisationnel et juridique.
Sur le plan sociologique
Sur le plan sociologique, l’état est un ensemble des personnes vivant sur un territoire déterminer et soumis à un gouvernement.
Sur le plan organisationnel
Du point de vue organisationnel, c’est une forme d’organisation que la société utilise pour s’orienter et se gérer. L’état désigne un ensemble des personnes qui acceptent de s’imposer un ordre sous certaines conditions.
Sur le plan juridique
Sur le plan juridique, l’état peut être considéré comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu’on appelle « l’intérêt général » avec une nuance éthique.
Selon les termes de la convention de Montevideo, pour qu’un état soit reconnu internationalement, il doit répondre à quatre critères que voici ;
- L’existence d’un territoire délimité et déterminé.
- L’existence d’une population résidente sur ce territoire.
- L’existence d’une forme minimale de gouvernement.
- La capacité a entre en relation avec les autres états.
L’état a le devoir d’assurer la défense et la protection des biens collectifs que sont le milieu naturel et le milieu humain dans la sauvegarde ne peut être obtenu par les seuls mécanisme du marché. L’état joue également un grand rôle dans le secteur éducatif car il est appelé à organiser ce secteur de manière à permettre à sa population d’accéder à l’éducation.
1.2.2. Les écoles publiques
En république démocratique du Congo, on retrouve les écoles publiques non conventionnées qui sont directement gérées par l’état. Et les écoles conventionnées dont la gestion est assurée par les confessions religieuses signataires de la convention de gestion scolaire avec le gouvernement. Environ 84 % des écoles primaires reçoivent des financements publics et sont gérées dans le cadre de deux régimes :
- Les écoles conventionnées
- Les écoles non conventionnées.
Les écoles conventionnées représentent 80 % des écoles primaires publiques et sont gérées par des organisations confessionnelles, conformément à un accord datant de 1977. Cet accord postule que l’État est responsable de l’organisation de l’éducation, tandis que les églises sont en charge de la gestion des écoles. L’État définit les programmes pédagogiques, supervise la qualité des services éducatifs et couvre les frais de personnel ainsi que les coûts d’exploitation. Les organisations confessionnelles, quant à elles, recrutent les enseignants et mobilisent au besoin des ressources supplémentaires, notamment pour la construction de nouvelles installations. Elles disposent de leurs propres structures administratives et services d’inspection.
Les écoles non conventionnées sont directement gérées par les pouvoirs publics. Ces deux types d’écoles sont supervisées par des structures administratives appelées « bureaux gestionnaires ». Les écoles privées représentent 16 % des écoles primaires et desservent principalement les classes les plus aisées (30 % des élèves sont issus du quintile supérieur des ménages les plus riches et seulement 11 % appartiennent au quintile inférieur).4
Ainsi dans les écoles conventionnées on a ;
- Les écoles conventionnées catholiques
- Les écoles conventionnées kimbanguistes
- Les écoles conventionnées protestantes
- Les écoles conventionnées islamiques
- Les écoles conventionnées de l’armée du salut
Les écoles publiques sont financièrement prises en charge par l’état, surtout en ce qui concerne les salaires des enseignants. Compte tenu des difficultés que connaît le pays depuis quelques années, les ménages interviennent financièrement et de façon significative dans les fonctionnements de ces écoles.
Les écoles publiques sont gérées par un chef d’établissement ; directeur au niveau des écoles primaire, préfet au niveau secondaire assisté par un conseil de gestion.
Le chef d’établissement assure la gestion pédagogique, administrative et financière de l’école y compris la gestion du personnel ainsi que le versement des salaires de ces derniers sur proposition du chef de division provincial ou du coordinateur provincial. Le gouvernement nomme ou relève de leurs fonctions les chefs d’établissements respectivement des écoles conventionnée et non conventionnée.
Le conseil de gestion est l’organe délibérant de l’établissement scolaire. Ses membres sont ; le chef d’établissement, le conseiller pédagogique, le directeur de discipline, le représentant des enseignants et le représentant des parents.
Pour gérer le personnel enseignant de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, le gouvernement a créé depuis 1985 le service de contrôle de paie des enseignants (SECOPE), placé sous le contrôle du secrétaire général qui a ce secteur dans ses attributions (ministre de l’EPSP).
1.2.3. Éducation
Selon qu’il existe plusieurs points de vue d’après des différents approches ou écoles sur un phénomène ou un problème tant économique, politique que social, il est important de notifier qu’il existe aussi plusieurs définitions du mot l’éducation.
L’éducation selon le lexique d’économie, c’est l’activité sociale de transmission des connaissances structurées. L’éducation désigne l’instruction c’est-à-dire l’acquisition des connaissances intellectuelles, professionnelles et culturelles5.
- T. SUAVET considère que l’éducation est l’art d’élever un enfant pour en faire un homme complet6.
- Selon André PAGE, l’éducation est toute action de formation portant principalement sur les enfants et les adolescents, mais également de manière croissante sur les adultes et qui a pour résultat selon les termes de titre « des habilités intellectuelles ou mentales qui s’acquièrent et l’ensemble de qualités morales qui se développent7.
- DUBBELDAM et al. Quant à eux, soulignent que l’éducation est le processus par lequel le nouveau-né devient un membre à part entière de sa communauté, le principal agent de transmission d’une culture à travers les générations, la garantie de la survie de la culture8.
Il ressort qu’une véritable éducation permet :
- L’intégration de l’individu dans son milieu ;
- D’épanouir l’individu et développer ses capacités humaines ;
- à l’individu d’être l’artisan de son propre développement ;
- L’adaptation de l’individu à vivre dans le monde aux dimensions transformées.
Toutes ces définitions mettent l’accent particulièrement sur l’individu, qui est donc le fondement de toute société, le moteur du développement.
L’éducation est un instrument majeur du développement économique et social. Elle est au cœur de la stratégie que la Banque Mondiale a adoptée pour aider les pays en développement à réduire la pauvreté et à améliorer les niveaux de vie par la croissance durable et l’investissement humain.
La production des biens et services sur le marché n’est pas seulement le résultat de la combinaison des facteurs de production traditionnellement identifiés (capital, travail et nature) mais aussi de l’amélioration qualitative de ces facteurs.
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1 https://WWW.fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_89cole_priv%C3A9e site consulté le 16 juin 2023. ↑
2 Larousse étymologique, (1971), France, Paris ↑
3 Max weber (1921), Economie et société, Page 97 ↑
4 https://documents1.worldbank.org/curated/en/950891592618926682/pdf/Democratic-Republic-of-theCongoEmergency-Equity-and-System-Strengthening-in-Education-Project.pdf ↑
5 AHMED S. et ALBERTIN J.M., Lexique d’économie, éd. Dalloz, Paris 2004, P.286 ↑
6 SUAVET, Dictionnaire économique et sociale, Paris, éd. Ouvrières, 1972 ↑
7 André PAGE, Economie de l’éducation, PUF, 1971, P7 ↑
8 DUBBELDAM et al. Annuaire international de l’éducation : Développement, culture et éducation, vol XLIV, UNESCO, 1994 ↑