L’analyse des pratiques associatives révèle que 75 % des organisations constatent une amélioration significative de leur visibilité grâce à la communication digitale. Ce constat soulève des questions cruciales sur l’impact des outils numériques, surtout dans le contexte post-COVID, et leurs implications pour l’engagement communautaire.
Etude quantitative : pratiques en communication digitale et associations
Afin d’approfondir et d’élargir ma recherche, j’ai choisi d’effectuer un recueil de données complémentaire aux entretien semi directif, en m’appuyant cette fois sur une démarche d’enquête avec pour outil formulaire Google Forms.
Méthodologie
À la suite de la réalisation des entretiens semi-directifs, j’ai voulu récolter plus de données. Et voir si hors du contexte d’entretien les retombées sont perçues de la même manière. Afin d’obtenir un échantillon plus charge, la mise en place un formulaire Google Forms était le meilleur outil de récolte de données.
Ce questionnaire (cf. annexe 7) est à destination des personnes travaillant dans les associations et a pour objectif de comparer et d’analyser les pratiques en termes de communication digitale. Pour le réaliser, je me suis inspiré des questions de ma grille d’entretien ainsi que des réponses recueillies lors des entretien pour formuler des questions fermées, ouvertes ou à choix multiples.
Avant d’être envoyé, le questionnaire a été soumis à des tests dans un premier temps par Anne Biller qui m’a suggéré quelques modifications à faire avant l’envoi, puis par mes proches. Ces réponses n’ont pas été prises en compte dans la récolte des résultats. Une fois testé, je l’ai diffusé, en commençant par mon réseau LinkedIn, les résultats n’étant pas concluants, j’ai opté pour une méthode différente.
Transmettre mon questionnaire à l’ensemble des EPE de France par mail et contacter un grand nombre d’associations via le formulaire contact de leur site en intégrant le lien d’accès à mon message. Cette enquête a été diffusée à mon nom, en me plaçant en tant que professionnelle, chargée de communication dans une association.
Composé de 16 questions, le sondage a été clôturé le 19/06/2021 avec un total de 33 réponses.
Présentation des résultats
Les associations sondées font partie des secteurs d’activité suivants : Santé, Action Sociale, Humanitaire, Culture et Loisirs, Défense des droits, Éducation et Formation, Insertion, Sport, Energie, Handicap et Protection de l’environnent (cf annexes 8)
L’organisation des pôles communication: concernant l’effectif constate que dans 45.5 % des cas 2 à 3 personnes ont la charge de la communication et 39.4 % de ces pôles ne sont composé que d’une seule personne. Parmi les personnes seules, 46.15 % sont dans une association ayant au maximum 10 employés alors que 23.8 % d’entre elles ont plus de 100 employés.
Concernant l’intitulé de postes des répondants 51.52% ont un intitulé de poste en lien avec la communication (responsable ou assistante communication, chargée de projet digital, responsable pôle digital…)
L’amélioration de la visibilité: Au service de cet objectif différents outils sont utilisés.
93.9 % communiquent via le site internet et 45.5 % l’enrichissent grâce aux articles de blog. Les sondés améliorent leur visibilité grâce au Community Management (Twitter 45.5 %, Instagram 63.6 %, LinkedIn 69.7 % et Facebook 84.8 %). La newsletter et l’emailing font aussi parties des outils de visibilité avec une utilisation de 66.7 % pour la Newsletter et 54.5 % pour l’e-mailing. Enfin, 57.6 % des participants à l’enquête interviennent dans le réel avec la mise en place d’événement, participations aux salons…
Les outils utilisés: en lien avec le site internet et l’analyse de stratégie 54.5 % des personnes utilisent Google Analytics. Le taux est le même concernant les logiciels d’e-mailing tel que Sendinblue. Les outils les plus utilisés sont ceux concernant la création de contenu, on retrouve le Pack Office avec 66.7 %, malgré le coût de la licence la suite Adobe est utilisé par 51.5 % des sondés et Canva par 45.5 %. Les outils sont donc à 84.8% gratuits néanmoins 15.2 % des personnes affirment utiliser des outils de SEA (référencement payant).
Les enjeux: pour 87.9 % des associations interrogées, l’objectif premier est d’informer et de se faire connaître (81.8 %). La création de lien est toute aussi importante pour 63.65 d’entre eux. Seul 39.4% intègrent le financement aux enjeux de communication digitale.
Les cibles: la cible principale est à 90.9 % les adhérents et le public cible, les bénévoles sont aussi inclus à 69.7% dans la stratégie de communication. Si l’enjeu financier n’est reconnu que par 39.4 % des sondés, 54.5 % les incluent comme cible de leurs stratégies, soit 15.1 % de plus.
Importance de la communication digitale: 84.9 % des associations placent la communication à 9 sur une échelle d’importance de 0 à 10. Les personnes interrogées expliquent cela par la notion de levier de croissance et la nécessité liées à l’ère digitale. Apparaissent aussi les effets de notoriété, de visibilité et de rapidité. Une des personnes sondées précise l’importance qu’elle donne à l’équilibre entre le réel et le digital
Les besoins futurs: cette question fait ressortir le besoin de développement, avec une présence digitale multicanale, la mise en place d’une stratégie ainsi que développement des ressources matériels ou humains. La digitalisation et son développement semblent être au cœur des besoins d’avenir ce qui inclut une valorisation et une professionnalisation des pratiques à l’aide de formations ainsi que la pérennité des postes.
Pour compléter et analyser les résultats présentés, 3 variables sont en prendre en compte dans l’analyse des données : la formation initiale de la ou les personnes en charge de la communication ainsi que la taille et le secteur d’activité de l’association.
Analyse des résultats
En se basant sur un échantillonnage de 33 personnes, cette enquête permet de distinguer que la communication digitale n’a pas encore tout à fait, fait sa place dans le monde associatif. En effet, soit les associations disposent de leur propre pôle communication soit elle est assurée par des personnes ayant d’autres responsabilités ou encore par des bénévoles.
Néanmoins, même si un manque de formation et de pérennité des fonctions de chargés de communication digitale apparait, cela ne semble pas vraiment influé les pratiques en termes de Community management. De nombreux outils sont mobilisés au service de la communication digitale. Concernant les enjeux de cette stratégie pour les associations, les résultats sont semblables à ceux de l’étude qualitative.
Il est nécessaire d’informer, se faire connaître et créer du lien. On retrouve la notion de financement, mais de façon moins importante que lors des entretiens, ce qui est potentiellement dû au climat de confiance qu’il est plus difficile d’instaurer dans un questionnaire. Si les sondés sont peu à mentionner le financement comme enjeux, ils définissent néanmoins les financeurs comme cible de communication.
Pour finir, l’importance de la communication et le besoin de développement futur dans le milieu associatif sont communs aux associations sondées, cela malgré les différentes variables précédemment mentionnées.
Cette première partie nous a permis de comprendre le fonctionnement, les enjeux, les pratiques ainsi que les limites de la communication digitale, nous allons donc nous intéresser au cas de l’EPE 13
Questions Fréquemment Posées
Quels outils de communication digitale sont utilisés par les associations ?
93.9 % communiquent via le site internet, 45.5 % l’enrichissent grâce aux articles de blog, et 84.8 % utilisent Facebook pour le Community Management.
Quel est l’objectif principal des associations en matière de communication digitale ?
Pour 87.9 % des associations interrogées, l’objectif premier est d’informer et de se faire connaître (81.8 %).
Combien de personnes sont généralement responsables de la communication dans les associations ?
Dans 45.5 % des cas, 2 à 3 personnes ont la charge de la communication, et 39.4 % des pôles ne sont composés que d’une seule personne.