Quels défis et solutions pour la qualité des eaux de la Funa ?

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🏫 UNIVERSITE DE KINSHASA - FACULTE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de licencié - 2019 - 2020
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    1. Analyse physico-chimique sur la qualité des eaux de la Funa

L’étude expérimentale réalisée sur les différents échantillons prélevés le long de la rivière Funa présentant les trois sites sélectionnés pour ce travail sont donnés dans ce chapitre sous formes des tableaux. L’étude a été menée lors des deux saisons ; aux mois de Juin, Juillet, Août et mi-Septembre (pour le compte de la saison sèche) et Avril, Mai, Septembre et Octobre (pour le compte de la saison pluvieuse) à l’aide de bouteilles en polypropylène d’un litre de capacité lavées et rincée à l’eau, le prélèvement est réalisé en plongeant la bouteille en contre-courant de la rivière à environ 20 cm de profondeur.

Ces échantillons ont été examinés in situ au moyen des appareils sophistiqué et nous a permit de comprendre la qualité de l’eau.

Tableau 14. pH, conductivité, turbidité des différents échantillons

Période

pH

Conductivité

Turbidité

Salinité

TDS

Avril

6,22

588

74

222

298

26

Mai

6,31

503

105,8

254

341

26

Juin

6,26

478

59,89

234

315

24

S1

Juillet

6,40

442

63,51

216

323

22

Août

6,50

426

68,21

199

345

23

Septembre

6,71

403

185

224

306

25

Octobre

6,89

488

201

238

270

26

Avril

6,23

614

82

235

315

27,2

Mai

6,32

591

119,2

219

296

27,4

Juin

6,39

577

60,3

224

281

25

S2

Juillet

6,44

540

79

188

263

24

Août

6,77

517

88

171

279

24

Septembre

6,81

501

196

193

312

26

Octobre

7,12

473

217

214

324

27

Avril

5,75

432

129

216

289

26

Mai

6,12

509

97

254

288

25

Juin

6,30

426

76

216

292

24

S3

Juillet

6,41

401

71

210

319

23

Août

6,59

371

62

179

326

25

Septembre

6,66

388

113

170

301

27

Octobre

6,79

409

185

199

287

28

Source : Enquête sur terrain 2021

Tableau 15. Moyenne ± écart-type des paramètres de l’eau de la Funa

Paramètres

Moyenne ± écart-type

Saison de pluie

Saison sèche

Ph

6,33 ± 0,74939

6,7 ± 0,79881

Conductivité

455 µS/cm

426 µS/cm

TDS

306 mg/L

288 mg/L

Salinité

228 Ppm

198 Ppm

Température

30 °C

28°C

Turbidité

131 NTU

106,5 NTU

Source : Enquête Avril – Octobre 2021

Les facteurs qui influencent la qualité de l’eau de la rivière Funa, Il s’agit d’après nos analyses faites, de la composition chimique de ses affluents, des activités anthropiques et des précipitations atmosphériques.

      • La température

Les températures de l’eau de la Funa dans notre périmètre d’étude oscillent entre 28 °C et 30°C au niveau des points de prélèvement (Tableau 14). Le faible volume des eaux présent dans l’estuaire à marée basse, la formation d’un bouchon sablo-vaseux à l’embouchure ont provoqué la réduction de la hauteur des eaux et donc son réchauffement par la température de l’air qui dépend des variations saisonnières.

      • Turbidité

La turbidité est très élevée en saison pluvieuse. Cette variation de la turbidité est due à un apport en matière organique, matière inorganique (sels minéraux insolubles) attribuables aux activités humaines. Cette turbidité excessive s’explique encore, en plus des précipitations, par la grande quantité des matières en suspension provenant essentiellement des eaux usées, des déchets de toute nature et des excréta rejetés dans les eaux. Il y aurait aussi l’apport des matériaux arrachés au sol par les processus érosifs le long des berges et sur les pentes collinaires en amont.

      • Oxygène dissous

Les eaux de la Funa sont sous-saturées en oxygène. Ceci peut s’expliquer par le fait que ce bassin versant, du moins dans la zone d’étude, subit des rejets d’eaux usées et des rejets des produits pharmaceutiques, responsables d’une probable pollution organique. Ce dernier décroit lorsque la température de l’eau augmente.

      • Potentiel hydrogène (pH)

Le pH de l’eau de la rivière Funa dans notre périmètre d’étude est proche de la neutralité. Il varie entre 6,33 en saison de pluie et 6,71 en saison sèche.

Ces résultats montrent à suffisance l’absence de certains métaux dans l’eau, car, la disponibilité des métaux est très importante quand le milieu est acide. Le pH mesuré dans notre périmètre d’étude n’a pas un effet négatif de la vie des poissons du milieu, en général les valeurs de pH inférieures à 4,5 et supérieures à 10 sont toxiques pour les poissons. Bien que cette eau ne soit pas bonne pour la boisson ni pour un contact corporel.

      • Conductivité

La conductivité est plus grande en saison des pluies, période des hautes eaux, par rapport à la saison sèche, période des basses eaux.

    1. L’impact environnemental des déchets

L’état de gestion des décharges dans la commune de Kalamu génère des impacts négatifs directs sur l’environnement et sur la morphologie urbaine (Holenu 2016). Ces effets peuvent être résumés comme suit :

      • Pollution de l’atmosphère et dégagement des odeurs nauséabondes dues notamment aux vapeurs de méthane provenant des décharges et de brulage des déchets ;
      • Pollution chimique et biologique des ressources en eau qui deviennent un milieu propice à la reproduction des moustiques et de la vermine, et représente ainsi une menace pour la santé à travers leur consommation indirecte à travers la consommation de produits agricoles irrigués avec des eaux polluées ;
      • La qualité de l’eau (tant de surface que souterraine) peut diminuer et la santé des écosystèmes aquatiques peut s’en trouver dégradée en raison d’une sédimentation accrue, de l’eutrophisation et du ruissellement possible des déchets.
      • La topographie du site joue un rôle important sur la perméabilité du sol, cela permet au lixiviat d’être en contact avec la nappe phréatique ;
      • Dégradation de l’esthétique de la municipale et immobilisation des terres productives en raison de la présence de produits non biodégradables (exemple : sachets en plastique, déchets de démolition, etc..) ;
      • Libre accès, à la décharge, des animaux notamment le gros bétail et les volailles, ce qui le conduit à ingérer des matières solides et toxiques ;
      • Le sol peut également monter une pollution avec des métaux lourds, surtout avec le nickel, le cadmium, le chrome, le zinc et le fer. Selon les caractéristiques des polluants, la pollution des sols est plutôt à la surface (As, Zn), ou au contraire elle pénètre dans les sols (Cd).

La collecte et l’élimination des déchets ne sont que dans de rares occasions assurées et constituent des facteurs aggravants de la dégradation de l’environnement urbain. Les déchets jonchent les chaussées, obstruent les caniveaux empêchant l’écoulement des eaux usées ou pluviales, se consument souvent lentement en provoquant l’émanation de certains gaz nocifs (Holenu 2016).

Pour la commune de Kalamu, la gestion des déchets souffre de multiples contraintes comme :

        • Le manque de financement des autorités locales ;
        • L’insuffisance des voiries limitant la circulation automobile ;
        • L’allongement des distances en raison de l’extension des quartiers ;
        • L’absence de schéma local de gestion de l’environnement urbain ;
        • La multiplication des acteurs de la collecte (ONG, PME, services techniques) sans coordination, ce qui complique la mise en place d’objectifs précis ;
        • L’absence d’une réglementation locale et de textes juridiques.

La mauvaise gestion des déchets dans la commune de Kalamu entraine une dégradation des écosystèmes et du sol.

Globalement, les conséquences de la mauvaise gestion se résument en ceci :

  • Inondations et ses corollaires ;
  • Le débordement d’eau qui submerge la berge entraine des conséquences graves, sur tout le plan ;
  • Pollution multiforme des eaux de la rivière Funa ;
  • La coloration des eaux de la rivière qui dégage une odeur nauséabonde dans certains endroits insalubres ;
  • La prolifération de site par des moustiques qui sont responsable de plusieurs maladies infantiles juvéniles ;
  • L’insalubrité due notamment à : la désuétude et la vétusté de la loi d’hygiène publique ;
  • Le manque des mesures élémentaires visant à prévenir les maladies et d’assurer les soins sanitaires ;
  • Un mauvais système d’évacuation des déchets et l’absence d’un réseau d’assainissement du milieu pèsent sur l’environnement avec comme conséquences : la détérioration de la santé publique, la détérioration de l’environnement social et les maladies d’origines hydriques dans la berge.

En effet, la multiplication des maladies d’origine hydrique est due au manque de réseau d’assainissement adéquat et l’effondrement des services d’hygiène dans la ville de Kinshasa en générale et en particulier dans le secteur sous étude.


Questions Fréquemment Posées

Quel est le pH de l’eau de la rivière Funa ?

Le pH de l’eau de la rivière Funa varie entre 6,33 en saison de pluie et 6,71 en saison sèche.

Pourquoi la turbidité de l’eau de la Funa est-elle élevée en saison pluvieuse ?

La turbidité est très élevée en saison pluvieuse en raison d’un apport en matière organique et inorganique attribuables aux activités humaines, ainsi qu’à la grande quantité de matières en suspension provenant des eaux usées et des déchets.

Comment la température affecte-t-elle la qualité de l’eau de la Funa ?

La température de l’eau de la Funa oscille entre 28 °C et 30 °C, et le faible volume d’eau à marée basse provoque un réchauffement de l’eau, ce qui peut influencer la saturation en oxygène.

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