Analyse des bactéries des zones humides en Algérie

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🏫 UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE D’ORAN MOHAMED BOUDIAF - Faculté des sciences de la nature et de vie - Département de biotechnologie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de magister - 2013/2014
🎓 Auteur·trice·s
Ziri Mohammed Abderrahmane
Ziri Mohammed Abderrahmane

Les bactéries des zones humides en Algérie ont été étudiées à travers l’éco-bactériologie et l’activité enzymatique de souches isolées dans les sites Ramsar d’Oran et de Bechar. L’analyse a révélé des résistances aux antibiotiques et un contenu plasmidique significatif, soulignant l’importance écologique de ces milieux.


Les zones humides en Algérie :

L’Algérie est riche en zones humides, le recensement préliminaire effectué au milieu des années 1990 a dénombré 254 zones humides naturelles, parmi les quelles 60 zones peuvent être classées sur le site Ramsar.

D’après la direction générale des forets les nombres des zones humides peut dépasser le millier si l’on inclut les oueds, les grottes, les oasis et Daya, zones côtières, nom comprises dans le premier inventaire.

Depuis son adhésion à la convention de Ramsar par la signature du décret°439-82 du 11décembre 1982, l’Algérie comptait seulement 3 zones humides d’importance internationale avant l’année 2000, en 2004 grâce d’un projet réaliser et financé par le programme « eau vivant » du fond mondiale pour la nature L’Algérie a désigné 42 sites avec une superficie de 3 millions d’hectares, près de 50% de la superficie totale estimée des zones humides en Algérie classées et protégées sur la listes des zones humides d’importance internationale le lac de Tonga (El-Kala) reste parmi les meilleures exemples des zones humides en Algérie (DGF, 2006) (Voir Tableau 1) (Voir Figure 06).

De part la superficie classée (2,8millions), l’Algérie est le troisième pays en Afrique après le Botswana et son Delta de l’Okavango qui fait 6,8 millions d’ hectares et Tanzanie avec 3,5millions d’hectares et la huitième dans le monde après le Canada (13 millions d’hectares),la Russie(10,3 millions d’hectares ) l’Australie(5,2 millions d’hectares ),le Brésil(4,5millions d’hectares),le Pérou(2,9 millions d’hectares) et les deux pays africains précédents ,Botswana et la Tanzanie (DGF, 2006)

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Source :

Figure 06 : Répartition des zones humides en Algérie (DGF, 2012)

Tableau 01: Les zones humides de la convention Ramsar en Algérie (DGF, 2012)
Nom de la zone humideType de zone humideWilaya
1Lac TongaLac d’eau douce côtier, marais et aulnaieEl Tarf
2Lac OubeïraLac d’eau douce côtierEl Tarf
3Le lac des oiseauxLac d’eau douce côtierEl Tarf
4Chott Ech CherguiChott salé, continental saumâtreSaïda, Nâama, El Bayadh
5GuerbesPlaine d’inondation côtièreSkikda
6Chott El HodnaChott et sebkha continentaux,M’Sila et Batna
7Valéee d’IherirGueltates d’eau douceIllizi
8Gueltates d’issikarasseneGueltates d’eau douceTamanrasset
9Chott Merouane/Oued KhroufChott continentalEl Oued et Biskra
10Marais de la MactaMarais côtier et OuedMascara, Oran et Mostaganem
11Oasis d’Oueld SaïdOasis et foggaraAdrar
12Sebkha d’OranSebkha ou lac salé continentalWilaya d’Oran
13Oasis de TamentitOasis et foggaraAdrar
14Oasis de Moghrar et TioutOasis et foggaraNâama
15Zehrez CherguiChott et sebkha contnentauxDjelfa
16Zehrez GharbiChott et sebkha contnentauxDjelfa
17Gueltates d’AffilalGueltatesTamanrasset
18Grotte de Ghar BoumâazaGrotte karstique continentale et ouedTlemcen
19Marais de la MekhadaMarais d’eaux douces et saumâtresEl Tarf
20Chott MelghirChott et Sebkha salés continentauxEl Oued et Biskra
21Lac de RéghaïaLac, marais et oued côtiersAlger
22Lac NoirTourbière morteEl Tarf
23Aulnaies d’Aïn KhiarAulnaie et oued d’eau douceEl Tarf
24Lac de Béni BélaïdLac, marais, aulnaie et oued côtiers d’eau douceWilaya de Jijel
25Cirque d’Aïn OuarkaLacs et sources d’eaux chaudes et froides, cirque géologiqueNâama
26Lac de FetzaraLac d’eau douceAnnaba
27Sebkhet El HamietLac salé saisonnierSétif
28Sebkhet BazerLac salé permanentSétif
29Chott El Beïdha-Hammam EssoukhnaLac salé saisonnier, prairie humideSétif
30Garaet Annk Djemel El MerhsselLac salé saisonnierOum el Bouaghi
31Garaet GuellifLac salé saisonnierOum el Bouaghi
32Chott TinsiltChott et sebkhaOum el Bouaghi
33Garaet El TarefLac salé permanentOum el Bouaghi
34Dayet El FerdLac saumâtre permanentTlemcen
35Oglat EdaïraLac saumâtreNaama
36Les Salines d’ArzewLac salé saisonnierOran
37Le lac de TelamineLac salé saisonnierOran
38Le Lac MellahLac d’eau saumâtreEl Tarf
39Sebkhet El Meleh(lac d’El-Goléa)LacGhardaïa
40Chott Oum RanebChott continentalOuargla
41Chott Sidi SlimaneChott continentalOuargla
42Chott Ain El BeidaChott continentalOuargla

1. Les mécanismes biogéochimiques dans les milieux humides :

Les processus biogéochimiques participent à la transformation et la dégradation des composés introduits par les eaux dans les milieux humides. En période d’engorgement, les microorganismes (bactéries, champignons…) présents dans les sols saturés en eau et dépourvus d’oxygène mettent en place des processus d’oxydoréduction qui leur permettent de respirer : ils utilisent successivement plusieurs composés contenant de l’oxygène (nitrates, oxyde de fer, sulfate…), présents dans la matière organique, qui sont alors réduits. Suite à ce changement d’état, ces composés sont assimilables par les animaux et les organes souterrains des végétaux (racines…).

Ces processus interviennent dans différents cycles de la matière. Les plus étudiés sont ceux de carbone, de l’azote et du phosphore. Par exemple, les milieux humides contribuent à réguler l’azote en général et les nitrates en particulier. Dans les sols gorgés d’eau, des bactéries décomposent les nitrates pour en prélever l’oxygène pour leur respiration, libérant l’azote sous forme atmosphérique. Ce phénomène peut avoir un impact considérable, en éliminant jusqu’à 400 kilos d’azote par hectare et par an (Barnaud et Fustec ,2007)

2. L’autoépuration :

L’eau de mer, de rivières, ou de lac est riche en espèces animales et végétales qui ont pour rôle de transformer et éliminer naturellement, en totalité ou en partie, les polluants aux quelles elle sert d’exutoire. C’est le processus d’autoépuration grâce à un ensemble de phénomènes de filtrations et d’oxydations combinées à l’action des organismes (bactéries, protozoaires, insectes et plants…) vivants dans le milieu aquatique et sur les berges, l’eau assure le maintient de la qualité et préserve l’équilibre de l’écosystème.

La pollution biologique peut être atténuée par processus naturel d’autoépuration : destruction des germes pathogènes par l’oxygène dissous dans l’eau par l’action bactéricides des ultraviolets solaires, par la concurrence vitales des micro-organismes saprophytes et bactériophages.

L’autoépuration est nette dans les rivières à grand débit (par dilution).Mais il arrive que cette autoépuration ait ses limites si le niveau de pollution atteint un seuil critique, à ce moment là l’eau n’est plus capable à s’auto-épurer c’est-à-dire d’éliminer les agents polluants (Bahi, 2012)

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