Comment l’analyse de cas révèle des solutions pour les déchets à Kisangani ?

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🏫 UNIVERSITE DE KISANGANI - FACULTE DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES - Département d'aménagement des écosystèmes
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Diplôme de licencié - 2020-2021
🎓 Auteur·trice·s
Joël KUGANA MUNGU ANANGU
Joël KUGANA MUNGU ANANGU

L’analyse de cas sur les déchets dans le quartier commercial de la commune Makiso révèle les défis critiques de la gestion des déchets organiques. Quelles solutions innovantes peuvent transformer cette situation alarmante et protéger la santé des habitants ? Découvrez les résultats surprenants de cette étude essentielle.


DISCUSSION

Age, Sexe et Niveau d’étude des enquêtés

La majorité de nos enquêtés soit 36% ont l’âge compris entre 25 à 35 ans, les hommes sont les plus nombreux (80%) et le niveau majoritaire est le niveau secondaire (50%). Cette observation montre que cette tranche d’âge est caractérisée par d’intenses activités. La prédominance des hommes se justifie par le fait que nombreux sont les hommes qui sont disposés à répondre à l’enquête et aussi par la contrainte pour la survie de la famille pendant cette période de très basse conjoncture économique (faible pouvoir d’achat de la population…).

Taille des ménages et Profession des enquêtés

La lecture des résultats se rapportant à la taille des chefs des ménages montre que 38% des enquêtés sont fonctionnaire et leurs ménages hébergent essentiellement de 1 à 5 personnes (50%). Ces résultats démontrent que les ménages du quartier commercial (milieu d’étude) fait hébergent moins de personnes, mais par contre les chefs des ménages sont majoritairement salariés. Cela se justifie par le fait qu’en ville, louer un appartement suppose disposer suffisamment de moyens financiers stables.

Dépenses journalières des ménages

Dans la zone d’étude comme partout en RDC, les conditions de vie des populations paraissent difficile. Ils se révèlent de cette étude que 80% des enquêtés ne vivent que de moins de 5.000fc par jour dans leurs ménages. Ces résultats peuvent se justifier par l’absence de l’emploi et le chômage élevé dans la ville de Kisangani. Ainsi, Lepoivre (2009) cité par Alice (2013), signale que chaque ménage en RDC ne vit qu’avec moins de 5 dollars (actuellement 10.000fc) par jour. Nos résultats nous mettent en conformité avec Alice (2013) dans la mesure où, la plupart de ménages dans notre milieu d’étude vit en moyenne de moins de 10.000fc.

Types de déchets rencontrés dans le milieu d’étude

Dans notre milieu d’étude, différents types de déchets sont produits chaque jour par les ménages dont les plus importants sont respectivement les déchets organiques (58%) suivis par les bouteilles et sachets plastiques (22%). D’autres types de déchets sont partagés dans les 20% restants. La prédominance des déchets organiques sur d’autres se justifie par le fait que la grande partie de ces déchets provient de produits alimentaires ainsi que d’autres débris végétaux divers utilisés chaque jours dans chaque ménage et les déchets organiques directement rejetés dans la nature après utilisation.

Ces résultats confirment la première hypothèse de notre étude qui stipule de Déterminer les différents types de déchets accumulés dans le quartier commercial de la Commune Makiso dont les plus importantes sont d’origines organique.

Conséquences de la présence de déchets

S’agissant des conséquences éventuelles de déchets organiques sur la vie de la communauté ou sur l’environnement, les résultats obtenus révèlent que les conséquences de la présence de déchets organiques sont diverses, les plus importantes sont les risques de maladies diverses, et le dégagement des mauvaises odeurs. La multiplicité des immondices ainsi que des eaux usées dans le quartier crée des conditions favorables pour la multiplication de certains insectes, raisons pour lesquelles les moustiques et les mouches sont très abondants dans le milieu d’étude.

Selon l’OMS (2009), plus de 80% des maladies sévissant dans les pays en développement sont liées à l’insalubrité de l’environnement. Les animaux comme le chien, les rongeurs, les ovins, les volailles errant sur les tas d’ordures à la recherche de nourriture, représentent des risques sanitaires en ce sens qu’ils peuvent transmettre les maladies et les épidémies : par exemple, la fièvre typhoïde, la peste, la diarrhée, etc. Selon la même source, la présence des déchets (divers) dans la rue, les caniveaux et les espaces verts, au-delà des nuisances qu’elles créent, représente un danger pour les enfants et parfois les adultes.

Méthodes d’élimination des déchets organiques

En ce qui concerne le mode d’élimination de déchets organiques, la majorité les accumule dans un seul endroit tandis que d’autres les rejettent dans la rue ou dans les avenues, d’autres encore font l’incinération ou rejettent dans de parcelles d’habitation. La quantité des déchets organiques produites par ménage varie avec la taille du ménage, son niveau de vie et celui de l’alimentation.

Cette pratique varie en fonction de l’emplacement de l’habitation. Le rejet de déchet dans la rue ou dans les parcelles d’habitation sont liés soit à l’ignorance de ménages sur les dangers qu’ils courent soit à l’absence de lieu de décharges soit encore par le manque de moyen pour l’évacuation. L’incinération quant à elle est préférée à cause de la facilité de son exécution.

Nos résultats sont contraires à ceux de Lelo et Tshimanga (2004), cité par Lelo (2008) qui ont montré que dans la commune Ngaliema à Kinshasa, 91% des ménages de commune possèdent des jardins parcellaires dans lesquels sont valorisées les ordures ménagères. Partant de méthodes d’élimination des déchets organiques lorsqu’on parcourt le quartier commercial, les immondices gagnent de plus en plus de place dans des avenues. Ces immondices constituent des milieux propices pour les agents pathogènes et peuvent constituer les sources des maladies et des nuisances au sein de la population, peuvent polluer les eaux et dégrader le sol.

Gestion des déchets organiques dans le milieu d’étude

Concernant la gestion des déchets organiques dans le milieu d’étude, nos enquêtés épinglent l’installation des poubelles publiques (66%), la création de services de collecte et d’évacuation de déchets (22%) et la sensibilisation quotidienne des populations (12%). Ces propositions montrent clairement que les populations sont conscientes des dangers que représentent les déchets en général et organiques en particulier. La prédominance de l’installation des poubelles publiques se justifie, par le fait que, beaucoup d’enquêtés sont victimes de l’existence des poubelles sauvages qui constituent une source de nuisance pour la population locale.

Ces résultats confirment les hypothèses deuxième et troisième (dernière) évoquées dans cette étude et l’hypothèse principale dans la mesure où, la gestion des déchets organiques dans le quartier commercial de la commune Makiso est inefficace, et est susceptible de conduire à la pollution de l’environnement.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

La présente étude avait pour objectif de contribuer à la meilleure gestion des déchets organiques afin de réduire le risque de la pollution de l’écosystème dans la ville de Kisangani et ses environs. Pour y parvenir, une interview basée sur un questionnaire préalablement élaboré a été accordé à 50 ménages dans le quartier commercial de la commune Makiso à Kisangani.

Les résultats ont montré que la plupart des ménages accumulent les déchets dans un seul endroit dans la parcelle qu’ils appellent poubelles, d’autres sont rejetés dans la rue, une partie est incinérée, d’autres s’enfouissent et d’autres encore sont rejetés dans le caniveau et rivières.

Les conséquences éventuelles les plus importantes de la présence de déchets organiques sur la vie de la communauté ou sur l’environnement les risques des maladies diverses et le dégagement de mauvaises odeurs.

Quant aux propositions pour une meilleure gestion de déchets organiques dans la ville, l’installation des poubelles publiques, la création de services de collecte et d’évacuation de déchets et la sensibilisation quotidienne des populations sont des mesures palliatives proposées à l’issue de cette étude.

Au regard de ce qui précède, suggérons ce qui suit : Aux autorités politico administratives

Elaborer des nouveaux textes et lois pour règlementer la gestion des déchets en général et des déchets ménagers en particulier.

A l’autorité urbaine

Sensibiliser et élever le niveau de conscience des populations sur les règles d’hygiène ;

Mettre en place ou renforcer une brigade de salubrité chargée de la collecte des déchets ménagers ;

Redynamiser le service d’hygiène pour assurer la surveillance et le contrôle ;

Mettre en place une taxe dévaluation des déchets ou appliquer le principe du pollueur payeur dans la ville de Kisangani et de chaque service en tenant compte de leur niveau de vie ;

Développer un système de recyclage et de valorisation des déchets.


Questions Fréquemment Posées

Quels types de déchets sont les plus courants dans le quartier commercial de Kisangani ?

Les types de déchets les plus courants dans le quartier commercial de Kisangani sont les déchets organiques (58%), suivis par les bouteilles et sachets plastiques (22%).

Quelles sont les conséquences de la présence de déchets organiques dans la commune Makiso ?

Les conséquences de la présence de déchets organiques incluent des risques de maladies diverses et le dégagement de mauvaises odeurs, favorisant la multiplication d’insectes comme les moustiques et les mouches.

Comment la gestion des déchets affecte-t-elle la santé des habitants de Kisangani ?

La gestion des déchets affecte la santé des habitants de Kisangani en exposant la population à divers risques sanitaires, notamment à travers la transmission de maladies par des animaux errants qui fouillent dans les ordures.

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