CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA PROVINCE DU KWILU

Ce chapitre présente d’une manière générale et brève quelques aspects géographiques et géologiques de la province du Kwilu dans laquelle nous avions prélevé des échantillons pour notre étude.

CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

Localisation

La province du Kwilu a une superficie de 78 441 Km². Elle est située entre la latitude 03°15’00’’S – 06°30’00’’S ; et la longitude de 16°30’00’’- 20°20’00’’ Est (fig. 1). La province du Kwilu occupe la partie centrale de l’ancienne province du grand Bandundu. Elle est limitée :

au nord par la province de Mai-Ndombe ;

au Sud par celle du Kwango ;

à l’Ouest par celle du Kwango et de Kinshasa ;

à l’Est par la province du Kasaï.

Fig. 1: Carte administrative de la zone d’étude.

La province du Kwilu est divisée en 5 territoires à savoir :

Bulungu ;

Masi-Manimba ;

Bagata ;

Idiofa ;

Gungu.

Relief

La topographie du grand Bandundu se dessine sur un schéma progressivement :

élevé en se déplaçant vers le Sud jusqu’à la frontière angolaise à environ 1.000 m d’altitude ;

incliné au point le plus bas vers le Nord à environ 300 m d’altitude.

La superficie de la province du Kwilu est le 1/3 de celle du grand Bandundu (Tricart & Cailleux, 1985).

Le relief caractéristique de la province de Kwilu est assimilé à des plaines entrecoupées par des vallées accidentées, de même pour la province du Kwango (Cahen & Lepersonne, 1952).

Climat

La province du Kwilu est située dans la zone tropicale et est caractérisée par deux saisons bien distinctes :

la saison de pluie ;

la saison sèche.

La saison pluvieuse (saison chaude) compte 8 mois allant de septembre jusqu’au mois d’avril et est caractérisée par des fortes chutes de pluies. La saison sèche compte 4 mois et s’étend du mois de mai au mois d’août. Elle est caractérisée par :

une période plus ou moins longue de sécheresse ;

des nuits relativement fraîches.

La température moyenne annuelle de la région varie entre 20 et 27 degrés.

Hydrographie

D’après le rapport du Ministère du Plan (2005), la province du Kwilu est traversée par de nombreux cours d’eaux : la rivière Kasai, la rivière Kwilu, la rivière Inzia, la rivière Kwenge, la rivière Lutshima, la rivière Lufuku, etc. Ces cours d’eaux coulent du Sud vers le Nord pour se déverser vers l’Ouest (Rodier, 1964).

Pédologie

La province du Kwilu est caractérisée par un sol d’areno-ferrals, (Ministère du plan, 2005). Les areno-ferrals sont des sols minéraux à profil A-C ou A-D, avec ou sans horizon A2, développé dans un matériau ferrallitique contenant moins de 20 % d’argile sur plus de 1 m de profondeur (Aubert & Duchaufour , 1956). Les sols argileux dans cette province sont de type férralitique.

Végétation

La province du Kwilu est couverte par une zone de savanes herbeuses très entrecoupées par des forêts galeries. Ces savanes constituent le logis de la faune de type herbivore (Compere, 1970 cités par Ndala, 2017).

Précipitations

Pour les totaux annuels des précipitations, Nicolaï (1963) donne les chiffres suivants :

1582 mm à Kikwit ;

1637 mm à Gungu ;

1660 mm à Kisanji ;

1682 mm à Kahemba.

Fehr (1994) donne une moyenne mensuelle de 1483 mm, avec un maximum de 1916 mm et un minimum de 1127 mm. De plus, quelques stations climatiques (Gungu, Kasanza) indiquent des précipitations moyennes supérieures à 1600 mm sur l’ensemble du plateau de Kwango.

Les précipitations décroissent quand on se dirige vers le Sud de la province ; toutefois, la pluviosité reste supérieure à 1500 mm.

CONTEXTE GEOLOGIQUE

La région du bassin du Congo est constituée de deux grands ensembles :

le bourrelet annulaire ;

la couverture sédimentaire.

Formations de couverture

Les formations de couverture sont formées de bas vers le haut par la série du Kwango suivie du système de Kalahari.

La série du Kwango (290 m)

Du point de vue lithologique, la série du Kwango présente une succession de couches composées essentiellement :

de grès ;

d’argilites dont l’épaisseur totale atteint plus de 300 m.

Le quartz est très abondant dans la série, mais les éléments détritiques comprennent également des feldspaths kaolinisés et des minéraux détritiques. La kaolinite et les minéraux ferriques sont aussi abondants dans les argilites et dans le ciment des grès. L’âge de la série du Kwango a été attribué au Cénomanien (Crétacé) (Lepersonne, 1977).

Le système du Kalahari

Le système de Kalahari comprend deux séries reprises de haut en bas comme suit (De Ploey & al., 1968) :

La série supérieure des sables ocres datant du Néogène ;

La série inférieure des grès polymorphes attribuée au Paléogène.

La série des grès polymorphes (Paléogène)

Le terme des grès polymorphes a été introduit la première fois par Cornet (1894), pour désigner des meulières d’aspects variés. Il observa au Katanga in situ ces grès sur les collines de la Lofoie (plateau des Kundelungu). Ces grès se présentaient sous forme des bancs épais ou en blocs très grands (15 cm), compacts, rouges, vernissés ou d’aspects cariés.

Les grès polymorphes sont des roches dont l’extension est très vaste en Afrique. On en trouve au nord de l’Equateur dans la partie inférieure du continental terminal. En plus des argilites et des grès polymorphes, dans cette partie on a aussi (Lepersonne J., 1960):

du sable ocre ;

des grès ferrugineux ;

des grès caractérisés par la présence des nombreux oxydes de fer.

Ils sont cimentés par la silice avec des lentilles calcaires ou argileuses souvent silicifiées. On n’y signale point de feldspath (Giresse, 1982)

La série des grès polymorphes comporte (Lepersonne J., 1960) :

des sables blanc-de-neige qualifiés de très mobile au sommet ;

des brèches à ciment de calcédoine ;

des grès à tubulations probablement dues aux racines des plantes.

La série des sables ocres (Néogène)

La série des sables ocres comprend en son sein :

les sables ;

les limons de teinte ocre, souvent blanchis en surface avec localement à la base des cuirasses limonitiques, parfois accompagnés des graviers ou carrément remplacés par des graviers.

Elle repose sur une surface d’érosion d’âge mi-tertiaire, avec une épaisseur atteignant 120

m. (De Ploey et al., 1968)

Les formations du soubassement

L’absence de fossiles d’importance stratigraphique dans cette partie complique l’étude de ces formations. L’ensemble étant pauvre en fossile et les quelques microfossiles n’ont pas permis de tirer des conclusions stratigraphiques. Nous avons donc des grès rouges datés du carbonifère, et les grès calcareux (Claeys, 1947 cité par Ndala, 2017).

CONCLUSION PARTIELLE

Sur le plan géographique, le Kwilu est dominé par le climat tropical. Son réseau hydrographique est très dense et varié.

Sur le plan géologique, la région du bassin du Congo est constituée de deux grands ensembles :

le bourrelet annulaire ;

la couverture sédimentaire.

La formation de couverture est formée de bas vers le haut par la série de Kwango suivie du système de Kalahari. Le système de Kalahari est formé de :

la série supérieure des sables ocre datant du Néogène ;

la série inférieure des grès polymorphes attribuée au Paléogène (Zone d’étude).

Lesformationsdusoubassementmontrentl’absencedefossilesd’importance stratigraphique dans cette partie.

 

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
Université 🏫: Université de Kinshasa - Faculté des sciences département des géosciences
Auteur·trice·s 🎓:
MUSITU MULIWAVYO Jonathan

MUSITU MULIWAVYO Jonathan
Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d’étude présenté et défendu en vue de l’obtention du titre de licencié en Sciences - Option : Génie géologique - Géotechnique et Hydrogéologie
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