Qu’est-ce que l’économie du partage ?

2. Qu’est-ce que l’économie du partage ?

« Une alternative à la disparition des formes traditionnelles de solidarité », 2010-E.Batista et Al.

Alors que la politique actuelle est verticale, hiérarchique et centralisée, le système collaboratif se base sur la coopération horizontale, décentralisée et de pouvoir partager entre les acteurs.

Dans le système actuel, les échanges marchands créent de plus en plus d’exclusion sociale et de défiance.

Lassées de consommer, de dépenser toujours plus, de remplacer des objets aux durées de vie volontairement raccourcies; les consommateurs des pays développés commencent à livrer une lutte contre le gâchis et la diminution des ressources naturelles en rapprochant au plus près les individus.

Au Brésil, les chercheurs ont observé que depuis une dizaine d’années, des formes nouvelles d’organisation rurales se sont basées sur la production de petite quantité et sur la proximité des différents acteurs pour établir leur croissance.

Ces entreprises se sont fondées au sein de communautés ou de personnes ayant des liens entre elles, ce qui permet de montrer également le retour, aux quatre coins du globe, des valeurs communautaires et sociales.

Nouveau modèle de croissance orienté vers le développement durable, la consommation collaborative ou l’économie du partage est rendue possible grâce à l’explosion d’internet et des réseaux sociaux qui rapproche considérablement les populations.

En se positionnant hors des circuits de distribution classique du producteur au distributeur, chacun va se proposer pour participer aux échanges.

On bouscule les modes de consommation actuels en prouvant la mutation des comportements de consumérisme de masse vers une tendance ou la propriété d’un bien ne serait plus un facteur de satisfaction et de bien-être.

Elle met en avant l’importance primaire qu’attache un consommateur lorsqu’il achète un bien c’est-à-dire son usage . En effet, usée d’un objet n’est-il pas la première motivation d’achat d’un consommateur? C’est ce qu’ont remarqué les avant-gardistes américains, il y a quelques années de cela, et ils ne se sont pas trompés.

En France, l’image négative de la grande distribution pratiquant de forte marge et des transports avec les grèves, les retards et les prix élevés font que l’économie de partage se développe bien.

Cette économie n’est pas là pour concurrencer mais pour accompagner une économie naissante qui va permettre de répartir et de redistribuer les gains et l’argent différemment.

Cette nouvelle répartition des richesses ne crée pas plus ; elle utilise beaucoup ce qui existe déjà sans augmenter la demande. Par exemple, ce n’est pas parce que vous aurez emprunté une perceuse que vous allez percer plus de trous dans votre appartement.

L’économie de partage s’appuie sur l’efficacité, on consomme plus efficacement et l’on remplace le gâchis par l’utilité.

2.1. L’évolution d’Internet et le web 2.0

Afin de mieux appréhender l’apparition d’une nouvelle économie du partage, il est important de connaître l’évolution de l’utilisation d’internet depuis la dernière décennie.

Au prémisse de l’utilisation d’internet durant les années 90, les sites n’étaient accessibles qu’aux professionnels et créaient les sites vitrines qui ne contenaient que peu d’informations. Cette forme de site internet est toujours utilisée par les entreprises aujourd’hui : c’était le web 1.0.

Au fur et à mesure, les outils de développement mis en place permettent de créer des contenus dynamiques comme des magasins en ligne, les blogs etc.

Le Web : l’historique, le web 2.0 et les médias sociaux

Cette évolution permet à Dale Dougerthy, en 2004, d’instituer le terme de web 2.0 pour décrire les interactions désormais possibles des internautes avec les entreprises.

Aujourd’hui, nous constatons que la banalisation de l’usage d’internet et le développement des réseaux sociaux ont donné naissance à de nouvelles formes de partage accélérer par l’apparition des réseaux peer-to-peer ou pair-à-pair en français.

2.2. Les réseaux de pair-à-pair

« Les systèmes de pair-à-pair permettent à plusieurs ordinateurs de communiquer via un réseau, de partager simplement des objets – des fichiers le plus souvent, mais également des flux multimédias continus (streaming), le calcul réparti, un service (comme la téléphonie avec Skype), etc. sur Internet. »5

 

Shéma 2 : Illustration de réseaux client-serveur et pair-à-pair.

Illustration de réseaux client-serveur et pair-à-pair

Source : Wikipédia

Comme nous pouvons l’observer dans l’illustration ci-dessus, on remarque que l’apparition des réseaux de pair-à-pair à permit de décentraliser les recherches sur le web et de donner naissance à de nouvelles formes de partage.

Parmi celles-ci, il y a la possibilité de télécharger des fichiers mis à disposition par des inconnus tels que la musique, les films etc. C’est ce que l’on appelle l’Open Source.

En mettant à disposition des consommateurs du contenu gratuit et anonyme, on observe que la propriété intellectuelle a perdu sa valeur et que les créateurs ou les informaticiens ne cherchent plus la reconnaissance en tant qu’individu mais par le biais du partage et de la mise à disposition.

Cet accès a été amélioré par la naissance de plateforme de téléchargement ou d’information tel que Wikipédia, qui est capable de mettre à disposition et de trier les sources les plus sûres en vue de simplifier l’accès à des fichiers de qualité.

Pour les consommateurs, le fait d’acquérir de la musique ou des films en téléchargeant a dévalorisé la possession de l’objet. Par exemple, il n’est plus utile d’avoir un CD et son boitier puisque tout peut être stocké sur son ordinateur et qui plus est dans un minimum d’espace.

De plus en plus d’échanges ont lieu entre des voisins ou des particuliers des quatre coins du monde et le pouvoir des réseaux sociaux influence le partage, le troc, la location et freine ainsi la consommation de masse.

2.3. Les réseaux sociaux

 

Shéma 3 : Exemples de réseaux sociaux

Exemples de réseaux sociaux

Source : 20minutes.fr

À l’origine des nombreux réseaux communautaires créés par les entrepreneurs de la consommation collaborative, on retrouve les célèbres sites apparus par le biais du web 2.0 tels que Facebook, Viadéo ou Twitter qui ne cessent de croître depuis leur création en 2004.

Le réseau social est « un site internet permettant à l’internaute de s’inscrire et d’y créer une carte d’identité virtuelle appelée le plus souvent profil. »

Ces réseaux sociaux permettent aux internautes d’interagir socialement avec d’autres membres de la communauté en ajoutant des images, des vidéos, en échangeant des humeurs, des informations.

Grâce aux réseaux professionnels, il devient également possible de trouver un emploi grâce à un Curriculum Vitae en ligne. De plus en plus d’entreprise utilisent Viadéo ou LinkedIn pour trouver le candidat idéal au poste qu’il recherche.

Facebook, Copains d’Avant et MySpace sont les réseaux les plus utilisés en France et les chiffres suivants montrent combien le potentiel du web est immense6 :

  • 77 % des internautes sont inscrits sur au moins un réseau social7.
  • 200 millions de tweets sont émis chaque jour.
  • 108 millions de personnes utilisent LinkedIn dans le monde.

Lire le mémoire complet ==> (Le rôle de la confiance dans l’économie du partage)
Thème du Mémoire de recherche appliquée: La confiance
Groupe Sup de Co Amiens Picardie – ESC 3

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