Les 9 étapes de création d’entreprise au Maroc: idée et démarrage

Les 9 étapes de création d’entreprise au Maroc: idée, financement et démarrage

2.3. Les étapes de création d’entreprise

Les étapes de création d’entreprise sont communes à la création de toute entreprise quelle que soit son activité.

Cependant, la création d’un établissement de formation professionnelle nécessite des étapes particulières.

Si habituellement, la création d’entreprise se fait selon des étapes classiques, nous avons souhaité adopter une démarche semble-t-il innovatrice qui s’inspire de l’approche systémique à travers une démarche stratégique de projet.

Cette démarche nous semble être la plue-value de notre recherche. Nous décrirons dans un premier temps les étapes classiques de création d’entreprise.

Nous présenterons les étapes de création d’entreprise au Maroc qui sont communes à toute entreprise et celles qui sont particulières à un établissement de formation.

Dans un second temps, nous proposerons les étapes de notre démarche de création d’entreprise.

2.3.1. Les étapes communes de création d’entreprise

Ces étapes peuvent être au nombre de 9 allant de l’idée au démarrage.

2.3.1.1. Etape 1 : L’idée

Tout projet de création d’entreprise commence par une idée.

Qu’elle naisse de l’expérience, du savoir-faire, de la créativité ou d’un simple concours de circonstance, l’idée prend souvent la forme d’une intuition ou d’un désir qui s’approfondit et mature avec le temps.

Il existe une grande variété de formes d’idées : plus l’idée est nouvelle, plus il faudra s’interroger sur la capacité des futurs clients à l’accepter; plus elle est banale, plus il conviendra de s’interroger sur sa réelle utilité par rapport à l’offre déjà existante sur le marché.

  • L’idée peut venir de :
  • Une activité connue
  • Emprunter des autres
  • Une opportunité pure
  • Une application nouvelle ou une innovation.

Les 9 étapes de création d’entreprise au Maroc: idée, financement et démarrage

2.3.1.2. Etape2 : Le projet

Quelle que soit l’origine du projet de création, il est indispensable, pour lui donner un maximum de chances de réussir, de vérifier sa cohérence avec son projet personnel.

Vérifier cette cohérence suppose :

  • De définir son projet personnel,
  • D’analyser les contraintes et exigences inhérentes au projet et de s’assurer qu’elles peuvent être surmontées,
  • De vérifier qu’il n’y a pas de contradictions; évaluer les écarts et les actions correctrices à mener.

2.3.1.3. Etape3 : la clientèle

Il est important de définir le plus précisément possible sa clientèle : Sa répartition : entreprises, associations, institutions, collectivités, individus, couples, familles.

Après avoir vérifié la cohérence du projet économique par rapport à ses propres contraintes et atouts personnels, l’entrepreneur peut passer à une seconde étape : L’élaboration de son projet de création d’entreprise.

L’étude commerciale occupe une place clé dans cette étape; elle doit en effet permettre :

  • De bien connaître et comprendre son marché,
  • De définir sa stratégie commerciale,
  • De choisir ses premières actions commerciales.
L’étude de marché

En fait, une étude de marché reste avant tout, une affaire de bon sens.

Elle doit permettre d’apporter des réponses précises aux questions suivantes :

  1. Que va-t-on vendre et pourquoi ?
  2. A qui vendre ?
  3. A quel besoin correspond le produit ou service ?
  4. Comment vendre ?
  5. Quels sont les concurrents ?
  6. Quels sont les moments propices à l’achat du produit ou du service ?
  7. Où implanter l’entreprise ?
  8. Comment estimer son chiffre d’affaires prévisionnel ?
  9. Comment faire cette étude ?
Que va-t-on vendre et pourquoi ?

On doit pour cela affiner au maximum les caractéristiques de ses produits ou de ses services : spécialisation, niveau de qualité, avantages, gamme, présentation, finition, conditions d’emploi, prestations complémentaires, etc…

Et rechercher l’origine de son idée : pourquoi vendre tel produit ou proposer tel service et pas autre chose ?

A qui vendre ?

Il est important de définir le plus précisément possible sa clientèle :

  • Sa répartition : entreprises, associations, institutions, collectivités, individus, couples, familles…
  • S’agit-il d’une clientèle homogène ou hétérogène ?
  • Quelles sont ses caractéristiques ? Taille, activité, chiffre d’affaires pour les entreprises ; âge, catégorie socioprofessionnelle pour les particuliers, etc.
  • Quel est son niveau de consommation ou taux d’équipement ?
  • Est-elle concentrée, dispersée, de passage, de proximité…
A quel besoin correspond le produit ou service ?

Quelles sont les attentes des futurs clients ? Gain de temps, de place, d’argent, besoin de sécurité, de confort, de nouveauté, etc.

Quels avantages l’entreprise va-t-elle leur apporter ? Garantie de qualité, de technicité, de ponctualité, de souplesse, de délais d’exécution, horaires, étendue du choix, etc.…

Comment vendre ?

Quels modes de fonctionnement et de vente sont-ils envisagés ?

Il est important de réfléchir longuement à ce point pour adapter le mode de distribution aux habitudes de la clientèle : achats sur catalogue, après essai, sur références, après démonstration, à domicile, après devis, par appel d’offres, etc…

Quels sont les concurrents ?

Il est impératif d’analyser les atouts des concurrents directs, c’est à dire proposant un produit ou service identique, et des concurrents indirects, c’est à dire offrant un produit ou service différent mais satisfaisant le même besoin : notoriété, ancienneté, accessibilité, publicité, surface de vente, étendue de la gamme, tarifs proposés, facilités de paiement., etc…. :

Quels sont les moments propices à l’achat du produit ou du service ?
  • L’activité de la clientèle visée est-elle assujettie à un calendrier, un planning, ou des horaires particuliers, etc… ?
  • La demande est-elle ponctuelle, accidentelle, périodique, saisonnière, régulière, etc.… ?
  • Les achats sont-ils programmés, aléatoires, d’urgence, etc.… ?
Où implanter l’entreprise ?

Y a-t-il intérêt à s’installer près des sources d’approvisionnements ou près de la clientèle ?

Si le projet consiste à ouvrir un commerce de détail, l’emplacement sera capital pour sa réussite.

Lorsqu’un local est repéré, il ne faut pas hésiter à passer plusieurs jours dans le quartier, à questionner les commerçants, à surveiller attentivement le flux des passants, à observer les commerces concurrents.

Comment estimer son chiffre d’affaires prévisionnel ?

En recoupant les différents éléments d’informations recueillis, on doit être en mesure d’ évaluer le nombre de clients potentiels sur sa zone d’intervention et de mesurer leur volume de consommation possible afin de bâtir, en le justifiant, son chiffre d’affaires prévisionnel.

Cette information peut être recoupée avec les informations détenues sur les concurrents ou par des statistiques
professionnelles.

Comment faire cette étude ?

Dans la plupart des cas, il est possible de la réaliser soi-même :

  • en effectuant une recherche documentaire auprès des sources d’informations mises à sa disposition : chambres consulaires, organismes et syndicats professionnels, Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC), Institut national de la consommation (INC), grandes bibliothèques, serveurs minitel et sites internet spécialisés…
  • en récoltant les prospectus publicitaires et annonces parues dans la presse émanant de la concurrence,
  • en visitant les salons, foires, expositions et autres manifestations,
  • en interviewant des professionnels, prescripteurs, donneurs d’ordre, fournisseurs,
  • en menant une enquête par entretiens, sondages ou mini-tests auprès de la clientèle potentielle,
  • en observant sur le terrain les concurrents et, s’il y a lieu, le comportement des passants.

Il est aussi possible de confier cette étude à un tiers, professionnel du marketing ou Junior-Entreprise par exemple. Il est très important, dans ce cas, de ne pas la délaisser totalement et y participer activement pour être en prise

2.3.1.4. Etape4 : Les comptes prévisionnels

L’établissement des comptes prévisionnels consiste à traduire, en termes financiers, tous les éléments réunis au cours des étapes précédentes et à vérifier la viabilité de son entreprise en projetant ces éléments sur une période pertinente et suffisamment lisible : 3 ans.

Les comptes prévisionnels consistent en l’établissement du :

  • Plan de financement initial,
  • Compte de résultat pour chacune des trois premières années,
  • Plan de trésorerie,
  • Plan de financement à 3 ans

2.3.1.5. Etape5 : Le financement

A ce stade du projet, il convient de réunir les capitaux qui seront nécessaires pour financer les différents besoins durables identifiés dans les étapes précédentes.

En effet, le financement correct d’un projet est une des conditions de pérennité de la future entreprise. Il est donc nécessaire d’identifier les différentes ressources financières adaptées aux besoins.

2.3.1.6. Etape6 : Les aides

Il existe un certain nombre de dispositifs publics d’aides à la création d’entreprise. Ces dispositifs sont mis en place sur l’initiative de l’Etat.

Ils peuvent prendre différentes formes, les principales étant :

  • Les aides financières
  • Les allègements fiscaux,
  • Les exonérations de charges sociales,
  • L’aide au conseil,
  • La mise à disposition de locaux.

2.3.1.7. Etape7 : Le statut juridique

Cette étape consiste à adapter au projet de création d’entreprise, un cadre juridique qui lui permettra de voir le jour en toute légalité.

Quelle que soit l’activité qui sera exercée, industrielle, commerciale, artisanale, ou libérale, le choix d’une forme juridique se fera entre- demander son immatriculation en tant qu’entrepreneur individuel,- ou créer une société.

2.3.1.8. Etape 8 : Les formalités

Les formalités administratives ont été considérablement simplifiées avec la mise en place des Centres régionaux d’investissement (CRI), « guichets uniques » auprès desquels sont déposées les demandes d’immatriculation, de modification ou de cessation d’activité des entreprises.

Le Centre régional d’investissement (CRI) centralise les pièces du dossier de création et les transmet, après avoir effectué un contrôle formel, auprès des différents organismes et administrations intéressés par la création de l’entreprise

2.3.1.9. Etape 9 : Le démarrage (création d’entreprise)

Le démarrage de l’activité consiste à passer de la situation de porteur de projet au métier de chef d’entreprise.

Cela suppose de s’impliquer dans quatre fonctions essentielles : vendre, s’organiser, planifier, gérer.

Durant les premiers mois d’activité, le créateur va découvrir et se familiariser avec un nouveau monde, celui de l’entreprise et de son environnement – et mettre en oeuvre les moyens et procédures qui permettront de contrôler l’efficacité commerciale et administrative de l’entreprise.

L’objectif de cette rubrique, en cours de construction, est d’apporter au nouvel entrepreneur le minimum de connaissances et de conseils qui lui seront nécessaires pour lui permettre de passer le cap de ces premiers mois d’activité sans encombre.

2.3.2. Les étapes particulières de création d’entreprise

La création d’un établissement de formation professionnelle privé est soumise à des étapes particulières.

Ces dernières sont présentées en annexe 13

L’ouverture et l’exploitation des établissements de formation professionnelle privés sont soumises à autorisation préalable délivrée par l’administration, selon un cahier des charges établi et approuvé par ladite administration.

L’Administration s’appuie, dans son étude préliminaire des demandes d’ouverture et d’exploitation, sur une carte de formation, établie annuellement, définissant les besoins de la région en places pédagogiques consacrées à la formation professionnelle publique et privée, pour assurer, un équilibre continu entre l’offre et la demande, d’une part, et les besoins du marché du travail, d’autre part.

Le cahier des charges, définit les conditions et la procédure d’attribution des autorisations d’ouverture et d’exploitation d’un établissement de formation professionnelle privé, ainsi que le contenu du dossier de la demande d’autorisation qui comprend, notamment :

  • Un projet de formation élaboré sur la base d’une étude de faisabilité de la création de l’établissement sur les plans de la localisation géographique, des filières et niveaux de formation en relation avec les activités économiques et sociales.

L’étude de faisabilité doit, impérativement, donner des indications sur les prévisions des effectifs des stagiaires et des débouchés ;

  • Un dossier pédagogique comportant des informations relatives aux locaux, équipements, encadrement administratif et pédagogique, ainsi qu’aux méthodes et programmes de formation;
  • Un dossier administratif comprenant :
    1. La demande d’autorisation
    2. Les pièces administratives justifiant la conformité du projet de formation aux dispositions prévues par la loi.
    3. Les pièces exigées pour prouver que le local destiné à la formation répond aux normes définies par l’administration.
  • Un règlement intérieur qui définit les règles de fonctionnement interne de l’établissement.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
La création d’entreprise : un établissement de formation
Université 🏫: Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des Entreprises - Cycle supérieur de gestion
Auteur·trice·s 🎓:
Membres du jury

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Année de soutenance 📅: Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme du Cycle Supérieur de Gestion - Janvier 2011
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