Risque d’audit et assurance raisonnable de l’audit

Risque d’audit et assurance raisonnable de l’audit

B. Risque d’audit et assurance raisonnable d’audit :

I – Assurance raisonnable :

Un audit réalisé dans le cadre des normes internationales vise à fournir une assurance raisonnable que les états financiers pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives.

Le concept d’assurance raisonnable se rapporte à l’ensemble des éléments probants recueillis dont l’auditeur a besoin pour pouvoir conclure que les états financiers pris dans leur ensemble ne contiennent pas d’anomalies significatives. Ce concept se rapporte au processus d’audit dans sa globalité.

Toutefois, certaines limitations inhérentes à l’audit peuvent empêcher l’auditeur de détecter des anomalies significatives.

Ces limitations résultent notamment des facteurs suivants:

  • L’utilisation des sondages.
  • Les limitations inhérentes au système comptable et de contrôle interne (par exemple, la possibilité de collusion).
  • Le fait que la plupart des éléments probants conduisent davantage à des déductions qu’à des convictions.

De même, lors de ses travaux, l’auditeur a recours au jugement pour former son opinion ce qui permet la subsistance d’un risque d’audit.

II – Risque d’audit :

Il est rare que l’auditeur puisse obtenir des éléments probants permettant de conclure à l’absence totale d’erreurs significatives dans les états financiers.

Risque d’audit et assurance raisonnable de l’audit

Il fonde plutôt son opinion sur une assurance raisonnable d’audit. Dans la mesure où il n’examinera qu’une partie, et non pas l’ensemble des informations mises à sa disposition, il subsiste toujours un risque potentiel. Ce risque est appelé le risque d’audit.

Afin de ramener le risque d’audit à un niveau suffisamment bas pour être acceptable, l’auditeur :

  • Evalue le risque que les états financiers puissent comporter des erreurs significatives;
  • Use de son jugement afin de déterminer la nature, l’étendue et le calendrier des procédures d’audit substantives à mettre en œuvre pour obtenir des éléments probants et appropriés permettant d’apprécier si les états financiers sont exempts d’erreurs significatives.

III – Risque inhérent

Les états financiers sont issus d’un traitement comptable. Des erreurs peuvent survenir à de nombreuses occasions tout au long de ce traitement.

Des erreurs non intentionnelles peuvent survenir pour nombre de raisons, parmi lesquelles : des fautes, des malentendus, l’incompétence et l’inexpérience des personnes.

Les causes d’erreurs intentionnelles peuvent aller d’une mauvaise application délibérée des normes comptables jusqu’à la fraude avec complicité et le faux en écritures.

On appelle risque inhérent, la probabilité que des erreurs importantes non décelées existent, abstraction faite du contrôle interne en place.

Le risque inhérent provient de facteur externe, de pression de contraintes exercées sur l’entité, ainsi que certains facteurs internes.

Le risque inhérent découle de circonstances ou d’événement affectant l’entité dans son ensemble, tout comme de circonstances ou d’événement spécifique à un objectif d’audit tel que la nature d’un poste des états financiers ou d’une catégorie de transactions.

Le contrôle interne se définit comme un ensemble de procédures mises en place par la direction, le Conseil d’Administration et les autres responsables d’une entité.

Il a pour but de fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation d’objectifs relatifs à l’un ou plusieurs des principes suivants :

  • La réalisation et l’optimisation des opérations;
  • La fiabilité des informations financières ;
  • La conformité aux lois et règlements en vigueur.

La direction doit disposer d’informations financières fiables pour gérer et contrôler son activité.

L’utilisation d’informations inexactes ou fausses dans la marche des affaires peut conduire à des décisions de gestion inappropriées et peut générer des pertes d’actifs.

C’est pourquoi la direction met généralement en place un système de contrôle interne, afin de se protéger des erreurs et des irrégularités.

Un élément central d’audit réside dans l’importance de la compréhension de contrôle interne, notamment pour ce qui concerne les aspects liés à la fiabilité de l’information financière.
système de contrôle interne

Le risque que le système de contrôle interne ne parvienne pas à prévenir, détecter et corriger des erreurs importantes est appelées risque de défaillance de contrôle interne.

Le risque d’erreurs importantes est la combinaison du risque inhérent et de risque de défaillance du contrôle interne.

Il est difficile, du moins à court terme, de peser l’efficacité du contrôle interne.

A plus long terme, les recommandations de l’auditeur à la Direction peuvent permettre d’améliorer son efficacité.

Lorsque l’auditeur estime que le dispositif de contrôle interne est efficace en matière de prévention, détection et correction des erreurs importantes, et qu’une partie de son assurance d’audit provient de ce dispositif, il effectue des procédures d’audit telles que des tests sur le contrôle pour confirmer que le contrôle interne est efficace dans sa conception et son application.

IV- Risque de non-detection:

L’auditeur sélectionne des procédures d’audit substantives afin d’atteindre ses objectifs d’audit et réunir des éléments probants permettant de conclure que les affirmations contenues dans les états financiers ne comporte pas d’erreurs importantes.

Le risque que les procédures d’audit substantives ne parviennent pas à détecter ces erreurs importantes est appelé risque de non-détection.

Deux types de procédures substantives sont susceptibles d’être mises en œuvre :

  • les procédures de contrôle analytique
  • et les tests de détail.

Ainsi, le risque de non-détection se compose de deux éléments : le risque lié aux procédures de contrôle analytiques et le risque lié aux tests de détail.

Il existe une relation directe entre l’évaluation de risque d’erreurs importantes et l’étendue de nos procédures d’audit substantives. Plus le risque d’erreurs importantes est élevé, plus l’assurance d’audit provenant des procédures d’audit substantives doit être importante.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Les provisions : Aspects comptables, fiscal et audit
Université 🏫: Universite 7 Novembre à Carthage - Institut des hautes Etudes commerciales IHEC
Auteur·trice·s 🎓:

Année de soutenance 📅: Mémoire de fin d’étude
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